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17
Nov
11

Marvel Les Grandes Sagas (2/2)

Après les 5 premiers, voici les 5 derniers ! Panini Comics a eu, comme tous les ans, la bonne initiative de proposer en kiosque des ouvrages accessible aux nouveaux lecteurs avec et aux petits porte-monnaies avec Marvel Les Grandes Sagas. Chaque ouvrage est centré sur un personnage ayant eu le droit à une adaptation ciné et concentre une histoire censé se suffire à elle même. Parmi les 5 premières, on pouvait retenir ceux sur Iron Man et Wolverine, qui étaient réellement accessibles, tandis que celles sur les X-Men, Spidey et Thor n’était pas terrible et plutôt mal choisi pour la collection. Cette semaine, ce sont les ouvrages consacré à Hulk, Captain America, Daredevil, Avengers et les 4 Fantastiques que l’on passe à la loupe !

Le personnage a toujours été complexe à traité. Si le concept d’un Dr Jekyll et Mr Hyde radioactif est intéressant en théorie, en pratique, on retient assez peu d’arc sur le personnage. Parmi ce peu, on peut compter sur celui sélectionner pour cet ouvrage. Réunissant les épisodes 34 à 39 du volume 2 de la série Incredible Hulk datant de 2002, ce tome raconte l’histoire d’un Bruce Banner en exil à travers les Etats-Unis afin d’échapper aux forces de l’ordre qui le croit responsable de la mort d’un jeune. Le scénariste, Bruce Jones, pour qui c’est le début de run sur la série, place Hulk dans ce contexte afin d’exploiter la psychologie de Banner et la problématique de «est-ce que Hulk a déjà tué ?» (thème repris dans Planet Hulk/World War Hulk). Jones arrive, en plus de traiter avec brio ses thématiques, signe une intrigue intéressante, tendue, dense, pleine d’actions et de twists. C’est en cela que cette histoire s’apparente plus à de l’action/espionnage qu’à du super-héros, mais ce traitement original permet de livrer une excellente histoire. A noter également l’épisode sans dialogue, preuve du talent du scénariste mais également du dessinateur.
Ce dernier est quelqu’un qui a déjà eu le droit à deux albums dans cette collection, je parle de John Romita Jr. Ce dernier, qui en brille pas ses dernier temps, signe ici un excellent travail, dynamique, tout en grandeur et en puissance. Surement son meilleur boulot après son run magique sur Amazing Spider-Man. La mise en page est classique mais efficace, tout comme les choix de cadrages ou certains enchainements. On regrettera quelques passages où les couleurs ont un ton marron un petit peu trop marqué, mais rien de bien méchant.



Globalement, ce 6ème tome de la collection Les Grandes Sagas consacré à Hulk rempli son contrat avec mention très bien ! L’histoire est très bien écrit et les dessins sont réussis afin de livrer une aventure efficace et passionnante. On aimerait connaitre la suite, car suite il y a, mais la fin n’est en rien frustrante et permet à cette ouvrage d’être auto suffisant.

Autre héros Marvel à avoir eu le droit à une adaptation ciné en 2011, Captain America a eu le droit à bon nombre de rééditions, en Intégrales, en Deluxes et bien évidemment dans Les Grandes Sagas. Seulement, il faut avoir que sur le choix de l’arc a réédité pour la collection, Panini s’est planté assez royalement. Ce sont les épisodes 9 à 12 de la série Captain America qui ont été réunnis ici, datant de la fin des années 90. Et un malheureux bug dans la matrice à fait en sorte que cette période soit naze chez Marvel (et on en aura la confirmation avec le numéro sur Avengers). Captain America rentre chez lui et trouve une famille d’immigrés sans papier dans son appartement. Mais il n’a pas le temps de gérer ce problème qu’il constate que des gens sont atteints de délires incontrôlables, comme le Rhino, perpétrer par un mystérieux ennemi. Mark Waid et Andy Kubert, une équipe en qui aurait plutôt confiance, signe ici une histoire raté sur de nombreux points. Le scénario de Waid se perd facilement dans ses enjeux, pourtant de faibles intensité, dans une intrigue peut intrigantes justement, se laissant aller dans des délires psychiques, et trop dépendante de la continuité (assez bordélique) de l’époque pour avoir sa place dans la collection. Le scénariste, pourtant talentueux sur Fantastic Four, rajoute à cela une couche de critique social assez démago, alourdissant le propos au lieu de lui donner un réel impact.
Hélas, si l’histoire est décevante, les dessins ne consolent pas vraiment. Si ils restent un point positifs comparé au reste, on aura vu le frère Kubert en bien meilleur forme. Ses traits sont assez épais et gras, pour souligner une certaine démesure dans la puissance et la représentation des personnages. Le problème étant que l’effet qui en résulte tire plus vers le grotesque que le sentiment de puissance. Reste des couleurs de Chris Sotomayor plutôt sympas. Il est a noté qu’un oneshot réunissant le héros américain et Iron Man complète le programme et que, pour faire court, il est encore pire que le plat principale de cet ouvrage. 

Ce numéro est d’autant plus une déception que, en plus de l’équipe artistique prometteuse qui déçoit, il y avait autre chose à rééditer, dans l’optique d’un premier contact avec la bannière étoilée, et de bien meilleur qualité, comme le premier arc de Brubaker. Un choix obscure donnant un tome relativement naze. Dommage.

Scénario assez naze, se perdant dans plusieurs intrigues avec un sous texte social assez foireux et se reposant trop sur la continuité et le contexte de l’époque (assez naze) pour la collection. Dessin pas terrible pour Andy Kubert. Pas terrible surtout au vu de la qualité de la série de Brubaker, qui n’a pas été réédité. Déception et mauvais choix.

Si il y a bien un numéro à retenir de cette collection et qui fait honneur au nom de la collection, c’est bien celui là et il est consacré à Daredevil ! Le personnage Marvel qui a eu le droit à l’une des pires adaptations cinés a été écrit par de prestigieux auteurs qui l’ont marqué. On retiendra Bendis et Brubaker mais surtout Frank Miller. C’est une saga de son cru qui nous est proposé ici avec la fameuse, la mythique Born Again. Dessiné par David Mazzuchelli, cette histoire en 7 numéros (227-233) se veut être la descente aux enfers de Matt Murdock. Ce dernier, avocat le jour et justicier masqué la nuit, a été trahis par Karen Page qui, pour de la drogue, a vendu l’identité de Daredevil à son pire ennemi: Le Caid. Le roi de la pègre de Hell’s Kitchen décide alors de détruire tout l’univers et les repères de Murdock afin de lui faire perdre l’esprit et le mettre en touche définitivement. C’est avec brio que Frank Miller décrit ce passage terriblement douloureux et cruciale dans la vie de Murdock. Jamais héros n’aura descendu aussi bas et souffert autant personnellement. Et malgré le fait que, depuis Bendis, faire souffrir DD et bouleverser son monde est devenue chose courante, Miller reste un maitre de la tension dramatique et plonge le lecteur dans cette descente aux enfers grâce à une narration intimiste, percutante, jouant sur la psychologie fragile du héros. Sur ce point, l’auteur de Sin City va admirablement bien joué sur les différents personnages, les caractérisants subtilement. Un joli modèle de construction en cascade, s’imposant comme un modèle de dramaturgie. On regrettera une fin qui cède un peu trop à l’action et au spectaculaire, qui perd un peu trop en impact à cause d’une impression de surenchère. Mais rien qui ne vient gâcher la virtuosité du récit.
La partie graphique est signée David Mazzuchelli, pour qui Born Again est la première collaboration avec Miller. L’artiste signe ici des planches de grande qualité. Une représentation des sens de Murdock parfaite maitrisée, des idées graphiques récurante, un art du découpage et de cadrage afin de souligner un rythme une émotion, un style percutant et réaliste appuyant le drame écrit… Son travail est ici en parfaite osmose avec l’histoire et le scénario. On pourra toujours râler sur les couleurs, qui ont un peu vieilli, mais le style moderne de l’artiste permet de passer outre se léger problème qui, en plus de ne pas gêner la lecture, permet certains passages assez délirant nécessaire à l’intrigue.

Que dire de plus ? Daredevil: Born Again est une saga culte, incontournable, qui définit un personnage, qui le change et qui s’impose, au delà de ça, comme une excellente oeuvre du 9ème art. Une claque sur papier qui s’impose, personnellement, comme l’une des meilleures lectures de l’année.

La fin de cette collection joue au yoyo qualitatif. Après un tome sur Daredevil ABSOLUMENT INDISPENSABLE (j’insiste), ses épisodes 19 à 23 de la série Avengers datant de la fin des années 90 étaient attendues au tournant, surtout au vu du statut quelque peu «culte» du run de Busiek et Perez. Et hélas, mille fois hélas, c’est nul. Attendez, je vais nuancer mon propos: c’est très nul. L’équipe des Vengeurs, composée de Captain America, Iron Man, Thor, la Sorcière Rouge, la Vision, Wonder Man et Firestar et Justice, va faire face à un problème venu du passé, crée par un ancien Vengeur: Ultron ! Le scénariste, que l’on a connu subtile dans Identité Secrète, signe ici un monument de lourdeur, de dialogues descriptifs sans aucun sens soulignant sans arrêt les éléments importants du récits comme si le lecteur n’avait pas bien compris les enjeux au bout de la 100ème fois. Les plus vieux me diront que c’est le style de l’époque, et que même les plus vieux comics utilisaient des dialogues descriptifs. Certes. Mais certains l’utilisaient à bon escient. Là, à part en faire 3 tonnes, ils n’ont pas grand intérêt. Les personnages sont décrit et caractérisé à l’arrache, entre 2 dialogues décrivant l’action. L’intrigue en elle-même, sur Ultron, reste, heureusement, plutôt intéressante et scénariste garde au moins ça pour lui qu’il sait jouer (un petit peu) avec le suspense. Mais bon, le tout reste quand même sacrément bateau, lourd et assez chiant.
On pourra au moins noter l’osmose entre le scénariste et le dessinateur puisque Perez boxe dans la même catégorie. Dessins lourds, aux trop nombreux traits donnant une impression de brouillon plus que de détails avec des pages suroverblindédelamort, à la limite du illisible dans certaines grandes batailles, avec des cadrages vieillot sans grand impact. Il y a des fans visiblement, mais bon, dans un monde où Howard Chaykin et Rob Liefield vendent, que voulez vous… Le seul point positif a retenir est sans aucun doute le prologue, signé par un Stuart Immonen qui débute avec un style moins cartoony et plus imposant mais tout aussi agréable et narratif. La comparaison par la suite avec Perez fait d’autant plus mal, et permet au moins de se rassurer: il y avait des bons dessinateurs en activité en 99. Ouf !

Grosse grosse déception que cet Ultron Unlimited. Je n’explique pas le succès et les retours parlant d’une des meilleures périodes pour les Vengeurs. Ce titre ne me donne aucunement envie de me plonger dans l’histoire des Vengeurs, ce qui est sacrément balot pour une collection dont c’est le but.

Dernier numéro des Grandes Sagas, et surement le meilleur avec Daredevil et Iron Man. On ne peut pas dire que les deux adaptations ciné de la plus grande famille de l’univers Marvel n’aient été glorieuses. Pixar, avec ses Indestructibles, a rendu le plus bel hommage possible à ce quatuor. Car avant tout, Fantastic Four est comic book familiale et d’aventure, reposant sur des personnages. Et cela, Mark Waid là éperdument bien compris. La saga choisie pour ce tome raconte la confrontation entre Mr Fantastic, la Femme Invisible, la Chose et la Torche, et Dr Fatalis. Ce dernier a acquérait des pouvoirs magiques au près de 3 démons, qui dépassent la compréhension scientifique de Richards, et décide, comme d’habitude, de se venger de ce dernier. Une aventure classique des FF donc, avec un énième retour de Fatalis. Seulement, classique ne veut pas pour autant dire mauvais, Waid, aidé de Mike Weringo aux crayons, signe ici une excellente aventure. Le scénario développe avec talent la dualité entre Richards et Fatalis sur un point intéressant: la frontière entre science et magie. Waid ni apporte pas la réponse, mais va développer ses personnages à travers cette problématique. Le rythme du récit est parfaitement maitrisé, avec des grands moments d’actions, de tensions, poussé par la volonté de sauver un membre de la famille. Une construction somme toute classique, mais parfaitement raconté et maitrisé, permettant une agréable lecture.
Mike Weringo n’est d’ailleurs pas sans responsabilité dans ce plaisir de lecture. L’artiste, malheureusement décédé en 2007, signe ici des planches dynamiques, avec des dessins tout en rondeur et tout en mouvement. Accumulant les cadres et les enchainements dynamiques, Weringo accentue à son gré le rythme du récit. D’autant que, d’un point de vue purement esthétique, c’est très très jolie, grâce à un encrage propre, soulignant et accentuant les rondeurs du trait, et des couleurs colorés (oui je sais). Un joli travail, collant parfaitement à l’ambiance de la série.

Une compréhension parfaite des personnages, de leurs psychologie et de l’esprit de la série dans une aventure divertissante sublimée par d’excellents dessins, narrativement et esthétiquement, voilà ce qu’est cette histoire des 4 Fantatiques par Mark Waid et Mike Weringo. Un très bon comic-book.

Il est également bon de rappeller que chaque ouvrage était accompagné d’un morceau de Marvels, de Kurt Buisek et Alex Ross, une histoire revisitant du point de vue d’un journalisme les débuts de l’univers Marvel. Avec les derniers tomes, on a le droit à la fin de cette saga qui, en plus de traité avec brio et originalité les débuts de Marvel, permet aux jeunes et nouveaux lecteurs une vision d’ensemble de l’univers Marvel. Et puis on ne dit jamais non à du Alex Ross au top de sa forme, avec des planches tout simplement magnifique. Les deux derniers fascicules comprennent des bonus sur la saga qui, si ils ne sont pas des plus indispensables, restent sympathiques.

Globalement, force est de constater que cette opération est la plus réussie depuis sa création. La plus part des ouvrages sont de bonnes, voir d’excellentes, lectures tout à fait accessibles aux nouveaux lecteurs, comme aux plus habitués d’ailleurs. D’autant plus que le format souple et la qualité du papiers sont des plus agréables à la lecture, malgré plus grande fragilité des objets. Une initiative à soutenir chez Panini, qui n’aura pas eu le temps de la renouveler avec DC, mais qui, on l’espère, la réitérera l’année prochaine !

Bigor: Les Grandes Sagas Part 2 – The Revenge of the Return

31
Mai
11

Marvel Les Grandes Sagas (1/2)

Après Spider-Man: Les Incontournables, Marvel: Les Incontournables et Spider-Man & Les Héros Marvel, Panini lance sa 4ème série d’albums kiosque à bas prix et très accessibles pour les nouveaux lecteurs: Marvel: les Grandes Sagas ! Voyons voir ce que vaut cette collection, avec les chroniques des 5 premiers tomes !

C’est Spider-Man qui ouvre le bal (comme pour Les Incontournables) avec une saga mystique, datant de 2003, qui fait le bilan de la vie de Peter Parker, qu’elle soit passé, présente ou même future, ainsi que deux épisodes « stand alone ». Le scénario est signé J. Michael Straczynski (The Twelve, Thor) qui écrit la série de 2001 à 2007. Et c’est en cela que l’album ne constitue pas réellement une grande saga, ni un bon point d’entré dans l’univers de Spider-Man.
Car, la première histoire en trois parties, si elle est très bien écrite et est un prétexte à synthétiser les évènement passés de Parker (ce qui est, normalement, parfait pour faire découvrir le personnage), elle est également une pierre importante du run de JMS, surtout dans sa partie futur, qui ne prends un sens que bien plus tard dans la série. Mais si cette partie se révèlera incompréhensible pour un nouveau lecteur, cette histoire reste tout de même une très bonne lecture, rythmé, fun, avec des dialogues géniaux et un bilan sur la vie de Parker qui montre tout l’amour que JMS a pour le personnage. Les épisodes qui suivent, un sur Tante May et un sur un tailleur de super-costumes, sont également une bonne lecture, combinant tous les ingrédients nécessaires pour faire des excellentes épisodes Spider-Man (éléments que JMS maitrisait à merveille, mais qu’il a visiblement gardé avec lui, quand on voit la piètre qualité de la série depuis son départ…)

La partie graphique est signé John Romita Jr (Thor, Kick Ass), qui signe ici un boulot qui restera culte dans l’histoire de la série. Ses planches sont très dynamiques, rythmés et collent à merveille à l’ambiance du personnage, avec un bel encrage et de vrais couleurs, contrairement au vomi qui sert de couleurs dans Kick Ass. Le bonhomme a un vrai talent pour le story-telling, alternant splach-pages, et découpage classique (talent qu’il a perdu après cette série d’ailleurs) Le problème de premier tome, c’est qu’il n’est en rien indispensable. Alors c’est une bonne lecture, oui, mais le personnage ayant déjà nourri 2 séries à lui tout seul, il ne reste plus grand chose à publier sur lui. Et sans être totalement inaccessible, certains éléments sont assez incompréhensibles pour des jeunes et nouveaux lecteurs. Mais bon, on chipote un peu, parce que, entre nous, si il y a bien un personnage Marvel connu par tous, c’est Spider-Man.

Film oblige, Panini a dédié un numéro de ses Grandes Sagas au dieu asgardien, et nous propose les 4 premiers épisodes du volume 2 de la série Mighty Thor, datant de 1998, scénarisée par Dan Jurgens (Superman, Booster Gold) et dessinée par John Romita Jr. (Hulk, Avengers) et pour compléter le programme, un one-shot réalisé par le grand Alan Davis (Avengers Prime). Ici aussi, le choix de l’histoire principale est relativement critiquable. L’arc proposé ici est le début d’un relaunch complet du personnage, après une sombre période, Heroes Reborn, qui est censé redéfinir le personnage et sa place dans l’univers Marvel. Là aussi, comme pour le premier tome, on pourrait se dire que, au contraire, c’est la saga parfaite pour découvrir le personnage.
Or, le scénariste inscrit sa série dans la continuité Marvel, ce qui peut désorienter pas mal de gens qui ne sont pas familier à l’entourage super-héroïque du personnage. Thor fait parti des Vengeurs, combat le Destructeur, possède une forme humaine qui, même si elle reste inédite, fait référence à Donald Blake… Le tout sans introduction de toutes ses bases essentiels à la compréhension. De plus, étant un début de run, le scénariste s’installe doucement, distille petit à petit un back-ground et des pistes intéressants, met en place plein d’éléments, dont un nouveau statut quo et de nombreux enjeux. Et voilà. La saga peut se résumer à une mise en place des enjeux. Ce qui se révèle assez frustrant. Bien évidemment, les réponses seront dans la suite de la série. Mais l’intérêt de cette série est de présenter le personnage dans une histoire accessible et qui se suffit, plus ou moins, à elle même. Celle ci n’est pas accessible, et qui plus est frustrante.

Un choix peu adéquat pour quelqu’un qui débute, d’autant plus que la suite de cette série est très compliqué à trouver en VF. Mais ensoit, ce début de run est pourtant excellent. C’est encore une fois le choix de cette collection qui est critiqué. car le scénariste fait un bouleau remarquable de caractérisation des personnages, avec un Thor fort et noble, qui se révèle égoïste quand il ne maitrise pas la situation. L’introduction de sa nouvelle situation est également bien fait, et le tout est saupoudré de combats épiques et tragiques.
Pour ce qui est du dessin, c’est (encore) John Romita Jr. qui s’y colle (deux albums, deux fois Romita Jr. Normal.). Ses planches sont, comme à son habitude, très dynamiques et efficaces. C’est moins beau que Spider-Man, car plus brut (certains diront torché). La puissance de Thor se récent au dessin, autant que son impuissance face à d’autres dieux et créatures. Un petit mot sur le one-shot d’Alan David qui clot cet album, et qui est excellent. Cette courte histoire présente une autre facette du personnage, plus centré sur la figure divine et historique du personnage, avec de sublimes dessins. Et pour le coup, ce stand-alone présente vraiment d’une bien belle manière tout l’entourage asgardien de Thor (absent de la saga principale). Globalement, cet ouvrage n’est pas la meilleure façon de découvrir le personnage papier (le Deluxe Renaissance par JMS et Coipel est parfait pour ça, voir le Marvel Classic 2), mais un bon numéro pour les gens qui s’y connaissent un peu (un comble pour cette collection quand même…)

Après 2 numéros, bons mais qui n’ont pas vraiment déplace dans cette collection, voici enfin un volume indispensable, une vraie grande saga qui redéfinie le personnage de Tony Stark en le modernisant. Je parle de la saga Iron Man Extremis (publié en VO dans les épisodes 1 à 6 du V4 de la série Iron Man), scénarisée par Warren Ellis (Nextwave, Supergod) et dessinée par Adi Granov. Le premier nom doit surement vous dire quelque chose vu le nombre de fois qu’on en a reparlé, mais le second doit surement moins vous parlé. Granov est un illustrateur qui fait un grand nombre de couverture pour Marvel, et qui a, à la suite de son travail sur Extremis, designé les armures du film Iron Man. Ce duo va, avec cette histoire, réécrire le personnage de Tony Stark, lui donnant un coup de jeune (par un truchement scénaristique) afin de le rendre plus contemporain. Mais le cœur de l’intrigue, c’est le vol d’un super virus appelé « Extremis » par un groupuscule terroriste. Ce virus à pour effet, pour celui qui se l’implante, de changer son corps humain et de voir apparaitre des pouvoirs spéciaux.
Le scénario de Warren Ellis permet, comme dit précédemment, de rendre le personnage plus moderne, avec une redéfinition du caractère de Stark, beaucoup plus inventeur que Don Juan et plus pessimiste à la suite des évènements qui l’ont fait devenir Iron Man. Si le tout est très décompressé et aurait tenu en 3/4 épisodes, la lecture reste très agréable et intéressante. Ellis montre son talent de conteur, avec une caractérisation de Stark vraiment parfaite, à mis chemin entre le génie et le dépressif, et en marge de la société (malgré la participation de son entreprise à celle ci). L’introduction des deux nouveau personnages, Maya et Sal, est également réussie. Globalement, Ellis n’a jamais brillé chez les deux grands. Il signe pourtant un excellent scénario, qui est surement son second meilleur boulot chez Marvel (juste derrière Nextwave, qui squatte la première place)

Pour ce qui est de la partie graphique, si on peut reprocher un peu de froideur et rigidité à certaines scènes de dialogues, les scènes d’action sont grandioses, avec un Iron Man plus beau et puissant que jamais. Adi Granov, dans l’apparente rigidité de son dessin, donne également dans le dynamique. Son découpage est classique, mais efficace. Encore une fois, on remarque allégrement que l’histoire est volontairement décompressée pour laisser plus de planches à l’artiste. Le résultat est, malgré ses quelques défauts de rythmes, une excellente lecture. Un très bon album, avec une saga importante dans l’histoire du personnage, qui rempli enfin le cahier des charges de la collection. On regrettera que, malgré l’ambition du récit et ses bonnes idées, pas mal d’éléments ont été effacé de la continuité. Quoi qu’il en soit, cette saga reste essentiel pour le personnage.

Là aussi, justifié par la sortie d’un film, X-Men: Le Commencement le 1er juin (retrouvez la critique ici), ce 4ème album est consacré aux mutants de Charles Xavier avec la mini-série X-Men Deadly Genesis d’Ed Brubaker (Criminal) et Trevor Hairsine. Dans un contexte difficile pour les mutants (il n’en reste qu’une poignée depuis que la Sorcière Rouge a dit « Plus de Mutant », et le peu qu’il reste est surveillé de très près par le gouvernement), une météorite va tomber sur terre, amenant avec elle un sombre inconnu, révélant au passage de très lourd secret sur Charles Xavier (qui a disparu) et les fondements même des X-Men.
Un récit ambitieux, de la part du scénariste de Criminal, plutôt bien choisi pour cette collection, puisqu’il aborde le passé des X-Men, tout comme le film. Ainsi, tout en se servant plutôt bien de la continuité, Brubaker introduit un nouveau personnage dans l’univers des mutants, tout en changeant le passé d’une certaine équipe des X-Men. Si la justification en elle-même est plutôt maline et intéressante, surtout sur le personnage de Xavier, bien plus cachotier qu’on pourrait croire, la façon dont elle est raconté est assez maladroite, enchainant les flash-back de manière un petit peu bordélique. Par conséquent, la narration l’est également quelque peu. Mais le tout reste tout de même compréhensible par tous, et surtout par le cœur de cible de cette collection : les nouveaux lecteurs. Malgré ses défauts, cette mini-série est assez riche en rebondissement et en action pour être agréable à lire.

Trevor Hairsine (Ultimate Nightmare) aux dessins livre un boulot mi-figue mi-raisin. Quelques fois très dynamique (avec des fulgurances d’Alan Davis) quelques fois un peu mou (avec quelques problèmes de proportions), le tout est assez inégale mais efficace et dynamique dans les scènes d’actions, avec quelques bonnes idées de mise en scène (les discutions pendant les projections mentales). Si ni le nom, ni le talent, de Hairsine n’est fait pour une série de cette ambition, son travail reste globalement bon. Sans être son meilleur boulot, et de loin, Ed Brubaker se permet, avec X-Men Deadly Genesis, de réécrire l’histoire des X-Men afin, d’à la fois donner plus d’épaisseur au personnage de Xavier (ce qu’avait déjà commencé à faire Grant Morrison avec New X-Men) ainsi qu’introduire un nouveau personnage qu’il exploitera par la suite (dans son run sur Uncanny X-Men « Rise & Fall of the Shi’ar Empire », que je vous recommande !). Un bon numéro donc !

Après les X-Men, rien de plus normal qu’un album consacré au plus connus des mutants: Wolverine ! La saga choisi ici est relativement récente, et raconte l’ultime bataille entre Wolverine et son némésis Dent de Sabre. C’est le scénariste Jeph Loeb (Hulk, Ultimatum) qui écrit cette saga, publiée originalement dans les épisodes 50 à  55 du V3 de Wolverine, censé mettre en scène un duel au sommet entre deux personnages intimement liés. Comme à son habitude, Loeb met plein de personnages de l’entourage du héros dont il écrit l’histoire, histoire de bien montrer que son histoire est importante (il a fait le coup sur Batman Silence, et sur sa relance de Hulk), alors qu’elle a finalement très peu d’impact. Déjà, l’histoire est ultra décompressé. Toute la baston entre les deux personnages, qui constitue le cœur de l’histoire aurait ou tenir en 2/3 épisodes. Le sentiment de vide se fait sentir, malgré les qualités du récit. Le combat, très bien mené scénaristiquement avec une variété de situation, est ponctué de flash-backs qui dresse une sorte de bilan sur la relation Logan/Dent de Sabre, qui rend la saga très accessible. De plus, le tout n’est franchement pas désagréable, et se lit plutôt bien.

Aux dessins, on trouve un dessinateur italien du nom de Simone Bianchi (Astonishing X-Men, Thor For Asgard). Si l’artiste dessine de très belle couverture, avec de très belle composition, il faut bien avouer qu’il n’est pas très doué au niveau de story-telling. Le monsieur sait dessiner, il n’y a pas de problèmes, et d’ailleurs certaines de ses splash pages sont sublimes. Malheureusement, pour ce qui est de la mise en scène des dialogues, les planches sont assez brouillonnes, avec des compositions assez bizarres, qui n’aident pas à la lisibilité de son travail. Mais, comparé à For Asgard ou son run sur AXM, cet arc de Wolverine est ce qu’il a fait de plus lisible. Pas génial donc niveau BD, mais très joli quand il faut dessiner de grandes scènes de batailles épiques sur une double page. Pour résumé, si cette saga de Wolverine n’est pas grande au sens qualitatif ni d’un point de vue de la continuité, cela reste une bonne lecture, et une bonne saga pour les newbies.

Je me répète peut-être en conclusion de chaque critique d’ouvrage, mais l’accessibilité aux nouveaux lecteurs est un élément essentiel de cette collection, d’où les avis assez mitigé pour une histoire qui est pourtant de bonne qualité. A noter également que, avec chaque numéro, il y a un fascicule avec une partie de la série Marvels de Kurt Buisek et Alex Ross. Cette saga, réellement culte, est donc à compléter à chaque nouveau numéro des Grandes Sagas Marvel. Une bonne idée encore de la part de Panini, que de proposer cette saga de cette façon. Nous parlerons de la série en elle-même plus longuement dans un second article consacré aux 5 derniers numéros.
Un petit mot sur l’édition en elle-même de cette collection. Les albums des 3 précédentes étaient des hardcover, avec un papier assez dégueulasse, qui étaient assez solides mais assez chiant niveau plaisir de lectures. Ici, gros changement puisque ce sont sous la forme de soft-cover que sont proposé chaque tomes, avec des rabats et une bonne qualité de papier. Les albums n’ont pas l’air très solides, et le temps le confirmera (ou pas), mais quoi qu’il en soit, cela reste bien plus pratique à lire. Bref, on se retrouve dans quelques mois pour les chroniques des 5 derniers volumes de la collection !

Bigor: Les Grandes Sagas

26
Déc
10

Le renouveau de DC Comics en kiosque

Parce que oui, lire du DC en français aujourd’hui, c’est possible ! Si il y a quelques mois on pouvait très fortement en douter, fort est de constater que Panini Comics, qui publie la licence en Europe, a fait de gros efforts pour donner de la lecture au DC fans français, mais également pour essayer d’ouvrir le marché aux néophytes afin de conquérir un nouveau lectorat. Petit guide afin de vous aider à vous y retrouver dans les parutions DC en kiosque.

Commençons par LE magazine de DC en France, qui en est à presque 60 numéros (un record pour un titre DC chez Panini) et qui accueille les séries centrales de cet univers. À son lancement, le sommaire était composé des séries JLA, Flash et Teen Titans. Et, avec le temps, ce sommaire a changé ; la série Green Lantern a ressuscité (c’est le cas de le dire), Flash est partie pour laisser sa place à la nouvelle monture de la Société de Justice d’Amérique, puis Teen Titans est partie également tout comme la JSA de Geoff Johns. Aujourd’hui, il ne reste que la série Justice League of America et Green Lantern. Un maigre programme en apparence, plus très maigre lorsque l’on sait que le mag est passé de mensuel à bimestriel l’année passée (donc la publication française a pris pas mal de retard par rapport à nos amis américains) et, surtout, que l’actualité du policier galactique vert est très chargée. En effet, l’univers d’Hal Jordan est au cœur du gros crossover DC du moment, à savoir Blackest Night.

Cet event raconte l’histoire d’une guerre de couleur, entre tous les corps des Lanterns. Car, il faut savoir que chaque couleur correspond à un  sentiment (Rouge pour la haine, Orange pour l’avarice, Jaune pour la peur, Vert pour la volonté, Bleu pour l’espoir, Iindigo pour la compassion, Violet pour l’amour), et que chaque corps a réussi à en faire une énergie. Et tous ses corps se font plus ou moins une guerre à travers la galaxie. Mais, une terrible menace est en train de naitre en la personne de Black Hand et de son propre corps : les Black Lanterns. Puissant dans la couleur noire, couleur de la mort, les anneaux choisissent comme représentants de ce corps uniquement des gens… morts. Un corps de zombies, en somme. C’est cette menace qui plane sur l’univers que vont devoir affronter toutes ses chatoyantes couleurs. En apparence assez compliqué (surtout si vous n’avez rien compris à mon résumé bordelique), ce crossover mené par le scénariste de Green Lantern depuis maintenant quelques années, Geoff Johns, se révèle très facile de compréhension, du moment que l’on est au courent pour les différents corps, tout en faisant des clins d’œil aux grands fans (toute la discussion entre Hawkman et Hawkgirl). Le numéro 59 de DC Universe, dont la couverture est juste en haut du paragraphe, est en cela le meilleur point de départ pour un lecteur qui souhaite se mettre à DC, car il accueille les épisodes 0, 1 et 2 de Blackest Night, en plus d’un épisode de Green Lantern rattaché au crossover, se concentrant plus sur le duo Hal Jordan/Flash, ainsi que le premier épisode de la nouvelle équipe artistique de la série Justice League of America, James Robinson et Mark Bagley. Donc en plus d’être une excellente lecture (grâce à des dessinateurs de tallent comme Ivan Reis), il permet aux nouveaux de découvrir  ce magnifique univers qu’est celui de DC. Jetez-vous dessus !

Ah Batman, Batman, Batman… Pour la majorité des gens, Batman c’est surtout des films, qu’ils soient de Bruton ou de Nolan (quoi ? qui ? Schumacher ? Le pilote de F1 ?), mais il ne faut pas oublier le papier ! Et Panini, après un premier mag Batman et le mag Superman & Batman, a (enfin) relancé le héros dans les kiosques français avec le bimestriel Batman Universe. Petit point sur la situation avant toute chose : Grant Morrison est arrivé sur Batman avec l’ambition de synthétiser 70ans de chronologie. Chose qu’il a, pour certains, réussi avec brio, mais en perdant pas mal de lecteurs, la faute peut-être à un récit beaucoup trop complexe. Mais plus que de faire une banale synthèse, il a également apporté sa pierre au personnage en… « tuant » Bruce Wayne, alter égo de Batman, lors du crossover Final Crisis. Et cet évènement va changer la vie de Gotham et le monde des super-héros, et poser une question : qui va remplacer Bruce Wayne à la place de chevalier noir ? Et c’est la mini-série Batman: Battle for the Cowl qui va y répondre, dans les deux premiers numéros de Batman Universe.

Le magasine a rencontré un énorme succès, au point que le premier numéro fut épuisé dès les premières semaines après sa sortie. Mais ne vous inquiétez pas, vous n’êtes pas obligé de lire les deux anciens numéros avant d’attaquer le troisième, il vous suffit juste de savoir qui est le nouveau Batman et qui est le nouveau Robin (informations que vous trouverez dans l’introduction du numéro 3). Le troisième numéro, encore disponible me semble-t-il, est donc le parfait point d’encrage pour suivre les aventures des nouveaux Batman et Robin. Le sommaire du magazine est partagé entre deux séries, la première étant Batman & Robin de Grant Morrison, qui est accompagné de l’immense Frank Quitely pour le premier arc, et la seconde étant la série Batman, réalisé par Judd Winnick et Mark Bagley (ouais, encore lui). Ce troisième numéro de Batman Universe est donc une pure merveille, avec 3 épisodes de B&R absolument géniaux, une histoire complètement barrée, de l’action et des dessins de folie, mais également le premier épisode du run de la nouvelle team de Batman, qui est également très bon. A l’heure où vous lisez ses lignes, le 4 doit être sorti, comme ça, ça vous fait double dose de Batou ! A lire de toute urgence !

En plus des deux parutions sus citées, vous pourrez trouver en kiosques pas mal de hors-série proposant des récits complets, très accessibles pour le public novice. Le premier, c’est DC Universe HS 18, sorti il y a maintenant 4mois mais qui reste encore trouvable. Ce numéro accueil un arc complet du run de Geoff Johns sur la série Action Comics, série consacrée aux aventures de Superman. Cet arc est d’ailleurs le dernier du scénariste, qui signe ici avec son collègue Gary Frank aux dessins. Ce dernier arc met en scène Brainiac, le vrai. Car Johns va nous révéler que tous les Brainiac vu précédemment ne sont en fait que des leurs, et que le vrai arrive enfin sur Terre. Cette saga permet de remettre au gout du jour le personnage si charismatique de Brainiac, mais surtout de bouleverser le monde de ce cher Clark Kent avec un final annonçant de grandes choses pour le kryptonien. Ces grandes choses seront d’ailleurs publiées dans une série de Big Book, dont le premier est d’or et déjà disponible. Ce DCUHS est donc comme un prologue à la relance du personnage en librairie, et est donc très accessible et, surtout, et c’est ça l’important, une très bonne lecture.
Autre parution à lire si l’on veut découvrir le célèbre homme le plus rapide du monde : DC Heroes #1. A ne pas confondre avec le nom de la collection librairie, ce nouveau trimestriel a la même ambition que Marvel Saga, soit de publier des saga complètes. Et pour ouvrir le bal, Flash fait son comeback ! Même si il n’avait jamais vraiment disparu, c’est ici le premier flash, Barry Allen, qui fait son grand retour, depuis sa disparition qui remonte à 1986 dans les pages de Crisis of Infinite Earth. Là aussi, c’est Geoff Johns qui orchestre ce comeback, comme il l’avait fait avec Green Lantern, même si il est d’abord réapparu dans Final Crisis. L’histoire, quoi que ultra référentielle, est lisible pour quelqu’un qui découvre, et permet surtout de découvrir toute la famille des bolides. Le dessin d’Ethan Van Sciver laisse par moment à désirer, mais certaines scènes rendent vraiment bien la sensation de vitesse. On attend quand même avec beaucoup plus d’impatience la publication de la série Flash, scénarisé par Johns et dessiné par Francis Manapul.

Voilà, il ne vous reste plus que de claquer l’argent que vous avez eu à Noël pour vous jeter sur toutes ses jolies parutions afin, à la fois de montrer qu’il y a un public en France pour DC Comics et avoir plus de publications VF, mais aussi de lires de belles choses.

BigorUniverse

22
Fév
10

Angoulême 2010: L’Actualité Comics !

Les 30 et 31 janvier dernier, Bigorneau et moi même sommes allés au dernier festival international de la Bande Dessinée d’Angoulême pour récolter infos et scoops sur la bande dessinée américaine en plus de faire le plein de comics en avant première. Évidemment, on allait pas garder ça pour nous et c’est pour cela qu’on était équipé d’une caméra afin de vous faire un petit reportage qui, on l’espère, vous plaira !

En exclusivité dans cette émission, vous aurez le droit de voir 2 interviews  :
Jérémy Manesse, traducteur et porte parole de Panini Comics
Fabrice Sapolsky, rédacteur en chef de Comic Box et scénariste de Spider-Man Noir !

Xidius & Bigorneau

02
Déc
09

Milady Graphics

O Jingle Bells, Jingle Bells, Jingle all the way! Euh, pardon. Toutes ces décos en villes, ces magasins pleins à craquer de gens speedés et stressés par peur de ne pas trouver à temps les cadeaux pour leurs gamins, les cheminées qui fument, les mecs déguisés en père noël dans les super-marché… C’est noël quoi ! Enfin, bref. L’autre jour, je vous parlais de Merluche Comics. Aujourd’hui, on continue dans la découverte de nouveaux éditeurs avec Milady Graphics.

C’est en mai 2009 que les éditions Bragelonne (qui publient des romans de fantasy et de SF) annonce que un de leur label va maintenant publier des comics. Ce label, c’est Milady, et la collection qui va publier ces comics, vous l’aurez compris, c’est Milady Graphics. Alors que certains s’attendent à un catalogue porté surtout sur le fantastique, Milady surprend. On peut voir des comics à la fois fantastique (ce qui reste tout de même normal) mais aussi super héroïque (comme Empowered). Là où l’arrivée de Milady sur le marché du comics en France, c’est que ce même marché est dominé depuis quelques années par le même éditeur, j’ai nommé Panini Comics. Alors, oui, il y a aussi Delcourt, mais ce dernier est sur le marché depuis un long moment et ne fais pas de l’ombre plus que ça à Panini. Enfin bref, l’arrivée d’un nouveau coq dans la basse cours va peut-être mettre du piquant, et de la concurrence (peut-être une baisse des prix de la part de Panini, si Milady prend un peu trop de place, afin d’attirer encore plus de lecteur ?) (roooh, ça va, on peut bien rêver !). Enfin bref, cette annonce a fait beaucoup de bruit, et son catalogue est assez alléchant. Bah tiens, parlons-en !

Comme je disais donc, à première vue, le catalogue de Milady est assez (voir très) alléchant. D’un côté, on a des séries comme Empowered ou Jungle Girl (que je n’ai pas lu), qui sont des récits très léger, où le personnage principal est féminin, et qui est très clairement un plaisir coupable pour les geeks en manque de filles en .jpeg ou .avi (pas que, attention, ne me faites pas dire ce que je n’ai pas dis !). Mais on trouve aussi quelques petites perles. La première, c’est Black Summer. Alors, qu’est-ce que c’est ? Et bien c’est une mini série en 8 chapitres (#0 à #7) , écrite par l’anglais Warren Ellis (Authority, Planetary) (je vous ai déjà parlé ici, rappelez vous) et dessiné par l’espagnol Juan Jose Ryp (No Hero). Cette série, publiée chez Avatar Press aux USA, et en novembre chez Milady, raconte l’histoire d’un super-héros, ancien membre d’un groupe de super-héros appelé « Les Sept Armes » dont il s’est séparé après la mort de l’un d’eux, qui un jour va tuer le président des USA, ainsi que le vice-président et ses conseillers. Ellis part de ce postulat de départ pour livrer une fervente critique des USA et du gouvernement Bush. Le scénario que signe ici l’auteur anglais est vraiment très bien écrit car le récit arrive à la fois à exploiter le côté politique d’un tel acte mais aussi à être terriblement violent et fun. Certains diront que cette œuvre est en quelque sorte le Watchmen de Warren Ellis (c’est d’ailleurs comme ça que Milady le vends), d’autres que c’est un peu la troisième saison de The Authority (qu’il a crée, avec Bryan Hitch, chez Wildstorm), ce qu’il n’avait pas vraiment pu faire chez un gros éditeur. Ce sera au lecteur de se faire un avis, mais quoiqu’il en soit, ce Black Summer est une excellente lecture.

La seconde perle que j’ai découvert chez Milady, c’est la premier tome de la série Le Dernier des Templiers (Mice Templar en VO), écrit par Brian J.L. Glass et dessiné par le très célèbre Michael Avon Oeming (Powers). Pour faire court, ça raconte l’histoire d’une souris, Karic, qui, à la suite de la mise à feu de son village par une armée de rats, va suivre un parcours initiatique pour devenir un templier et ainsi sauver sa famille, prise en otage par les vilains rats. Même si comme ça, le scénario ne parait pas super original (et les auteurs n’ont d’ailleurs pas cette prétention), ce premier tome est ma foi très très sympa. Déjà, à cause d’un scénario bien écrit, qui invente un monde nocturne fantastique (magie, Dieu et chevalerie seront de la partie) et reste ma foi très classique dans la construction du personnage central. Mais le réel intérêt de cet ouvrage, c’est sa partie graphique signé par Mr Oeming. Ce dernier signe ici de magnifique planches, pleines de vie et d’actions. Vraiment, c’est très très joli, ça colle parfaitement au récit, et ça fait plaisir.

Enfin bref, j’espère que après avoir lu cet article, vous allez vous jeter sur ces ouvrages. A savoir, également, que Milady a obtenu les droits pour la publication de la série Scott Pilgrim de Bryan Lee O’Malley (mystermask vous en parlait ici), qui devrait sortir donc courant 2010. Milady Graphics a fait un entrée du tonnerre dans la scène de l’édition, on lui souhaite bien du succès (et du courage).

Le Dernier des Bigorneaux.

24
Juil
09

Le bon plan comics: X-Men/Spider-Man

C’est la crise ! Les bourses mondiales sont au plus bas, les entreprises font faillite, le chaumage monte en flèche et vous avez plus une thune à mettre dans les comics. Pas de problème,car j’ai quelque chose pour vous. Vous, qui trouvez que Panini n’est qu’une grosse pompe à fric qui ne regarde que les ventes, et qui se fout un peu de l’avis des lecteurs, une mini-série réunissant les X-men et Spiderman, à petit prix, ça vous tente ?

Spiderman Et Les Heros Marvel n°6

Spider-Man et les héros Marvel est une collection lancée par Panini Comics en 2009 (après Spider-Man : Les Incontournables en 2007 et Marvel : Les Incontournables en 2008) qui recueille les différentes histoires mettant en scène Spiderman et un, ou plusieurs, personnages célèbres de la Maison des Idée. Cette collection a pour seul et unique but d’attirer des nouveaux lecteurs en proposant d’énièmes rééditions d’histoires pas toujours très inspirées. Mais, il arrive que Panini est une bonne idée, comme ici, avec le 6ème numéro de la collection qui propose la mini série X-men/Spider-Man, totalement inédite en VF.

X-men/Spider-Man #1

Écrite par Christos Gage (House of M : Avenegrs, House of M : Civil War) et dessinée par Mario Alberti, cette mini série de 4 épisodes raconte, à chaque épisode, une rencontre différente entre Spider-Man et les X-men. Mais, est-ce que ces rencontres ont-elles un lien ? Et c’est là tout le talent de Gage, car il crée un fil conducteur entre ces rencontres pour finalement former un tout. Et  ce tout s’avère être un récit fichtrement bien mené, et bourré de références. Car le scénariste s’amuse à situer ces rencontres dans différentes époques. Ce qui lui permet d’y glisser des petites phrases qui feront sans doute plaisir au lecteur de longue date et qui met son récit dans l’ambiance et dans les évènements de l’époque. Et en plus d’un scénario bien écrit, ce récit est mis en image de façon sublime par un Alberti en grande forme. Cet homme sait mettre en image les combats, ça ne fait aucun doute. Dans cet ouvrage, en plus de cette mini série il ya un épisode datant de 1976, écrit par Bill Mantlo et dessiné par Sal Buscema, qui lui aussi est inédit en VF et plutôt sympathique.

En plus d’être une bonne lecture, ce 6ème numéro de Spidey & les héros Marvel est à, seulement, 8€95 (alors que, d’habitude, les ouvrages librairies tournent autours de 13€). C’est trop rare pour laisser passer ça, alors jetez vous sur cet ouvrage, et bonne lecture !

Bigorneau & les héros Absolute.




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