Il y a quelques mois encore, elle était inconnue en France. Actrice originaire du Québec, ou elle tourne depuis l’âge de 11 ans, Karine Vanasse s’est faite remarquer par les téléspectateurs français grâce à son rôle d’hôtesse de l’air des années 60 dans la série Pan Am. Itinéraire d’une actrice qui en veut.
KarineVanasse… Le nom vous dit quelque chose, vous ne parvenez pas à mettre le doigt dessus et pourtant : il s’agit d’une des plus prometteuses actrices de l’année 2011. A l’affiche de Midnight in Paris et de Switch cet été, elle est également la star de Pan Am, la série qui retraces l’âge d’or de la compagnie aérienne Pan American World Airways, dans les années 60. Elle incarne le personnage de Colette, une hôtesse de l’air d’origine française, qui a du fuir son pays sous l’occupation nazie. Un rôle qui convient parfaitement à l’actrice francophone : un personnage subtil et nuancé, qui dévoile ses multiples facettes au fil des épisodes. Tout à tour mutine, drôle ou émouvante, elle représente le charme et la beauté simple à la française, en opposition à la beauté glamour mais contrefaite à l’américaine.
La jeune actrice s’est faite connaître… Grâce à un concours de playback ! Dès l’âge de 11 ans, elle enchaine les rôles à la télévision, avant de faire ses premiers pas à la télévision en 1999, dans le film de Léa Pool, Emporte Moi. Un rôle magistral pour Karine Varnasse, qui remporte plusieurs prix et nominations. Chacune de ses apparitions est saluée par les critiques, et la jeune femme prend rapidement du gallon. En 2006, elle fait partie des 101 femmes influentes du Québec selon le magazine Entreprendre, mais elle reste encore peu voire pas connue en France.
Les Français n’ont vraiment découvert Karine Vanasse qu’en 2011, certains grâce à son rôle dans la série Pan Am, d’autres grâce au film Switch, dans lequel elle incarne Sophie Malaterre, une illustratrice de mode qui échange son appartement contre celui d’un inconnu le temps des vacances. Mais pour Karine Vanasse, pas question de se contenter de rester devant la caméra : elle veut également avoir l’occasion de travailler derrière. En 2003, elle endosse la casquette de co-réalisatrice avec Denis Villeneuve pour le film Polytechnique, qui retrace le massacre dont l’école a été le théâtre en décembre 1989 à Montréal. Un projet qui lui tient à cœur et auquel elle se consacre durant cinq années avant que le film ne soit enfin terminé en 2008.
Aujourd’hui, Karine Vanasse semble en bonne voie pour devenir une actrice incontournable. Bien que l’on ignore encore si l’avion Pan Am prendra son envol pour une deuxième saison, l’avenir de la jeune femme semble assuré dans le monde du 7ème art.
C’est peut-être parce que je ne fais plus parti de la cœur de cible de la majeur partie des dessins animés actuels ou peut-être parce qu’ils ne sont plus aussi géniaux qu’auparavant, mais je ne regarde presque plus de séries animées. Reste quand même, parce que je suis fan de comics, les séries super-héroïque, telles que Batman The Brave & The Bold, ou la récente (et excellente) Young Justice. Mais une autre production récente m’a touché, et s’est révélée vraiment grandiose. Et il ne fallait pas moins que le magnifique Genndy Tartakovsky pour me faire cet effet là, avec sa dernière production: Sym-Bionic Titan !
Créée par Genndy Tartakovsky, Paul Rudish, Bryan Andrews. Avec Kevin Thoms, Brian Posehn, Tara Strong, Don Leslie, John DiMaggio, Tim Russ. Ilana (Princesse de la famille royale) de Lance (un soldat qui doit protégé la princesse) et d‘Octus (un robot très intelligent) qui doivent fuir leur planète natale Galaluna, attaquée par des créatures appelés les Mutraddi. Ils arrivent alors sur Terre, et doivent donc se fondre dans la masse afin de passer inaperçu. Ilana et Lance possèdent tous les deux une armure qui leurs permet de se défendre, et peuvent “fusionner” avec Octus pour donner un gigantesque robot de combat piloté à 4 mains. Et ils vont en avoir besoin car bon nombre de dangers les menacent.
Cette série animée de science fiction ne part pas avec un pitch ultra original. Des extra-terrestre au look humain fuient leur planète pour se réfugier sur terre, et vont devoir s’adapter au mode vie terrien tout en combattant, à l’instar de Power Ranger, des monstres gigantesques. Au premier abord, mis à part les designs canons de Tartakovsky, il n’y pas grand chose à garder. Et pourtant ! Les scénaristes vont avoir l’intelligence de ma centrer la série sur l’action et sur les scènes de combats démesurées (même si il y en a) mais plutôt sur la relation littéralement fusionnelle des trois personnages que sont Ilana, Lance et Octus et leurs rapports avec notre mode de vie et notre culture (du moins, la culture américaine, puisqu’ils atterrissent aux USA).
La série va alors, à certains moment, prendre une dimension de critique de la société contemporaine américaine, en caricaturant à l’extrême tous les archétypes des lycéens américains (les pom pom girls débiles et sectaires, les footballeurs beau gosse et un peu beta ou les nerds isolés). Mais cette caricature n’est pas gratuite, puisqu’elle va permettre de faire ressortir la pression sociale qu’il peut y avoir dans le système scolaire américain. Et la série va balayer cela avec, notamment, le personnage de Kimberly, qui représente la possibilité d’une libération de cette pression sociale.
En dehors de cette dimension, il y a également le relationnel entre les personnages qui se développe au file des épisodes, renforçant les liens entre les personnages principaux qui se sont retrouvé ensemble sur terre quelque peu par hasard et qui vont se rapprocher. Leur passé va également être creusé, avec des scènes se déroulant avant leur arrivé sur terre, sur la planète Galaluna. Des personnages de plus en plus attachants avec le temps, jusqu’aux derniers épisodes qui sont émotionnellement fort et touchant.
Outre toute cette partie que certains qualifieront de masturbatoire, Sym-Bionic Titan est avant tout une série de science fiction, avec des scènes d’actions et tout un univers. Ce dernier en lui même n’est pas non plus très original. Si une histoire de trahison est à la base de tout, histoire assez peu éclaircie (et originale) à vraie dire, il y a un réel effort graphique afin de donner une singularité à la série. Son univers, la planète Galaluna, son design et tout le back ground science fictionnel est crédible et bien introduit (même si classique). Les designs de la planète et des extra-terrestre sont très efficaces, avec des monstres réellement effrayant et tout un univers graphique très technologique, avec les robots comme élément principale de la défense de Galaluna, ainsi que la possibilité de faire fusionner plusieurs robots pour en faire un plus puissant (quoi ? qui à dit Megazord ?), assez classe et sobre. Le tout étant parfaitement homogène, grâce à l’inimitable style de Genndy Tartakovsky (Le Laboratoire de Dexter, Clone Wars), qui prouve une fois de plus son talent.
Un style avec toujours plus de géométrie dans les visages, de lignes simples, claires et précises. Une exagération assumé de certains aspect physique qui donne plus de dynamisme à l’ensemble. Et même si Tartakovsky est l’un des rares réalisateur à encore réaliser des séries en 2D (ce qui devient de plus en plus rare) ce dernier utilise la 3D a merveille pour rendre son Titan puissant. En terme de réalisation, là encore, Sym-Bionic Titan s’impose comme ce qui se fait de mieux en série animée à l’heure actuelle. Chaque épisode regorge d’idées de mise en scène pour les scènes de combats. Ces dernières, toujours extrêmement dynamiques, sont ultra jouissive, proposant des moments de bravoures et des scènes puissamment épique. Si cette qualité dans le travail de réalisation se retrouve dans tous les travaux de Tartakovsky, ce dernier passe un cap dans cette série notamment dans l’épisode 5, avec une course poursuite totalement improbable et mais ultra efficace et maitrisée.
La série beneficie d’un très bon doublage pour la VO. Malheureusement, je doute que l’on vois un jour une VF arriver chez nous. En effet, la série, qui n’a visiblement pas rencontré le succès qu’elle méritait, n’a pas été renouvelée par Cartoon Network. C’est d’ailleurs l’un des problèmes de la série. Durant toute la saison, les scénaristes ont distillé quelques éléments sur le back ground de la série ainsi que des pistes pour la suite (la raison de la trahison justement, le personnage mystérieux à la toute fin de la série…) sans jamais avoir de suite. Un petit sentiment de frustration est présent, entre deux larmes, après le final de la série. C’est dommage. Surtout quand on voit la qualité assez médiocre d’autres séries animées de la même chaine (quoi ? Qui a dit le nouveau The Clone Wars tout moche en 3D ?)
Sym-Bionic Titan est donc une excellente série, à la réalisation incroyable et au scénario intelligent et riche, qui est à la fois regardable par un jeune de 8/9ans qui va kiffer les combats (à juste titre) ou même par un homme de 30ans de part sont contenu critique sur la société américaine. Un sentai américain de qualité. Espéreront que Tartakovsky ait d’autres projets en réserve pour nous livrer notre dose de série de qualité (ou peut-être va-t-il enfin faire son projet de comics Luke Cage ?)
Si vous êtes un lecteur assidu d’ Absolute Zone, vous avez surement deviné que nous sommes, sur ce site, des passionnés de séries TV et en particulier des séries venues d’Outre-Manche. En effet, le Royaume-Uni est très prolifique en ce qui concerne les fictions télévisées, on retiendra de nombreuses séries comme Skins, Misfits, Doctor Who toutes plus intéressantes à suivre les unes que les autres. Aujourd’hui, focus sur Sherlock, basée sur les travaux littéraires de Sir Conan Doyle, à qui on doit Le Monde Perdu, et diffusée sur la BBC en 2010 et sur France 4 en janvier 2011.
Sherlock Holmes, personnage emblématique de la littérature anglo-saxonne et de la culture populaire, est un détective privé qui, accompagné du Docteur Watson, résout de nombreuses affaires qui restent des mystères pour la police londonniene. Résidant au 221b Baker Street, il n’est pas de compagnie facile, bien que doté d’un cerveau brilliant et d’une excellente mémoire, il ne se conforte dans presque aucun code social. Dans les écrits originaux, il vit en plein XIXème siècle. La série crée par Mark Gatiss et Steven Moffat a pour originalité de transposer le personnage de Sherlock Holmes ainsi que beaucoup de son entourage à l’époque d’aujourd’hui. En effet, Sherlock se sert allégrement de son téléphone portable, grâce auquel il communique avec tous les services de criminologie et en particulier avec l’Inspecteur Lestrade qui lui confie des affaires impossibles à résoudre que Sherlock considère comme des jeux, des défis. Holmes a pour quotidien de s’adonner complètement à son travail, trouvant toute autre occupation futile, il a pour habitude de résoudre bien des mystères très facilement avec son don de déduction jusqu’à ce qu’un mystérieux personnage lui donne du fil à retordre. Pour vaincre son ennemi juré (si vous avez lu certains livres ayant pour héros Sherlock Holmes, vous saurez de qui il s’agit), le détective le plus atypique de Londres sera aidé de John Watson, ancien docteur dans l’armé de terre …
Ce qui fait la force de la série, c’est bien la parfaite maîtrise du monde de Sherlock Holmes, ainsi que la réécriture des personnages de Conan Doyle : pour ainsi dire, Sherlock atteste de beaucoup de similitudes avec l’œuvre originale (la rencontre entre les personnages, l’infirmité de Watson, le problème qu’entretient Holmes avec sa dépendance au tabac …). Tout est fait pour ne pas dépayser ceux qui connaissent sur le bout des doigts l’œuvre originale, les personnages doivent leur justesse aux acteurs qui les interprètent : Holmes est joué par Benedict Cumberbatch et Watson par Martin Freeman. L’alchimie si particulière entre ces deux personnages est bien présente et reste un facteur comique et dynamique dans le déroulement de la série. On retrouve aussi d’autres personnages issus des pages de Conan Doyle : Mycroft Holmes, le frère de Sherlock, Mrs Hudson, sa logeuse, ou encore l’inspecteur Lestarde.
La grande différence avec le support d’origine, c’est que les personnages évoluent dans le Londres de nos jours, une ville parfaitement utilisée dans la série. Bien que deux siècles se soient passés, Londres reste sensiblement la même, la série nous promet une belle immersion dans le monde londonien et ce, grâce à la bande-son de la série, qui aurait pu tout autant être utilisée dans l’ambiance de la ville, des décennies auparavant.
En résumé, cette série dont la première saison se déroule sur trois épisodes d’une heure et trente minutes, est un petit bijou venu du pays de l’Union Jack, qui avec un scénario très bien ficelé, rallie tous les fans du grand détective et les réconcilie à propos des (trop) nombreuses adaptations cinématographique ou feuilletonesque de l’œuvre de Sir Arthur Conan Doyle.
Depuis 11ans, la Japan Expo est le rendez-vous de tous les otakus et cosplayeurs de toute la France. Et c’est seulement depuis 2ans que, parallèlement, a été crée un Comic Con français. La première édition, plutôt timide, n’a pas fait grand bruit. Mais à l’annonce de la saison 2, j’ai sauté de joie devant le programme et les noms des artistes présents. J’ai donc décidé d’aller y faire un tour, durant les 4 jours, afin de découvrir cet événement et surtout, de rencontrer des artistes (et au passage Oceanlook, Trumper et toute la bande) Verdict sur cet évènement tout jeune.
Cette année, le Comic Con accueillait des invités de prestige. De Frank Quitely (All Star Superman) à Leinil Francis Yu (New Avengers), en passant par David Lloyd (V pour Vendetta) ou encore Carlos Pacheco (Avengers Forever), la « Comic’s Alley » était bondée. L’invité d’honneur de cette 2° saison, Mark Brooks, qui a réalisé l’affiche de l’évènement (ci dessus) était, par contre, le seul à avoir un système de ticket pour ses dédicaces. Étaient également prévus Jeph Loeb, Geoff Johns et Pascual Ferry, mais pour divers problèmes, ils ont annulé leurs venues. Les artistes étaient très accessibles et, en plus des magnifiques dédicaces qu’ils signaient, animaient des conférences sur « Comment dessiner les super-héros » et sur les crossovers. (Celle de David Lloyd, à laquelle j’ai assisté, était vraiment très intéressante) Le problème, pour ces dédicaces, était le « manque » d’organisation et d’informations et la certaine précipitation que l’on ressentait par moments (changement de stand d’un coup parce que « le stand précèdent ne mettait pas en valeur les artistes » et que l’ancien est trop petit, flou le plus total à la dernière minute pour savoir si tel artiste sera là ou non, et j’en passe) ce qui est assez dommage, et énerve facilement. Mais bon, après, organiser un salon avec autant de grands noms des comics n’est pas chose aisée, et on salue et remercie tout de même le festival pour cette belle affiche. Saluons au passage la WIP Agency qui, sur son stand, a invité un grand nombre d’artistes très accessibles et sympathiques également.
Autres invités du Comic Con, toute l’équipe de Hero Corp, dont son créateur Simon Astier, mais que je n’ai pas pu les rencontrer (pour des raisons de pass et de mauvaise organisation et communication sur l’évènement) Il y avait également toute l’équipe du Visiteur du Futur, web série crée par François Descraques (mais on y reviendra très bientôt) qui ont mis le feu lors de la conférence de Samedi (clairement l’un des meilleurs moments de ce Comic Con) en diffusant en exclu le teaser d’une possible saison 2, mais aussi lors du Quizz du Cahos avec la Flander’s Company. En dehors des rencontres, il y avait une très jolie expo pour les 75ans de DC Comics avec une sélection de couvertures emblématiques pour chaque époque, mais également une sur le travail d’Olivier Peru sur la série Hero Corp. Niveau stands, pas mal de boutiques étaient présentes (Pulp’s, Apo(k)lyps) et proposaient de la VO à prix cassés, mais aussi Panini Comics, qui proposait des titres kiosques et librairies en avant première (comme la première partie de Captain America Reborn, ou encore Batman Year One) Des éditeurs de jeux vidéos, comme Sega, étaient aussi présents pour présenter leurs nouveautés (Batman The Brave and The Bold le jeu ou le nouveau Sonic) Il y en avait pour tous les gouts !
Vous l’aurez compris, ce Comic Con saison 2 fut riche, très riche. Mais quelque peu mal organisé. Je regrette grandement le choix de, en quelque sorte, interdire les dédicaces aux accrédités presse, mais bon… En tout cas, ce fut 4 jours vraiment géniaux, riches en rencontres (que ce soit les artistes, les clonewebiens ou les gens des files d’attentes ;)), et rendez-vous pour la saison 3 !
Bigorneau
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Pas facile de choisir le sujet de mon premier article. De quoi vais-je parler ? Cinéma, comics, jeux vidéos, météo… Après maintes réflexions (ou pas), j’ai décidé de parler du meilleur cop show de ces dernières années (en toute objectivité), je parle bien évidemment de The Shield. Peu connu de ce côté de l’Atlantique, il s’agit pourtant d’un véritable petit bijou signé Shawn Ryan dont il est difficile de parler tant la série est complexe, à l’instar de son (anti)héros.
On suit donc le quotidien assez violent d’une unité d’intervention dans le district malfamé de Farmington, quartier fictif de Los Angeles. A sa tête, Vic Mackey, inspecteur Harry mais version chauve et balaise. Un personnage qui ne cesse de surprendre tant il sort des clichés habituels : flic pourri (mais pas totalement) convaincu de faire plus de bien que de mal et essayant d‘être un bon père de famille. Le reste de la Strike Team (Brigade de Choc en vf) est composée de Shane Vendrell, redneck cumulant les conneries, Curtis « Lem » Lemansky, le monsieur muscle & cool de l’équipe et Ronnie Gardocki, le plus introverti des quatre. La série ne néglige pas pour autant les autres protagonistes, comme le nouveau capitaine David Aceveda aux ambitions politiques féroces (et en guerre permanente avec Mackey), Julian le « rookie » de service qui a du mal à concilier vie professionnelle et vie privée (ses remises en question, la découverte de son homosexualité…) ou encore mon préféré, l’inspecteur Dutch Wagenbach. Tête de turc du commissariat, handicapé sociale mais aussi profiler spécialiste des interrogatoires et tueurs en série. Il forme un duo complémentaire avec Claudette Wyms, une femme noire qui ne se laisse pas marcher sur les pieds.
Car la grande force de The Shield, c’est de brosser le portrait d’une galerie de personnages, en toute subtilité, les confrontant à l’horreur du quotidien. Shaw Ryan ne les condamne jamais, tandis que le téléspectateur verra ses certitudes ébranlées au fil de la série, à l’instar de ses personnages. Le manichéisme n’a pas sa place ici, il n’y a ni gentils ni méchants, juste des hommes faisant des choix et devant en assumer les conséquences. Ou pas. A noter le travail incroyable effectué sur le scénario. Chaque épisode donne envie de découvrir la suite, sans pour autant tomber dans les cliffhangers à la Prison Break. On s’attache très vite aux membres de la Strike Team, se passionnant pour leurs enquêtes et magouilles. Plus la série avance, plus on se demande comment tout cela va finir. Mais The Shield ne serait pas The Shield sans ses intrigues secondaires. Les affaires de Dutch et Claudette sont aussi passionnantes (si ce n’est plus !) que celles de Vic et de ses hommes. Dans la lignée de NYPD Blue, ces storylines, parfois inspirées de faits réels, illustrent à la perfection le quotidien souvent dingue de ces hommes. On atteint un équilibre parfait entre enquêtes quotidiennes et les intrigues / magouilles de la Strike Team.
Malgré ses airs de série « bourrine », le show ne cesse d’évoluer durant 7 saisons et livre une réflexion assez intéressante sur la nature humaine, le bien et le mal tout en brisant les clichés habituels du genre. Il est bon de préciser que The Shield s’apprécie sur la longueur, par le développement de ses protagonistes et une continuité très importante. Il est fréquent qu’un personnage revienne quelques épisodes plus tard et certaines intrigues ne trouveront leur conclusion qu’au bout de 7 saisons. Si vous n’êtes toujours pas convaincu après ça…
Comme si cela ne suffisait pas, The Shield est aussi révolutionnaire sur le plan technique. Avec sa caméra à l’épaule façon documentaire lors des interventions musclées, technique peu employée à la télé en 2002, l’immersion est totale. La bande-son plutôt agressive (rock, rap suivant les événements et personnages) et l’image légèrement granuleuse renforcent le caractère unique du show. Si on ajoute qu’il est plutôt rare de centrer une série sur des policiers ripoux, on comprend mieux le succès de la série. N’allez pas croire cependant que The Shield n’est que ça, ce serait vulgariser une œuvre plus subtile qu’en apparence, aux nombreuses qualités. Comme son casting exceptionnel, avec un Michael Chiklis parfait et inoubliable. Il en va de même pour Walton Goggins (que l’on verra prochainement dans le remake de Predators), CCH Pounder (Avatar) et Jay Karnes, qui mériterait une récompense. Des noms pas très connus mais qui crèvent l’écran. A noter l’apparition de quelques guests au cours de la série : Carl Weathers (Apollo Creed dans les Rocky), Glenn Close (alias Cruella D’Enfer), Forest Whitaker (Le Dernier roi d’Ecosse)…
Pour clore cet article, sachez que la série est inspirée d’événements réels, à savoir le « Rampart Scandal », une affaire de corruption généralisée ayant touchée le LAPD au milieu des années 90. Et la réalité s’avère bien pire que la fiction. Pour les intéressés, ça se passe sur le Wikipédia anglais, ici. Quand aux autres, vous n’avez plus qu’à découvrir l’univers de Vic Mackey.
Des fois, il y a des choses, qu’on attend pas, ou même dont on ne connaissait pas l’existence, et puis un pote (en l’occurrence beust) vous en parle et, d’un coup, cette chose vous retourne une claque et vous rends tellement addictif que vous vous faites 6 saisons en 3 semaines. C’est le cas de la série Entourage, crée par Doug Ellin et diffusé sur la chaine HBO aux USA. Une série qui date de 2004, et qui pourtant, n’était jamais arrivée à mes oreilles. Donc avec un peu de retard, j’ai découvert cette série, qui arrive bien facilement dans mon top 5 des meilleurs séries américaines.
Vincent Chase est un jeune acteur originaire du Queens, qui va se rendre à Hollywood pour devenir acteur. Ses deux amis d’enfance, Eric Murphy (ou E), qui deviendra son manager et Turtle ainsi que son grand frère Johnny Drama, vont l’accompagner et vivre avec lui. Il va commencer par réaliser quelques spots publicitaires et va être repéré par Ari Gold, un agent qui va lancer la carrière du jeune acteur. Il va d’ailleurs rencontrer un succès incroyable assez vite grâce au film Head On, dont il partage l’affiche avec Jessica Alba, qui signe le début d’une carrière riche en rebondissement. Cette série est produite par Mark Wahlberg mais est surtout inspirée de ses propres débuts au cinéma. Vous l’aurez compris, cette série se déroule en plein cœur de la jungle Hollywoodienne et décrit tout la face cachée de cette industrie assez impitoyable.
Cette série étonne sur plusieurs niveaux. Tout d’abord, son originalité. La série dépeint Hollywood et ses travers comme aucune série avant. On suit au fil des saisons les 4 personnages soumis à la puissance de la machine Hollywoodienne, ainsi que ses rouages (les studios, les agents, les producteurs…) à tel point qu’on en viendrait presque à penser que le personnage principal est la ville plus que Vince. Parlons en des personnages tiens.
Vincent Chase, joué par Adrian Grenier, représente très bien l’acteur qui a rencontré un succès très (trop) tôt et dont l’ego grandis petit à petit. A ses côtés, Eric Murphy (Kevin Connolly) essaye de gérer la vie de Vince en tant que manager un peu paumé mais qui essaye de s’en sortir, Turtle (Jerry Ferrara) profite de la bonne situation de son ami tout en lui rendant service et enfin Johnny Drama (Kevin Dillon) quant à lui essaye de sortir de son image de viking de la série Viking Quest et essaye tant bien que mal de percer dans la métier. Le casting est étonnement parfait tellement il sort de nulle part et tellement les acteurs donnent le meilleur d’eux même.
La plus grande surprise reste l’incroyable, que dis-je, le magnifique Jeremy Piven qui joue le rôle d’Ari Gold, l’agent complètement barré de Vince, qui offre à chaque épisode des moments cultes. (Il a d’ailleurs reçu 3 Emmy Awards consécutif en 2006, 2007 et 2008.) Cette série est également l’occasion d’accueillir un nombre impressionnant de guests allant de James Cameron à Scarlett Johansson. Cette série est surtout incontournable pour le fun en barre qu’elle procure : une joie de vivre, une envie de croquer le vie à pleine de dent et surtout des rires à la pelle. On peut rajouter à cela une narration simple (jamais de flash back, ni d’anticipation) mais terriblement efficace et une BO composée en grande partie de Rap US (mais du bon), et voilà une pépite télévisuelle à ne rater sous aucun prétexte !
La série en est à 6 saisons, la 7ème débutera sur HBO le 27 juin et sera composé de 12 épisodes. Une 8ème est d’or et déjà sur les rails, mais cette fois ci, pour seulement 6épisodes, afin de laisser place… à un film ! Entourage n’est donc pas prêt de s’arrêter, prenez le train en route, ça vaut le coup.