J’ai toujours eu tendance à avoir un a priori sur les films français. Trop lents, trop plats… J’y vais généralement à reculons. Café de Flore est une exception, puisque l’actrice principale n’est autre que Vanessa Paradis, qui est certainement la seule actrice française que j’apprécie. J’avais donc envie de voir ce film, même si le pitch ne m’avait pas convaincue.
Il n’est pas facile de dire adieu à ceux qu’on aime ; pour y parvenir, il faut parfois toute une vie – ou deux. Entre le Paris des années 1960 et le Montréal d’aujourd’hui se déploie une vaste histoire d’amour à la fois sombre et lumineuse, troublante et malgré tout pleine d’espoir. Café de Flore raconte les destins croisés de Jacqueline une jeune parisienne mère d’un enfant unique, d’Antoine un DJ montréalais ainsi que des femmes qui l’entourent. Ce qui les relie : l’amour, troublant, maladroit, imparfait et inachevé… humain.
L’histoire se déroule à moitié dans le Paris des années 60 ainsi que dans le Montréal de nos jours. Le synopsis est confus, et la première demi heure du film l’est tout autant. Les scènes jonglent entre les époques, les personnages se ressemblent, bref, difficile de s’y retrouver. Pourtant, c’est ce joyeux mélange qui donne toute sa saveur au film. Le réalisateur a réussi la prouesse de fondre les époques de façons à mettre en avant leurs similitudes tout en marquant leurs différences. Bon, dit comme ça, ce n’est pas très clair, mais vous comprendrez mieux en voyant le film.
Le véritable point fort de Café de Flore, c’est l’équilibre parfait entre les contrastes. L’ombre et la lumière, l’espoir et le dépit, le passé et le présent, la santé et la maladie, l’amour et la haine… Autant de sentiments et de sujets traités sous tous les angles avec brio. La performance des acteurs est également à saluer. Travailler avec des enfants trisomiques, simuler le somnambulisme ou encore une terreur extrême… Autant de prouesses qu’on ne retrouve que rarement dans le cinéma français. A voir sans contre-indication.
Café de Loun