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29
Fév
12

Habibi

On devait vous en parler dans un joli sujet vidéo sur la sélection du festival d’Angoulême avec plein d’autres BD. Mais finalement, en plus du manque de temps et de différents problèmes sur place, il apparaissait évident qu’il n’y avait que d’une seule œuvre dont il fallait parler. Car, parmi toute la sélection de ce dernier festival d’Angoulême, la bande dessinée qui aurait le plus mérité un prix, quel qu’il soit, et qui est reparti sans rien; c’est Habibi de Craig Thomson.

Scénario et dessins de Craig Thomson. Publié chez Casterman dans la collection Ecritures. 24€95, sorti le 25 Octobre 2011.
Habibi est un conte oriental mais aussi une histoire à vocation universelle. Habibi est un livre-fleuve de plus de six cents pages, fruit de deux années de travail de son auteur, Craig Thompson, déjà remarqué avec Blankets, chronique d’une passion amoureuse publiée en 2004. Habibi est aussi un hommage à la calligraphie arabe, à ses arabesques et ses enluminures, avec ses lignes courbes pleines de sensualité et de grâce. C’est l’histoire de deux jeunes gens, Dodola et Zam. Dodola a été vendue par ses parents à un scribe alors qu’elle était tout juste une jeune fille. Cet homme qui gagne sa vie en recopiant des manuscrits lui apprend la lecture et l’écriture, avant que des bandits ne le tuent et n’enlèvent Dodola pour la vendre à un marchand d’esclaves. Mais la jeune fille, dotée d’un sacré tempérament, réussit à prendre la fuite, recueille au passage un jeune garçon de trois ans – elle n’en a que douze – et s’installe avec lui à bord d’un bateau abandonné, sorte d’arche de Noé échouée en plein désert. Là, pendant des années, elle veille sur lui, lui raconte des histoires « pour l’aider à s’endormir », des histoires « pour nourrir son imaginaire », des histoires « pour le distraire de la faim » ou « pour lui montrer que la vie est plus complexe que les leçons de morale veulent le faire croire ». Et puis un jour, neuf ans plus tard, ils sont arrachés l’un à l’autre, séparés pour longtemps. Dodola devient pensionnaire d’un harem, où elle doit satisfaire le Sultan pendant soixante-dix nuits d’affilée sous peine d’avoir la tête tranchée. Mais le souvenir de Zam, dont elle reste sans nouvelles, ne cesse de la hanter, tandis qu’elle apprend qu’elle est enceinte…

Il m’est extrêmement difficile de résumer l’histoire d’Habibi tant celle ci est d’une richesse quasi abyssale. Le scénario de Craig Thomson, auteur de Un Américain en balade, narre toute la vie, le drame de ses deux personnages dans un monde hostile à leur amour. L’histoire se présente alors comme la peinture touchante de deux âmes sœur, s’opposant et se retrouvant sans cesse. Mais tout autours de ce fil conducteur, de ses deux destins, Habibi développe toute une galerie de personnages extrêmement écrits. Thompson les fait chacun exister dans leurs propres arcs narratifs, le tout en servant le propos, l’intrigue et en ne perdant jamais le lecteur dans un trop plein d’informations. Un scénariste qui puise son inspiration dans de grands comptes et mythes fondateurs, culturels ou religieux, avec cette noble démarche de faire de l’imaginaire une manière de se libérer du monde, et qui lui permet de souligner l’aspect intemporel des sentiments qui lient les deux personnages principaux. Le tout trouve une osmose parfait entre réalité et imaginaire, l’un servant sans cesse l’autre, toujours avec une clarté incroyable.
Mais en plus d’être une œuvre humaniste et imaginaire, Thompson va construire en filigrane tout un sous texte sur une société en déclin, faisant le constat d’une perte d’humanité et de valeurs et du remplacement de tout but par celui d’avoir de l’argent. La richesse des thématiques abordés est proprement hallucinante, et les dialogues extrêmement bien écrits et traduits permettent une pénétration totale dans cette œuvre… Mais ce serait oublier au passage le boulot encore plus hallucinant qui a été effectué graphiquement.

Si le scénario de cet Habibi est un modèle de clarté, de construction et de richesse, il apparait évident que ce qui a pris le plus de temps, d’énergie et de travail est toute la partie graphique. L’artiste américain, visiblement fasciné par la culture orientale et tout l’univers graphique qui en découle, signe un énorme pavé de près de 700 pages lui rendant un brillant hommage tout en puissant dedans pour s’en servir dans son story-telling. Ce dernier peut-être aussi bien qualifier d’assez classique, avec un découpage très fluide, mais aussi, et surtout, d’expérimental, dans certains passages dynamiques ou totalement hallucinés. Partant dans des expérimentation graphique en s’inspirant de la culture oriental pour la mise en page, les cadres, la calligraphie et les représentations divines, Thompson brasse toute une culture et s’imprègne au mieux de ses éléments graphiques. Un énorme amalgame de références culturels et graphiques, qui trouvent toutes leurs places dans une cohérence visuelle assez dingue, passant du réel au rêve avec une aisance incroyable. Thompson a d’autant plus de mérite qu’il maitrise son trait à merveille, notamment sans son chara-design, fleurtant dans le style avec Will Eisner.
Un petit mot sur l’édition de Casterman, publiée dans la collection Ecritures. L’œuvre y trouve un écrin à la fois souple et facile à manipuler malgré les 700 pages, mais également très travaillé, avec un papier épais et mat pour livrer au mieux les contrastes des planches et une couverture relief du plus bel effet.

Habibi est une claque, un long périple au plus prêt de ses deux personnages, d’une puissance émotionnelle incroyable et d’une richesse, à la fois thématique mais surtout graphique. Une œuvre colossale, que son auteur aura mis 8 ans à réaliser, et qui est un immanquable de la bande dessinée américaine !

15
Juil
11

Critique: Cars 2

Comment dire…Comment commencer…Voyez-vous, je me trouve ici face à une telle déception que je ne sais par ou débuter cette critique. Grande fervente du travail de Pixar depuis des années, dire du mal de l’un de leur films me semble être la pire trahison que je puisse leur faire. Et pourtant, j’y suis dans le cas présent bien obligée.

Réalisé par Brad Lewis et John Lasseter Avec (VO) Owen Wilson, Larry The Cable Guy, Michael Caine, Emily Mortimer (VF) Guillaume Canet, Gilles Lellouche, Lambert Wilson, Mélanie Doutey…
Dans Cars 2, Flash McQueen, la star des circuits automobiles, et son fidèle compagnon Martin la dépanneuse reprennent la route pour de nouvelles aventures. Les voilà partis pour courir le tout premier Grand Prix Mondial, qui sacrera la voiture la plus rapide du monde ! Mais la route du championnat est pleine d’imprévus, de déviations et de surprises hilarantes, surtout lorsque Martin se retrouve entraîné dans une histoire comme il n’en arrive qu’à lui : une affaire d’espionnage international ! Ecartelé entre son désir d’assister Flash McQueen dans cette course particulièrement difficile et celui de mener à bien une mission d’espionnage top secrète, Martin se lance dans un voyage bourré d’action et une course-poursuite explosive sur les routes du Japon et de l’Europe, suivi par ses amis et regardé par le monde entier. Sur la route, Flash et Martin trouveront de l’action, de l’humour effréné et de tout nouveaux personnages – agents secrets, redoutables méchants et adversaires décidés sur les circuits automobiles…

Cars 2 est affligeant, ou néanmoins très mauvais. L’exception confirmant la règle que Pixar est une machine à chef d’œuvres, en quelques sortes. Le premier opus de la franchise me laissait déjà assez perplexe, l’histoire ne me faisant pas rêver, et les personnages me semblant assez antipathique (McQueen en particulier). Faire un film complet sur un univers ou seules les voitures existent, pourquoi pas. L’univers pouvait être intéressant. Mais là ou l’on se retrouve face a un problème majeur, c’est lorsqu’une suite est annoncée. Comment pousser encore plus loin ce qui était déjà plutôt faible pour faire tenir le premier film ?

La première séquence de Cars 2 est en réalité plutôt sympa. On se retrouve embarqués dans un James Bond à la sauce voitures. C’est rythmé, drôle, et véritablement agréable. C’est seulement lorsque l’on retrouve les héros du précédent film que l’on commence à s’ennuyer ferme. Martin, la dépanneuse meilleur ami de Flash McQueen vole la vedette et se place au centre du film pendant cette interminable heure et demi. Très loin d’être intéressant, ou ne serait-ce que drôle, Martin nous saoule du début à la fin par sa stupidité notoire. Personnage le plus insupportable de tous les Pixar réunis, et complétement à l’ouest pendant tout le film, il réussit tout même à sortir de nul part le dénouement à l’histoire de pseudo espionnage que l’on essaie de nous faire avaler. McQueen devient un simple figurant dans son propre film. Il ne se passe rien, et ce, même pendant les courses.

Une fois passé l’étape d’acceptation que l’on n’aura pas droit ici à un film à émotions, à un film autant pour petits que pour grands, on essaie de se rattraper avec des choses plus simples. L’humour, par exemple. On part à la recherche de blagues pouvant nous sortir un peu de l’état végétatif dans lequel on se trouve. Malheureusement, rien n’y fait. On essaie de se rattraper sur les courses, mais il se trouve que même celles-ci ont fui le film. En d’autres termes, malgré tous les compromis faisables pour une personne normalement constituée, le film reste un échec.

Pour conclure, Cars 2, deuxième opus de la franchise la moins appréciable de Pixar, se casse les dents en oubliant de viser un publique varié. Seuls les petits garçons de moins de 7 ans étaient heureux en sortant de la salle. Les personnages, tout comme l’histoire laisse de marbre, ou donne même parfois envie de se taper la tête contre un mur. Le film est clairement le film a éviter si l’on ne veut pas perdre foi en le talent de Pixar pour nous faire rêver, quel que soit notre age.

23
Juin
11

Freak Angels T3 & T4

Warren Ellis est surement le scénariste dont on parle le plus ici. Il faut dire que dans tout ses boulots, même les moins bons, le plaisir de lecture est toujours là. C’est le cas de la série Freak Angels. D’autant plus que ça fait parti des meilleurs productions du scénariste. On avait déjà parlé des deux premiers tomes, qui étaient une excellente introduction et présentation de l’univers et des personnages. Maintenant que le « sale boulot » est fait, on peut enfin les grands enjeux dramatiques. Et c’est ce qu’il fait avec brio dans les tomes 3 et 4 !

À peine les FreakAngels ont-ils ouvert les portes de Whitechapel aux rescapés de l’apocalypse que, déjà, l’un d’eux s’est mis en tête de perpétrer la sinistre légende de ce quartier londonien ! Alors, tandis que ses « frères » s’échinent à organiser cette nouvelle vie communautaire, Kaitlin mène l’enquête, bien déterminée à faire régner l’ordre. Il y a longtemps, les FreakAngels avaient commis l’erreur de laisser Mark vivre. Quel sera leur choix, cette fois-ci ?

Après avoir essuyé deux attaques, externes, sur Whitechapel, la menace va cette fois-ci venir de l’intérieur. Le premier volume ayant présenté remarquablement les personnages, et les relations qui les animaient, le deuxième avait déjà pu creuser plusieurs pistes d’intrigues. Mais c’est clairement avec le 3ème et le 4ème volumes (réellement complémentaires) que Ellis va creuser encore plus ses personnages, la situation, leur passé, les dangers auxquels ils s’exposent. Le début du tome 3 est en soit peu différent des premiers tomes. Il commence avec un court rappel des personnages, sorte de trombinoscope, pour ensuite continuer dans le récit psychologique, explorant chaque personnage un petit peu plus, avec un enchainement des scènes très télévisuel, sorte de mini-tranches de vie qui s’entre-mêle. Et discrètement, le scénariste va glisser de plus en plus de pistes, d’intrigues, d’enjeux.

Et c’est après ce travail d’artisan, tel un joueur d’échec qui met ses pièces en places, qu’Ellis va abattre son jeu, mélangeant toutes les intrigues et enjeux afin de livrer un récit rapide, tendu, dramatique, avec beaucoup d’action, de rebondissement, qui scotche le lecteur. Un récit mener de main de mettre, où Warren Ellis arrive à mélanger des intrigues différente avec une cohérence folle, en apportant une tension dramatique folle, une peur du sort des personnages, qui perdent peu à peu le contrôle. Une intrigue qui appelle également à des éléments des deux premiers tomes, le tout formant un puzzle assez incroyable. L’intrigue dure pendant les deux tomes, donnant d’autant plus de tension entre les deux, le cliff de fin de tome 3 étant assez insoutenable. D’autant plus que, si le tome 4 conclue (en quelque sorte) cette intrigue et cette période de forte tension, il ne commence pas là dessus.

En effet, le scénariste a préféré, après avoir laissé ses personnages dans une situation assez catastrophique, raconté l’origine de cette « fin du monde ». Un fantasme de scénariste que de laisser le spectateur dans le flou après un moment de tension dramatique extrême, que de raconter « l’origine » de son personnage (un peu comme ce qu’à fait Alexandre Astier avec Kaamelott). Mais ce passage, si il est ultra frustrant, permet réellement une meilleur compréhension des enjeux. La construction de Freak Angels est donc toujours aussi télévisuel, que ce soit dans l’enchainement des scènes comme dit précédemment, ou même dans le rythme globale d’un volume. D’autant plus que, si la publication en album n’était pas celle d’origine, on récent quand même un découpage précis et réfléchis pour chaque tome.

La puissance dramatique du récit, et le découpage télévisuel ne serait rien sans le talent du dessinateur Paul Duffield. Si il a prouvé dans les deux premiers tomes qu’il savait dessiné, et que son style collait parfaitement à l’ambiance « fin du monde », il prouve ici son art de la mise en page, tantôt sobre, tantôt plus extravertis et de la mise en scène e l’action. Les dialogues sont en mise en scène de façon sobre donc, avec des couleurs froides. Mais, quand le rythme du récit augmente en intensité au fil des pages, Duffield rend ses planches plus dynamique, avec ici un effet de pluie qui souligne la rapidité de l’intrigue et la confusion des personnages. D’autant plus que le dessinateur met en valeur les grandes actions, ou autres passages où les Freak Angels utilisent leurs pouvoirs, en sortant les personnages des cases, alors que le reste du temps rien ne sors des cases, avec une narration très claire. Un effet qui renforce ici le sentiment de puissance et qui sort de l’ordinaire (représenté par les simples cases).

Les tomes 3 et 4 de Freak Angels sont intimement lié formant une intrigue dense, passionnante, et rudement bien mené, que ce soit par un scénariste qui fait preuve d’une subtilité et d’un sens du rythme incroyable ou par un dessinateur qui met formidablement en valeur le scénario, ajoutant des idées de mise en scène maligne. Une tuerie cosmique à découvrir d’urgence, d’autant plus que Le Lombard fait vraiment un excellent travail de traduction et d’édition, avec une qualité qui rivalise avec les productions Delcourt, voir même, qui les dépasse.

11
Juil
09

Est-ce un oiseau ? Est-ce un avion ? Non. C’est Superman.

C’est les vacances pour Absolute Zone. Xidius va prendre son pied en allant voir des groupes en live, Mystermask va en suisse voir des films et Dailymotion fait je sais pas quoi, mais ne veut pas nous donner le Critika du mois. Et que fait Bigorneau quand il est en vacances ? Il lit des comics. C’est pour cela que aujourd’hui, je vous ai sélectionné 3 histoires, qui m’ont particulièrement plû, autours du dernier fils de Krypton, Superman.

Vous n’y connaissez rien à Superman (ce qui m’étonne, mais passons), alors je ne peux que vous conseiller Superman : Droit du Sang. Mark Waid revisite les origines du héros de Jerry Siegel et Joe Shuster en les rendant plus modernes. Jor-El, un scientifique de Krypton, se voit obligé d’envoyer son fils, Kal-El, sur Terre pour lui éviter une mort certaine sur sa planète natale, sur le point d’exploser. Arrivé sur notre bonne vieille planète, Kal-El est retrouvé et adopté par deux fermier du Kansas, Jonathan et Martha Kent. Presque adulte, il ressent le besoin de quitter son foyer pour visiter en long en large et en travers ce monde qui n’est pas le sien. Le célèbre scénariste Mark Waid réécrit soigneusement dans ce récit en douze parties toute la mythologie et les origines de l’Homme d’Acier. Pourquoi est-il parti à Metropolis ? Comment a t-il rencontré Lois Lane ? Comment est-il devenu si ennemie avec Lex Luthor ? Autant de réponse dans cette épopée bourrée de références aux premiers épisodes dédiés au héros (comme cette planche où Clark Kent jette une voiture, comme il le faisait sur la couverture de Action Comics #1 en 1938). La partie graphique de l’œuvre, réalisé par Leinil Francis Yu (que l’on peut voir à l’œuvre en ce moment dans Secret Invasion) est magnifique. Sa vision de Krypton et de sa technologie est assez impressionnante, ainsi que sa facilité à dessiner des scènes de combat compréhensibles et jouissives. Une œuvre intemporelle parfaite pour les néophytes. La série a été publié chez Panini dans la collection DC Anthologie (quelqu’un me dit dans mon oreillette qu’il faut cliquer sur la couverture).

Autre histoire sur Superman, mais dans un registre totalement différent, et pour cause. Superman Identité Secrète relate la vie (de l’adolescence jusqu’à la mort) d’un habitant du Kansas qui s’appelle Clark Kent. Ses parents, dont le nom de famille est « Kent » ont trouvé marrant d’appeler leur fils « Clark ». Mais, forcement, ce nom si connu est sujet à de nombreuses moquerie et boutades (comme lui offrir des comics Superman). Mais, un jour, l’inimaginable ce produit et le jeune Clark découvre qu’il peut… voler. Mais… Comment ? Pourquoi ? Est-il bien humain ? Autant de questions que le jeune garçon va se poser, et par conséquent, poser au lecteur. Cette oeuvre, en 4 longues parties, est un petit bijoux d’originalité. Le scénariste Kurt Buisiek nous plonge dans l’esprit d’un jeune homme qui se découvre des pouvoirs et va nous raconter sa vie. Un récit très plaisant à lire car on se prend d’amitié avec ce Clark Kent que l’on va voir passer de l’adolescence à l’âge adulte et même mourir. En plus d’un scénario habille, Identité Secrète jouit de la présence du très talentueux Stuart Immonen (dessianteur de Nextwave, dont je vous en ai parlé dans mon tout premier article) aux commandes. L’artiste peint des planches absolument renversantes, d’une poésie et d’une beauté rare. Un récit vraiment très accessible et très plaisant à lire. La série à été publié dans deux tomes en France : le premier aux éditions Semic, épuisé mais pas introuvable, et le second chez Panini Comics.

Ah ! Voici mon dernier coup de coeur (ou devrais-je dire « grosse claque ») en date : All Star Superman. Ce récit totalement hors continuité raconte l’histoire d’un Superman qui, suite au sauvetage d’une capsule près du soleil, mis en danger à cause de Lex Luthor, va faire une overdose de rayon solaire, ce qui aura pour conséquence de détruire ses cellules. En d’autres termes, Superman va mourir ! C’est l’occasion de faire une sorte de tournée d’adieu en, par exemple, révélant son secret à Lois Lane ect… Cette série de 12 épisodes écrite par Grant Morrison est de loin la meilleure qu’il m’est était donné de lire sur le personnage. Et je pèse mes mots. Morrison prend un réel plaisir à écrire sa version de l’Homme d’Acier, en réécrivant tous les personnages comme Lois Lane, ou Jimmy Olsen, et rend un hommage à tout les artistes qui ont contribué à la mythologie du personnage, le tout en écrivant un récit moderne, touchant et magnifique. Le scénariste place des références (scénaristiques et/ou visuelles) dans chaque planche de son oeuvre. Mais la virtuosité de cette série ne serai pas la même sans le célèbre Frank Quietly. Son travail sur la série est simplement remarquable. Le trait de l’artiste, si fin et precis, donne vie à un Superman iconique et éblouissant. Le dessinateur signe des planche sublimes, empreint d’une réel nostalgie. La série à d’ailleurs été nommé au derniers Eisner Awards (et j’en parle ici). Une magnifique série, qui convient plus aux lecteurs confirmé qu’au néophytes. Malheureusement, la publication VF est chaotique. Les 4 premiers épisodes de la série ont été publié dans les premiers numéros du bimensuel « All Star Superman ». Puis, après l’arrêt de cette parution, la série a été publié dans plusieurs « Superman & Batman HS », dont le 1, le 2, le 5 et le 7. Mais vous pouvez acheter les 2 TPB VO sur amazon US (mais là, faut vraiment être balèze en anglais).

Voilà les 3 histoires de Big S qui m’ont le plus marqué. Je n’ai pas encore lu « The Man of Steel » ou encore « La mort de Superman », qui sont présentés comme des chefs d’œuvres incontournables par certains, mais je compte bien me rattraper, cette été justement.

Bigorneau, qui a un slip par dessus son pantalon.




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