Posts Tagged ‘batman

02
Fév
12

First Wave T1

Le passage de DC Comics chez Dargaud et Urban Comics a créer un flou juridique au près de quelques séries du catalogue de l’éditeur américain. Parmi elles, First Wave, mini-série de 6 épisodes (et quelques spéciaux) écrite par Brian Azzarello, qui réuni Doc Savage, The Spirit et Batman dans le même histoire se déroulant dans les années 30. C’est l’éditeur roubaisiens Ankama qui a récupéré les droit et qui publie en ce début d’année le premier tome. Action, pulp et aventures au programme… même si finalement, le spectacle n’est pas si grandiose.

Scénario de Brian Azzarello. Dessins de Phil Noto et Rags Morales. Edité par DC Comics, publié en français par Ankama. 15,90€ , sorti le 26 Janvier.
Doc Savage est de retour ! Le légendaire homme de bronze siégeant en haut de l’Empire State Building revient pour un face à face historique avec le justicier le plus connu de tout Gotham City : Batman ! C’est un Batman encore jeune qui veille tous les soirs sur la ville, un Batman enclin aux erreurs et aux affrontements directs.
Cette rencontre avec Doc Savage sera décisive dans sa manière d’appréhender la justice. Entre une macabre histoire d’assassinat et ce jeune justicier aux méthodes violentes, Doc Savage aura fort à faire pour rétablir l’ordre et la sécurité à Gotham City…

Brian Azzarello, génial scénariste de 100 Bullets, a montré qu’il savait écrire des histoires complexes dans un style très noir, polar. Alors le voir s’attaquer à 3 grandes figures de l’imagerie pulp des années 30 étaient franchement alléchant. Et la promesse est, seulement en partie, tenue. En effet, Azzarello nous plonge, dans son prélude, dans une Gotham sombre, violente, gangrenée par la pègre et la corruption. Batman apparaît alors à ses débuts comme un personnage ambigu, combattant le mal avec des méthodes assez peu orthodoxes, tandis que le personnage de Doc Savage est lui extrêmement respectueux de la loi. Les deux personnages, qui vont se rencontrer pour la première fois, sont plutôt bien écrit et introduit, surtout pour le personnage de Savage, bien moins connu que son compère l’homme chauve-souris. Une introduction sous forme d’affrontement idéologique et médiatique assez réussi jusqu’à une rencontre en tête assez rapide, peut-être même un peu trop, qui ne laisse pas le temps de voir une relation amicale se lier entre les deux. Ce prologue à la série First Wave, nommé en VO Batman/Doc Savage Special, est assez réussi dans son écriture, mais c’est dans les dessins que l’épisode brille de mille feux. Phil Noto livre des planches d’une beauté incroyable, avec un très joli travail sur les formes et les couleurs. Le story-telling est ainsi toujours lisible, les personnages toujours reconnaissables et l’ambiance très soignée. Un story-telling ultra fluide et un style des plus efficaces… La partie graphique de ce prologue est quasi-parfaite qu’on en regrette que l’artiste ne dessine pas la série principale.

C’est par le suite que le bât blesse, puisque le début de la série principale (dont les 3 premiers épisodes sont publiés dans ce premier tome) est quelque peu en deça du prologue, malgré quelques qualités. En effet, Azzarello fait preuve d’une assez jolie aisaince pour caractériser ses personnages principales comme The Spirit ou Doc Savage. De plus, le scénario, dans sa construction, fait la part belle au récit d’antant, avec une structure qui commence de manière plutôt classique. Malheureusement, Azzarello se perd peu à peu dans son intrigue, multipliant les personnages, les points de vues et les enjeux sans jamais éclaircir la situation, ce qui en laissera plus d’un sur le carreau. Car malgré de bons dialogues, le développement de l’histoire est assez confuse, et demande plus ample explications sur certains points.

Comme dit précédemment, la comparaison, surtout au niveau graphique, avec le prologue fait assez mal. Rags Morales, que beaucoup connaissent pour son boulot sur Infinite Crisis (et bientôt sur Action Comics en VF), est très irrégulier. Si globalement, les planches ne sont jamais désagréables ou illisibles, son travail est sans cesse en demi-teinte, passant d’un story-telling des plus simples et efficaces aux plus lourds et compliqués, ou d’un style des plus travaillés à des cases faites à la va-vite. C’est alors que l’on remarque l’arrivée, dès l’épisode 3, d’encreurs (Phil Winslade, Rick Bryant et Bob Almond) pour l’aider dans sa tâche, chose qui ne peut que nous promettre une amélioration graphique par la suite et que l’on observe déjà dans la dernière partie.

Finalement, ce premier tome de First Wave, par Brian Azzarello, Phil Noto et Rags Morales reste une bonne lecture. Excellent dans son introduction, mais avec un baisse de régime par la suite, cette histoire se laisse lire sans grand mal, avec un certain plaisir de voir ses personnages ensemble, ainsi que de les découvrir pour certains. On attends tout de même la suite avec impatience, qui promet, on l’espère, des dessins bien plus jolis et efficaces et une conclusion de l’intrigue qui clarifie les enjeux.
 Et le mot de la fin sera pour Ankama, qui a fait un excellent travail sur cette série. De la couverture retravaillée au boulot effectué dans le bouquin et le bouquin lui même… Ankama fait preuve d’un vrai talent et on aurait presque envie de les voir d’occuper d’un catalogue de comics bien plus conséquent.

First Bigor

01
Déc
11

Batman Arkham City, le jeu aux (en ?) mille morceaux

Sortie il y a quelques semaines déjà sur consoles, Batman Arkham City vient tout juste de se dévoiler sur PC. Une bonne raison pour en parler tant le jeu tient presque toutes ses promesses… si on excepte la pire escroquerie du 21ème siècle dans le domaine des jeux vidéo : les DLC. Analyse d’un des meilleurs jeux de l’année mais aussi d’une belle arnaque de plus en plus répandue.

En 2009 le grand public avait été agréablement surpris avec la sortie de Batman Arkham Asylum, une sorte de GTA-like dans l’univers de Batman où la ville était remplacée par le fameux asile. Enfermé avec tous les cinglés qu’il affronte au quotidien, le justicier allait devoir remettre de l’ordre dans tout ça, aidé à distance par Barbara Gordon (ex Batgirl) et le commissaire Gordon, spécialiste quand il s’agit de se faire enlever à deux reprises par la même personne. Au final on se retrouvait devant un jeu sublime, à la réalisation exceptionnelle, avec un gameplay presque parfait et un doublage de même niveau (VO et VF confondues). Autant dire que les 2 années suivantes ont été longues mais l’attente en valait le coup.

Si le premier épisode était déjà une belle synthèse de l’univers du Dark Knight, trouvant le mixte parfait entre comics, films, dessins animées et création originale, cette suite va encore plus loin. Surpassant l’original, Arkham City le relègue même au rang de simple essai dont la transformation a lieu ici même. Car il ne s’agit pas d’un simple séquel, qui reprendrait la recette d’origine en la transposant dans un plus large environnement, mais bel et bien d’un chapitre entier de la vie du Chevalier Noir. Un épisode qui se suffit à lui-même et qui n’a pas à rougir des précédentes adaptations. Si au cinéma nous avions Batman Returns, dans le jeu vidéo il faudra désormais faire avec Arkham City.

1 année s’est écoulée depuis la prise d’assaut de l’asile. Quincy Sharp, ancien directeur et désormais maire de Gotham City, a décidé de mettre en place Arkham City, une ville prison construite sur les bas-fonds de Gotham. Un projet mené par le mystérieux docteur Hugo Strange et que certains voient d’un très mauvais œil. Passé les premières minutes exceptionnelles du jeu, nous voilà de retour dans le costume de Batman histoire d’en apprendre un peu plus sur ce qui se trame par là et sur ce qu’est devenu le Joker…  Si le pitch de départ est alléchant, renforcé par une mise en entrée grandiose, il faut bien avouer que le scénario est le gros point faible du soft. Toujours écrit par Paul Dini (qui a travaillé entre autre sur Batman The Animated Series en 1992), il manque quelque chose pour qu’on décolle réellement de notre siège. Un peu rageant quand on voit l’énorme travail effectué sur le background et le sens du détail de Rocksteady. A quoi est-ce dû ? Le jeu est plus ambitieux dans tous les domaines et peut être que Paul Dini n’a pas su bien l’anticiper au cours de l’écriture. De plus, il est délicat d’écrire un scénario cohérent sachant que le joueur peut à tout moment se détourner de la trame principale pour s’occuper des missions secondaires et autres quêtes annexes. En dépit de cela, on prend beaucoup de plaisir durant les 12-15 heures de jeu nécessaires pour en voir le bout.

Car pour le reste c’est un quasi sans faute. Les graphismes sont somptueux et confèrent une vraie identité au titre. Le doublage est toujours aussi réussi, le système de combat enrichi, de nouveaux gadgets font leur apparition… Les énigmes de l’Homme Mystère sont présentes mais plus complexes, des biographies, extraits audio et concept art sont à débloquer et surtout, surtout on peut également contrôler Catwoman à certains moments du jeu. Si l’idée ne m’avait pas forcément séduit au départ, il s’agit d’un des gros plus du jeu. D’autant que, à l’image de Batman, des combos, gadgets et trophées de l’Homme Mystère sont à débloquer pour la miss. Un jeu complet donc, avec deux modes supplémentaires en dehors de l’aventure principale : les cartes de combat où il s’agit juste de bourriner contre un certain nombre d’ennemis et Prédateur où il faut éliminer des ennemis dans une pièce avec quelques défis (du genre « attaquer un ennemi depuis un rebord »). Autant dire que celui-ci a plus d’intérêt.

Enfin, il faut aussi saluer un autre domaine dans lequel AC excelle : les DLC payants. Costumes, défis supplémentaires avec de nouveaux personnages (Robin et Nightwing, il ne manque plus que Batgirl et… Alfred) il y en a pour tous les goûts, à condition d’avoir le porte-monnaie bien rempli. Mais là où je pousse un gros coup de gueule c’est quand je vois que toutes les séquences avec Catwoman sont vendues sous la forme d’un DLC à 10 € alors qu’on remarque bien qu’elles s’insèrent parfaitement dans l’intrigue. Enlever une partie du jeu pour mieux le vendre après coup, une pratique qui risque fort de se généraliser. D’autant que pour profiter de ce contenu il vous faudra être connecté au PlayStation Network même après installation. Et que dire de ce message à la fin du jeu sur des costumes débloqués (ho joie !!!) sans préciser qu’il s’agit en faites de DLC à acheter.

Où est-ce que j’ai foutu ma carte bleue moi…

Pottio

31
Juil
11

Comic Con France: Interview Brian Azzarello

Seconde interview réalisée lors de la Comic Con France S03 et première en audio ! Après le dessinateur David Aja, c’est le scénariste Brian Azzarello que nous avons eu la chance de rencontrer et qui a répondu à nos questions. L’auteur américain, connu pour ses sombres relectures des plus grands vilains DC, ainsi que pour sa série 100 Bullets chez Vertigo, revient sur ses différents travaux (passés, présents et futurs) et donne également son avis sur le grand rebaunch de DC (big up Comicsblog !). Enjoy ! (n’oubliez pas de mettre en 720p et d’activer les sous-titres !)

Agent Xidius, Broken BrProd & Wonder Bigor

26
Déc
10

Le renouveau de DC Comics en kiosque

Parce que oui, lire du DC en français aujourd’hui, c’est possible ! Si il y a quelques mois on pouvait très fortement en douter, fort est de constater que Panini Comics, qui publie la licence en Europe, a fait de gros efforts pour donner de la lecture au DC fans français, mais également pour essayer d’ouvrir le marché aux néophytes afin de conquérir un nouveau lectorat. Petit guide afin de vous aider à vous y retrouver dans les parutions DC en kiosque.

Commençons par LE magazine de DC en France, qui en est à presque 60 numéros (un record pour un titre DC chez Panini) et qui accueille les séries centrales de cet univers. À son lancement, le sommaire était composé des séries JLA, Flash et Teen Titans. Et, avec le temps, ce sommaire a changé ; la série Green Lantern a ressuscité (c’est le cas de le dire), Flash est partie pour laisser sa place à la nouvelle monture de la Société de Justice d’Amérique, puis Teen Titans est partie également tout comme la JSA de Geoff Johns. Aujourd’hui, il ne reste que la série Justice League of America et Green Lantern. Un maigre programme en apparence, plus très maigre lorsque l’on sait que le mag est passé de mensuel à bimestriel l’année passée (donc la publication française a pris pas mal de retard par rapport à nos amis américains) et, surtout, que l’actualité du policier galactique vert est très chargée. En effet, l’univers d’Hal Jordan est au cœur du gros crossover DC du moment, à savoir Blackest Night.

Cet event raconte l’histoire d’une guerre de couleur, entre tous les corps des Lanterns. Car, il faut savoir que chaque couleur correspond à un  sentiment (Rouge pour la haine, Orange pour l’avarice, Jaune pour la peur, Vert pour la volonté, Bleu pour l’espoir, Iindigo pour la compassion, Violet pour l’amour), et que chaque corps a réussi à en faire une énergie. Et tous ses corps se font plus ou moins une guerre à travers la galaxie. Mais, une terrible menace est en train de naitre en la personne de Black Hand et de son propre corps : les Black Lanterns. Puissant dans la couleur noire, couleur de la mort, les anneaux choisissent comme représentants de ce corps uniquement des gens… morts. Un corps de zombies, en somme. C’est cette menace qui plane sur l’univers que vont devoir affronter toutes ses chatoyantes couleurs. En apparence assez compliqué (surtout si vous n’avez rien compris à mon résumé bordelique), ce crossover mené par le scénariste de Green Lantern depuis maintenant quelques années, Geoff Johns, se révèle très facile de compréhension, du moment que l’on est au courent pour les différents corps, tout en faisant des clins d’œil aux grands fans (toute la discussion entre Hawkman et Hawkgirl). Le numéro 59 de DC Universe, dont la couverture est juste en haut du paragraphe, est en cela le meilleur point de départ pour un lecteur qui souhaite se mettre à DC, car il accueille les épisodes 0, 1 et 2 de Blackest Night, en plus d’un épisode de Green Lantern rattaché au crossover, se concentrant plus sur le duo Hal Jordan/Flash, ainsi que le premier épisode de la nouvelle équipe artistique de la série Justice League of America, James Robinson et Mark Bagley. Donc en plus d’être une excellente lecture (grâce à des dessinateurs de tallent comme Ivan Reis), il permet aux nouveaux de découvrir  ce magnifique univers qu’est celui de DC. Jetez-vous dessus !

Ah Batman, Batman, Batman… Pour la majorité des gens, Batman c’est surtout des films, qu’ils soient de Bruton ou de Nolan (quoi ? qui ? Schumacher ? Le pilote de F1 ?), mais il ne faut pas oublier le papier ! Et Panini, après un premier mag Batman et le mag Superman & Batman, a (enfin) relancé le héros dans les kiosques français avec le bimestriel Batman Universe. Petit point sur la situation avant toute chose : Grant Morrison est arrivé sur Batman avec l’ambition de synthétiser 70ans de chronologie. Chose qu’il a, pour certains, réussi avec brio, mais en perdant pas mal de lecteurs, la faute peut-être à un récit beaucoup trop complexe. Mais plus que de faire une banale synthèse, il a également apporté sa pierre au personnage en… « tuant » Bruce Wayne, alter égo de Batman, lors du crossover Final Crisis. Et cet évènement va changer la vie de Gotham et le monde des super-héros, et poser une question : qui va remplacer Bruce Wayne à la place de chevalier noir ? Et c’est la mini-série Batman: Battle for the Cowl qui va y répondre, dans les deux premiers numéros de Batman Universe.

Le magasine a rencontré un énorme succès, au point que le premier numéro fut épuisé dès les premières semaines après sa sortie. Mais ne vous inquiétez pas, vous n’êtes pas obligé de lire les deux anciens numéros avant d’attaquer le troisième, il vous suffit juste de savoir qui est le nouveau Batman et qui est le nouveau Robin (informations que vous trouverez dans l’introduction du numéro 3). Le troisième numéro, encore disponible me semble-t-il, est donc le parfait point d’encrage pour suivre les aventures des nouveaux Batman et Robin. Le sommaire du magazine est partagé entre deux séries, la première étant Batman & Robin de Grant Morrison, qui est accompagné de l’immense Frank Quitely pour le premier arc, et la seconde étant la série Batman, réalisé par Judd Winnick et Mark Bagley (ouais, encore lui). Ce troisième numéro de Batman Universe est donc une pure merveille, avec 3 épisodes de B&R absolument géniaux, une histoire complètement barrée, de l’action et des dessins de folie, mais également le premier épisode du run de la nouvelle team de Batman, qui est également très bon. A l’heure où vous lisez ses lignes, le 4 doit être sorti, comme ça, ça vous fait double dose de Batou ! A lire de toute urgence !

En plus des deux parutions sus citées, vous pourrez trouver en kiosques pas mal de hors-série proposant des récits complets, très accessibles pour le public novice. Le premier, c’est DC Universe HS 18, sorti il y a maintenant 4mois mais qui reste encore trouvable. Ce numéro accueil un arc complet du run de Geoff Johns sur la série Action Comics, série consacrée aux aventures de Superman. Cet arc est d’ailleurs le dernier du scénariste, qui signe ici avec son collègue Gary Frank aux dessins. Ce dernier arc met en scène Brainiac, le vrai. Car Johns va nous révéler que tous les Brainiac vu précédemment ne sont en fait que des leurs, et que le vrai arrive enfin sur Terre. Cette saga permet de remettre au gout du jour le personnage si charismatique de Brainiac, mais surtout de bouleverser le monde de ce cher Clark Kent avec un final annonçant de grandes choses pour le kryptonien. Ces grandes choses seront d’ailleurs publiées dans une série de Big Book, dont le premier est d’or et déjà disponible. Ce DCUHS est donc comme un prologue à la relance du personnage en librairie, et est donc très accessible et, surtout, et c’est ça l’important, une très bonne lecture.
Autre parution à lire si l’on veut découvrir le célèbre homme le plus rapide du monde : DC Heroes #1. A ne pas confondre avec le nom de la collection librairie, ce nouveau trimestriel a la même ambition que Marvel Saga, soit de publier des saga complètes. Et pour ouvrir le bal, Flash fait son comeback ! Même si il n’avait jamais vraiment disparu, c’est ici le premier flash, Barry Allen, qui fait son grand retour, depuis sa disparition qui remonte à 1986 dans les pages de Crisis of Infinite Earth. Là aussi, c’est Geoff Johns qui orchestre ce comeback, comme il l’avait fait avec Green Lantern, même si il est d’abord réapparu dans Final Crisis. L’histoire, quoi que ultra référentielle, est lisible pour quelqu’un qui découvre, et permet surtout de découvrir toute la famille des bolides. Le dessin d’Ethan Van Sciver laisse par moment à désirer, mais certaines scènes rendent vraiment bien la sensation de vitesse. On attend quand même avec beaucoup plus d’impatience la publication de la série Flash, scénarisé par Johns et dessiné par Francis Manapul.

Voilà, il ne vous reste plus que de claquer l’argent que vous avez eu à Noël pour vous jeter sur toutes ses jolies parutions afin, à la fois de montrer qu’il y a un public en France pour DC Comics et avoir plus de publications VF, mais aussi de lires de belles choses.

BigorUniverse

15
Juil
10

La chauve souris, la grande ville et le chasseur de prime

Autant le mois de juin était très (trop ?) riche en sorties, autant la mois de Juillet… C’est le vide intersidérale. C’est l’occasion de parler d’une œuvre qui va sortir (Batman Year One) et surtout d’œuvres déjà sorties dont nous n’avons pas eu l’occasion de parler (Grandville et Jeremiah Harm). Lat’s go !

Batman Year One

Comme vous le savez, j’étais au Comic Con il y a 2 semaines, et l’éditeur Panini Comics a, pour l’occasion, proposé plusieurs ouvrages en avant-première. Et parmi, il y avait Batman Year One, à la base prévu pour Août. Ce comic-book culte sorti en 1986 est écrit par le grand et unique Frank Miller (aussi auteur de Dark Knight Returns, un autre chef d’œuvre donc vous parlait xidius il y a un petit moment) et dessiné par David Mazzucchelli (Born Again, avec Frank Miller également) Pour l’histoire, tout est dans le titre : le récit raconte la première année d’existance du Batman, mais aussi celle de l’arrivé de James Gordon à Gotham City, à l’heure où la ville est pourrie jusqu’à la moelle par la corruption et le crime. En réalité, le personnage principale de ce Batman Year One serait plus James Gordon que Batman. Durant tout le récit, les deux personnages vont voir leurs histoires s’entre-mêler, intelligemment, et vont se croiser à maintes reprises. Le scénario est sombre, violent et réécrit les origines du Batman d’une très belle façon. De toute façon, qui est le mieux placé pour raconté le passé de Batman que celui qui a écrit son futur ? Le dessinateur David Mazzucchelli livre ici un travail magnifique, des planches lisibles et dynamiques. Son trait est simple mais diablement efficaces et les couleurs de Richmond Lewis ajoutent une touche terne et sombre qui colle à merveille au récit. Un chef d’œuvre presque parfait à posséder AB-SO-LU-MENT !

Grandville

Pour les plus cultivés d’entre vous, quand on parle de Grandville, vous pensez au caricaturiste français (ouais bon, je me la pète là, mais heureusement que ya wikipédia) Et c’est justement ce monsieur, et bien d’autres, qui ont inspiré le Grandville de Bryan Talbot. Ce roman graphique raconte l’enquête de l’inspecteur LeBrock pour découvrir qui a tué Raymond Leigh-Loutre. Cette enquête va emmener l’inspecteur anglais à venir en France. Dans un contexte très tendu entre anglais et français (on est au XIXème siècle), LeBrock va découvrir des choses qu’il n’aurait jamais du découvrir… Vous l’aurez compris, on est ici dans la plus pure tradition des enquêtes à la Sherlock Holmes. Rajoutez à cela une ambiance Steampunk, des animaux en guise de personnages et un scénario très riche, prenant et détournant certains codes des classiques de ce type de récit, et vous avez une excellente BD. Il ne faut surtout pas oublier la partie graphique, également réalisée par Bryan Talbot, qui est très agréable. Un style légèrement cartoony qui apporte encore plus d’impact aux scènes d’actions. De plus, l’édition française de Milady regorge de bonus (inédits !) où Talbot lui même décortique son œuvre pour expliquer les références qu’il y a. Une œuvre incontournable (et une belle surprise)

Jeremiah Harm, c’est sans doute celui des 3 comics de cet article que j’attendais le moins. Et ce fut une bonne surprise. Cette mini-série en 5 parties écrite à 4 mains par Keith Giffen (Annihilation) et Alan Grant (Tank Girl) raconte l’histoire de… Jeremiah Harm ! (comme le monde est bien fait) Ce dernier est chasseur de prime, mais s’est fait arrêter et est emprisonné dans uns station pénale en orbite autour d’une planète (inconnue). Dans cette même prison, trois criminels extraterrestres vont s’enfuir. C’est alors que le directeur de la prison engage Harm pour attraper ces criminels, qu’il  connait bien… Le scénario peut paraitre basique à première vue… car il l’est. Mais dans le bon sens du terme. Les 2 scénaristes ne s’embêtent pas à créer une intrigue complexe, et signe une chasse à l’homme violente, bad ass et drôle. Le personnage principal est le parfait anti-héros désagréable, encore plus ici vu son lien avec les individus qu’il chasse. La partie graphique de ce comic-book est confiée à Rael Lyra. Ses planches sont très efficaces, bourrées de détails, avec un trait très fin et un côté crade assumé qui amplifie la dimension violente du récit. Seulement, pour des raisons plus ou moins inconnues, Lyra a été remplacé par le dessinateur brésilien Rafael Albuquerque. Et même si son dessin est agréable, il perd en impact et en détails. En conclusion, une petite mini-série sans grande ambition et vraiment plaisante à lire. Ah, et c’est aussi sorti chez Milady Graphics, du coup c’est très abordable.

Voilà trois œuvres plus ou moins indispensables mais toutes de très bonne facture. Entre ça, et tout ce qui est sorti en Juin, vous avez de la lecture cet été !

Bat-Bigorneau (à Bigorville)

20
Juin
10

Les sorties comics de juin, ça envoie du lourd.

Ce mois de juin est surement le mois le plus chargé en sorties de l’année. Que ce soit du côté de Panini Comics, de Milady Graphics ou même de certains éditeurs qu’on aurait pas venu venir, tous sortent la grosse artillerie qui restera dans les rayons durant tout l’été. Petite sélection dans ce flot de sorties !

Commençons par le plus gros éditeur de comics en France, j’ai nommé Panini Comics. L’éditeur continue la majorité de ses séries, en sortant les tomes 2 de The Losers et Jonah Hex (Qui ont tous deux des macarons « La bande dessinée dont le film est tiré » alors que ils ont tous deux étaient repoussé à une date inconnu), mais également le tome 4 de l’extraordinaire série de Warren Ellis et John Cassady, Planetary. On peut noter également la sortie de Daredevil Noir, 4ème ouvrage de cette ligne (je reviendrai dessus dans quelques jours avec un invité) et la réédition de la première partie d’Avengers Forever, considérée comme la meilleure histoire des vengeurs.

Mais le vrai gros coup de poing de Panini, c’est le lancement d’un nouveau magasine bimestriel, attendu depuis un petit moment par les fans, déçu de la fusion des revues Superman et Batman à la suite du crossover Infinite Crisis, j’ai nommé Batman Universe ! (excusez, c’est l’émotion) Remettons les éléments dans son contexte : Batman est « mort ». Enfin, tout le monde le croit mort. Mais il a, en réalité, après avoir été touché par des rayons Omega de Darkseid (durant le crossover Final Crisis), atterrit dans le passé, à la préhistoire. C’est donc l’occasion rêvé de relancer le héros en France. Le premier numéro accueil une magnifique histoire en deux parties de Neil Gaiman et Andy Kubert qui rend hommage au personnage, mais également le premier volet de la série Batman: Battle for the Cowl signé Tony Daniel visant à designer un nouveau protecteur de Gotham. Ce nouveau magasine est le parfait ouvrage pour les lecteurs novices de se mettre à l’univers DC. Un must have ! Tant qu’on parle de Batman, Panini réédite l’œuvre de Grant Morrison et Dave McKean, Arkham Asylum. Bon, et parce que c’est cool, ya aussi Ultimate Spider-Man numéro 2, parce que c’est toujours aussi bien que le 1. (Quoi ? J’ai oublié Kick Ass 2 ? Nan nan, c’est juste que c’est nul.) Donc pour conclure, du gros, du trèèèès gros ce mois de juin chez Panini. (Je crois que je vais mettre quelques temps à tout avoir moi.)

Du côté de nos amis Milady Graphics, seulement deux grosses sorties, mais pas des moindres. Tout d’abord, le second volet des aventures du canadien Scott Pilgrim. Après un premier tome très très sympathique, qui installait une intrigue pour le moins originale et qui présentait ses personnages assez habilement, ce second tome, en rajoutant un passé au héros mais surtout en développant un peu plus la psychologie de certains personnages, rends l’histoire encore plus riche, tout en livrant également quelques scènes de combat assez savoureuses. L’ouvrage commence sur un flash back racontant le passé de Scott au lycée, une séquence un peu maladroite où les ellipses s’enchainent sans réelle cohérence mais qui va permettre d’expliquer un peu plus le comportement de certains personnages (notamment Kim). Comme pour le premier tome, ce second volet mélange toujours aussi bien le teenage movie et la gros délire geek avec des combats et des personnages toujours aussi bien écrit et attachant. Même si certains éléments arrivent sans prévenir, cela reste toujours aussi sympathique, fun et frais. J’attends avec impatience le 3° tome, mais surtout l’adaptation d’Edgar Wright.

L’autre grosse sortie, c’est No Hero, de Warren Ellis et Juan Jose Ryp, 2nd partie de son triptyque sur les super-héros chez Avatar Press. L’histoire ce place dans un monde où un homme, Carrick Masterson, a découvert, dans les années 60, que la molécule du FX7 pouvait donner des pouvoirs aux individus. Il va alors former une super équipe qui s’appellera d’abord Levellers, avant d’être renommé la Front Line. En 2011, plusieurs membres de de cette équipe se font tuer. C’est alors que Joshua Carver se fait remarquer afin de devenir à son tour un super héros. Mais jusqu’où peut-il allé pour en devenir un ? Ce comics s’inscrit dans l’œuvre de Ellis comme celle qui pousse à bout le concept et le symbole du super-héros (symbole qui est ici réduit complètement à néant, comme dans la plus part  de ses œuvres). Ultra gore, mais sans être gratuit comme pouvait l’être Black Summer (critiqué ici pour ceux qui l’ont raté), le scénario est intelligent et amène une réflexion sur le monde d’aujourd’hui. Certes, cela ne vaut clairement pas certaines œuvres du sir comme The Authority, mais ça à la mérite de livrer une conclusion de haute volée (c’est le cas de le dire) et d’être de bonne facture.

Mais il ne faut pas croire, même les éditeurs pas habitués à sortir du comics s’y mettent afin de manger une petite part de ce marché qui semble si lucratif. On d’abord le droit chez Akileos à la fin de la série The End League de Rick Remender (également scénariste de Punisher) et est dessiné par le prodigieux Eric Canete. (Enter The Mandarin) La grosse surprise sort de chez Le Lombard, qui se met à la traduction avec Freak Angels, de Warren Ellis (encore lui !) et Paul Duffield. A la base, c’est un web comics, et l’éditeur français a eu la bonne idée de traduire cela et de le proposer dans une belle édition soignée. (mais si vous êtes un rat et que vous savez lire en anglais, cliquez ici.)

Du lourd, du très très lourd ce mois ci donc. Vous n’avez plus qu’à faire votre choix, (ou vous faites comme moi, vous braquer les vieilles que vous croisez et vous prenez tous). De toute façon, ya rien au ciné… Ah, Xidius me tape et me dit le contraire… Autant pour moi !

Bigorneau VS. The World




Agenda du mois.

juin 2023
L M M J V S D
 1234
567891011
12131415161718
19202122232425
2627282930