Comme vous l’avez constaté dernièrement, ici, sur Absolute Zone, on aime bien les séries. De plus, on apprécie des séries sortant un peu de l’ordinaire, ce fut le cas pour des séries hors-du-commun comme Dr.House, Lost, Scrubs ou des encore des sitcoms hilarantes telles que How I Met Your Mother, The Big Bang Theory … Il sort tellement de nouvelles séries chaque années que c’est difficile de faire le tri parmi celles-ci, cependant certaines retiennent l’attention du spectateur en lui proposant plus de sang (True Blood), plus de violence (The Shield), plus de mystères (FlashForward) ou plus de sexe. C’est ce dernier point qui nous mène à nous pencher sur une série aussi aguicheuse que très bien écrite, la bien-nommée Californication.
Pour ceux qui n’auraient pas eu vent de cette série, on dira simplement que c’est l’histoire d’un écrivain , Hank Moody, qui doit jongler entre son addiction aux femmes et à la drogue, son ex Karen dont il est toujours follement amoureux et son rôle de père auprès de sa fille Becca. Bien que l’on puisse trouver la série un peu trop extravagante au départ, on se laisse emporter par l’alchimie entre les personnages principaux et ceux plus secondaires qui sont tous écrits avec une grande justesse. Les dialogues se révèlent toujours captivants et le spectateur est vraiment bien servi côté répliques par le personnage principal interprété par David Duchovny (ex-Fox Mulder de la célèbre série des années 90 The X-Files) qui a une répartie pour le moins impressionnante, n’hésitant pas à dire tout haut ce que beaucoup pensent tout bas. On pourrait croire que Californication ne se focalise que sur le personnage principal et sur rien d’autre, alors qu’il n’en est rien car cette série parle avant tout d’une famille fragilisée par le tempérament pour le moins particulier du père de famille, on ne suit pas donc juste Hank Moody mais tous les personnages qui le côtoient, de la famille en passant par ses amis, les femmes qui ont fini dans son lit et bien sûr ses ennemis.
On remarque au fil des premiers épisodes que la série, à l’instar de son personnage principal, est régie par trois mots d’ordre qui lui donnent cette atmosphère et ce charme sans qui elle n’aurait pas été un si grand succès. Ces trois mots sont : Sexe, drogue et Rock ‘n’ Roll.
Le statut controversé de la série vient essentiellement du premier mot d’ordre de celle-ci, car en effet les déboires sexuelles d’ Hank Moody sont souvent à la base de diverses intrigues plus ou moins farfelues qui rendent la série unique en son genre. Ce genre de situations restent courantes tout au long de la série, elles sont toujours traitées avec humour et en général, tout ce finit bien pour le romancier le plus déglingué de Los Angeles.
Juste en général, car Hank Moody reste très humain et a souvent des hauts et des bas, surtout des bas car il espère toujours récupérer sa vie d’avant. Et lorsque les femmes ne lui suffisent plus, il se réfugie dans la consommation de stupéfiants et d’alcool en grande quantité. Il est donc évident que le personnage est en roue libre, dans un chemin menant vers son auto-destruction.
La seule chose qui le retienne de sombrer est son amour pour sa fille de 13 ans avec qui il partage la passion du Rock. Ce dernier mot d’ordre est omniprésent dans la série et ceux qui possèdent une culture rock s’amuseront à retrouver toutes les références et les hommages nombreux laissés ici où là. Cette ambiance Rock ‘n’ Roll se retrouve dans chaque épisode à travers la bande-son qui ravira tous les fans de rock des années 60-90 (The Rolling Stones, The Beatles, Bob Dylan, Black Sabbath, Elton John, The Beach Boys …)
Cette série unique en son genre regorge de bonnes idées, de situations très humoristiques, de dialogues très bien construits mais se trouve aussi dotée d’une histoire qui met l’amour familial au-dessus de tout, représenté comme but ultime pour Hank afin de le sauver de lui-même. On croise rarement de séries de ce genre qui nous surprend tout aussi bien dans sa tendance provocatrice que dans le jeu des acteurs, dans la fraicheur que dégage l’histoire ou encore dans le plaisir que l’on a de suivre tous ces personnages si singuliers.
Marvel California Boy.