Posts Tagged ‘Frank Cho

02
Sep
10

Jungle Girl

L’été, c’est le parfait moment pour aller à la plage, se baigner, aller au ciné, voir des potes, travailler, glander… et lire des BDs. Et comme l’été, on a pas envie de se prendre la tête, on lit des trucs pas très intellectuel. Et c’est le cas de la série Jungle Girl publié par Milady Graphics. Et d’un point de vue divertissant, ça rempli son contrat, c’est vite lu (et vite oublié du coup). Mais il manque un je-ne-sais-quoi de vraiment fun…

Le pitch de Jungle Girl est le suivant : Un avion, avec à son bord 4 explorateurs, s’écrase sur une île perdue. Sur cette île, vivent créatures, indigènes, cannibales, dinosaures, mammouths, poissons géants… Et Jana, une femme aux formes généreuses qui vit dans la jungle. Cette jeune femme va alors aider les rescapés à survivre dans ce milieux hostile. Voici le pitch, très original (rires), de la première saison de Jungle Girl. Oui, car cette série est publié sous forme de saisons de 5épisodes, avec un gros cliffhanger à chaque fin de saison (comme une série finalement). Les deux premières saisons sont déjà sorties en France, mais pour l’instant, aucune annonce sur une éventuelle troisième saison n’a été faite. Vous l’aurez donc compris Jungle Girl, c’est un comics léger où le réel intérêt  et de voir une femme à moitié nue se battre contre plein de créature. Et on nous ment pas sur la marchandise, car c’est ce que Jungle Girl est. Maiiiis, comme dit plus haut, il manque quand même un petit truc.

En effet, après avoir posé la situation, le scénariste Doug Murray (Red Sonja) écrit des péripéties sans grands enjeux et qui n’ont pas forcement un grand intérêt. D’autant plus qu’après 5 épisodes de péripéties pas des masses intéressantes, un gros cliffhanger de la mort qui tue annonce un gros retournement de situation… qui ne sera au final même pas exploité, si ce n’est donné une raison pour explorer l’île. Parce que après une première saison un peu vide qui servait d’introduction au personnage, et à l’univers (même si un seul épisode aurait suffis), la seconde saison, quoi que déjà un minimum plus structurée, multiplie les intrigues et sous intrigues ainsi que les enjeux. Au final, d’un point de vue scénaristique, on passe du truc léger qui s’assume à une multiplication des enjeux pour essayer de se transformer en quelque chose de plus sérieux et ambitieux, et par conséquent, alors que la première saison avant le mérite de s’assumer et été assez sympathique (sans casser 3 pattes à un canard) la seconde tombe un peu à plat.  (à part quelques passages assez marrant) (‘fin pas à ce taper le cul par terre hein, mais on sourit quoi)

Heureusement, la série se rattrape sur le plan graphique. En effet, le dessinateur Adriano Batista (Witchblade et Red Sonja lui aussi) possède un style assez plaisant, en rondeur et en muscle. (un peu comme Frank Cho, à l’origine du projet, mais en plus dynamique) Le dessinateur s’améliore de pages en pages pour signer un travail plaisant (traduction : le monsieur sait très bien dessiner les formes généreuses de Jana) On regrettera juste le fait qu’il ne soit pas encré, mais bon, c’la mode en ce moment. A noter également les belles couvertures de Frank Cho.

Voilà, au final, une série qui tout d’abord assume son statut de comic book sexy sans grand intérêt, puis qui essaye de se prendre au sérieux sans grand succès. Mais ça reste une lecture pas prise de tête et plutôt agréable. J’attends la saison 3 pour voir si toutes les intrigues et sous intrigues vont avoir un dénouement. Mais le réel intérêt de la série, c’est le dessinateur Adriano Batista. Donc une lecture d’été (c’est con, c’est fini) si vous avez pas grand chose d’autre à lire et que vous voulez voir une femme de la jungle en bikini et une belle jungle.

Jungle Bigor

07
Juin
10

L’univers Ultimate est mort… Longue vie à Ultimate Comics !

L’univers Ultimate, c’était 4 séries, des dizaines de mini-séries, et surtout, un premier crossover immonde qui a plus foutu le bordel plutôt que de donner un réel plaisir de lecture. Mais malgré ça, l’univers Ultimate, c’est tout de même 133 épisodes de Ultimate Spider-Man, avec des hauts et des bas, mais toujours aussi plaisant à lire, et surtout 2 saisons d’Ultimates (je vous en parlais ici), chef d’œuvre absolue revisitant avec brio les figures emblématiques de la Maison des Idées. Et on peut remercier Brian Michael Bendis et Mark Millar pour ces deux œuvres.  Et c’est ces 2 hommes qui s’occupent de relancer l’univers, avec l’aide de Warren Ellis, un autre grand nom des comics (même plus grand que les 2 précédents). On était donc en droit de s’attendre à de la bonne qualité. Et il ya du  bon. Mais surtout du moins bon. Critique des 3 titres Ultimate Comics, Ultimate Spider-Man (vol.2), Ultimate Avengers et Ultimate HS Armor Wars.

6 mois après la vague qui a ravagé tout Manathan et tué un grand nombre de héros, Peter Parker, qui a failli y passer aussi, a repris un cours de vie à peu près normal malgrès quelques radicaux changements. Nouvelle petite amie, nouveau job… mais surtout nouveau méchant en ville, ainsi qu’un nouveau mystérieux justicier. C’est sans compter bien sûr, la présence de Spider-Man au milieu des festivités.

Brian Michael Bendis, visiblement gêné par Ultimatum qui l’a empêché de continuer ses plans pour l’avenir de la série, se force presque, dans ce relunch, à ajouter de la nouveauté. Certains éléments sont très clairement là pour montrer que la situation a changé, cela étant, bien évidemment, pour attirer un nouveau public (public qui n’est pas venu, à en croire les chiffres américains). Du coup, on assiste à une avalanche de nouvelles situations.Cela étant, le scénariste n’étant pas un manche, il arrive tout de même à rendre le tout sympathique et fluide.

La fluidité est surtout due au nouveau dessinateur arrivé sur la série : Daivd LaFuente. Ce dernier, auteur de la mini série Hellcat mais aussi d’un annual du premier volume d’USM, apporte un style « manga » qui colle plutôt bien au récit, très penché ado-kikoo-lol-superhéros par moment (mais bon, il est au lycée, donc c’est un jeunz !). A la fois tout en rondeur (c’est simple, on dirait que Spidey à un casque sous son masque (ou pris la grosse tête)) et en dynamisme, son dessin apporte tout de même de fabuleuses scènes d’action ultra efficaces. Et pour rajouter une couche à tout ça, Justin Ponsor y ajoute ses couleurs assez claires pour un résultat très agréable à lire (encore heureux).

Au final, ce Ultimate Spider-Man (vol.2) #1 est une très jolie surprise, plaisant et plein de promesse pour la suite, mais toujours un poil trop cher (à côté d’un Spider-Man qui fait le double de page pour le même prix).

Annoncé comme le dernier Ultimates HS avant de laisser la place à un Ultimate Avengers HS plus approprié, ce 11° numéro de la revue accueil la première série post-Ultimatum : Ultimate Armor Wars. Réalisée par Warren Ellis, habitué des mini-séries Ultimate, et Steve Kurth, cette saga en 4 partie s’inspire grandement de la saga Armor Wars originel, de David Michelinie, Bob Layton et Mark D. Bright (réédité récemment par Panini Comics).

Après la vague d’Ultimatum, Tony Stark revient à New York pour récupérer du matériel se trouvant dans d’anciens bureaux de son entreprise. Mais il va être doublé par un autre individu en armure, se faisant appeler le Fantôme. Aidé par Justine Hammer, la fille de son père (bah ouais), Iron Man va alors partir en croisade contre ceux qui ont dérobé sa technologie.

Premier récit complet se déroulant après les évènements qui ont tué la ligne Ultimate pour ensuite la faire renaitre, Ultimate Comics : Armor Wars a tout de même un gout de déjà vu, mais surtout, de déception.

Warren Ellis (La trilogie Ultimate Galactus, Ultimate Human) met en scène un Tony Stark toujours plus alcoolique contre son pire ennemi : sa propre technologie. Peut-être est-ce due à la taille du récit, trop court, mais cette mini-série est bourrée de raccourcis scénaristiques trop visibles. On regrettera que Ellis n’exploite pas davantage le trafic de la technologie Stark afin de laisser place à l’histoire d’amour entre Tony et Justine (qui sent le réchauffé à 3 kilomètre et qui n’apporte pas grand chose au récit, à part lors du final) et laisser uniquement quelques petites et timides scènes d’action sans grand intérêt. Et c’est surement la chose que l’on regrettera le plus d’ailleurs.Le potentiel assez jouissif de votre de grosses batailles entre Stark et sa technologie utilisés par d’autres est totalement fichu en l’air par la direction prise par l’histoire. Une histoire qui va creuser dans le passé de Stark, ce qui n’est pas vraiment utile non plus. Malgré ça, on repèrera ci et là quelques bonnes idées du scénariste, hélas non exploitées par la suite.

Pour ce qui est du dessin, le dessinateur Steve Kurth fait le boulot, et même plus. Ses planches sont assez réussis et diablement efficace, et son style n’est pas sans rappeler un certain Brian Hitch. Seulement, il subsiste toujours quelques problèmes de proportion et quelques détails, assez gênant comparé au niveau du reste.

Malgré tout les défauts que l’on peut trouver à cette mini série de commande, par un Warren Ellis plutôt inspiré mais qui n’a pas la place de s’exprimer, le tout reste une lecture passable, vite lu et vite oublié.

L’histoire début seulement trois semaines après les évènements d’Ultimatum. Alors que Hawkeye et Captain America déjoue les plans de l’AIM, un mystérieux personnage nommé Crâne Rouge va révéler à l’étoile américaine qu’il est… son fils ! Cap va réagir assez brutalement à cet annonce et  va s’enfuir, devenant alors un fugitif. C’est alors que Nick Fury va monter une équipe afin de retrouver le symbole des USA.

Mark Millar revient à l’univers Ultimate, et on était en droit de s’attendre à quelque chose qui ressemble à peu prêt à Ultimates. Le problème étant que en plus d’être très bien écrit et magnifiquement mis en image par Brian Hitch, c’était inattendu. Là, en plus d’être attendu, c’est nul. Le scénario est assez mal écris et enchaine les incohérences, comme par exemple la raison totalement injustifié pour laquelle Cap s’enfuit. Certains éléments contredisent même son travail sur Ultimates. Malgré une scène de combat assez sympa et qui pose la problématique du premier arc, le récit se révèle inintéressant. On peut toujours jeter la pierre à Jeph Loeb qui a saccager l’univers Ultimate, il n’empêche que Ultimate Avengers ne rappelle en rien Ultimates, si ce n’est uniquement nous rappeler quel période c’était.

Pour le début du titre, Marvel a fait appelle à Carlos Pacheco, connu pour son magnifique travail sur la série Avengers Forever (considéré comme l’une des meilleures histoires de Vengeurs). Là encore, on était en droit de s’attendre à en prendre plein les yeux. Et encore une fois, on est déçu. Le dessin est assez moche, à part pour certaines planches assez dynamiques. Alors que son style sur Avengers Forever ou Superman était frais et très sympathique, ici, il fait plus penser à du Greg Land torché en 2min. On est là encore, très loin du Brian Hitch de Ultimates, tant certaines planches passent pour du boulot d’amateur.

Vous l’aurez compris, ce Ultimate Avengers 1a (il existe un 1b, mais juste la couverture change) est une réel et grosse deception, nous faisant regretter le Mark Millar du début des années 2000 où il avait encore quelque chose à prouver.

En conclusion, cette nouvelle ligne Ultimate déçoit par son manque d’originalité. Si il n’y avait qu’une série à retenir, c’est Ultimate Spider-Man, même si on préférais voir Bendis sur la série régulière. D’autres séries arrivent, comme le New Ultimates de Jeph Loeb et Frank Cho, ou encore le très attendu Ultimate X de Jeph Loeb et Arthur Adams.

Antoine Bigorneau, the new boss of the Zone.




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