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24
Juil
11

Comic Con France: Interview David Aja

Parmi les artistes présents à la Comic Con France, David Aja, artistes espagnol qui a travaillé pour des journaux avant d’atterrir chez Marvel pour dessiner du Wolverine, du Daredevil ou du Iron Fist ! Nous avons eu de la chance d’interviewer ce merveilleux et adorable artiste. Mais malheureusement, à cause d’un problème de son, nous ne pouvons vous proposer cette rencontre en vidéo. par conséquent, voici la retranscription écrite de cette rencontre, où l’artiste espagnol nous parle de ses dernières projets ainsi que de ses influences. Enjoy !

Absolute Zone: Pouvez-vous vous présenter et résumer votre carrière ?

David Aja: J’ai commencé à travailler en tant qu’illustrateur depuis 10… Peut-être 11 ans. Je suis vieux! Non ce n’est pas vrai… J’ai commencé à travailler en tant que dessinateur en Espagne pour des magazines, des livres pour enfants, j’ai fait beaucoup de choses. Et depuis 5/6ans, je travaille dans la BD. J’aime les comics depuis toujours, et j’ai commencé par des fan-arts avant de travailler en tant que dessinateur

AZ : Pourquoi avez-vous arrêtez de travailler pour des journaux ?

Pourquoi j’ai arrêté d’y travailler comme dessinateur vous voulez dire ? Parce que je n’avais plus le temps. Au début, je pensais qu’en travaillant chez Marvel, ils allaient me demander des mini-séries, des numéros, des couvertures çà et là. Mais tout est allé très vite. J’ai fait mon premier numéro, je crois que c’était un one-shot de Wolverine avec David Lapham et quand je l’ai fini, j’ai fait un numéro de Daredevil, avec Ed Brubaker. Et quand je faisais ça, on parlait déjà de faire Iron Fist. J’ai dû faire la première couverture du premier numéro d’Iron Fist quand je faisais le numéro de Daredevil. Et quand j’ai fini le travail Daredevil, j’ai continué à faire Iron Fist. Et je me suis dis « attends, tu travail dans les comics ! » Je n’avais pas le temps. Si tu fais du mensuel, tu n’as pas le temps de faire autre chose. Donc j’ai dû dire au revoir à mes clients en Espagne. Donc c’est surtout parce que je travaille pour Marvel.

AZ : Vous faites beaucoup de couvertures, comme celles de la mini-série Red Skull Incarnate où vous vous êtes inspirés d’affiches de propagande. Comment avez-vous eu l’idée ?

C’était incroyable qu’ils me demandent de faire ça. La mini-série Red Skull va être géniale, j’ai lu les scénarios, et ils sont très très bons. C’est sur l’enfance de Red Skull et comment il devient un monstre. Red Skull n’est pas une biographie, c’est plus une BD sur l’avènement du 3ème Reich et comment un mec se transforme en monstre. Ma proposition était, évidemment, que Red Skull doit être sur la couverture. Je pense que nous devons montrer aux gens que cet enfant va devenir un monstre à un moment. Donc j’ai décidé de faire quelque chose de fort et je me suis évidemment inspiré de la propagande nazie, comme de vrais posters, de vrais journaux, avec certaines phrases qui sont de réelles phrases de propagande nazie. J’ai fait de très vastes recherches. Et j’ai eu très très peur, parce qu’au début, je ne pensais pas que Marvel allait accepter cette idée. J’étais là « bon, on verra » mais ils ont accepté et ont adoré, j’ai eu de très bon retour, ils étaient très contents de ça.

AZ : A propos de couvertures, on a vu, avec quelques-unes telles que Iron Fist #16 et Green Arrow  #12 que vous adoré les formes géométriques. Qu’est-ce que vous aimez dans ce type de compositions ?

Vous mentionnez Iron Fist 16. C’est le numéro sur l’anniversaire de Danny Rand, qui à 23 ans. Et je ne sais pas si vous avez vu, mais il y a « 23 » sur la couverture. C’est ma petite touche. J’aime beaucoup de choses qui viennent des posters de films des années 70. Et j’essaye de faire des choses dans ce style. Quant à l’utilisation du blanc sur les couvertures, sur Iron Fist ou sur d’autres, c’est parce que, en regardant sur les étalages des comic-shops, j’ai vu beaucoup de couleurs, de noir. Et je me suis dit que ça pourrait marcher de mettre une couverture blanche, ça ressortirait mieux. Je suppose que c’est comme ça.

AZ : Comme pour celle de votre dernier one-shot sur Wolverine (Debt of Death) avec David Lapham. Comment est né ce projet ?

En fait, c’est né il y a deux ans. Nous avions déjà fait un numéro de Wolverine, je ne sais pas si vous vous en rappelez, c’était une sorte d’histoire horrifique, c’est la première chose que j’ai fait pour Marvel. Celui-ci va être très diffèrent, l’histoire se déroule dans les années 70 au Japon avec Nick Fury. C’est plus une histoire pulp. Et ça s’est fait comme ça, nous voulions retravailler ensemble, on en a parlé à un éditeur qui était d’accord. Il a écrit un scénario, et comme ce projet n’avait pas de deadline, je n’ai commencé à travailler dessus que récemment, parce que j’avais d’autres choses à faire. Des fois, je commençais à travailler dessus, je faisais 5 pages, puis je devais faire quelques couvertures ou d’autres numéros. Après, j’ai essayé de commencer avec DC, et j’ai totalement oublié ce que j’avais fait et pour quoi étaient ces planches, et je devais me remettre dedans. Donc récemment, je me suis dit qu’il fallait que je finisse ce numéro, que je ne devais faire rien d’autre. Et je suis vraiment content du résultat final, c’était un très très bon scénario, à l’ancienne, en 40 pages tu as une histoire complète avec beaucoup de choses, Iron Fist, Nick Fury, des ninjas, des robots, des yakuzas, des meurtres, c’était très amusant à faire.

AZ : Vous aimez les personnages urbains tel que Iron Fist, Wolverine, Daredevil… N’avez-vous jamais été intéressé par des histoires cosmiques ?

Probablement à cause du gout. J’aime ce genre d’histoires urbaines, pulp, noire. Ce genre de choses m’attirent plus. Et aussi, j’ai un trait plus réaliste, donc je pense que je suis meilleur quand je dessine ce genre de choses. Je pense que je suis meilleur quand je dessine des personnages en solo, dans des endroits sombres et ce genre de choses. Je ne serais pas bon à dessiner des grandes batailles spatiales… J’aime Star Wars, mais je ne pourrais pas le faire. J’ai un style réaliste, je préfère ce type d’univers et je pense que je le fais mieux.

AZ : Vous travaillez beaucoup pour Marvel. L’univers DC ne vous intéresse pas ?

Ce n’est pas une question d’univers DC ou Marvel, c’est plus une question de projet et de personnes. Si vous vous entendez bien avec le scénariste, que vous aimez l’histoire, que vous avez une bonne relation avec l’éditeur… Tu dois être à l’aise avec eux. Et je dois aimer ce que je fais. C’est plus ça, qu’une question de personnages.

AZ : Vous êtes espagnol. Avez-vous trouvez difficile de vous « exporter » aux USA ?

Non, en fait…

AZ : Ils sont venu vous trouver ?

Non, pas exactement. C’était dans une convention, il y avait Mike Marts, c’était l’éditeur des X-Men il y a quelques temps, maintenant il fait Batman. Donc il y était, j’étais un dessinateur professionnel et il a vu mon travail. Mais c’était vraiment de l’illustration, comme je vous ai dit, dans des magasines et autres. Il n’y avait pas de comics là dedans. J’avais fait quelques pages pour moi, mais absolument rien en rapport avec les super-héros. Mais il a aimé, et il m’a dit « continue à m’écrire, continue à m’envoyer des choses » et on a commencé une relation. Tout s’est passé très vite. Tout dans ma vie va très vite !

AZ : Quels sont vos futurs projets ?

Là, il me reste un numéro avec Marvel que je vais commencer à faire, qui sort en Octobre. C’est pour une série… Je ne sais pas si je peux vous dire. Ce sera qu’un seul numéro, et ensuite on verra. J’ai plusieurs projets, mais je n’ai pas encore choisi. On verra.

AZ : Quel est le dernier film et la dernière BD que vous avez aimé ?

Ahah, c’est une question très difficile. Ok, en BD, X’ed Out de Charles Burns. Et film… Mon problème avec le cinéma c’est que, depuis que j’ai des enfants, je n’ai plus le temps d’aller au cinéma. J’y allais une fois par semaine avant, mais là, je ne saurais pas vous dire. Je ne sais plus quand est-ce que je suis allé au cinéma pour la dernière fois. Désolé.

propos recueillis par Iron Xidius, Luke BrProd & Misty Bigor
merci à toute l’équipe du Comic Con France

14
Juin
11

Astonishing X-Men: Surdoués & Invincibles

Avec le très bon film X-Men First Class, qui a relevé le niveau de la franchise, des envies de lectures se sont manifestés. Après avoir vu les mutants sur grand écran, quoi de plus normal que de vouloir revenir à la base, à leurs histoires papiers. Si Panini a mis en avant certaines œuvres, comme X-Men Deadly Genesis (avec le numéro 4 des Grandes Sagas Marvel) ou X-Men Origins (une série de one-shots consacrés aux mutants les plus connus), la série la plus abordable, et la meilleur qualitativement parlant, c’est Astonishing X-Men, de Joss Whedon et John Cassaday.

Alors que Cyclope et Emma Frost, les nouveaux responsables de l’Institut pour Jeunes Surdoués, reforment les X-Men dans le but de mettre leurs superpouvoirs au service de la communauté, la célèbre généticienne Kavita Rao annonce l’existence d’un remède contre le gène mutant. Outre les tensions que cette révélation crée au sein des mutants, les X-men doivent également faire face à d’autres menaces, que ce soit en la personne du extra-terrestre, ou même de propres amis qui vont changer de bord…

Si le titre a été utilisé pour deux autres séries, en 95 et 99, c’est en 2004 que la série Astonishing X-Men, dont on va parler, avec Joss Whedon aux commandes, a été créée. Faisant directement suite au run de Grant Morrison sur la série New X-Men, la série donne une liberté totale à Whedon quand à l’équipe et l’histoire qu’il veut raconter. C’est d’ailleurs ce qui a attiré le scénariste, pouvoir arriver sur une série en prenant plus ou moins en compte la continuité (c’est d’ailleurs encore le principe des séries Astonishing existantes). Le scénariste de Buffy va alors lancer sa série, avec comme base la fin du run de Morrison (la mort de Jean Grey), pour mieux s’écarter de la continuité et faire ce qu’il veut, avec les personnages qu’il veut, en mêlant drame, humour, conflits intergalactiques de grandes envergures, et conflits humains et mutant de plus petites envergures, tout en caractérisant ses personnages à merveilles et livrant des scènes d’actions qui servent l’histoire. Tout un programme.

Cyclope, Wolverine, Emma Frost, Le Fauve et Kitty Pride forment donc cette nouvelle équipe des X-Men, une équipe de super-héros et les dirigeant de l’Institut Xavier qui accueille les jeunes mutants et leurs apprennent comment maitriser leurs pouvoirs. Joss Whedon va utiliser ces deux éléments comme éléments centraux de l’histoire, avec à la fois une tentative de réhabilitation des mutants en les présentant comme des héros, au même titres que les 4 Fantastiques (qui font une apparition dans la série, justement) et également le rapport entre profs et élèves, qui va donner encore plus de responsabilité à l’équipe de Cyclope. Ainsi, le récit va prendre une tout autre dimension, conjuguant grands enjeux (touchant d’autres héros du Marvelverse) et rapports psychologiques entre personnages, le tout étant très bien jaugé. Car c’est là toute la force de ce scénariste, marier de grands évènements aux multiples ramifications, avec des éléments plus terre à terre, simple, ce basant avant tout sur l’humain (ou dans le cas présent, des mutants).

Les X-Men vont être donc confrontés à plusieurs menaces, qui vont entrainer son lot de scènes d’actions. Car la série est très rythmée. Les scènes d’actions sont nombreuses, et toujours bien introduites, avec de multiples enjeux. Des scènes souvent spectaculaires, grâce au dessinateur John Cassaday (on reviendra sur son travail plus tard). Mais la série ne se résume pas à cela, puisque il y a beaucoup de scènes de dialogues, qui développent la psychologie des personnages et amène une touche d’humour à la série. Le tout donne un ensemble homogène, un savant mélange d’action et d’humour, sans négliger l’aspect psychologique des personnages. Car si il y a bien des personnages qui en bavent dans l’univers Marvel, c’est bien les mutants. Il ne faut pas oublier que c’est une minorité, victime de discrimination, et qui possèdent des pouvoirs, pour certains, très handicapants. Ainsi, des personnages comme Le Fauve (dans les premiers épisodes) ou comme Cyclope (dans les derniers) sont très bien développés dans ce sens-là, les mettant face à leurs handicaps. En dehors de cet aspect, les relations entre personnages sont très bien développées par le scénariste. La relation Kitty/Emma qui va être le cœur d’une intrigue, ou même le conflit entre Wolverine et Cyclope au début de la série, montrent l’importance que donne Whedon aux relations entre X-Men, qui peuvent passer du premier au second plan de l’intrigue, et qui témoigne de l’aspect télévisuel de son écriture.

En effet, même en ne connaissant pas le style d’écriture de Joss Whedon (scénariste de Buffy, Firefly, Dollhouse…), on ressent cette structure télévisuelle dans cette BD. On retrouve donc une construction par épisode, avec un équilibre entre dialogue et action, et un cliffhanger toujours bien dosé, mais également une construction par arc de 6 épisodes qui représentent ce que serait une saison. Les 24 épisodes et le Giante Size en guise d’épilogue forme une saga fermée, avec peu de contact avec la continuité Marvel. Ou plutôt, la continuité n’a pas d’effets sur cette saga, Whedon s’y amuse et raconte l’histoire qu’il veut, avec les personnages qu’il veut. Par conséquent, le contraire est vrai, de nombreux éléments de la saga ont été repris dans la continuité (la fin, le Breakworld, le S.W.O.R.D….). Bref, cette série est la série de Whedon, avec son casting et où il y fait ce qu’il veut.

C’est également, bien évidemment, la série de John Cassaday, dessinateur talentueux de cette série, mais aussi de Planetary avec Warren Ellis. Il montre ici, encore une fois, l’étendu de son talent par des pages sublimes, que ce soit des splash-pages ou des planches plus « classiques », avec une narration et un story telling clair. Le plaisir de lecture est là, d’autant plus que les scènes d’action sont dynamiques, avec de bonnes idées de cadrages. Toute la série est réalisée par ce dessinateur, ce qui donne une unité graphique à la série, ce qui est fort appréciable. D’autant plus que c’est le dernier bon travail de ce dessinateur, qui enchaine depuis quelques années les couvertures quelques peu… moches.

Pour conclure, voilà la série parfaite pour découvrir du vrai bon X-Men super-héroïque, avec un mélange parfait entre action, humour et drame, et des planches magnifiques. La série a été publiée dans 2 Marvel Deluxe en France, et réunies dans un Omnibus aux USA.

Astonishing Bigor

31
Mai
11

Marvel Les Grandes Sagas (1/2)

Après Spider-Man: Les Incontournables, Marvel: Les Incontournables et Spider-Man & Les Héros Marvel, Panini lance sa 4ème série d’albums kiosque à bas prix et très accessibles pour les nouveaux lecteurs: Marvel: les Grandes Sagas ! Voyons voir ce que vaut cette collection, avec les chroniques des 5 premiers tomes !

C’est Spider-Man qui ouvre le bal (comme pour Les Incontournables) avec une saga mystique, datant de 2003, qui fait le bilan de la vie de Peter Parker, qu’elle soit passé, présente ou même future, ainsi que deux épisodes « stand alone ». Le scénario est signé J. Michael Straczynski (The Twelve, Thor) qui écrit la série de 2001 à 2007. Et c’est en cela que l’album ne constitue pas réellement une grande saga, ni un bon point d’entré dans l’univers de Spider-Man.
Car, la première histoire en trois parties, si elle est très bien écrite et est un prétexte à synthétiser les évènement passés de Parker (ce qui est, normalement, parfait pour faire découvrir le personnage), elle est également une pierre importante du run de JMS, surtout dans sa partie futur, qui ne prends un sens que bien plus tard dans la série. Mais si cette partie se révèlera incompréhensible pour un nouveau lecteur, cette histoire reste tout de même une très bonne lecture, rythmé, fun, avec des dialogues géniaux et un bilan sur la vie de Parker qui montre tout l’amour que JMS a pour le personnage. Les épisodes qui suivent, un sur Tante May et un sur un tailleur de super-costumes, sont également une bonne lecture, combinant tous les ingrédients nécessaires pour faire des excellentes épisodes Spider-Man (éléments que JMS maitrisait à merveille, mais qu’il a visiblement gardé avec lui, quand on voit la piètre qualité de la série depuis son départ…)

La partie graphique est signé John Romita Jr (Thor, Kick Ass), qui signe ici un boulot qui restera culte dans l’histoire de la série. Ses planches sont très dynamiques, rythmés et collent à merveille à l’ambiance du personnage, avec un bel encrage et de vrais couleurs, contrairement au vomi qui sert de couleurs dans Kick Ass. Le bonhomme a un vrai talent pour le story-telling, alternant splach-pages, et découpage classique (talent qu’il a perdu après cette série d’ailleurs) Le problème de premier tome, c’est qu’il n’est en rien indispensable. Alors c’est une bonne lecture, oui, mais le personnage ayant déjà nourri 2 séries à lui tout seul, il ne reste plus grand chose à publier sur lui. Et sans être totalement inaccessible, certains éléments sont assez incompréhensibles pour des jeunes et nouveaux lecteurs. Mais bon, on chipote un peu, parce que, entre nous, si il y a bien un personnage Marvel connu par tous, c’est Spider-Man.

Film oblige, Panini a dédié un numéro de ses Grandes Sagas au dieu asgardien, et nous propose les 4 premiers épisodes du volume 2 de la série Mighty Thor, datant de 1998, scénarisée par Dan Jurgens (Superman, Booster Gold) et dessinée par John Romita Jr. (Hulk, Avengers) et pour compléter le programme, un one-shot réalisé par le grand Alan Davis (Avengers Prime). Ici aussi, le choix de l’histoire principale est relativement critiquable. L’arc proposé ici est le début d’un relaunch complet du personnage, après une sombre période, Heroes Reborn, qui est censé redéfinir le personnage et sa place dans l’univers Marvel. Là aussi, comme pour le premier tome, on pourrait se dire que, au contraire, c’est la saga parfaite pour découvrir le personnage.
Or, le scénariste inscrit sa série dans la continuité Marvel, ce qui peut désorienter pas mal de gens qui ne sont pas familier à l’entourage super-héroïque du personnage. Thor fait parti des Vengeurs, combat le Destructeur, possède une forme humaine qui, même si elle reste inédite, fait référence à Donald Blake… Le tout sans introduction de toutes ses bases essentiels à la compréhension. De plus, étant un début de run, le scénariste s’installe doucement, distille petit à petit un back-ground et des pistes intéressants, met en place plein d’éléments, dont un nouveau statut quo et de nombreux enjeux. Et voilà. La saga peut se résumer à une mise en place des enjeux. Ce qui se révèle assez frustrant. Bien évidemment, les réponses seront dans la suite de la série. Mais l’intérêt de cette série est de présenter le personnage dans une histoire accessible et qui se suffit, plus ou moins, à elle même. Celle ci n’est pas accessible, et qui plus est frustrante.

Un choix peu adéquat pour quelqu’un qui débute, d’autant plus que la suite de cette série est très compliqué à trouver en VF. Mais ensoit, ce début de run est pourtant excellent. C’est encore une fois le choix de cette collection qui est critiqué. car le scénariste fait un bouleau remarquable de caractérisation des personnages, avec un Thor fort et noble, qui se révèle égoïste quand il ne maitrise pas la situation. L’introduction de sa nouvelle situation est également bien fait, et le tout est saupoudré de combats épiques et tragiques.
Pour ce qui est du dessin, c’est (encore) John Romita Jr. qui s’y colle (deux albums, deux fois Romita Jr. Normal.). Ses planches sont, comme à son habitude, très dynamiques et efficaces. C’est moins beau que Spider-Man, car plus brut (certains diront torché). La puissance de Thor se récent au dessin, autant que son impuissance face à d’autres dieux et créatures. Un petit mot sur le one-shot d’Alan David qui clot cet album, et qui est excellent. Cette courte histoire présente une autre facette du personnage, plus centré sur la figure divine et historique du personnage, avec de sublimes dessins. Et pour le coup, ce stand-alone présente vraiment d’une bien belle manière tout l’entourage asgardien de Thor (absent de la saga principale). Globalement, cet ouvrage n’est pas la meilleure façon de découvrir le personnage papier (le Deluxe Renaissance par JMS et Coipel est parfait pour ça, voir le Marvel Classic 2), mais un bon numéro pour les gens qui s’y connaissent un peu (un comble pour cette collection quand même…)

Après 2 numéros, bons mais qui n’ont pas vraiment déplace dans cette collection, voici enfin un volume indispensable, une vraie grande saga qui redéfinie le personnage de Tony Stark en le modernisant. Je parle de la saga Iron Man Extremis (publié en VO dans les épisodes 1 à 6 du V4 de la série Iron Man), scénarisée par Warren Ellis (Nextwave, Supergod) et dessinée par Adi Granov. Le premier nom doit surement vous dire quelque chose vu le nombre de fois qu’on en a reparlé, mais le second doit surement moins vous parlé. Granov est un illustrateur qui fait un grand nombre de couverture pour Marvel, et qui a, à la suite de son travail sur Extremis, designé les armures du film Iron Man. Ce duo va, avec cette histoire, réécrire le personnage de Tony Stark, lui donnant un coup de jeune (par un truchement scénaristique) afin de le rendre plus contemporain. Mais le cœur de l’intrigue, c’est le vol d’un super virus appelé « Extremis » par un groupuscule terroriste. Ce virus à pour effet, pour celui qui se l’implante, de changer son corps humain et de voir apparaitre des pouvoirs spéciaux.
Le scénario de Warren Ellis permet, comme dit précédemment, de rendre le personnage plus moderne, avec une redéfinition du caractère de Stark, beaucoup plus inventeur que Don Juan et plus pessimiste à la suite des évènements qui l’ont fait devenir Iron Man. Si le tout est très décompressé et aurait tenu en 3/4 épisodes, la lecture reste très agréable et intéressante. Ellis montre son talent de conteur, avec une caractérisation de Stark vraiment parfaite, à mis chemin entre le génie et le dépressif, et en marge de la société (malgré la participation de son entreprise à celle ci). L’introduction des deux nouveau personnages, Maya et Sal, est également réussie. Globalement, Ellis n’a jamais brillé chez les deux grands. Il signe pourtant un excellent scénario, qui est surement son second meilleur boulot chez Marvel (juste derrière Nextwave, qui squatte la première place)

Pour ce qui est de la partie graphique, si on peut reprocher un peu de froideur et rigidité à certaines scènes de dialogues, les scènes d’action sont grandioses, avec un Iron Man plus beau et puissant que jamais. Adi Granov, dans l’apparente rigidité de son dessin, donne également dans le dynamique. Son découpage est classique, mais efficace. Encore une fois, on remarque allégrement que l’histoire est volontairement décompressée pour laisser plus de planches à l’artiste. Le résultat est, malgré ses quelques défauts de rythmes, une excellente lecture. Un très bon album, avec une saga importante dans l’histoire du personnage, qui rempli enfin le cahier des charges de la collection. On regrettera que, malgré l’ambition du récit et ses bonnes idées, pas mal d’éléments ont été effacé de la continuité. Quoi qu’il en soit, cette saga reste essentiel pour le personnage.

Là aussi, justifié par la sortie d’un film, X-Men: Le Commencement le 1er juin (retrouvez la critique ici), ce 4ème album est consacré aux mutants de Charles Xavier avec la mini-série X-Men Deadly Genesis d’Ed Brubaker (Criminal) et Trevor Hairsine. Dans un contexte difficile pour les mutants (il n’en reste qu’une poignée depuis que la Sorcière Rouge a dit « Plus de Mutant », et le peu qu’il reste est surveillé de très près par le gouvernement), une météorite va tomber sur terre, amenant avec elle un sombre inconnu, révélant au passage de très lourd secret sur Charles Xavier (qui a disparu) et les fondements même des X-Men.
Un récit ambitieux, de la part du scénariste de Criminal, plutôt bien choisi pour cette collection, puisqu’il aborde le passé des X-Men, tout comme le film. Ainsi, tout en se servant plutôt bien de la continuité, Brubaker introduit un nouveau personnage dans l’univers des mutants, tout en changeant le passé d’une certaine équipe des X-Men. Si la justification en elle-même est plutôt maline et intéressante, surtout sur le personnage de Xavier, bien plus cachotier qu’on pourrait croire, la façon dont elle est raconté est assez maladroite, enchainant les flash-back de manière un petit peu bordélique. Par conséquent, la narration l’est également quelque peu. Mais le tout reste tout de même compréhensible par tous, et surtout par le cœur de cible de cette collection : les nouveaux lecteurs. Malgré ses défauts, cette mini-série est assez riche en rebondissement et en action pour être agréable à lire.

Trevor Hairsine (Ultimate Nightmare) aux dessins livre un boulot mi-figue mi-raisin. Quelques fois très dynamique (avec des fulgurances d’Alan Davis) quelques fois un peu mou (avec quelques problèmes de proportions), le tout est assez inégale mais efficace et dynamique dans les scènes d’actions, avec quelques bonnes idées de mise en scène (les discutions pendant les projections mentales). Si ni le nom, ni le talent, de Hairsine n’est fait pour une série de cette ambition, son travail reste globalement bon. Sans être son meilleur boulot, et de loin, Ed Brubaker se permet, avec X-Men Deadly Genesis, de réécrire l’histoire des X-Men afin, d’à la fois donner plus d’épaisseur au personnage de Xavier (ce qu’avait déjà commencé à faire Grant Morrison avec New X-Men) ainsi qu’introduire un nouveau personnage qu’il exploitera par la suite (dans son run sur Uncanny X-Men « Rise & Fall of the Shi’ar Empire », que je vous recommande !). Un bon numéro donc !

Après les X-Men, rien de plus normal qu’un album consacré au plus connus des mutants: Wolverine ! La saga choisi ici est relativement récente, et raconte l’ultime bataille entre Wolverine et son némésis Dent de Sabre. C’est le scénariste Jeph Loeb (Hulk, Ultimatum) qui écrit cette saga, publiée originalement dans les épisodes 50 à  55 du V3 de Wolverine, censé mettre en scène un duel au sommet entre deux personnages intimement liés. Comme à son habitude, Loeb met plein de personnages de l’entourage du héros dont il écrit l’histoire, histoire de bien montrer que son histoire est importante (il a fait le coup sur Batman Silence, et sur sa relance de Hulk), alors qu’elle a finalement très peu d’impact. Déjà, l’histoire est ultra décompressé. Toute la baston entre les deux personnages, qui constitue le cœur de l’histoire aurait ou tenir en 2/3 épisodes. Le sentiment de vide se fait sentir, malgré les qualités du récit. Le combat, très bien mené scénaristiquement avec une variété de situation, est ponctué de flash-backs qui dresse une sorte de bilan sur la relation Logan/Dent de Sabre, qui rend la saga très accessible. De plus, le tout n’est franchement pas désagréable, et se lit plutôt bien.

Aux dessins, on trouve un dessinateur italien du nom de Simone Bianchi (Astonishing X-Men, Thor For Asgard). Si l’artiste dessine de très belle couverture, avec de très belle composition, il faut bien avouer qu’il n’est pas très doué au niveau de story-telling. Le monsieur sait dessiner, il n’y a pas de problèmes, et d’ailleurs certaines de ses splash pages sont sublimes. Malheureusement, pour ce qui est de la mise en scène des dialogues, les planches sont assez brouillonnes, avec des compositions assez bizarres, qui n’aident pas à la lisibilité de son travail. Mais, comparé à For Asgard ou son run sur AXM, cet arc de Wolverine est ce qu’il a fait de plus lisible. Pas génial donc niveau BD, mais très joli quand il faut dessiner de grandes scènes de batailles épiques sur une double page. Pour résumé, si cette saga de Wolverine n’est pas grande au sens qualitatif ni d’un point de vue de la continuité, cela reste une bonne lecture, et une bonne saga pour les newbies.

Je me répète peut-être en conclusion de chaque critique d’ouvrage, mais l’accessibilité aux nouveaux lecteurs est un élément essentiel de cette collection, d’où les avis assez mitigé pour une histoire qui est pourtant de bonne qualité. A noter également que, avec chaque numéro, il y a un fascicule avec une partie de la série Marvels de Kurt Buisek et Alex Ross. Cette saga, réellement culte, est donc à compléter à chaque nouveau numéro des Grandes Sagas Marvel. Une bonne idée encore de la part de Panini, que de proposer cette saga de cette façon. Nous parlerons de la série en elle-même plus longuement dans un second article consacré aux 5 derniers numéros.
Un petit mot sur l’édition en elle-même de cette collection. Les albums des 3 précédentes étaient des hardcover, avec un papier assez dégueulasse, qui étaient assez solides mais assez chiant niveau plaisir de lectures. Ici, gros changement puisque ce sont sous la forme de soft-cover que sont proposé chaque tomes, avec des rabats et une bonne qualité de papier. Les albums n’ont pas l’air très solides, et le temps le confirmera (ou pas), mais quoi qu’il en soit, cela reste bien plus pratique à lire. Bref, on se retrouve dans quelques mois pour les chroniques des 5 derniers volumes de la collection !

Bigor: Les Grandes Sagas

07
Fév
11

Angoulême 2011: Interview Roland Boschi

Les 29 et 30 janvier dernier, Xidius et moi même sommes allés au dernier Festival International de la Bande Dessinée d’Angoulême, afin d’y rencontrer plusieurs auteurs de comics. Et aujourd’hui, je vous propose de regarder le premier des quatre sujets réalisées là bas, avec pour commencer, l’interview du dessinateur français Roland Boschi, connu pour son boulot sur la série Ghost Rider, mais aussi Punisher. Enjoy !

Ghost Bigor & Franken Xidius

11
Juil
10

Marvel est tout de noir vêtu.

La Maison des Idées, créée par Stan Lee, a maintenant plus de 70ans. Toujours en quête de concepts innovants et révolutionnaires (moi ? ironique ?), Marvel a sorti, il ya 1an et demi, simultanément deux séries estampillées Noir, une nouvelle collection revisitant les origines de Spider-Man et des X-Men. Au vu du succès, Marvel renouvelle l’opération avec d’autres héros comme Wolverine ou Luke Cage. (oui oui, Luke Cage Noir. Lol.) En France, 4 mini-séries complètes sont sorties à ce jour. Faisons, avec l’aide d’un invité de prestige, j’ai nommé Marvel Boy, le tour de ces productions.

Spider-Man Noir

Spider-Man Noir, écrite à 4 mains par David Hine (Silent War) et Fabrice Sapolsky (Comic Box, que nous avons interviewé à Angoulême) et dessiné par l’artiste italien Carmine Di Giandomenico (Battlin’ Jack Murdock), cette mini-série en 4 parties est la première de cette nouvelle ligne Noir. L’histoire, se déroulant lors de la Grande Dépression en 1933, c’est celle de Peter Parker, neveu de May Parker, militante communiste, et de Ben Parker. Ce dernier va se faire tuer par le roi de la pègre new yorkaise, Norman Osborn. Peter va alors vouloir se venger, mais il va se passer quelque chose… d’étrange.

L’avis de Bigorneau: Spider-Man Noir ouvre le bal de cette collection, et pose le ton. L’ambiance polar est plutôt bien retranscrite et l’idée d’insérer le contexte politique et économique de l’époque renforce cette ambiance. Il y a de bonnes idées, l’intrigue est bien écrite. Le problème étant que l’on a plus l’impression de lire un What if qu’un véritable polar. Le côté magique et mystique jure avec le principe de base. Mais malgré cela, la lecture est plaisante, fluide. Les planches du dessinateur italien sont réussies mais encore une fois, le choix du dessinateur jure un peu avec le principe de base car son style ne colle pas vraiment. En gros, une bonne lecture qui porte mal son titre.

L’avis de Marvel Boy: Bien que l’histoire se veuille originale par la transposition de l’univers du Tisseur aux années 1930, on devient sceptique au fur et à mesure de notre lecture quant au traitement de certains personnages comme Ben Urich ou encore Tante May. Malgré tout, le personnage le plus changé est Peter Parker, qui içi, ne ressemble presque en rien à celui de l’univers classique (l’attachement au personnage original est complètement perdu dans cette histoire). On trouvera aussi dérangeant l’insertion du côté fantastique dans une histoire se voulant dans la veine des polars de l’époque. Côté dessin, Di Giandomenico nous offre des planches assez classiques, sans grande envergure, à l’image du scénario.

X-Men Noir

Quelques mois après la sortie du premier épisode de Spidey Noir, sort le début d’une nouvelle mini-série de la collection, cette fois ci consacrée aux X-Men. Écrite par Fred Van Lente (Marvel Zombie 3) et dessiné par Dennis Calero (qui a également réalisé les couvertures de Spider-Man Noir), ce récit est clairement le plus faible de tous. En 1937, Eric Magnus est le chef de la police de New York. Charles Xavier, quant à lui, travaillait avec des « sociopathes » appelés les X-Men, avant qu’il soit arrêté par Magnus. Aujourd’hui, alors que Jean Grey est morte, un homme part à la recherche de X-Men…

L’avis de Bigorneau: Au vu de la proximité des dates de sorties de Spider-Man Noir et de X-Men Noir, on pouvait se demander qui des deux équipes scénaristiques avait eu l’idée en premier. Maintenant, on est sur que ce n’est pas Fred Van Lante. Ce dernier signe une histoire médiocre, du fan service en veux-tu, en voilà, des références dans tous les sens, une pseudo histoire de meurtre qui part en récit fantastique incompréhensible au twist final à la wanagain bistoufly… Nan vraiment, c’est n’importe quoi, certains personnages n’ont aucun intérêt mais sont juste là pour faire coucou et repartir aussi vite qu’il sont venus. De plus, Dennis Calero, qui signe des couvertures à tomber par terre, livre un travail moche, statique, sans vie, et pas super agréable (mis à part quelques planches). Une vraie catastrophe qui fait vraiment perdre confiance à la licence.

L’avis de Marvel Boy:  Le scénario de cette minisérie est riche en intrigues et en personnages. Trop riche d’ailleurs. Le lecteur se perd dans ce méli-mélo de personnages adaptés assez facilement dans cet univers Noir : on croise tour à tour Gambit, Wolverine, Le Fléau et ces personnages qui mériteraient d’être exploités plus profondément mais qui ne le sont pas et ne servent qu’à déconcerter encore plus le lecteur. L’intrigue principale concerne de très loin les X-Men (pourtant, la minisérie leur est dédiée) et se finit par une chute aussi classique qu’inattendue (c’est déjà ça). Pour la partie graphique, Dennis Calero joue dans le réalisme, ce qui est tant mieux pour une histoire contée comme un polar. Cependant, ses couvertures variantes pour tout l’univers Noir restent d’un niveau supérieur.

Quelques temps après les 2 premiers récits, Marvel a commandé au près d’autres scénaristes des minis sur des personnages emblématiques. Le premier choisi est bien évidemment (surtout vu sa surexploitation) Wolverine. Pour s’occuper de la réécriture à la sauce polar du personnage, c’est à Stuart Moore (Iron Man: Director of S.H.I.E.L.D.) que l’on a confié les rênes, et à C.P. Smith (Wolverine) pour les dessins. Et autant le dire tout de suite, ça a de la gueule. Ici, on suit les péripéties de Jim Logan, détective privé de l’agence Logan & Logan. Mais lors d’une enquête pour le compte de Mariko Yashida, qui va faire remonter son passé à la surface, il va rencontrer Victor Creed !

L’avis de Bigorneau: Après X-Men Noir, on était en droit de ce dire « Ok, la ligne Noir, c’est de la merde ». Mais les previews de la minisérie Wolvie donnait vachement envie. Et il se trouve que ce récit, toujours en 4 partie, est excellent. Le dessin de C.P. Smith plonge le lecteur dans une ambiance de polar, noir et sombre qui colle parfaitement au récit complexe de Moore (vous méprenez pas, pas Alan). Ce dernier tisse un passé riche et mystérieux qui va s’entremêler à la trame principale pour livrer une conclusion étonnante et réussie.

L’avis de Marvel Boy: C’est à ce moment-là que vous allez me dire qu’après ces deux premières miniséries, on a tout les droits d’arrêter de lire du Marvel Noir. Et bien, rassurez-vous, car Wolverine Noir rattrape tout cela. Ici, Stuart Moore réalise un très bon travail scénaristique en revisitant l’univers du mutant griffu grâce à des flashbacks astucieux montrant ses origines et à une enquête tout droit sortie d’un bon polar. Les dessins de C.P.Smith sont parfaitement accordés à l’histoire, ce qui nous donne au final un très bon ensemble.

Daredevil Noir

Après le mutant griffu, c’est au tour de l’avocat aveugle d’avoir sa propre mini-série noir. Et pour le coup, c’est à un écrivain de polar, Alexander Irvine, que l’on a demandé d’écrire le scénario, et à l’incroyable dessinateur Tomm Coker de s’occuper de la partie graphique. Et encore une fois, c’est une réussite. On pourrait même parler du meilleur récit de la ligne. Ici, c’est l’histoire de Matt Murdock, un orphelin aveugle et détective privé qui aide Foggy Nelson dans son travail d’avocat. Il vit dans le quartier de Hell’s Kitchen, contrôlé par le Caïd. L’entrée dans sa vie d’une femme mystérieuse va chambouler sa vie.

L’avis de Bigorneau: Il faut bien l’avouer, si il y a bien un personnage qui colle parfaitement à l’ambiance polar, c’est bien Daredevil. Et on le voit très bien, puisque Alexander Irvine a pratiquement repris tous les éléments de l’histoire de base et à uniquement modifié quelques petits trucs pour rendre le truc plus noir et réaliste. Et ça marche du tonnerre, parce que paradoxalement, c’est le meilleur récit de la ligne. Le récit est haletant de bout en bout, et surtout, les planches sont tout simplement sublime. La travail de Tomm Coker est un régal pour les yeux, et fait clairement penser à Alex Maleev. Même si on a à aucun moment l’impression de lire un récit hors continuité tellement l’histoire reprend tous les éléments de base (à une vache près), ce Daredevil Noir est vraiment une œuvre géniale à lire d’urgence !

L’avis de Marvel Boy: On croise alors les doigts pour la quatrième minisérie estampillée Marvel Noir, consacrée au diable de Hell’s Kictchen, Daredevil. On a bien fait d’y croire car il s’avère que Daredevil Noir est une très bonne lecture.  Le scénario d’Alexander Irvine est de qualité et reste fidèle à l’univers de l’Homme Sans Peur tout en changeant judicieusement plusieurs choses. Le grand talent de Tomm Coker est mis à contribution et cela est non sans nous déplaire.

Après la lecture de ces quatre miniséries parues chez Panini Comics avec des prix défiants toute concurrence, on reste sceptique sur l’avenir de la série même si les histoires consacrées à Wolverine et à Daredevil nous laisse espérer de bonnes choses pour la suite.

Dark Bigorneau & Marvel The Boy Wonder

25
Fév
10

Arkham et Le Comics de la Semaine.

Si vous aimez pas regarder des vidéos, vous allez être déçu. Entre le dernier Xidius Présente, l’émission spéciale en directe (ou presque) d’Angoulême (qui j’espère vous a plu) et cet article, vous allez être servis ! Aujourd’hui, on parle, pour changer, de comics. Et d’un blog. Un blog tenu par des gens qui connaissent bien les comics, étant donné que c’est un peu leur métier, j’ai nommé Philippe et Philippe, les boss du comicshop parisien Arkham.

Ces 2 passionnés de comics nous font partager sur leur blog (Cliquez ici. Et non, perdu, c’était ici) leurs derniers coups de cœur. Voici pour vous convaincre, les deux derniers LCDLS, dont un consacré à la Legion, et l’autre avec un monsieur d’un autre blog qui nous parle de plein de jolies choses. Enjoy :

Bigorneau, qui fait des articles de plus en plus long.




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