Parce que oui, lire du DC en français aujourd’hui, c’est possible ! Si il y a quelques mois on pouvait très fortement en douter, fort est de constater que Panini Comics, qui publie la licence en Europe, a fait de gros efforts pour donner de la lecture au DC fans français, mais également pour essayer d’ouvrir le marché aux néophytes afin de conquérir un nouveau lectorat. Petit guide afin de vous aider à vous y retrouver dans les parutions DC en kiosque.
Commençons par LE magazine de DC en France, qui en est à presque 60 numéros (un record pour un titre DC chez Panini) et qui accueille les séries centrales de cet univers. À son lancement, le sommaire était composé des séries JLA, Flash et Teen Titans. Et, avec le temps, ce sommaire a changé ; la série Green Lantern a ressuscité (c’est le cas de le dire), Flash est partie pour laisser sa place à la nouvelle monture de la Société de Justice d’Amérique, puis Teen Titans est partie également tout comme la JSA de Geoff Johns. Aujourd’hui, il ne reste que la série Justice League of America et Green Lantern. Un maigre programme en apparence, plus très maigre lorsque l’on sait que le mag est passé de mensuel à bimestriel l’année passée (donc la publication française a pris pas mal de retard par rapport à nos amis américains) et, surtout, que l’actualité du policier galactique vert est très chargée. En effet, l’univers d’Hal Jordan est au cœur du gros crossover DC du moment, à savoir Blackest Night.
Cet event raconte l’histoire d’une guerre de couleur, entre tous les corps des Lanterns. Car, il faut savoir que chaque couleur correspond à un sentiment (Rouge pour la haine, Orange pour l’avarice, Jaune pour la peur, Vert pour la volonté, Bleu pour l’espoir, Iindigo pour la compassion, Violet pour l’amour), et que chaque corps a réussi à en faire une énergie. Et tous ses corps se font plus ou moins une guerre à travers la galaxie. Mais, une terrible menace est en train de naitre en la personne de Black Hand et de son propre corps : les Black Lanterns. Puissant dans la couleur noire, couleur de la mort, les anneaux choisissent comme représentants de ce corps uniquement des gens… morts. Un corps de zombies, en somme. C’est cette menace qui plane sur l’univers que vont devoir affronter toutes ses chatoyantes couleurs. En apparence assez compliqué (surtout si vous n’avez rien compris à mon résumé bordelique), ce crossover mené par le scénariste de Green Lantern depuis maintenant quelques années, Geoff Johns, se révèle très facile de compréhension, du moment que l’on est au courent pour les différents corps, tout en faisant des clins d’œil aux grands fans (toute la discussion entre Hawkman et Hawkgirl). Le numéro 59 de DC Universe, dont la couverture est juste en haut du paragraphe, est en cela le meilleur point de départ pour un lecteur qui souhaite se mettre à DC, car il accueille les épisodes 0, 1 et 2 de Blackest Night, en plus d’un épisode de Green Lantern rattaché au crossover, se concentrant plus sur le duo Hal Jordan/Flash, ainsi que le premier épisode de la nouvelle équipe artistique de la série Justice League of America, James Robinson et Mark Bagley. Donc en plus d’être une excellente lecture (grâce à des dessinateurs de tallent comme Ivan Reis), il permet aux nouveaux de découvrir ce magnifique univers qu’est celui de DC. Jetez-vous dessus !
Ah Batman, Batman, Batman… Pour la majorité des gens, Batman c’est surtout des films, qu’ils soient de Bruton ou de Nolan (quoi ? qui ? Schumacher ? Le pilote de F1 ?), mais il ne faut pas oublier le papier ! Et Panini, après un premier mag Batman et le mag Superman & Batman, a (enfin) relancé le héros dans les kiosques français avec le bimestriel Batman Universe. Petit point sur la situation avant toute chose : Grant Morrison est arrivé sur Batman avec l’ambition de synthétiser 70ans de chronologie. Chose qu’il a, pour certains, réussi avec brio, mais en perdant pas mal de lecteurs, la faute peut-être à un récit beaucoup trop complexe. Mais plus que de faire une banale synthèse, il a également apporté sa pierre au personnage en… « tuant » Bruce Wayne, alter égo de Batman, lors du crossover Final Crisis. Et cet évènement va changer la vie de Gotham et le monde des super-héros, et poser une question : qui va remplacer Bruce Wayne à la place de chevalier noir ? Et c’est la mini-série Batman: Battle for the Cowl qui va y répondre, dans les deux premiers numéros de Batman Universe.
Le magasine a rencontré un énorme succès, au point que le premier numéro fut épuisé dès les premières semaines après sa sortie. Mais ne vous inquiétez pas, vous n’êtes pas obligé de lire les deux anciens numéros avant d’attaquer le troisième, il vous suffit juste de savoir qui est le nouveau Batman et qui est le nouveau Robin (informations que vous trouverez dans l’introduction du numéro 3). Le troisième numéro, encore disponible me semble-t-il, est donc le parfait point d’encrage pour suivre les aventures des nouveaux Batman et Robin. Le sommaire du magazine est partagé entre deux séries, la première étant Batman & Robin de Grant Morrison, qui est accompagné de l’immense Frank Quitely pour le premier arc, et la seconde étant la série Batman, réalisé par Judd Winnick et Mark Bagley (ouais, encore lui). Ce troisième numéro de Batman Universe est donc une pure merveille, avec 3 épisodes de B&R absolument géniaux, une histoire complètement barrée, de l’action et des dessins de folie, mais également le premier épisode du run de la nouvelle team de Batman, qui est également très bon. A l’heure où vous lisez ses lignes, le 4 doit être sorti, comme ça, ça vous fait double dose de Batou ! A lire de toute urgence !
En plus des deux parutions sus citées, vous pourrez trouver en kiosques pas mal de hors-série proposant des récits complets, très accessibles pour le public novice. Le premier, c’est DC Universe HS 18, sorti il y a maintenant 4mois mais qui reste encore trouvable. Ce numéro accueil un arc complet du run de Geoff Johns sur la série Action Comics, série consacrée aux aventures de Superman. Cet arc est d’ailleurs le dernier du scénariste, qui signe ici avec son collègue Gary Frank aux dessins. Ce dernier arc met en scène Brainiac, le vrai. Car Johns va nous révéler que tous les Brainiac vu précédemment ne sont en fait que des leurs, et que le vrai arrive enfin sur Terre. Cette saga permet de remettre au gout du jour le personnage si charismatique de Brainiac, mais surtout de bouleverser le monde de ce cher Clark Kent avec un final annonçant de grandes choses pour le kryptonien. Ces grandes choses seront d’ailleurs publiées dans une série de Big Book, dont le premier est d’or et déjà disponible. Ce DCUHS est donc comme un prologue à la relance du personnage en librairie, et est donc très accessible et, surtout, et c’est ça l’important, une très bonne lecture.
Autre parution à lire si l’on veut découvrir le célèbre homme le plus rapide du monde : DC Heroes #1. A ne pas confondre avec le nom de la collection librairie, ce nouveau trimestriel a la même ambition que Marvel Saga, soit de publier des saga complètes. Et pour ouvrir le bal, Flash fait son comeback ! Même si il n’avait jamais vraiment disparu, c’est ici le premier flash, Barry Allen, qui fait son grand retour, depuis sa disparition qui remonte à 1986 dans les pages de Crisis of Infinite Earth. Là aussi, c’est Geoff Johns qui orchestre ce comeback, comme il l’avait fait avec Green Lantern, même si il est d’abord réapparu dans Final Crisis. L’histoire, quoi que ultra référentielle, est lisible pour quelqu’un qui découvre, et permet surtout de découvrir toute la famille des bolides. Le dessin d’Ethan Van Sciver laisse par moment à désirer, mais certaines scènes rendent vraiment bien la sensation de vitesse. On attend quand même avec beaucoup plus d’impatience la publication de la série Flash, scénarisé par Johns et dessiné par Francis Manapul.
Voilà, il ne vous reste plus que de claquer l’argent que vous avez eu à Noël pour vous jeter sur toutes ses jolies parutions afin, à la fois de montrer qu’il y a un public en France pour DC Comics et avoir plus de publications VF, mais aussi de lires de belles choses.
BigorUniverse