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12
Nov
11

Hell on Wheels

La rentrée 2011/2012 des séries TV américaine est, avec un certain recule, assez décevante. On en a déjà parlé dans 2 précédents articles, mais pas mal de nouveaux show au potentiel assez grand se sont révélés foireux et certaines séries commencent à s’essouffler… Mais il reste de l’espoir. En effet, toutes les nouvelles séries n’ont pas encore commencées. En Janvier, nous auront droit à la série humoristique de Showtime, House of Lies, avec le retour de Kristen Bell a la télé, mais également à celle produite par HBO et Michael Mann, Luck et suivra peu après un nouveau show sortie des usines Abrams, Alcatraz ! Une nouvelle production AMC (Breaking Bad, Mad Men, Walking Dead) a débuté Dimanche 6 Novembre aux USA et a réuni près de 4,4 millions de téléspectateurs. Je parle de Hell on Wheels, crée par par Joe Gayton et Tony Gayton.

Crée par Joe Gayton et Tony Gayton. Avec Anson Mount, Common, Colm Meaney, Dominique McElligott…
Située dans les années 1860 à la fin de la guerre civile américaine, la série suit Cullen Bohannon, un ancien soldat confédéré, qui est déterminé à se venger des soldats de l’Union qui ont assassiné sa femme. Sa quête de vengeance l’envoie vers l’ouest du Nebraska à Hell on Wheels, la ville sans loi qui se déplace avec la construction du premier chemin de fer Transcontinental. Toutefois, les choses se compliquent quand une tribu Cheyenne attaque la construction du chemin de fer, déterminé à détruire le projet qui empiètent ​​leurs terres.

Hell on Wheels est donc une série «historique», se déroulant dans une Amérique divisée au lendemain de la guerre opposant le Nord et le Sud. Cette période, cruciale dans l’histoire des Etats-Unis, fait ainsi l’objet d’une série produite par AMC, l’une des très très rares «western». Et force est de constater que sur cette aspect là, le pilote est tout bonnement incroyable. L’ambiance est soignée au petit oignons afin de retranscrire le mieux possible le cruelle réalité de ses années là. Sale, triste, sombre mais pleine d’espoir, c’est ainsi qu’est décrite l’Amérique d’Hell on Whells, notamment à travers de magnifiques costumes et décors, plutôt impressionnants pour la TV (même payante). La production design est exemplaire et intéressante, nous rappelant sans cesse certains classiques du western. Et comme ses derniers, le rythme est plutôt lent. Sans être chiant, le pilote prends le temps, avec une réalisation qui, tout en étant contemplative, sait se montrer dynamique dans certaines scènes livrant de grandes scènes à la violence visuelle assez forte. Le tout étant traité de façon brutale et réaliste. Etant moi`même grand fan de western, le soin et la qualité apportée à retranscrire au mieux cette époque m’a convaincu. Mais cela ne fait pas tous…

Un pilote restant le premier contact avec une série, ses personnages et son histoire, il se doit d’être clair et efficace. Le scénario ambitieux, traitant de sujets aussi divers que la vengeance, la politique et l’esclavagisme, arrive plus ou moins a faire son job. Ce premier épisode introduit une galerie de personnage allant de Cullen Bohannan (Anson Mount), un jeune veuf qui cherche la vengeance, à Elam Ferguson (Common), un esclave rebelle, en passant par Thomas Durant (Colm Meaney), un politicien véreux qui cherche à s’enrichir en construisant des rails de chemin de fer et Lily Bell (Dominique McElligott), la femme de celui qui a élaboré les plans de ses rails. Si le casting est plutôt convainquant, la caractérisation n’est pas des plus fines. Certains traits de caractères sont plutôt caricaturaux, et jure avec le justesse de traitement de certains thèmes. L’avenir dira si les personnages prendront de l’épaisseur (on l’espère). Malgré tout, le scénario pose d’une très belle manière tous les enjeux qui seront au centre de la saison. Un scénario en demi teinte qui, si il arrive à introduire tous les éléments nécessaires à la compréhension (malgré le fait qu’une petite connaissance de l’histoire américaine est préférable), ne se révèle pas aussi réussi que son ambiance.

Ne boudons pas notre plaisir, ce pilote de Hell on Wheels est excellent, et s’impose comme l’un des meilleurs de l’année, surtout au vu de la faible concurrence. Il y a des défauts mais l’histoire ne demande qu’à être développer et a un énorme potentiel. Cela n’est pas sans rappeler Boardwalk Empire, dont le pilote avait les mêmes qualités et défauts que celui-ci, et qui a prouvé qu’il étai l’un des meilleurs show en ce moment. Et pour les fans de séries américaines, il faut souligner l’excellente initiative d’iTunes de proposer dès le lendemain de sa diffusion US l’épisode en téléchargement avec les sous titres français. Vous pouvez ainsi retrouver le pilote, ainsi que vous abonnez à la série afin de recevoir chaque semaine un nouvel épisode !

Hell on Bigor

23
Mar
11

Mad Men

Géniale. Unique. Inattendue. Tels sont les adjectifs que l’on pourrait facilement attribuer à la série américaine Mad Men. Gratifiée d’un immense succès critique (le feuilleton a reçu, et ce depuis sa toute première saison, de nombreuses récompenses comme des Emmy Awards ou des Golden Gobles), la série diffusée sur AMC (chaîne câblée) depuis 2007 bouscule tout. Mad Men nous transporte dans le monde de la pub en plein New York (Madison Avenue plus précisément), au tout début des années 60. Tous les mœurs, les opinions et les croyances de l’époque sont passés au peigne fin. Avec un pitch aussi particulier, la série aurait très bien pu être bancale et ne durer qu’une saison (comme beaucoup d’autres séries qui se sont vus sans lendemains). Ici, il n’en est rien. Zoom sur les ingrédients qui font de cette série un événement immanquable à chacune de ses diffusions.

Mad Men prend le contre-pied de bon nombre de séries en nous racontant une histoire se déroulant dans les années 60 et en y injectant tous les us et les mœurs de l’époque, même les moins glorieux. Tout y est : sexisme, alcool, tabagisme, adultère, homophobie, racisme, antisémitismes … Fait récurrent et presque omniprésent, les personnages ont toujours un verre dans une main, une cigarette dans l’autre, les gens de l’époque faisaient fit des avertissements concernant leur santé . Les femmes sont encore victimes d’une forte inégalité sociale même si certaines commencent à lutter pour leur indépendance comme la sublime Joan Holloway (Christina Hendricks) ou Peggy Olsen (Elisabeth Moss) qui gravira les échelons fur et à mesure des saisons. Le divorce est aussi tabou, les divorcées tombant tout en bas de l’échelle sociale; les femmes mariées ne sont pas épargnées puisque elles sont victimes de l’adultère perpétré par leur mari, pratique courante dans le monde d’autrefois. Tous ces thèmes ne sont pas montrés de façon ostentatoire ou provocante, tout est traité de façon très fine, sans lourdeur aucune et sans redondance, la série redoublant d’ingéniosité à chaque épisode pour délivrer au spectateur un portrait très juste et sans fausse note du tout début des années 60. Pour l’aspect de la série, il est indispensable de dire que tout est soigné, juste au moindre détail : costumes, décors (l’histoire se passe uniquement en intérieur), objets de la vie quotidienne … Les vêtements de la série ont beaucoup inspiré les créateurs de mode dernièrement, car dans la série les hommes sont habillés comme des hommes (ici pas de coupes à la Justin Bieber mais les cheveux courts et bien peignés, pas de blousons ou t-shirts mais costume-cravate) et les femmes portent encore des jupes (sauf pour monter à cheval). Mad Men promet donc une immersion totale dans ce monde si particulier, porté par des personnages tout sauf évident à décrypter.

Mad Men est clairement un bijoux d’écriture, pas seulement pour l’ univers crée autour de l’histoire, mais bien pour l’histoire elle-même. Si l’on devait limiter cette série à un seul personnage, c’est celui de Don Draper (John Hamm), publicitaire de talent dans l’agence Sterling-Cooper et bien que ce soit le personnage principal, personne et pas même le spectateur ne le connait vraiment. En effet, que ce soit pour Draper ou pour les autres personnages, les spectateurs n’ont aucune idée de ce qui se passe dans la tête de ceux-ci. Chaque personnage est une énigme, aucun n’est bon, aucun n’est mauvais, le manichéisme est complètement absent de cette série. Draper est un père, un mari, un employé et à part ça, on ne sait rien de lui. Enfin, rien jusqu’à ce que l’histoire s’accélère et que certains événements nous amène à découvrir son passé, les émotions qu’il ressent … Les scénaristes de la série se révèlent très habiles car à chaque fois que l’on croit cerner le personnage, un autre mystère s’y rajoute et de nouvelles questions se posent. Tout repose donc sur la fameuse question : qui est Don Draper ?

Ce serait avoir tord que de se focaliser uniquement sur Don Draper, car la série profite de nombreux personnages secondaires allant des collègues de bureau, mention spéciale à Pete Campbell (Vincent Kartheiser) et à Roger sterling (John Slattery) qui ne tombent jamais dans la caricature ou dans des raccourcis scénaristiques simplistes, aux femmes qui font partis de l’agence comme Joan Holloway ou Peggy Olsen, tout en passant par la famille de Draper, avec notamment sa femme, Betty Draper (January Jones). Chaque personnage se retrouve face à de nombreuses décisions et il est très intéressant à observer leur évolution dans un monde qui lui aussi se transforme de peu à peu.

La série s’inscrit d’ailleurs dans un cadre historique, élément loin d’être anecdotique surtout lorsque Mad Men raconte de nombreux événements marquants de l’histoire américaine comme l’élection de John Kennedy, son assassinat, les changements sociaux apportés par Martin Luther King, le début de l’émancipation des jeunes, les crises de la Guerre Froide, l’arrivée de la télévision dans les foyers … Tous ces facteurs historiques apportent un souci de véracité à la série, s’inscrivant pleinement dans l’Histoire des États-Unis.

Après avoir analysé le fond, la forme n’est pas en reste car la photographie dont la série atteste est tout bonnement parfaite, reflétant à merveille l’ambiance de l’époque, entre couleurs chatoyantes très old-fashion et scènes plus noires, notamment celles où le passé de Don Draper est évoqué. La musique est excellente elle-aussi, la série proposant une bande-son de l’époque complète et diversifiée, aux nombreuses influences du tout début du rock’n’roll. On retiendra la musique du générique composée par RJD2, qui s’accorde très bien avec le générique lui-même (l’une des intros les plus classes de l’histoire des séries).

Mad Men est bel et bien une série à part, qui mérite toute votre attention et toutes ses récompenses, difficile de ne pas être accro, surtout si on préfère les séries qui n’explosent pas dans tous les sens mais celles qui sont réfléchies et qui s’améliorent avec le temps. Mad Men n’est malheureusement diffusé que sur Canal+ pour l’instant, on peut se rassurer avec la présence des trois premières saisons en DVD et en Blu-Ray dans toutes les bonnes boutiques de vidéos.

Mad Marvel Boy.

18
Mar
11

AMC’s Walking Dead

Walking Dead est l’un des comics qui marchent le plus en ce moment. Que ce soit aux USA, ou même en France, la série a rencontré un large publique. Et c’est presque logique qu’une chaine de télé ait eu l’idée de l’adapter. Et c’est AMC qui a obtenu le droit de transformer le récit papier en récit filmé, avec un budget assez conséquent, et un carton inattendu. En France, c’est la chaine Orange Ciné Choc qui aura le privilège de diffuser The Walking Dead, diffusion qui débutera le 20 Mars prochain ! Pour l’occasion, voici une critique en avant première française de cette première saison (avec quelques spoilers, mais très légers, je vous rassure) !

Tout comme l’œuvre originale, The Walking Dead raconte l’histoire de Rick Grimes, policier de la petite ville de Cynthiana, qui va tomber dans le coma à la suite d’une blessure par balle lors d’une opération de police. Il va se réveiller, 2 mois plus tard, dans un monde infesté de morts-vivants, où tout le monde à foutu le camp (au mieux) ou sont morts (au pire). Rick va alors partir à la recherche de sa femme et de son fils, disparus, à travers les Etats Unis. Et c’est sa vie, ou plutôt sa survie, ainsi que celle des survivants qu’il va rencontrer, que nous raconte la série.

Adapté donc du célèbre comic book de Kirkman, Moore et Adlard, cette série, produite par une chaine reconnue pour la qualité de  ses productions (Mad Men, Breaking Bad…), a suscité une très forte attente chez les fans de l’œuvre originale. Et il faut bien avouer que c’est légitime car, si il y a bien un comics qui est fait pour être adapté à la télé, c’est bien celui là. Le rythme et les codes du format télé sont très souvent utilisé par Kirkman pour sans cesse renouveler l’intérêt du lecteur et ainsi faire durer ses œuvres et les construire réellement dans la longueur. L’œuvre papier étant une gigantesque fresque peignant des psychologies et des rapports humains complexes mis à rude épreuves dans des situations extrêmes, avec rythme et rebondissement, on en attendait pas moins du format télé. Et si le bilan global est plus que mitigé, les premiers épisodes combles totalement nos attentes.

La première bonne idée, c’est celle de mettre Frank Darabont, un réalisateur confirmé, qui a signé de grands films (Les Évadés, La Ligne Verte), à la réalisation du pilote. Et son influence ce ressent car la mise en scène est très réussi, magnifique, avec de très beau plan, et une caméra proche des personnages et des émotions. Et si, par la suite, les réalisateurs changent d’épisode en épisode, ils essayent tout de même de coller au boulot de Darabont, en restant toujours aussi focalisés sur les personnages. De plus, le tout est sublimé par une photo à tomber par terre de David Tattersall (qui s’est notamment occupé de la photo sur Speed Racer), qui retranscris parfaitement l’ambiance froide et glauque que véhicule le noir et blanc de la BD. Mais si cet élément reste, un autre, très particulier de la BD, part avec le passage à la couleur: la violence contenue. Si il y a tout de même des scènes de meurtres, de tortures ou de massacre, le noir et blanc arrivait à rendre ça moins gore et beaucoup plus dramatique. Donc reste à savoir comment l’équipe va jongler avec cette problématique par la suite, mais de ce qu’on déjà pu voir, la série est beaucoup plus violente visuellement, et perd par conséquent niveau dramaturgie.

Une mise en scène qui donne un ton different à la série donc, beaucoup plus sombre et violent, mais avec un rythme également très différent. Ce qui apparait très bizarre dans un premier temps est finalement logique, au vue de la masse de dialogues écrit par Kirkman, qui par conséquent prennent bien plus de temps à être dit que être lu. Et même si cela créé quelques longueurs, celles-ci sont vite oubliées par quelques scènes d’action où les zombies, absolument magnifiques et terrifiants, bouffent littéralement l’écran, le cadre et l’espace des personnages. Des personnages interprétés par une brochette de comédiens globalement convaincants, malgrès le fait que physiquement, à part Jeffrey DeMunn (Dale), c’est pas trop ça. Le personnage principal, Rick, est joué par Andrew Lincoln, plus connu pour ses personnages de loveurs (Comme t’y es belle, Love Actually) que pour des personnages bad ass, est très monotone et ne véhicule pas la sympathie du Rick papier, attachant dès le début. D’autant plus qu’il ressemble à un ancien présentateur télé de TF1 dont j’ai perdu le nom. Enfin bref. A ses cotés, on retrouve Jon Bernthal (Shane) ainsi que Sarah Wayne Callies (Lori), que l’on a pu voir dans Prison Break. Si ces deux là ne sont pas resplendissants, ils font leur taf’ correctement, en étant relativement convainquant. Le reste du casting est relativement bon, même si je mettrais un petit bémol au jeune acteur qui incarne  Carl, Chandler Riggs, qui n’a visiblement pas les épaules du rôle qu’il aura à l’avenir, à savoir, un rôle essentiel et primordial. On verra bien par la suite… Un casting en demi teinte, mais qui n’est ni la chose la plus réussi, ni la chose la plus raté.

L’une de nos grands frayeurs lors de l’annonce de cette adaptation était le scénario. Même si le style d’écriture de Kirkman est très télévisuel, est-ce que la série TV allait conserver la même intrigue et ses personnages, avec la même complexité et justesse que dans l’œuvre papier ? Et les premiers épisodes apportent une excellente solution à cela: reprendre le fil conducteur des évènements, et rajouter de nouveaux éléments. Ce que doit être une vraie adaptation (hein Zack). Les premiers épisodes répètent donc les mêmes évènements que dans la BD, mais toujours en modifiant ou en ajoutant quelques petits trucs, comme un dialogue entre Shane et Rick, avant une fusillade, qui explicite les problèmes de couple entre ce dernier et sa femme. De plus, les dialogues sont très soignés, et les scénaristes ont réussi à garder l’un des éléments essentiels, et qui fait tout le génie de l’œuvre: se focaliser d’abord sur les personnages. Mais, hélas, si les scénaristes ont effectivement respecté cela dans les premiers épisodes, il semblerait qu’ils l’aient oublié lors de l’écriture de la fin de saison. Oui, car c’est ça le truc le plus raté de cette première saison. Le season final est complètement raté et compile pratiquement tous les clichés et pièges du genre à éviter. Rajoutez à cela une tension dramatique foireuse, une post prod dégueulasse et un cliffhanger de fin, comment dire… inexistant, et vous avez comment tout pour raté ce qui doit être le point culminant de la saison. D’autant plus que, si les scénaristes avaient été fidèle à la BD, la fin était toute trouvé et avait un impact de folie ! Mais bon, entre temps, les scénaristes responsables du massacre ont été viré, donc on peut espérer que la saison 2 sera plus réussi et fidèle.

Malgré cette fin très décevante, la première saison de Walking Dead reste relativement prometteuse. Une réalisation ultra soignée, des acteurs plutôt pas mal dans l’ensemble, une ambiance mal saine réussi et un récit plutôt fidèle au début… Quoi qu’il en soit, c’est une série à découvrir ! Donc je vous rappel donc, si vous avez la flemme de regarder en haut de l’article, que la série est diffusé à partir du 20 Mars à 21h55 sur Orange Ciné Choc !

The Walking Bigorneau




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