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01
Mar
11

Urban Cadavre-Visibilis

Après beaucoup de critiques ciné (comme True Grit ou 127 Heures, que j’ai adoré contrairement aux rédactrices) et une nuit des Oscars assez décevante, et limite honteuse, parlons BD, bulles et papier avec un article composé de 3 chroniques pour le prix d’une ! A l’affiche aujourd’hui, un très charmant Cadavre Exquis de la non moins charmante Penelope Bagieu, « une comédie burlèsque de Matthieu Bonhomme et Lewis Trondheim » en la personne d’Omni-Visibilis et l’adaptation d’un célèbre jeu vidéo, Urban Rivals. C’est parti let’s go, allons-y les amis !

Penelope Bagieu est une jeune auteur/dessinatrice qui s’est fait connaitre grâce à son blog, Ma vie est tout à fait fascinante, qui a eu le droit à une « adaptation » chez Jean-Claude Gawsewitch. Elle est également connu pour sa série Joséphine, qui est à l’origine une commande d’un magazine féminin. Mais nous allons aujourd’hui parler d’une autre œuvre de la jeune parisienne, Cadavre Exquis, qui a même eu l’honneur d’être nominé au dernier festival d’Angoulême ! Cette œuvre raconte l’histoire de Zoé, une jeune femme au boulot de merde et au copain tout aussi intéressant, qui va rencontrer Thomas Rocher, un homme au comportement étrange, ainsi que son ex-femme, Agathe. Ces trois personnages vont former un triangle amoureux savoureux, qui forme le cœur de l’histoire.
On a l’habitude de rire lorsqu’on lit une BD de Penelope Bagieu. Que ce soit sur son blog ou Joséphine, ses œuvres ont toujours été axé plutôt sur humour. Ici, même si il reste présent, l’histoire se focalise plus sur la relation entre les 3 personnages. Chose peut-être dûe au changement de narration, puisqu’elle passe d’une succession de sketch à, ici, une histoire qui dure plus de 120 pages. Quoi qu’il en soit, Cadavre Exquis raconte une histoire, sans être follement originale, agréable à suivre, avec des personnages savoureux et une fin surprenante. Les relations entre les 3 personnages vont se mêlé, s’entre mêlé,  avec des révélations, et du du suspense, le tout rudement bien mené par l’auteur, qui ne se perd pas pendant le récit. De plus, les dessins, toujours signé Bagieu, sont un régal. Ses visages très expressifs, son style cartroon très agréables et certaines planches de Paris absolument magnifiques, rendent le récit d’autant plus fluide que plaisant à lire. On regrettera peut-être la longueur de l’œuvre, qui, je pense, aurait bien mérité 30/40 pages de plus. On s’attache assez vite au personnages, mais le temps que l’on passe avec eux est un peu court, c’est dommage. (Peut-être une suite ?) Mais malgré cela,  avec une ambiance parisienne et presque Beigbedesque et des dessins simples mais rudement efficaces, Cadavre Exquis reste la meilleure BD de Penelope Bagieu.

Omni-Visibilis. Quel nom compliqué pour un pitch de base qui est très simple: Que ce passerait-il si un jour, tout les hommes et femmes de la planète voyait ce que vous voyez et entendez ce que vous entendez. Même si ce n’est pas près de vous arrivez, c’est en tout cas ce qui arrive à Hervé, cadre moyen moustachue et binoclard très à cheval sur l’hygiène. Il va alors se retrouver harceler de toute part, et obliger de vivre cacher, avec l’aide de deux amis, Marc et Olivier. C’est donc sur ce postulat originale et quelque expérimentale et surtout casse gueule que Lewis Trondheim et Matthieu Bonhomme vont décrire, petit à petit, les évènements qui vont arriver à ce pauvre Hervé.
Une histoire rafraichissante et originale donc, mais également très difficile à mener de bout en bout car le récit peut très vide s’essouffler et enchainer les incohérences. Mais Trondheim évite tout cela habillement en signant un scénario rudement bien écrit, enchainant situations plus incroyables les une que les autres et qui va amener Hérvé dans une descente en enfer jusqu’à un dénouement quelque peu étonnant. Ainsi, les situations que va vivre le trentenaire s’enchaine avec logique, avec un rythme fluide. Certaines donnent lieu à des gags hilarants (le patron de restaurant qui fait de la pub à travers lui) et d’autres un peu plus gênant, qui nous mets relativement mal à l’aise (lorsqu’un aveugle lui demande d’ouvrir les yeux pour qu’il puisse voir à nouveau). Mais globalement, l’histoire reste une comédie, très très sympathique à lire, d’autant plus que la partie graphique est très jolie et maitrisé. Bonhomme adopte un style à mi chemin entre le cartoony et le réaliste, qui rappelle un petit peu Will Eisner, et qui rend la narration encore plus fluide. Une très bonne surprise que cet Omni-Visbilis, qui est une excellente lecture, fluide et agréable. D’ailleurs, je ne suis pas le seul à le penser, puisque l’œuvre a été nominé à Angoulême cette année, mais elle n’a malheureusement rien décroché.

Vous connaissez surement Urban Rivals comme un jeu de stratégie multijoueurs en ligne. Et bien le jeu, qui a visiblement rencontré un énorme succès, a le droit à une adaptation en BD. A vrai dire, je ne connais absolument pas le jeu de base, et si j’ai découvert cette BD, c’est uniquement parce que Edmond Tourriol, scénariste de l’oeuvre, me l’a proposé sur twitter. Mais force est de constaté que les préjugés que j’avais sur cette BD ce sont révélé faux. Urban Rivals raconte l’histoire d’un jeune homme, Scott, qui, pour gagner sa croute, est obligé de vendre des montres contre-faite dans les beaux quartiers de la ville. Seulement, il va se faire prendre, mais va réussir à éviter la prison en intégrant le clan Rescue, sorte de super organisation qui sauve des vies. Et le jeune homme va se retrouver embarquer dans une affaire de combats illégaux…
Si le pitch de base, comme ça, fait très scénario de personnage inconnu de Tekken, la lecture de ce premier tome révèle un scénario prometteur. Si 48 pages, c’est court (allez-y, sortez là votre blague. Ça y est ?), Ed Tourriol se démène pour rentrer le plus d’éléments possible, et ainsi, rendre le récit ultra dynamique. Allant droit au but, le scénariste passe relativement vite sur certains passages (notamment le procès, qui dure uniquement deux pages) mais n’oublie pas l’essentiel : caractérisé ses personnages et raconter une histoire. Si certains éléments sont amenés très vite et sans grande explication (comment est né les Rescue ? Quel est leur véritable but ? D’où sort cette fameuse tante ?), le tout reste compréhensible et plutôt agréable à lire. On notera également le travail Rocio Zucchi, qui signe un travail très inspiré du manga, surtout au niveau des expressions du visage, est plutôt joli, contrairement à beaucoup d’adaptation de jeux vidéos ou de film en BD. Au final, cet Urban Rivals reste une lecture sympathique, mais réellement trop courte. On attend le tome 2 pour voir si Tourriol et Zucchi transforme l’essai !

Voilà, 3 jolies surprises (à des niveaux différents, évidemment) qui montre qu’il n’y a pas que le comics dans la vie (quoi que…). Ah, et en bonus, il y a une interview de Matthieu Bonhomme sur cloneweb, réalisée par Guillaume, que nous avons pu croiser à Angoulême avec Xidius (bigup !)

Bigor-Visibilis, qui va se couch…zzzZZZzzzZZZ

01
Jan
11

Top 5 des évènements marquants de 2010 !

Ah, 2010. Dire que dans quelques temps, ce ne sera qu’un lointain souvenir… Cette année à quand même était riche, ultra riche, que ce soit au niveau culturel qu’au niveau actualité. C’est pour cela que nous vous proposons un listing par rédacteurs des 5 évènements/œuvres qui ont marqué notre année 2010.

Bigorneau

-L’album de l’année, c’est la bande originale du film de The Social Network, composé par Atticus Ross et Trent Reznor, fondateur de Nine Inch Nails, qui colle parfaitement à l’ambience du métrage, appuyant par moment la solitude ou la froideur du personnage principal.

-La bande déssiné de l’année est Parker Le Chasseur de Darwyn Cooke. Publié chez Dargaud en France, cette adaptation du roman de Richard Stark est d’autant plus passionante et prenante que sublimement mis en dessin, avec des planches à coupé le souffle, ne faisant que confirmer une énième fois le talent monstre de l’artiste.

-La grosse (double) claque cinématographique est française et revient aux films Les Petits Mouchoirs, de Guillaume Canet, film choral maitrisé, drôle et touchant, ainsi que A bout portant, de Fred Cavayé, thriller policier au rythme effrené.

-L’évènement de l’année est sans contest le 37° festival d’Angoulême. C’est la première année que je m’y rends, et je suis tombé amoureux de la ville. Vous pouvez d’ailleurs retrouver notre reportage à Xidius et moi-même. Pour info, nous comptons d’ailleurs y retourner fin Janvier prochain.

-La série télé de l’année est anglais, et c’est Misfits, diffusé sur la chaine E4. Cette série mélant humour anglais et super pouvoirs a su renouveler le concept du « super-héros » et surtout faire oublier le fiasco de la série Heroes.

2010 fut grandiose, et fut également l’année où je suis devenu le chef des lieux. J’espère que ce « nouveau » Absolute Zone vous plait au moins autant que « l’ancien ».

Marvel Boy

2010: Ce qu’on retiendra dans 10ans;

-Le film le plus attendu de l’année : Toy Story 3, qui a d’ailleurs comblé toutes nos attentes.

-La claque de l’année : The Social Network, de David Fincher, pour le jeu d’acteur excellent, la réalisation léché et la musique enivrante.

-La BD de l’année : Scott Pilgrim, de Bryan Lee O’Maley, un concentré de fun, de jeux vidéos et de Rock ‘n’ Roll.

-La série télé de l’année : Misfits, so trash, so british.

-Le coup de gueule de l’année : l’incapacité d’Universal Studios à promouvoir ses meilleurs films (cf Scott Pilgrim)

2011: des bons films de super-héros, un festival d’Angoulême réussi et plein de bonnes surprises en films, BDs et séries ?

Loun

2010 a été une année marquante à bien des égards. Je pourrais vous parler de Wikileaks, des guerres, d’Hadopi ou de la réforme de retraites, mais Absolute Zone est consacré à la culture, et j’ai choisi de rester dans un ton assez léger.

-La BD de l’année, selon moi, est Cadavre Exquis, de Pénélope Bagieu. Je m’attendais à tomber sur une histoire assez légère, comme on peut les lire sur son blog, mais cette BD est vraiment d’un style différent, étonnant.

-Le film de l’année, comme vous avez pu l’entendre dans mon podcast, est Inception. Du génie. Vraiment. Un film capable de remettre en questions des certitudes aussi basiques que « vivons nous vraiment ? ».

-L’album de l’année est une BO. Celle de Tron Legacy, par Daft Punk. Différent de l’aspect électro auquel le groupe nous avait habitué, et donc une déception pour de nombreux moutons… euh « fans » du duo Français, mais reste un chef d’oeuvre.

-La grosse claque de l’année est décernée à Avatar de James Cameron (et non pas de Georges Lucas, comme j’ai pu le dire dans mon podcast et encore une fois je suis DÉSOLÉE de cette méprise, j’avais la grippe toussa, bref PARDON !). Encore une fois, l’histoire est banale mais le film vaut le coup d’être vu, rien que pour l’aspect visuel.

-Enfin, dernier fait marquant de l’année dans mon petit monde culturel, le décès de l’acteur Leslie Nielsen. Parce qu’il n’y aura plus jamais de pilote dans l’avion, ni de flic pour sauver la reine, le monde et le président. En espérant que comme Dracula, il est mort et heureux de l’être.

Lecteurs (et auditeurs) d’Absolute Zone, je vous souhaite une bonne année. Avec mes meilleurs vœux.

Karine Trumper

Le cinéma a été marqué à mon goût par pas mal de choses cette année.. Et les exemples sont nombreux. Quitte à choisir, je parlerais juste du gros fuckage de Marvel avec ses projets avenir, qui me laissent presque tous perplexe et sans la moindre envie d’en voir plus.

Niveau musique, pour moi, l’événement de l’année est la séparation d’un de mes groupes de hardcore préféré : Have Heart. Une triste nouvelle, sachant que je n’aurai donc jamais pu les voir en live.

Pour ce qui est de la lecture, je dirai que ce qui me marque le plus, c’est evidemment la sortie française de l’incroyable série Sleeper de Brubaker et Phillips. Je l’ai attendu très longtemps, elle est arrivée, et je l’ai aimé comme jamais.

Evenement important qui n’en est peut être pas un mais que j’ai surement bien vécu parce que je suis arrivée à Paris au bon moment : Le Never Say Die tour. Gros festival hardcore à la programmation déjantée pour un show en france, c’est surement l’événement que je retiens le plus. Oui, ça, et rien de politico-intellectuello-culturel. Parce que je suis une fille hardcore tu vois. ;)

Et sinon, pour parler un peu de ma télé, je vais bien sur parler de Misfits, histoire d’être hyper originale. Parce qu’il fallait la faire, la série qui passe de la si bonne musique, qui parle si bien de l’adolescence, qui mêle superhéros et réalité, et qui soit aussi bien réalisée.

Voilà, merci encore à tous les lecteurs, à Leslie Palant, à Way to Blue, à tout plein de blogueurs qui se reconnaitront (jetez un coup d’œil sur la blogroll), à tous les rédacteurs sans qui Absolute Zone serait un peu beaucoup moins bien. Maintenant, cap sur 2011, en vous souhaitant qu’elle soit la plus heureuse possible ! Bonne année !

Toute l’équipe d’Absolute Zone.




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