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26
Jan
12

Critique: Cheval de Guerre

Pour commencer, je l’avoue, je ne suis pas une grande fervente de Steven Spielberg. Effectivement, il a su bercer mon enfance de doux rêves à base de dinosaures et d’archéologues, le fait est que je n’ai jamais pour autant vénéré le monsieur. J’avais malgré tout une certaine envie de voir War Horse. Je pensais que Spielberg allait nous montrer qu’il était un grand réalisateur. Que dans une époque ou le cinéma est fait de finesse et d’émotions, il saurait peindre avec élégance et distinction cette histoire liant un jeune homme à un cheval. Et le réalisateur qui m’avait tant convaincue enfant, n’a encore une fois pas su convaincre la jeune adulte que je suis.

Réalisé par Steven Spielberg. Avec Jeremy Irvine, Tom Hiddleston, Niels Arestrup et Benedict Cumberbatch. En salles le 22 février 2012.
De la magnifique campagne anglaise aux contrées d’une Europe plongée en pleine Première Guerre Mondiale, « Cheval de guerre » raconte l’amitié exceptionnelle qui unit un jeune homme, Albert, et le cheval qu’il a dressé, Joey. Séparés aux premières heures du conflit, l’histoire suit l’extraordinaire périple du cheval alors que de son côté Albert va tout faire pour le retrouver. Joey, animal hors du commun, va changer la vie de tous ceux dont il croisera la route : soldats de la cavalerie britannique, combattants allemands, et même un fermier français et sa petite-fille…

Tout commence donc avec la rencontre entre un jeune homme, Albert, et un cheval extraordinaire que ce dernier nommera Joey.  Ensemble, ils surpassent leurs capacités, ils ne deviennent qu’un, en quelque sorte. Le jeune homme consacre tout son temps à ce cheval à la volonté de fer, et lui fait acquérir un courage, une intelligence et une volonté de vaincre hors norme. C’est ainsi que même séparés par une guerre violente et sans merci, les deux personnages, car c’est effectivement bien ce qu’est Joey, font preuve d’une foi à toute épreuve. Une foi en l’humanité, une foi en l’amitié, une foi ultime en la bonté universelle.

Maintenant, si il y a bien un aspect qui marche dans ce War Horse, c’est l’aspect émotionnel. Steven Spielberg a sans nul doute un véritable don pour faire ressentir au plus froid des spectateurs des sentiments profonds et sincères. Ici, utilisant un cheval comme figure forte de son récit, et n’ayant ni recours à la pensée du cheval comme dans le livre duquel l’histoire est adaptée, ni à la capacité d’expression des marionnettes de sa version théâtre, Steven Spielberg réussit par une infime maitrise de son découpage à nous faire ressentir ce que Joey ressent, à nous faire vivre ce qu’il vit. Si on doit se reconnaître dans un personnage de ce film, c’est dans ce dernier, et non dans des personnages humains. On rêve d’avoir la force, la passion et le courage de cet animal. Quel incroyable exercice que de placer un animal si peu expressif habituellement sans le moindre artifice au premier plan d’un tel projet, et ce en traitant d’une telle époque !

Malgré tout, comme je vous l’ai dit plus haut, Spielberg n’a pas su me convaincre totalement. Alors oui, il a réussi a faire battre mon cœur, ce qui n’est pas une mince affaire, mais il a aussi réussi à me faire facepalmer à plusieurs reprises. Le mot qui m’est revenu en tête a plusieurs reprises durant le film a été « grossier ». Alors oui, pourquoi grossier ? Parce que malgré un casting à tomber et une qualité émotionnelle pas loin de la perfection, Steven Spielberg ne réussit pas a sortir de ses habitudes de réalisateur très grand publique, et sert une mise en scène et une narration à coup de pâtés. Certains plans sont perturbants, tant leur simplicité nous tombe dessus comme une enclume. Certains, quant à eux, et je parle ici même parfois de séquences complètes, se retrouvent avec des artifices superflus, sois disant hommage, mais malgré tout très désagréables et malvenus. Entre autre, ayant maintenant pris l’habitude de faire des films familiaux, Spielberg a, je le pense, oublié qu’il s’adressait ici à un publique plus mature, ayant la capacité de comprendre une image sans qu’on la lui pré mâche avant ingurgitation.

Quid de la musique, me direz-vous ! John Williams, ami et compositeur fidèle du Grand Monsieur, a t-il su capter et relever au poil le film ? Et si je vous dis que le mot facile me vient à l’esprit quand je pense à la bande originale du film, m’en voudrez vous ? On m’a dit un jour que la musique d’un film était bonne si on ne l’entendait pas. On voulait me dire par là que la musique est bonne si elle sait se fondre parfaitement avec les images, et qu’elle ne prend pas plus de place que nécessaire. Elle doit se contenter d’être là, de remplir sa fonction, mais ne doit pas prendre le pas sur les images ou les dialogues,. Après, peut-être ai-je tort. Mais dans War Horse, il m’est arrivé à plusieurs reprises de ne plus entendre que la musique, que je trouvais alors étrangement calée vis a vis des scènes défilants à l’écran. S’arrêter dans le déroulement de l’histoire, et sortir en quelque sorte de l’intrigue du film parce que la musique ne peut s’empêcher de prendre trop de place, personnellement, je ne pardonne que très peu.

Pour conclure, War Horse n’est en soit pas un mauvais film, loin de là. Malgré tout, il ne peut pas, je pense, satisfaire pleinement une personne qui aime véritablement le cinéma. Tout y est trop facile, trop réchauffé, trop pré mâché pour que l’on puisse se laisser pleinement prendre par le fil du récit. On se laisse avoir par nos sentiments pour apprécier de toutes façons ce film, mais dans un coin de notre tête, on se demande tout de même pourquoi Steven Spielberg est encore considéré comme un Dieu vivant, alors que son travail n’est plus aujourd’hui à la hauteur des attentes qu’il nous a donné l’habitude d’avoir.
Tout ça pour dire, si vous aimez les chevaux, allez voir ce film. Et si vous n’aimez pas les chevaux, allez le voir quand même, Joey vit pas toujours des choses cools, vous pourrez prendre un plaisir malsain à le voir souffrir. Dans tous les cas, bonne séance.

Karine de Guerre.

10
Oct
11

La Rentrée des Séries 2011/2012: Les Nouveautés (1/2)

Septembre signe tout aussi bien la rentrée des classes et du boulot qu celui de nos chères séries TV américaines ! Et dans une rentrée, quel qu’elle soit, il y a les nouveaux et les anciens. Aujourd’hui, on va parler des nouveaux, avec 4 d’entre eux (sélectionnés à l’issue d’une compétition sans merci !)(ou pas): Terra Nova, Person of Interest, New Girl et Pan Am !

Commençons par la série la plus attendue de cette rentrée 2011/2012, et pour cause, elle a couté près de 60 millions de dollars et est produite par un petit jeune qui débute: Steven Spielberg. Fort du nom de se dernier, et d’une lourde promo aux USA, la série s’annonçait comme extrêmement ambitieuse, sorte de mélange entre Avatar et Jurassic Park, de ce même Steven. Elle était donc attendu au tournant et force est de constaté qu’elle ne démarre pas à la hauteur de ses ambitions. Le pilote prend place sur une Terre futuriste, où la pollution est extrêmement importante au point que les habitants doivent porter des filtres à air pour sortir, et où la situation économique, politique et démographique est déplorable, au point d’imposer une limitation du nombre d’enfant par famille. Mais dans ce contexte, un espoir subsiste. En effet, une brèche dans une autre ligne temporel a été découverte, donnant sur la préhistoire. Les Hommes ont ainsi décidé de «délocaliser» l’humanité dans cette brèche afin de reconstruire une société et une planète meilleure. Un plot de base plutôt original, et qui d’amblé ce débarrasse d’un quelconque problème de paradoxe temporel. On va ainsi suivre une famille qui va, après moult difficultés, se rendre à Terra Nova. S’identifier à une famille typique, c’est pas nouveau et ça reste un procédé assez basique, d’autant plus dans ce genre de série où tout est à construire en terme de repères. Seulement, et c’est là l’énorme défaut de la série, la famille est caractérisée et développée de façon beaucoup trop cliché, dialectique et à la truelle. On retrouve ainsi le fils rebelle, qui n’aime pas son père parce qu’il l’a abandonné mais en fait non il est pareil parce que la première fille qu’il croise (belle en plus, évidemment, il va pas se taper une moche) va lui faire faire une connerie. Comme il faut pas oublier la fille de la famille, elle aussi rencontre un bel inconnu bien musclé et trop gentil. La mère, elle, fait son job de son côté sans trop l’ouvrir parce que bon quand même, tandis que le père est un bonhomme et va vite s’imposer comme un mec essentiel au camp, au point de se faire révéler des lourds secrets par le grand chef de Pando… de Terra Nova (ça fait même pas 2 jours qu’il est là quand même, mais c’est le perso principal donc bon). Et bien évidemment, je ne vais pas vous spoiler, mais vous imaginez déjà le joli happy end qui se profile. Un scénar’ bien trop brouillon, basique, qui finalement a du mal à présenter comme il faut Terra Nova, et fait preuve de quelques incohérences gênantes. Tant qu’on est dans les défauts, il est bon de souligner que le pilote de la série a coûté la modique somme de 20 millions à lui tout seul. 20 millions pour 3 dinos classes, des plans larges pas terribles et des incrustations totalement immondes. Tout cela sonne comme une lourde déception pour Terra Nova, malgré ses qualités. Il faut avouer que en terme de spectacles, les scènes d’actions sont plutôt très sympa, avec pour le coup des dinos très impressionnants pour la TV (même si ils n’arrivent pas à la cheville de Jurassic Park qui a maintenant plus de 18 ans). Egalement, si le scénario a du mal a présenter correctement le monde de Nouvelle Terre, les enjeux et les «mystères» de ce voyage temporel sont bien mis en place, et sont bien la seule chose intrigante, qui pourrait vous pousser à continuer cette série.
Un introduction de plus de 1h30 relativement vide pour Terra Nova qui ne part pas sous de bonnes augures. On espère que la suite relèvera le niveau, afin de s’attacher un peu aux personnages (qui, espérons-le, seront moins caricaturaux) et que la série devienne une vraie bonne série SF, et non pas une tentative raté (artistiquement et niveau audience avec 9millions de personnes devant son écran pour la diffusion du pilote, beaucoup plus étaient attendu). Terra Nova sent un pu le déjà vu. Les Lundi sur Fox.

Deux noms, Nolan et Abrams, faisaient que l’on attendait ce Person of Interest un peu plus que les autres nouvelles séries, d’autant que le pitch, assez mystérieux, avait fini d’attiser notre curiosité. Un système, inventé par un brillant scientifique du nom Finch, censé empêcher le prochain 9/11 permet de connaitre le numéro de sécurité sociale de personnes qui seront, dans un futur proche, au milieu d’une affaire, d’un meurtre, d’un acte de terrorisme. Le système sépare les cas importants de terrorisme et les simples faits impliquant uniquement quelques personnes et à plus petite échelle. Les premiers sont confiés au gouvernement, les seconds sont traités par le créateur lui même, tentant d’empêcher ce qu’il va arriver. Cet homme va alors recruter un ancien membre de l’armée américaine, devenu clodo dépressif après le meurtre de sa femme. C’est le frère Nolan, co scénariste de la plus par des films de Chris, qui a crée la série, fort d’un executive producteur de choix en la personne de J.J. Abrams. Et finalement, la série se révèle plutôt décevante. En effet, le pilote, comme tout bon pilote, se devait de présenter les personnages, le contexte et le concept. Pour ce dernier, c’est très maladroitement qu’il est expliqué. Alors qu’il aurait été préférable de garder le flou complet sur la méthode employé, ce pilote dévoile à la fois trop et pas assez d’infos sur le procédé pour «prédire» le futur, donnant ainsi l’impression d’un prétexte plus qu’un éléments narratif important. Ce concept aura au moins le mérite d’amener quelques bonnes idées de mise en scène, rapport aux caméras de surveillances. Le contexte, là aussi, est assez flou ; une Amérique actuelle, encore traumatisée par le 9/11, qui essaye à tout prix de retrouver sa puissance. Si cet aspect là est critiqué à demi mot, il n’en reste pas moins une description assez brouillonne et trop basique. Le pilote se rattrape quelque peu par ses personnages, campé avec brio par Jim Caviezel et Michael Emerson. La mise en scène, signé Nolan également, est plutôt efficace. Le rythme est plutôt dynamique, les scènes d’action sont plutôt bien filmées et, comme dit précédemment, l’utilisation du système de caméra surveillance new-yorkais est assez intéressante. Un scénario bordélique, mais une réalisation et un casting prometteur… On espérait que la suite pouvait être plus sympa, avec un scénario plus dense, tout en gardant ses qualités, et en espérant qu’elle ne répète pas le schéma assez insupportable de «un épisode = une enquête». Hélas, mille fois hélas, le second épisode ne nous a donné que 10 petites minutes pour comprendre ce que sera l’avenir de la série: un réalisation basique, moins intéressante, forcement, que le pilote, un casting bien campé et jamais vraiment surprenant et surtout, un scénario répétitif et plutôt bordélique, se voulant ambitieux mais n’en ayant jamais les moyens. La grosse déception de la rentrée. Si vous êtes curieux, la série est diffusé chaque jeudi soir sur CBS.

Commençons par une remarque purement masculine: ZOOEY ! <3 Voilà. C’est fait. L’année dernière, Happy Endings surprenait par son dynamisme et son portrait d’une bande de jeunes qui rappelaient sans grand mal la bande de Friends ou d’How I Met, mais sans pour autant se répéter grâce à une réal moins sitcom que les deux précédentes (même si moins dense dans la peinture de cette époque). Cette année, c’est The New Girl qui risque de créer la surprise. La série raconte l’histoire de Jess, une fille célibataire qui, à la suite d’une lourde séparation, se met en colloc avec 3 mecs qu’elle connait à peine, Schmidt, Nick et Coach, formant ainsi une bande d’amis inséparables ! (youpi lolilol). Le concept de la série peut ainsi très vite être caricaturé à la vite à «Zooey et les 3 mecs» Vendu sur la tête de Zooey Deschanel, la série se révèle pourtant drôle, amusante et surprenante. Un peu comme Happy Endings, la série se présente comme une sitcom, tout en modernisant la réalisation et le rythme (plus dynamique). La série est plutôt bien écrite, jouant avec la corde «romantique» de la série, usant de références culturelles et de l’image très féminine de Zooey pour en jouer… Bref, New Girl n’a pas inventé la roue, mais l’utilise plutôt bien, en empruntant plein d’éléments déjà existantes dans les séries humoristiques actuelles, avec un charme et une ambiance inédite. Serait-ce la présence de Deschanel dans le rôle titre, qui surjoue quelque peu mais qui est extrêmement attachante (en plus d’être diablement attirante) ? Surement. La dynamique avec le groupe de mec marche plutôt bien, malgré les stéréotypes subsistants: Nick est le mec plus ou moins normal/rationnel/auquel on s’attache, Schmidt est le Barney Stinson de la série et Coach, c’est le black (parce qu’il en faut un). Ce dernier sous entends d’autant plus son rôle de quota racial car, lorsque l’acteur, Damon Wayans Jr., jouant dans le pilote a du partir de la série (pour faire une saison 2 inespérée de Happy Endings), c’est un autre black qui l’a remplacé, en la personne de Lamorne Morris dans le rôle de Winston. Mais enfin bref, cette New Girl n’a pas grand chose d’original mais est assez bien réalisée, jouée et écrite pour devenir attachante et agréable à regarder. On espère que la suite relèvera le niveau pour que ce rendez vous hebdo avec cette très chère Zooey devienne inoubliable (un comble !), quoi qu’il en soit, les américains ont répondu présent à ce rendez vous chaque Mardi sur la Fox !

«La croisière s’amuse dans un avion» s’amuseront certains à qualifier la nouvelle série d’ABC. Mais il est vrai, le rapprochement est assez évident et facile. L’histoire est celle d’une équipe d’hôtesse de l’air dans les années 60 qui travaillent dans la compagnie Pan Am. Une histoire chorale, où les vies de chaque protagoniste s’entre-mêlent. Pas de fil conducteur et ambiance 60 prononcé… On s’entendait ni plus ni moins qu’à un copier/coller de Mad Men dans un avion. Mais il se trouve que la série ne se résume clairement pas à cela. Déjà, le pilote a le mérite de poser des personnages forts, une situation et un contexte historique complexe et une peinture de la femme ses années là, aux prémisses du féminisme. Dans un sens, la série l’est, sans tomber dans le message lourd et hors de propos. Des personnages forts donc, campés par des actrices toutes plus talentueuses les unes que les autres; une Margot Robbie (Laura) charmante est un peu perdue, une Karine Vanasse (Colette) sublime, forte et au français parfait, une Kelli Garner (Kate) assez tête à claque mais plutôt attachante et surtout une Christina Ricci (Maggie) plus ravisante que jamais en chef de troupe. On espère que le rôle de cette dernière sera un peu plus développer par la suite. La réalisation de la série est également efficace, posée, classe en offrant de beau plan collant parfaitement à l’ambiance 60’s. On regrettera l’aspect cheap des effets spéciaux, surtout quand on voit à côté la beauté des (rares) décors extérieurs et des costumes. Là ou la série pêche un peu, et où elle devra faire ses preuves, c’est sur les intrigues. Si la présentation des personnages est remarquable, on se demande quelque peu où on va. Quelques enjeux sont posés de manière assez subtile, mais vont difficilement pouvoir meubler une saison. Espérons que les prochains épisodes posent de nouveaux enjeux afin de tenir le spectateur en haleine. Mais globalement, la série à une réelle ambiance, un quelque chose très charmant, attachant. Et le public a été réceptif à ce charme puisque le pilote a été un carton d’audience pour la chaine, avec près de 11 millions de spectateurs pour la première, se payant le luxe de batte le pilote de la dernière saison de Desperate Housewives. Nous verrons où va la série, mais si il y a bien une nouvelle série qui a du charme et qui marche dès le pilote, c’est bien celle là. La bonne surprise de cette rentrée !

Voilà, 4 nouvelles séries; une grosse déception, une petite déception, une série prometteuse et une série très sympathique dès le début. Un bilan contrasté, globalement plutôt amère pour cette saison 2011/2012 (avec notamment les arrêts de Playboy Club, How to be a Gentleman, Free Agents…). Mais e vous inquiétez pas, les vieux de la vieilles sont là pour nous montrer la bonne voie !

Terra Bigor: The New Blog of Interest




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