Posts Tagged ‘fabrice sapolsky

22
Sep
11

Atlantic BD

Le monde de l’édition de la bande dessinée américaine en France est en train de fondamentalement changer. Entre DC qui change de maison (Dargaud avec Urban Comics), des grandes boites qui décident de se mettre aux comics (Glénat), il y a également de nouveaux éditeurs, des outsiders, qui débarquent. Parmi ceux là, on trouve Atlantic BD, crée par Fabrice Sapolsky, ancien rédacteur en chef de Comic Box !

Morning Glory Academy, ou Morning Glories (titre original) est l’un des deux titres traduits d’Atlantic BD. Cette série de Nick Spencer, étoile montante de Marvel, et dessiné par Joe Eisma. La Morning Glory Academy est l’un des plus prestigieux pensionnats du pays. Mais un sinistre secret au parfum de mort et de mystère se cache derrière ces murs. Quand six nouveaux étudiants, brillants mais turbulents, y sont admis, ils basculent dans un monde mêlant folie, violence et pédagogie…
Pour être franc et honnête, Morning Glory Academy est LA bonne surprise de ce line-up de sortie. Nick Spencer n’est pas une étoile montante pour rien, et cette série publiée chez Image le prouve. Le scénariste montre déjà une certaine maturité dans son écriture avec ici un excellent scénario, qui joue habilement avec les codes de plusieurs genres, mêlant le teenage movie avec le thriller ainsi que plusieurs pointes d’horreur. La construction et la caractérisation des personnages est exemplaires, efficaces et là aussi, joue avec les clichés et les aprioris. Des personnages forts avec un concept déjà vu mais bien exploité, avec une touche d’originalité. Mais surtout une maitrise du suspense, bouleversant justement nos repères dans ce genre d’histoire.
Cette étonnante maitrise scénaristique est sublimée par les cadrages du dessinateur Joe Eisma. Une mise en page maligne, jouant sur les perspectives et l’espace. Une ambition et un talent pour le cadrage, mais des dessins parfois (souvent) inégaux, avec quelques cases brouillonnes. certains décors paraissent vides, certaines expressions sont assez improbables. Des fautes d’inattention, ou de précipitation peut-être, car son style reste peaufiné et se révèle par moment très efficaces.
Globalement excellent, avec un scénario à la limite du brillant et des dessins prometteurs mais parfois brouillon, cet ouvrage est le seul des 3 à ne pas être simplement une introduction, mais qui démarre déjà sur des pistes d’intrigues. Le duo, et la série, a encore du potentiel sous le manteau, et il ne demande qu’à exploser au grand jour !

Time Bomb, l’autre traductions du label, a été originalement publiée chez Radical. Ecrit à 4 mains par le célèbre duo Jimmy Palmiotti et Justin Gray (Jonah Hex), et dessiné par Paul Gulacy, la série est une série d’action/espionnage.
Une cité sous-terraine bâtie par les Nazis est découverte en plein centre de Berlin. Cette ville a été construite pour permettre à Hitler et ses troupes de survivre à une attaque nucléaire. Mais elle abrite également une bombe Omega, arme de destruction massive capable de détruire toute l’Europe. Déclenchée par mégarde (bande de looseurs), elle va provoquer la fin du monde dans moins de 24h. À moins qu’une équipe de mercenaires sans foi ni loi n’arrivent à remonter le temps de 24 h pour empêcher cela (L’ageeeence touuus risqueeees !). Mais ici comme ailleurs, les meilleurs plans ne se déroulent pas toujours sans accrocs.
Ce premier tome est une introduction très classique de film d’action, avec la présentation des personnages et des enjeux. Le tout est plutôt bien mené, par des scénaristes que l’on sent passionné et connaisseur de ce genre de film. Il n’empêche que cela ne reste qu’une introduction, et laisse donc sur sa fin. Le concept de la série, basé sur le voyage dans le temps (on voit déjà pointer des paradoxes temporels, mais passons) et plusieurs idées sont posées par ce tome 1, ne demandant qu’à être exploitées.
On le sait, les dessins, chez Radical, ne sont pas vraiment un point fort de leurs productions (Last Days of American Crime étant l’exception qui confirme la règle). Time Bomb est donc dessiné par Paul Gulacy, qui a bossé sur des séries comme Batman et Master of Kung Fu, et il faut avouer, c’est pas brillant. Les planches sont très inégales, avec de temps à autres des décors, des visages ou des cadrages qui sortent de lot, mais qui se révèle globalement moche. On remarque également quelques emprunts à d’autres artistes, avec des fulgurences de Butch Guice (les quelques cades muettes de ce tome sont ultra efficaces) ou  de Ethan Van Siver (on retrouve les visages assez improbables propres à l’artiste).
Globalement, ce premier tome est une introduction honnête qui se tient scénaristiquement, mais un peu faible graphiquement, qui sans casser trois patte à un canard, est assez intrigante, tout du moins suffisamment pour susciter une attente de la suite.

Black Box est la seule oeuvre crée spécialement pour Atlantic BD, écrite par Fabrice Sapolsky (dont le premier coup d’essai, avec David Hine, Spider-Man Noir, était plutôt sympa et prometteur), et dessiné par Thomas Lyle.
L’histoire, c’est celle de Ulysse Troy, archiviste à la Maison Blanche, qui va se retrouver plongé dans un flot de secrets et de révélations sur le gouvernement. Sans trop révéler l’histoire, l’oeuvre se veut un thriller sur base de secret et de conspiration (le tout rappelant Wikileaks).
Fort de son concept intelligent au potentiel assez élevé, Sapolsky commence sur de bonnes rails. Se dernier écrit son scénario de manière très télévisuel, avec une construction dynamique, accentué par les révélations à la chaine. Le scénariste, qui a fait des années d’études d’histoire, utilise ses connaissances sur la culture et l’histoire des Etats Unis afin de donner une cohérence, une légitimité. Le problème est que le scénario cède par trop de simplicité, de raccourcis et d’incohérences. Certains passages, assez improbables, sont justifiés à la truelle afin de passer au mieux à la scène suivante, ainsi que d’amener les enjeux prévus. D’autant plus que ce tome 1 ne reste qu’une introduction à quelque chose de plus ambitieux, qui pose des bases assez fragiles malgré ses ambitions.
La partie graphique quant à elle est assez faible. Il respire un goût d’inachevé dans les planches de l’artiste Thomas Lyle (absence d’encrage, visages et décors approximatifs, couleurs fades). Une certaines fragilité dans ses planches qui, malgré tout, là aussi, proposent certains cadrages ambitieux et des découpages dynamiques, avec cette volonté (encore une fois très télévisuel), de coller au scénario de Sapolsky.
Moyen, malgré ses quelques bonnes idées et un fort potentiel qui reste inexploités, Black Box appelle inexorablement à un second tome. Une équipe jeune (dans sa collaboration) qui doit évoluer pour donner plus d’impact à la suite de son œuvre.


Atlantic BD arrive donc sur le marché avec un catalogue de trois titres, de genres variés (action, thriller horrifique et thriller historique) qui a pour vocation d’évoluer, de s’agrandir afin d’accueillir de plus en plus de séries qui n’ont pas la chance d’une publication VF mais également, des ouvrages originaux.
Beaucoup ont critiqué sur internet le peu de pages des albums de l’éditeur, et c’est une critique légitime. Pour du comics, le ratio est assez bas comparé à Delcourt qui fait le double/triple de pages pour 1 ou 2€ plus cher. C’est d’autant plus frustrant de lire 1 ou 2 épisodes des séries proposées car elle suivent un rythme particulier, commun à beaucoup de comics mainstream actuels, qui sont pensés en TPB de 4/5/6 numéros. Mais derrière, il y a la volonté de fournir un véritable travail éditorial. Le format est agrandi, il y a une unité graphique entre chaque œuvre d’un point de vue de la maquette et de la qualité des ouvrages. On reprochera tout de même un traduction assez hasardeuses avec des fautes incroyables («un voyages»). Si l’on voit ses œuvres du point de vue d’un lecteur de franco-belge, le rapport qualité/prix est bon, malgré la plus petite taille des objets ainsi que le contenu très américain dans le style (qui ne sied pas toujours, du moins graphiquement, aux attentes de ce lectorat). Si l’on voit ça du point de vue d’un lecteur de comics, le rapport est très faible mais l’édition est soignée et les séries ne sont pas de gros hits outre-atlantique (ce qui amène une fraicheur au label)
Le line up d’Atlantic BD est donc varié, avec un vrai boulot de la part de l’éditeur. Mais son problème fondamentale est la cible visée. En effet, le risque est de rater les deux cibles (lectorat comics et franco-belge), malgré les qualités des ouvrages. La boite à au moins l’honneur de proposer des séries qui peuvent se révéler être d’excellents outsiders, et défendre une vision du #9èmeArt propre au fondateur du label Fabrice Sapolsky, à savoir que la BD n’a pas de frontière et n’a pas besoin d’être catégorisé)

Bigor BD

11
Juil
10

Marvel est tout de noir vêtu.

La Maison des Idées, créée par Stan Lee, a maintenant plus de 70ans. Toujours en quête de concepts innovants et révolutionnaires (moi ? ironique ?), Marvel a sorti, il ya 1an et demi, simultanément deux séries estampillées Noir, une nouvelle collection revisitant les origines de Spider-Man et des X-Men. Au vu du succès, Marvel renouvelle l’opération avec d’autres héros comme Wolverine ou Luke Cage. (oui oui, Luke Cage Noir. Lol.) En France, 4 mini-séries complètes sont sorties à ce jour. Faisons, avec l’aide d’un invité de prestige, j’ai nommé Marvel Boy, le tour de ces productions.

Spider-Man Noir

Spider-Man Noir, écrite à 4 mains par David Hine (Silent War) et Fabrice Sapolsky (Comic Box, que nous avons interviewé à Angoulême) et dessiné par l’artiste italien Carmine Di Giandomenico (Battlin’ Jack Murdock), cette mini-série en 4 parties est la première de cette nouvelle ligne Noir. L’histoire, se déroulant lors de la Grande Dépression en 1933, c’est celle de Peter Parker, neveu de May Parker, militante communiste, et de Ben Parker. Ce dernier va se faire tuer par le roi de la pègre new yorkaise, Norman Osborn. Peter va alors vouloir se venger, mais il va se passer quelque chose… d’étrange.

L’avis de Bigorneau: Spider-Man Noir ouvre le bal de cette collection, et pose le ton. L’ambiance polar est plutôt bien retranscrite et l’idée d’insérer le contexte politique et économique de l’époque renforce cette ambiance. Il y a de bonnes idées, l’intrigue est bien écrite. Le problème étant que l’on a plus l’impression de lire un What if qu’un véritable polar. Le côté magique et mystique jure avec le principe de base. Mais malgré cela, la lecture est plaisante, fluide. Les planches du dessinateur italien sont réussies mais encore une fois, le choix du dessinateur jure un peu avec le principe de base car son style ne colle pas vraiment. En gros, une bonne lecture qui porte mal son titre.

L’avis de Marvel Boy: Bien que l’histoire se veuille originale par la transposition de l’univers du Tisseur aux années 1930, on devient sceptique au fur et à mesure de notre lecture quant au traitement de certains personnages comme Ben Urich ou encore Tante May. Malgré tout, le personnage le plus changé est Peter Parker, qui içi, ne ressemble presque en rien à celui de l’univers classique (l’attachement au personnage original est complètement perdu dans cette histoire). On trouvera aussi dérangeant l’insertion du côté fantastique dans une histoire se voulant dans la veine des polars de l’époque. Côté dessin, Di Giandomenico nous offre des planches assez classiques, sans grande envergure, à l’image du scénario.

X-Men Noir

Quelques mois après la sortie du premier épisode de Spidey Noir, sort le début d’une nouvelle mini-série de la collection, cette fois ci consacrée aux X-Men. Écrite par Fred Van Lente (Marvel Zombie 3) et dessiné par Dennis Calero (qui a également réalisé les couvertures de Spider-Man Noir), ce récit est clairement le plus faible de tous. En 1937, Eric Magnus est le chef de la police de New York. Charles Xavier, quant à lui, travaillait avec des « sociopathes » appelés les X-Men, avant qu’il soit arrêté par Magnus. Aujourd’hui, alors que Jean Grey est morte, un homme part à la recherche de X-Men…

L’avis de Bigorneau: Au vu de la proximité des dates de sorties de Spider-Man Noir et de X-Men Noir, on pouvait se demander qui des deux équipes scénaristiques avait eu l’idée en premier. Maintenant, on est sur que ce n’est pas Fred Van Lante. Ce dernier signe une histoire médiocre, du fan service en veux-tu, en voilà, des références dans tous les sens, une pseudo histoire de meurtre qui part en récit fantastique incompréhensible au twist final à la wanagain bistoufly… Nan vraiment, c’est n’importe quoi, certains personnages n’ont aucun intérêt mais sont juste là pour faire coucou et repartir aussi vite qu’il sont venus. De plus, Dennis Calero, qui signe des couvertures à tomber par terre, livre un travail moche, statique, sans vie, et pas super agréable (mis à part quelques planches). Une vraie catastrophe qui fait vraiment perdre confiance à la licence.

L’avis de Marvel Boy:  Le scénario de cette minisérie est riche en intrigues et en personnages. Trop riche d’ailleurs. Le lecteur se perd dans ce méli-mélo de personnages adaptés assez facilement dans cet univers Noir : on croise tour à tour Gambit, Wolverine, Le Fléau et ces personnages qui mériteraient d’être exploités plus profondément mais qui ne le sont pas et ne servent qu’à déconcerter encore plus le lecteur. L’intrigue principale concerne de très loin les X-Men (pourtant, la minisérie leur est dédiée) et se finit par une chute aussi classique qu’inattendue (c’est déjà ça). Pour la partie graphique, Dennis Calero joue dans le réalisme, ce qui est tant mieux pour une histoire contée comme un polar. Cependant, ses couvertures variantes pour tout l’univers Noir restent d’un niveau supérieur.

Quelques temps après les 2 premiers récits, Marvel a commandé au près d’autres scénaristes des minis sur des personnages emblématiques. Le premier choisi est bien évidemment (surtout vu sa surexploitation) Wolverine. Pour s’occuper de la réécriture à la sauce polar du personnage, c’est à Stuart Moore (Iron Man: Director of S.H.I.E.L.D.) que l’on a confié les rênes, et à C.P. Smith (Wolverine) pour les dessins. Et autant le dire tout de suite, ça a de la gueule. Ici, on suit les péripéties de Jim Logan, détective privé de l’agence Logan & Logan. Mais lors d’une enquête pour le compte de Mariko Yashida, qui va faire remonter son passé à la surface, il va rencontrer Victor Creed !

L’avis de Bigorneau: Après X-Men Noir, on était en droit de ce dire « Ok, la ligne Noir, c’est de la merde ». Mais les previews de la minisérie Wolvie donnait vachement envie. Et il se trouve que ce récit, toujours en 4 partie, est excellent. Le dessin de C.P. Smith plonge le lecteur dans une ambiance de polar, noir et sombre qui colle parfaitement au récit complexe de Moore (vous méprenez pas, pas Alan). Ce dernier tisse un passé riche et mystérieux qui va s’entremêler à la trame principale pour livrer une conclusion étonnante et réussie.

L’avis de Marvel Boy: C’est à ce moment-là que vous allez me dire qu’après ces deux premières miniséries, on a tout les droits d’arrêter de lire du Marvel Noir. Et bien, rassurez-vous, car Wolverine Noir rattrape tout cela. Ici, Stuart Moore réalise un très bon travail scénaristique en revisitant l’univers du mutant griffu grâce à des flashbacks astucieux montrant ses origines et à une enquête tout droit sortie d’un bon polar. Les dessins de C.P.Smith sont parfaitement accordés à l’histoire, ce qui nous donne au final un très bon ensemble.

Daredevil Noir

Après le mutant griffu, c’est au tour de l’avocat aveugle d’avoir sa propre mini-série noir. Et pour le coup, c’est à un écrivain de polar, Alexander Irvine, que l’on a demandé d’écrire le scénario, et à l’incroyable dessinateur Tomm Coker de s’occuper de la partie graphique. Et encore une fois, c’est une réussite. On pourrait même parler du meilleur récit de la ligne. Ici, c’est l’histoire de Matt Murdock, un orphelin aveugle et détective privé qui aide Foggy Nelson dans son travail d’avocat. Il vit dans le quartier de Hell’s Kitchen, contrôlé par le Caïd. L’entrée dans sa vie d’une femme mystérieuse va chambouler sa vie.

L’avis de Bigorneau: Il faut bien l’avouer, si il y a bien un personnage qui colle parfaitement à l’ambiance polar, c’est bien Daredevil. Et on le voit très bien, puisque Alexander Irvine a pratiquement repris tous les éléments de l’histoire de base et à uniquement modifié quelques petits trucs pour rendre le truc plus noir et réaliste. Et ça marche du tonnerre, parce que paradoxalement, c’est le meilleur récit de la ligne. Le récit est haletant de bout en bout, et surtout, les planches sont tout simplement sublime. La travail de Tomm Coker est un régal pour les yeux, et fait clairement penser à Alex Maleev. Même si on a à aucun moment l’impression de lire un récit hors continuité tellement l’histoire reprend tous les éléments de base (à une vache près), ce Daredevil Noir est vraiment une œuvre géniale à lire d’urgence !

L’avis de Marvel Boy: On croise alors les doigts pour la quatrième minisérie estampillée Marvel Noir, consacrée au diable de Hell’s Kictchen, Daredevil. On a bien fait d’y croire car il s’avère que Daredevil Noir est une très bonne lecture.  Le scénario d’Alexander Irvine est de qualité et reste fidèle à l’univers de l’Homme Sans Peur tout en changeant judicieusement plusieurs choses. Le grand talent de Tomm Coker est mis à contribution et cela est non sans nous déplaire.

Après la lecture de ces quatre miniséries parues chez Panini Comics avec des prix défiants toute concurrence, on reste sceptique sur l’avenir de la série même si les histoires consacrées à Wolverine et à Daredevil nous laisse espérer de bonnes choses pour la suite.

Dark Bigorneau & Marvel The Boy Wonder

22
Fév
10

Angoulême 2010: L’Actualité Comics !

Les 30 et 31 janvier dernier, Bigorneau et moi même sommes allés au dernier festival international de la Bande Dessinée d’Angoulême pour récolter infos et scoops sur la bande dessinée américaine en plus de faire le plein de comics en avant première. Évidemment, on allait pas garder ça pour nous et c’est pour cela qu’on était équipé d’une caméra afin de vous faire un petit reportage qui, on l’espère, vous plaira !

En exclusivité dans cette émission, vous aurez le droit de voir 2 interviews  :
Jérémy Manesse, traducteur et porte parole de Panini Comics
Fabrice Sapolsky, rédacteur en chef de Comic Box et scénariste de Spider-Man Noir !

Xidius & Bigorneau




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