Vous pensiez avoir tout vu avec 2012 ? Vous pensiez avoir touché le fond de l’ennui et de la débilité avec Twilight 1 : Fascination ? Nous aussi, jusqu’à avoir vu le nouveau film de la saga la plus en vogue du moment : Twilight 2 : New Moon (ou Tentation en français).
Un petit retour en arrière d’un an est nécessaire. 2008 : le film le plus attendu par les adolescentes de 14 ans sort enfin au cinéma avec le beau Robeeeeeeeeeeeeeeeeeeeert Pattinson.
2009 : les adolescentes ont maintenant 15 ans, Robert et toujours aussi beau, sauf que là, on rajoute un mec, le beau Jacooooooooooooob.
Le premier avait encore le mérite d’être drôle (souvenez-vous de cette sublime scène en slow motion où Bella passe devant le ventilateur, scène qui nous a valu plus d’un fou rire), ou encore la magnifique scène de « baston » (entre guillemets hein, ils se jettent sur des miroirs ouuuuuuuuh).
Ici, rien n’est à sauver.
L’histoire : Après un terrible accident avec Bella, les Cullen décident de quitter Forks en promettant de ne plus jamais la voir. Lors de sa dépression, Bella se rapproche de Jacob qui se révèle être un loup-garou. Quand elle croyait avoir réussi à passer à autre chose, elle aperçoit le beau vampire lors de montées d’adrénaline, et ne sait qui choisir.
Et un soir, Alice Cullen revient à Folk.
Comme pour le un, tout est plus ou moins balancé en 15 minutes. L’introduction où Edward part parce que Bella s’est coupée avec du papier cadeau (ahahah) est plus ridicule qu’autre chose. La réalisation téléfilm (toujours moins pire que Fascination) pompe à peu près chez tous les mauvais réalisateurs, enchaînant les effets clipesques vomitifs (la scène de déprime où plusieurs mois passent, où les saisons changent par la fenêtre et où Bella reste dans la même position, avec les mêmes fringues est absolument immonde) et surtout va chercher chez notre copain Zack Snyder (si si, le réal du très mauvais Watchmen) pour les scènes de combat en slow motion dégueulasse, ridicule et inutile, accentuant alors le rythme ultra lent du « scénario ». N’oublions pas les 3 plans les plus ridicules de l’histoire du cinéma : Robert Pattinson, cheveux et veste au vent, sortant au ralenti (oui encore) de sa voiture ; Robert et Kristen courant dans la forêt tout deux vêtus de blanc, encore une fois, au ralenti (bis), et surtout, le plan pectoraux gratuit de Taylor Lautner. Et c’est là qu’on comprend le public visé.
Là où le très con Hypertension 2 visait les gros beaufs à coup de bagnoles et de plans nichons partout et complètement gratuit, ici, on nous montre des pectoraux (15 kilos de muscles il a pris le petit, il faut le vouloir) comme ça, au moment où on s’y attend le moins, et en gros plan en plus !
Quand on observe ce ramassis de vomi de 2h00 (une sieste est permise hein, vous inquiétez pas, vous comprendrez tout), on se demande où est parti tout le budget. Les effets spéciaux ont bien 5 ans de retard (ce qui est énorme quand on voit comment ça évolue d’année en année). La transformation en loup-garou (j’y reviendrais) est plus ridicule qu’autre chose et les apparitions d’Edward sont à pleurer.
Ah bah oui, je vous ai pas dit, le beau vampire n’apparaît presque pas dans ce deuxième film. Sauf sous des apparitions fantomatiques (encore plus fantomatiques qu’en vrai, farine sur le visage incluse) immondément laides dégoulinantes de CGI.
Parlons-en du scénario tiens. Comme je le disais, tout est balancé en 15 minutes. Dans Fascination, on nous montrait 4 bad guys tuant des marins, présentation d’environ 5 minutes, ici, on nous montre vaguement les Volturis, comme quoi ils sont super puissants et qu’ils ont les yeux rouges. Et le reste ? Bah rien. Un néant total de 2h, enchainant les scènes se voulant contemplatives et qui se révèlent plus que chiantes, le scénario s’emmêle dans plusieurs sous-intrigues toutes plus bidons les unes que les autres et au final, nous sort, cliché sur cliché (le passage au cinéma avec les faux films est d’un mauvais goût assez incroyable) des scènes redondantes et tirées sur de looooongs moments (je pense là à la fabrication de la moto).
Souvenons-nous que ici, les vampires peuvent boire du sang d’animal et surtout, au soleil, leur peau brille. Et on continue les coups de hache dans la mythologie monstrueuse, maintenant, les loups-garous se transforment en pleine journée, et à chaque fois qu’ils s’énervent.
Edward est donc totalement mis de coté, mais apparaît quand même histoire de plaire aux filles, Victoria et Jacob sont sous-développés au possible. Reste que Kristen Stewart s’en sort pas trop mal comparé au reste du casting, et quand on voit le résultat final. La bande originale n’est en soi pas mauvaise mais est balancée sans aucun rapport avec les scènes, et on a l’impression de regarder MTV
Là où encore, on aurait pu espérer que le message véhiculé dans le Chapitre 1 n’était que le fruit de notre imagination, exagéré au possible, on se rend compte que, finalement non. Durant les quelques moments où Bella et Edward s’embrassent, Chris Weitz essaye d’établir une fausse tension sexuelle, et le plan final mérite facilement un Razzie à lui tout seul : « Je ne te mordrais qu’à une condition. Veux-tu m’épouser ? ». Comprendre : ne pas coucher avant le mariage.
Merci Stephenie Meyer