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08
Déc
11

Critique: Mission: Impossible – Protocole Fantôme

Cette fin d’année ciné est surement l’une des plus riches que l’on ait vu depuis un petit moment. Steven Spielberg, Nicolas Winding Refn, George Clooney, Michel Hazanavicius, George Miller, Martin Scorsese et… Brad Bird. Bien connu dans le monde de l’animation (ayant signé des chef d’œuvres tels que Le Géant de Fer ou Les Indestructibles), il ramène sur le devant de la scène un grand personnage des films d’actions contemporains, Ethan Hunt, dans le 4ème volet de ses missions impossibles. Et c’est Jean-Victor qui a rempli celle de vous donner son avis sur le film.

Réalisé par Brad Bird. Avec Tom Cruise, Jeremy Renner, Paula Patton et Simon Pegg. En salle le 14 Décembre 2011.
Impliquée dans l’attentat terroriste du Kremlin, l’agence Mission Impossible (IMF) est totalement discréditée. Tandis que le président lance l’opération « Protocole Fantôme », Ethan Hunt, privé de ressources et de renfort, doit trouver le moyen de blanchir l’agence et de déjouer toute nouvelle tentative d’attentat. Mais pour compliquer encore la situation, l’agent doit s’engager dans cette mission avec une équipe de fugitifs d’IMF dont il n’a pas bien cerné les motivations…

En 3 films et une décennie, la saga Mission : Impossible s’est imposée comme une solide franchise dans le domaine du cinéma d’action/espionnage, s’installant directement aux côtés de James Bond et d’un autre nouveau venu, Jason Bourne. La spécificité de la série se situe au niveau de la mise en scène puisque si Tom Cruise reste le garant de la franchise et y occupe ardemment son rôle de producteur, il a pris un réalisateur nouveau à chaque film pour laisser celui-ci poser sa patte afin d’obtenir continuellement un style unique et différent, en accord avec son temps.
Une logique très louable et qui s’est révélé utile quand on voit combien les 3 opus sont variés, malgré une qualité variable.
Car excepté un premier opus ultra solide et dernier témoin de la maestria de Brian de Palma, la suite était d’un tout autre niveau, à commencer par un John Woo décérébré et poseur qui faisait son taff en guise de blockbuster ultra régressif tandis que J.J Abrams nous avait bien montré durant 2 heures qu’il venait du monde de la télévision.
Du coup, était-ce bien utile de relancer la machine pour une quatrième mission ?
Cela ne tenait qu’à un seul homme…

Prendre Brad Bird en réalisateur pour ce quatrième film était un choix atypique, mais pas étonnant.
Quoi de plus logique après avoir donné le 3ème volet à un « surdoué » de la télévision que d’offrir ce Ghost Protocol à un surdoué de l’animation dont c’est le premier film live ?
L’opération était fort alléchante quand on se souvient avec grand plaisir combien l’homme a mis tout le monde sur le derrière en réalisant les Indestructibles, qu’on peut considérer comme le meilleur film de super héros jamais fait. Il faut surtout se rappeler de ses incroyables scènes d’action et de ses poursuites fabuleuses dans la jungle, le film empruntant aussi fortement au cinéma d’espionnage et à la saga 007 auquel il rendait un vibrant hommage avec l’île sur laquelle se situait le cœur de l’action. Etait-ce suffisant à Bird pour prendre les rênes de ce Protocole Fantôme sans se faire bouffer par Cruise ou les nouveaux scénaristes d’Abrams ? Oui, oui et mille fois sommes nous tentés de dire quand on voit combien le réalisateur imprime la pellicule de sa marque, en opérant déjà un retour aux sources plus que bienvenue. Plutôt que de partir dans un style très tranché à l’instar de ces deux prédécesseurs qui avaient vite trouvés les limites de leurs concepts, l’ancien membre de Pixar a bien compris une chose : c’est Mission Impossible !
Pas question de tomber dans un réalisme poussé ou d’en faire trop à coups d’explosions dans tous les sens, le but étant de livrer un savant mélange d’action, d’humour et d’espionnage afin que le divertissement soit optimal.


C’est dans les vieux pots qu’on fait les meilleures soupes. Du moins, c’est ce que nous prouve Brad Bird qui n’hésite pas une seule seconde à plonger son film dans l’espionnage old school.
Certains auront l’impression d’être devant un vieux James Bond tant au fond, on a déjà vu ça 1000 fois. Voici donc que les méchants russes ont organisés un complot machiavélique visant à contrôler le monde et à le réduire en poussière en lançant ni vu ni connu une petite ogive nucléaire pour enclencher une troisième guerre mondiale expéditive. Échanges de documents en pagaille, gadgets multiples, retournements de vestes en folie ou encore tueuses aussi belles que fatales, pas de doute : on est dans de l’espionnage à l’ancienne, renouant avec cette bonne vieille guerre froide.
Tout ça pourrait être mortellement ennuyant si Brad Bird ne prenait pas un malin plaisir à revisiter ce genre d’histoire connu de tous en exploitant le filon à 300%.
En choisissant d’assumer ce côté rétro et d’y aller à fond, Bird et son équipe nous rappelle à quelle point c’est bon d’avoir à faire à des histoires aux enjeux aussi clairs et sans fioriture du type « Les Agents sont avant tout des êtres humains » ou autre. On est ici pour jouer au chat et la souris, dans une série de situations retords et tendues comme pas deux, galvanisées par les idées géniales d’un metteur en scène comme un poisson dans l’eau.


Tout ça n’est qu’un terrain de jeu pour Bird, qui livre une série de moments de bravoure absolument réjouissants et malins. Phases d’infiltrations sous très hautes surveillances, séquences de voltiges dans lesquels le moindre geste peut être fatal, poursuites haletantes ou bastons bien vénères, tout y est. La réussite du film tient d’ailleurs dans le fait que Bird a plus que jamais retrouvé l’essence de la saga et livre un Mission : Impossible pur jus, d’un équilibre incroyable dans sa structure et ne cédant jamais trop à une facette ou une autre.
Le clou du spectacle, et exemple le plus représentatif, est la séquence de Dubai, dans laquelle nos agents doivent intercepter des codes durant une vente dans la plus haute tour du monde. En 20 minutes de film, c’est un véritable festival : d’abord Tom Cruise escalade la tour puis doit redescendre en vitesse pour pouvoir permettre un hack de serveur, avant d’assister à deux rencontres en quiproquos durant lesquelles le va et vient constant entre les deux scènes fait grimper la tension au plafond, pour ensuite finir dans une poursuite en voiture dans une tempête de sable, la non visibilité du lieu faisant gronder le danger. Un florilège du programme attendu qui autant dans sa rythmique ciselé que dans sa mise en scène spectaculaire se révèle extrêmement plaisant, absorbant totalement le spectateur.
Il faut dire qu’au-delà même de mettre en scène des séquences délirantes et constamment inventives, Brad Bird les emballe de fort belle manière. Il faut voir Tom Cruise escalader cette tour hallucinante pour le croire (seul un plan est doublé par un cascadeur !), la séquence se révélant d’une lisibilité folle à une telle altitude, se permettant des mouvements de caméras vertigineux et des angles anxiogènes, que le format IMAX ne fait qu’accroître. Authentique et bluffante, ce passage renvoi à la poubelle le balancier et ses fonds verts cracra du 3ème pour s’inscrire dans la trempe du passage suspendu mythique du premier épisode, tout comme le reste du film qui n’oublie pas un seul instant qu’il appartient à une saga déjà bien établie.


Brad Bird sait qu’il tient un héritage sur ses épaules, et y rend un hommage singulier en allant piocher le meilleur des opus passés. Sans aller dans la pose racoleuse et clipesque du 2ème épisode, ce Ghost Protocol s’autorise des moments de folies pures, avec cette tempête de sable surréaliste et utilisant le numérique avec ingéniosité ou un combat final sur plusieurs niveaux renvoyant à la logique verticale singulière à la franchise.
Sans tomber dans le pseudo réalisme du 3ème et sa romance faisandée, Bird et ses scénaristes n’oublient jamais le passé d’Ethan Hunt et l’intègre intelligemment dans l’intrigue.
Enfin, et c’est le symbole le plus flamboyant de cette réussite, on retrouve enfin l’esprit d’équipe cher au premier épisode. Le groupe composé par Cruise, Paula Patton, Jeremy Renner et Simon Pegg fait des étincelles et trouve une dynamique qui lui est propre, n’hésitant pas à amener de l’épaisseur, du background et du mystère aux 3 membres de l’équipe à l’importance notable.
Cruise ne s’accorde plus tous les mérites, et laisse la place à Renner pour poser son charisme incroyable, à Patton pour apporter une touche féminine appréciable et à Pegg pour donner une légèreté juste et ne désamorçant jamais la tension des scènes, bien au contraire.
Cerise sur le gâteau, Bird s’amuse avec les mécaniques habituelles des Mission Impossible et utilise la situation de fugitifs de ses héros pour donner une raison à leurs faits et gestes, les bougres étant parfois obligés de passer par des méthodes peu conventionnels étant donné qu’ils ne disposent plus du matériel habituel. Ainsi, ils ne pourront par exemple plus faire les fameux masques de la série, utilisés par le passé pour alimenter à maintes reprises des twists devenus prévisibles et qu’il était bon de balancer un peu par-dessus bord. Ces mises en difficulté pimentent d’ailleurs le film tout du long, notre équipe n’étant pas à l’abri de l’échec ou des blessures.
Un renouvellement dans la saga qui s’avère bénéfique pour tout le monde, y compris un Michael Giacchino qui semble bien plus inspiré sur la musique que sur celle du précédent, ou le retour du monteur Paul Hirsch (Star Wars, Ferris Bueller’s Day Off) qui montre qu’il n’a rien perdu de son sens du timing depuis le premier épisode sur lequel il avait œuvré.
Brad Bird a ainsi peut être quitté Pixar, mais il n’en reste pas moins bien entouré puisque si on était venus pour s’amuser, il faut bien avouer qu’on s’est éclatés comme des petits fous.


Dès l’allumage de l’allumette au terme d’une introduction déjà bien enlevée, on sait qu’on va avoir à faire à un sacré tour de roller coaster.
Tout est question de dosage, de ton et d’équilibre, comme le prouve un Brad Bird nous démontrant que le monde de l’animation est une sacrée école cinématographique.
Carré comme pas deux, déroulant un rythme d’enfer et ne laissant pas une seconde de répit à son spectateur, ce Ghost Protocol vous scotche pour une poussée d’adrénaline de 2 heures et signe enfin l’arrêt d’une époque maudite pour le cinéma d’action, lâchant l’explosion à tout va et le réalisme atrophié pour revenir à un divertissement plus fantaisiste, plus malin et terriblement accrocheur.
Mission accomplie pour Brad Bird, en attendant impatiemment la prochaine et en achevant une année 2011 qui, en seulement deux films (celui là & Fast Five), aura su redonner ses lettres de noblesses à un genre tombé en désuétude.

Xidius

10
Oct
11

La Rentrée des Séries 2011/2012: Les Nouveautés (1/2)

Septembre signe tout aussi bien la rentrée des classes et du boulot qu celui de nos chères séries TV américaines ! Et dans une rentrée, quel qu’elle soit, il y a les nouveaux et les anciens. Aujourd’hui, on va parler des nouveaux, avec 4 d’entre eux (sélectionnés à l’issue d’une compétition sans merci !)(ou pas): Terra Nova, Person of Interest, New Girl et Pan Am !

Commençons par la série la plus attendue de cette rentrée 2011/2012, et pour cause, elle a couté près de 60 millions de dollars et est produite par un petit jeune qui débute: Steven Spielberg. Fort du nom de se dernier, et d’une lourde promo aux USA, la série s’annonçait comme extrêmement ambitieuse, sorte de mélange entre Avatar et Jurassic Park, de ce même Steven. Elle était donc attendu au tournant et force est de constaté qu’elle ne démarre pas à la hauteur de ses ambitions. Le pilote prend place sur une Terre futuriste, où la pollution est extrêmement importante au point que les habitants doivent porter des filtres à air pour sortir, et où la situation économique, politique et démographique est déplorable, au point d’imposer une limitation du nombre d’enfant par famille. Mais dans ce contexte, un espoir subsiste. En effet, une brèche dans une autre ligne temporel a été découverte, donnant sur la préhistoire. Les Hommes ont ainsi décidé de «délocaliser» l’humanité dans cette brèche afin de reconstruire une société et une planète meilleure. Un plot de base plutôt original, et qui d’amblé ce débarrasse d’un quelconque problème de paradoxe temporel. On va ainsi suivre une famille qui va, après moult difficultés, se rendre à Terra Nova. S’identifier à une famille typique, c’est pas nouveau et ça reste un procédé assez basique, d’autant plus dans ce genre de série où tout est à construire en terme de repères. Seulement, et c’est là l’énorme défaut de la série, la famille est caractérisée et développée de façon beaucoup trop cliché, dialectique et à la truelle. On retrouve ainsi le fils rebelle, qui n’aime pas son père parce qu’il l’a abandonné mais en fait non il est pareil parce que la première fille qu’il croise (belle en plus, évidemment, il va pas se taper une moche) va lui faire faire une connerie. Comme il faut pas oublier la fille de la famille, elle aussi rencontre un bel inconnu bien musclé et trop gentil. La mère, elle, fait son job de son côté sans trop l’ouvrir parce que bon quand même, tandis que le père est un bonhomme et va vite s’imposer comme un mec essentiel au camp, au point de se faire révéler des lourds secrets par le grand chef de Pando… de Terra Nova (ça fait même pas 2 jours qu’il est là quand même, mais c’est le perso principal donc bon). Et bien évidemment, je ne vais pas vous spoiler, mais vous imaginez déjà le joli happy end qui se profile. Un scénar’ bien trop brouillon, basique, qui finalement a du mal à présenter comme il faut Terra Nova, et fait preuve de quelques incohérences gênantes. Tant qu’on est dans les défauts, il est bon de souligner que le pilote de la série a coûté la modique somme de 20 millions à lui tout seul. 20 millions pour 3 dinos classes, des plans larges pas terribles et des incrustations totalement immondes. Tout cela sonne comme une lourde déception pour Terra Nova, malgré ses qualités. Il faut avouer que en terme de spectacles, les scènes d’actions sont plutôt très sympa, avec pour le coup des dinos très impressionnants pour la TV (même si ils n’arrivent pas à la cheville de Jurassic Park qui a maintenant plus de 18 ans). Egalement, si le scénario a du mal a présenter correctement le monde de Nouvelle Terre, les enjeux et les «mystères» de ce voyage temporel sont bien mis en place, et sont bien la seule chose intrigante, qui pourrait vous pousser à continuer cette série.
Un introduction de plus de 1h30 relativement vide pour Terra Nova qui ne part pas sous de bonnes augures. On espère que la suite relèvera le niveau, afin de s’attacher un peu aux personnages (qui, espérons-le, seront moins caricaturaux) et que la série devienne une vraie bonne série SF, et non pas une tentative raté (artistiquement et niveau audience avec 9millions de personnes devant son écran pour la diffusion du pilote, beaucoup plus étaient attendu). Terra Nova sent un pu le déjà vu. Les Lundi sur Fox.

Deux noms, Nolan et Abrams, faisaient que l’on attendait ce Person of Interest un peu plus que les autres nouvelles séries, d’autant que le pitch, assez mystérieux, avait fini d’attiser notre curiosité. Un système, inventé par un brillant scientifique du nom Finch, censé empêcher le prochain 9/11 permet de connaitre le numéro de sécurité sociale de personnes qui seront, dans un futur proche, au milieu d’une affaire, d’un meurtre, d’un acte de terrorisme. Le système sépare les cas importants de terrorisme et les simples faits impliquant uniquement quelques personnes et à plus petite échelle. Les premiers sont confiés au gouvernement, les seconds sont traités par le créateur lui même, tentant d’empêcher ce qu’il va arriver. Cet homme va alors recruter un ancien membre de l’armée américaine, devenu clodo dépressif après le meurtre de sa femme. C’est le frère Nolan, co scénariste de la plus par des films de Chris, qui a crée la série, fort d’un executive producteur de choix en la personne de J.J. Abrams. Et finalement, la série se révèle plutôt décevante. En effet, le pilote, comme tout bon pilote, se devait de présenter les personnages, le contexte et le concept. Pour ce dernier, c’est très maladroitement qu’il est expliqué. Alors qu’il aurait été préférable de garder le flou complet sur la méthode employé, ce pilote dévoile à la fois trop et pas assez d’infos sur le procédé pour «prédire» le futur, donnant ainsi l’impression d’un prétexte plus qu’un éléments narratif important. Ce concept aura au moins le mérite d’amener quelques bonnes idées de mise en scène, rapport aux caméras de surveillances. Le contexte, là aussi, est assez flou ; une Amérique actuelle, encore traumatisée par le 9/11, qui essaye à tout prix de retrouver sa puissance. Si cet aspect là est critiqué à demi mot, il n’en reste pas moins une description assez brouillonne et trop basique. Le pilote se rattrape quelque peu par ses personnages, campé avec brio par Jim Caviezel et Michael Emerson. La mise en scène, signé Nolan également, est plutôt efficace. Le rythme est plutôt dynamique, les scènes d’action sont plutôt bien filmées et, comme dit précédemment, l’utilisation du système de caméra surveillance new-yorkais est assez intéressante. Un scénario bordélique, mais une réalisation et un casting prometteur… On espérait que la suite pouvait être plus sympa, avec un scénario plus dense, tout en gardant ses qualités, et en espérant qu’elle ne répète pas le schéma assez insupportable de «un épisode = une enquête». Hélas, mille fois hélas, le second épisode ne nous a donné que 10 petites minutes pour comprendre ce que sera l’avenir de la série: un réalisation basique, moins intéressante, forcement, que le pilote, un casting bien campé et jamais vraiment surprenant et surtout, un scénario répétitif et plutôt bordélique, se voulant ambitieux mais n’en ayant jamais les moyens. La grosse déception de la rentrée. Si vous êtes curieux, la série est diffusé chaque jeudi soir sur CBS.

Commençons par une remarque purement masculine: ZOOEY ! <3 Voilà. C’est fait. L’année dernière, Happy Endings surprenait par son dynamisme et son portrait d’une bande de jeunes qui rappelaient sans grand mal la bande de Friends ou d’How I Met, mais sans pour autant se répéter grâce à une réal moins sitcom que les deux précédentes (même si moins dense dans la peinture de cette époque). Cette année, c’est The New Girl qui risque de créer la surprise. La série raconte l’histoire de Jess, une fille célibataire qui, à la suite d’une lourde séparation, se met en colloc avec 3 mecs qu’elle connait à peine, Schmidt, Nick et Coach, formant ainsi une bande d’amis inséparables ! (youpi lolilol). Le concept de la série peut ainsi très vite être caricaturé à la vite à «Zooey et les 3 mecs» Vendu sur la tête de Zooey Deschanel, la série se révèle pourtant drôle, amusante et surprenante. Un peu comme Happy Endings, la série se présente comme une sitcom, tout en modernisant la réalisation et le rythme (plus dynamique). La série est plutôt bien écrite, jouant avec la corde «romantique» de la série, usant de références culturelles et de l’image très féminine de Zooey pour en jouer… Bref, New Girl n’a pas inventé la roue, mais l’utilise plutôt bien, en empruntant plein d’éléments déjà existantes dans les séries humoristiques actuelles, avec un charme et une ambiance inédite. Serait-ce la présence de Deschanel dans le rôle titre, qui surjoue quelque peu mais qui est extrêmement attachante (en plus d’être diablement attirante) ? Surement. La dynamique avec le groupe de mec marche plutôt bien, malgré les stéréotypes subsistants: Nick est le mec plus ou moins normal/rationnel/auquel on s’attache, Schmidt est le Barney Stinson de la série et Coach, c’est le black (parce qu’il en faut un). Ce dernier sous entends d’autant plus son rôle de quota racial car, lorsque l’acteur, Damon Wayans Jr., jouant dans le pilote a du partir de la série (pour faire une saison 2 inespérée de Happy Endings), c’est un autre black qui l’a remplacé, en la personne de Lamorne Morris dans le rôle de Winston. Mais enfin bref, cette New Girl n’a pas grand chose d’original mais est assez bien réalisée, jouée et écrite pour devenir attachante et agréable à regarder. On espère que la suite relèvera le niveau pour que ce rendez vous hebdo avec cette très chère Zooey devienne inoubliable (un comble !), quoi qu’il en soit, les américains ont répondu présent à ce rendez vous chaque Mardi sur la Fox !

«La croisière s’amuse dans un avion» s’amuseront certains à qualifier la nouvelle série d’ABC. Mais il est vrai, le rapprochement est assez évident et facile. L’histoire est celle d’une équipe d’hôtesse de l’air dans les années 60 qui travaillent dans la compagnie Pan Am. Une histoire chorale, où les vies de chaque protagoniste s’entre-mêlent. Pas de fil conducteur et ambiance 60 prononcé… On s’entendait ni plus ni moins qu’à un copier/coller de Mad Men dans un avion. Mais il se trouve que la série ne se résume clairement pas à cela. Déjà, le pilote a le mérite de poser des personnages forts, une situation et un contexte historique complexe et une peinture de la femme ses années là, aux prémisses du féminisme. Dans un sens, la série l’est, sans tomber dans le message lourd et hors de propos. Des personnages forts donc, campés par des actrices toutes plus talentueuses les unes que les autres; une Margot Robbie (Laura) charmante est un peu perdue, une Karine Vanasse (Colette) sublime, forte et au français parfait, une Kelli Garner (Kate) assez tête à claque mais plutôt attachante et surtout une Christina Ricci (Maggie) plus ravisante que jamais en chef de troupe. On espère que le rôle de cette dernière sera un peu plus développer par la suite. La réalisation de la série est également efficace, posée, classe en offrant de beau plan collant parfaitement à l’ambiance 60’s. On regrettera l’aspect cheap des effets spéciaux, surtout quand on voit à côté la beauté des (rares) décors extérieurs et des costumes. Là ou la série pêche un peu, et où elle devra faire ses preuves, c’est sur les intrigues. Si la présentation des personnages est remarquable, on se demande quelque peu où on va. Quelques enjeux sont posés de manière assez subtile, mais vont difficilement pouvoir meubler une saison. Espérons que les prochains épisodes posent de nouveaux enjeux afin de tenir le spectateur en haleine. Mais globalement, la série à une réelle ambiance, un quelque chose très charmant, attachant. Et le public a été réceptif à ce charme puisque le pilote a été un carton d’audience pour la chaine, avec près de 11 millions de spectateurs pour la première, se payant le luxe de batte le pilote de la dernière saison de Desperate Housewives. Nous verrons où va la série, mais si il y a bien une nouvelle série qui a du charme et qui marche dès le pilote, c’est bien celle là. La bonne surprise de cette rentrée !

Voilà, 4 nouvelles séries; une grosse déception, une petite déception, une série prometteuse et une série très sympathique dès le début. Un bilan contrasté, globalement plutôt amère pour cette saison 2011/2012 (avec notamment les arrêts de Playboy Club, How to be a Gentleman, Free Agents…). Mais e vous inquiétez pas, les vieux de la vieilles sont là pour nous montrer la bonne voie !

Terra Bigor: The New Blog of Interest




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