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23
Juin
11

Freak Angels T3 & T4

Warren Ellis est surement le scénariste dont on parle le plus ici. Il faut dire que dans tout ses boulots, même les moins bons, le plaisir de lecture est toujours là. C’est le cas de la série Freak Angels. D’autant plus que ça fait parti des meilleurs productions du scénariste. On avait déjà parlé des deux premiers tomes, qui étaient une excellente introduction et présentation de l’univers et des personnages. Maintenant que le « sale boulot » est fait, on peut enfin les grands enjeux dramatiques. Et c’est ce qu’il fait avec brio dans les tomes 3 et 4 !

À peine les FreakAngels ont-ils ouvert les portes de Whitechapel aux rescapés de l’apocalypse que, déjà, l’un d’eux s’est mis en tête de perpétrer la sinistre légende de ce quartier londonien ! Alors, tandis que ses « frères » s’échinent à organiser cette nouvelle vie communautaire, Kaitlin mène l’enquête, bien déterminée à faire régner l’ordre. Il y a longtemps, les FreakAngels avaient commis l’erreur de laisser Mark vivre. Quel sera leur choix, cette fois-ci ?

Après avoir essuyé deux attaques, externes, sur Whitechapel, la menace va cette fois-ci venir de l’intérieur. Le premier volume ayant présenté remarquablement les personnages, et les relations qui les animaient, le deuxième avait déjà pu creuser plusieurs pistes d’intrigues. Mais c’est clairement avec le 3ème et le 4ème volumes (réellement complémentaires) que Ellis va creuser encore plus ses personnages, la situation, leur passé, les dangers auxquels ils s’exposent. Le début du tome 3 est en soit peu différent des premiers tomes. Il commence avec un court rappel des personnages, sorte de trombinoscope, pour ensuite continuer dans le récit psychologique, explorant chaque personnage un petit peu plus, avec un enchainement des scènes très télévisuel, sorte de mini-tranches de vie qui s’entre-mêle. Et discrètement, le scénariste va glisser de plus en plus de pistes, d’intrigues, d’enjeux.

Et c’est après ce travail d’artisan, tel un joueur d’échec qui met ses pièces en places, qu’Ellis va abattre son jeu, mélangeant toutes les intrigues et enjeux afin de livrer un récit rapide, tendu, dramatique, avec beaucoup d’action, de rebondissement, qui scotche le lecteur. Un récit mener de main de mettre, où Warren Ellis arrive à mélanger des intrigues différente avec une cohérence folle, en apportant une tension dramatique folle, une peur du sort des personnages, qui perdent peu à peu le contrôle. Une intrigue qui appelle également à des éléments des deux premiers tomes, le tout formant un puzzle assez incroyable. L’intrigue dure pendant les deux tomes, donnant d’autant plus de tension entre les deux, le cliff de fin de tome 3 étant assez insoutenable. D’autant plus que, si le tome 4 conclue (en quelque sorte) cette intrigue et cette période de forte tension, il ne commence pas là dessus.

En effet, le scénariste a préféré, après avoir laissé ses personnages dans une situation assez catastrophique, raconté l’origine de cette « fin du monde ». Un fantasme de scénariste que de laisser le spectateur dans le flou après un moment de tension dramatique extrême, que de raconter « l’origine » de son personnage (un peu comme ce qu’à fait Alexandre Astier avec Kaamelott). Mais ce passage, si il est ultra frustrant, permet réellement une meilleur compréhension des enjeux. La construction de Freak Angels est donc toujours aussi télévisuel, que ce soit dans l’enchainement des scènes comme dit précédemment, ou même dans le rythme globale d’un volume. D’autant plus que, si la publication en album n’était pas celle d’origine, on récent quand même un découpage précis et réfléchis pour chaque tome.

La puissance dramatique du récit, et le découpage télévisuel ne serait rien sans le talent du dessinateur Paul Duffield. Si il a prouvé dans les deux premiers tomes qu’il savait dessiné, et que son style collait parfaitement à l’ambiance « fin du monde », il prouve ici son art de la mise en page, tantôt sobre, tantôt plus extravertis et de la mise en scène e l’action. Les dialogues sont en mise en scène de façon sobre donc, avec des couleurs froides. Mais, quand le rythme du récit augmente en intensité au fil des pages, Duffield rend ses planches plus dynamique, avec ici un effet de pluie qui souligne la rapidité de l’intrigue et la confusion des personnages. D’autant plus que le dessinateur met en valeur les grandes actions, ou autres passages où les Freak Angels utilisent leurs pouvoirs, en sortant les personnages des cases, alors que le reste du temps rien ne sors des cases, avec une narration très claire. Un effet qui renforce ici le sentiment de puissance et qui sort de l’ordinaire (représenté par les simples cases).

Les tomes 3 et 4 de Freak Angels sont intimement lié formant une intrigue dense, passionnante, et rudement bien mené, que ce soit par un scénariste qui fait preuve d’une subtilité et d’un sens du rythme incroyable ou par un dessinateur qui met formidablement en valeur le scénario, ajoutant des idées de mise en scène maligne. Une tuerie cosmique à découvrir d’urgence, d’autant plus que Le Lombard fait vraiment un excellent travail de traduction et d’édition, avec une qualité qui rivalise avec les productions Delcourt, voir même, qui les dépasse.

01
Jan
11

Top 5 des évènements marquants de 2010 !

Ah, 2010. Dire que dans quelques temps, ce ne sera qu’un lointain souvenir… Cette année à quand même était riche, ultra riche, que ce soit au niveau culturel qu’au niveau actualité. C’est pour cela que nous vous proposons un listing par rédacteurs des 5 évènements/œuvres qui ont marqué notre année 2010.

Bigorneau

-L’album de l’année, c’est la bande originale du film de The Social Network, composé par Atticus Ross et Trent Reznor, fondateur de Nine Inch Nails, qui colle parfaitement à l’ambience du métrage, appuyant par moment la solitude ou la froideur du personnage principal.

-La bande déssiné de l’année est Parker Le Chasseur de Darwyn Cooke. Publié chez Dargaud en France, cette adaptation du roman de Richard Stark est d’autant plus passionante et prenante que sublimement mis en dessin, avec des planches à coupé le souffle, ne faisant que confirmer une énième fois le talent monstre de l’artiste.

-La grosse (double) claque cinématographique est française et revient aux films Les Petits Mouchoirs, de Guillaume Canet, film choral maitrisé, drôle et touchant, ainsi que A bout portant, de Fred Cavayé, thriller policier au rythme effrené.

-L’évènement de l’année est sans contest le 37° festival d’Angoulême. C’est la première année que je m’y rends, et je suis tombé amoureux de la ville. Vous pouvez d’ailleurs retrouver notre reportage à Xidius et moi-même. Pour info, nous comptons d’ailleurs y retourner fin Janvier prochain.

-La série télé de l’année est anglais, et c’est Misfits, diffusé sur la chaine E4. Cette série mélant humour anglais et super pouvoirs a su renouveler le concept du « super-héros » et surtout faire oublier le fiasco de la série Heroes.

2010 fut grandiose, et fut également l’année où je suis devenu le chef des lieux. J’espère que ce « nouveau » Absolute Zone vous plait au moins autant que « l’ancien ».

Marvel Boy

2010: Ce qu’on retiendra dans 10ans;

-Le film le plus attendu de l’année : Toy Story 3, qui a d’ailleurs comblé toutes nos attentes.

-La claque de l’année : The Social Network, de David Fincher, pour le jeu d’acteur excellent, la réalisation léché et la musique enivrante.

-La BD de l’année : Scott Pilgrim, de Bryan Lee O’Maley, un concentré de fun, de jeux vidéos et de Rock ‘n’ Roll.

-La série télé de l’année : Misfits, so trash, so british.

-Le coup de gueule de l’année : l’incapacité d’Universal Studios à promouvoir ses meilleurs films (cf Scott Pilgrim)

2011: des bons films de super-héros, un festival d’Angoulême réussi et plein de bonnes surprises en films, BDs et séries ?

Loun

2010 a été une année marquante à bien des égards. Je pourrais vous parler de Wikileaks, des guerres, d’Hadopi ou de la réforme de retraites, mais Absolute Zone est consacré à la culture, et j’ai choisi de rester dans un ton assez léger.

-La BD de l’année, selon moi, est Cadavre Exquis, de Pénélope Bagieu. Je m’attendais à tomber sur une histoire assez légère, comme on peut les lire sur son blog, mais cette BD est vraiment d’un style différent, étonnant.

-Le film de l’année, comme vous avez pu l’entendre dans mon podcast, est Inception. Du génie. Vraiment. Un film capable de remettre en questions des certitudes aussi basiques que « vivons nous vraiment ? ».

-L’album de l’année est une BO. Celle de Tron Legacy, par Daft Punk. Différent de l’aspect électro auquel le groupe nous avait habitué, et donc une déception pour de nombreux moutons… euh « fans » du duo Français, mais reste un chef d’oeuvre.

-La grosse claque de l’année est décernée à Avatar de James Cameron (et non pas de Georges Lucas, comme j’ai pu le dire dans mon podcast et encore une fois je suis DÉSOLÉE de cette méprise, j’avais la grippe toussa, bref PARDON !). Encore une fois, l’histoire est banale mais le film vaut le coup d’être vu, rien que pour l’aspect visuel.

-Enfin, dernier fait marquant de l’année dans mon petit monde culturel, le décès de l’acteur Leslie Nielsen. Parce qu’il n’y aura plus jamais de pilote dans l’avion, ni de flic pour sauver la reine, le monde et le président. En espérant que comme Dracula, il est mort et heureux de l’être.

Lecteurs (et auditeurs) d’Absolute Zone, je vous souhaite une bonne année. Avec mes meilleurs vœux.

Karine Trumper

Le cinéma a été marqué à mon goût par pas mal de choses cette année.. Et les exemples sont nombreux. Quitte à choisir, je parlerais juste du gros fuckage de Marvel avec ses projets avenir, qui me laissent presque tous perplexe et sans la moindre envie d’en voir plus.

Niveau musique, pour moi, l’événement de l’année est la séparation d’un de mes groupes de hardcore préféré : Have Heart. Une triste nouvelle, sachant que je n’aurai donc jamais pu les voir en live.

Pour ce qui est de la lecture, je dirai que ce qui me marque le plus, c’est evidemment la sortie française de l’incroyable série Sleeper de Brubaker et Phillips. Je l’ai attendu très longtemps, elle est arrivée, et je l’ai aimé comme jamais.

Evenement important qui n’en est peut être pas un mais que j’ai surement bien vécu parce que je suis arrivée à Paris au bon moment : Le Never Say Die tour. Gros festival hardcore à la programmation déjantée pour un show en france, c’est surement l’événement que je retiens le plus. Oui, ça, et rien de politico-intellectuello-culturel. Parce que je suis une fille hardcore tu vois. ;)

Et sinon, pour parler un peu de ma télé, je vais bien sur parler de Misfits, histoire d’être hyper originale. Parce qu’il fallait la faire, la série qui passe de la si bonne musique, qui parle si bien de l’adolescence, qui mêle superhéros et réalité, et qui soit aussi bien réalisée.

Voilà, merci encore à tous les lecteurs, à Leslie Palant, à Way to Blue, à tout plein de blogueurs qui se reconnaitront (jetez un coup d’œil sur la blogroll), à tous les rédacteurs sans qui Absolute Zone serait un peu beaucoup moins bien. Maintenant, cap sur 2011, en vous souhaitant qu’elle soit la plus heureuse possible ! Bonne année !

Toute l’équipe d’Absolute Zone.

20
Déc
10

Absolute Podcast, spécial Noël !

Bonjour à toutes et à tous !

Cette semaine, je vous propose un podcast de circonstances, consacré à noël. Au programme, une critique de Raiponce, un petit rappel de quelques films de noël et mon top 10 sorties DVD 2010 !

Bonne écoute !

08
Mar
10

Oscars 2010, les résultats en direct !

Les limousines sont lustrées à la perfection, les bijoux brillent, les robes sont prêtes, les smokings parfaits et le tapis rouge attend son lot de stars et de talents. Oui, cette nuit a lieu la 82ème cérémonie des Oscars présentée par Alec Baldwin & Steve Martin, sans doute la remise de prix la plus prestigieuse du monde du cinéma et pour cause, non seulement celle çi a lieu au Kodak Theater de Los Angeles, Hollywood mais en plus, le show (parce que ça en est un !) coûte environ 50 millions de dollars ! Toute la nuit, Absolute Zone restera donc éveillé pour vous offrir les résultats en direct ! On annonce déjà un duel Démineurs/Avatar et quelque chose nous dit que quelqu’un montrera à nouveau son statut de roi du monde…
Les gagnants sont indiqués en italique rouge !

PS : NOUVEAU! Le commentaire de Nick !

Meilleur film
Avatar de James Cameron
The Blind Side de John Lee Hancock
District 9 de Neill Blomkamp
Une éducation de Lone Scherfig
Démineurs de Kathryn Bigelow
Inglourious Basterds de Quentin Tarantino
Precious de Lee Daniels
A Serious Man de Joel Coen et Ethan Coen
Là-haut de Pete Docter
In the Air de Jason Reitman
(Le commentaire de Nick : Bon ben c’était pas ta soirée mon Xid’ en fait. Le triomphe d’un autre cinéma que celui que l’on attendait. Pourquoi lui au final ? Je ne suis pas sur qu’entre dix ans de travail acharné et un bon film, on ait fait le mauvais choix… enfin « mon » mauvais choix. Mais j’ai bien aimé Démineurs sinon.)

Meilleur réalisateur
James Cameron (Avatar)
Kathryn Bigelow (Démineurs)
Quentin Tarantino (Inglourious Basterds)
Lee Daniels (Precious: Based on the Novel ‘Push’ by Sapphire)
Jason Reitman (In the Air)
(Le commentaire de Nick : C’est une femme, OK. Elle a réalisé un putain de chef d’oeuvre de la tension, OK. Elle a fait de Démineurs une réussite technique autant qu’artistique, OK. Mais c’est pas James Cameron putain)

Meilleur acteur
Jeff Bridges – Crazy Heart
George Clooney – In the Air
Colin Firth – A Single Man
Morgan Freeman -Invictus
Jeremy Renner – Démineurs
(Le commentaire de Nick : Fatiguant quand même ces films programmés pour les oscars, programmés pour les premiers rôles. Dès que j’ai vu dans la bande annonce que Jeff Bridges apparaissait dans 95% des images et que la moitié du temps il était en train de boire ou de jouer de la guitare en pleurant… J’ai su qu’il allait se prendre l’oscar. L’Enculé. Mais il a surement été bluffant, je peux pas dire.)

Meilleure actrice
Sandra Bullock – The Blind Side
Helen Mirren – The Last Station
Carey Mulligan – Une éducation
Gabourey Sidibe -Precious: Based on the Novel ‘Push’ by Sapphire
Meryl Streep – Julie et Julia
(Le commentaire de Nick : WOAW. On est pas passé loin du surpoids, on aurait pu avoir une habituée, un jeunette… finalement on a l’actrice de comédie de merde. Et qui mérite peut être son Razzie. Mais il n’empêche qu’elle sauve le glamour d’Hollywood, elle sauve Sean Penn de la compression, et pi voilà, ça prouve que les miracles existent, City Of Angels Marion !)

Meilleur acteur dans un second rôle
Matt Damon – Invictus
Woody Harrelson -The Messenger
Christopher Plummer -The Last Station
Stanley Tucci -Lovely Bones
Christoph Waltz – Inglourious Basterds
(Le commentaire de Nick : Bon bon c’était inévitable, prévu, logique, attendu… le seul mec qui ose essayer d’assassiner Mélanie Laurent ça mérite un Oscar. Et puis il parle Français)

Meilleur actrice dans un second rôle
Penélope Cruz – Nine
Vera Farmiga – In the Air
Maggie Gyllenhaal – Crazy Heart
Anna Kendrick – In the Air
Mo’Nique – Precious: Based on the Novel ‘Push’ by Sapphire
(Le commentaire de Nick : D’après l’extrait : Grosse, Black, joue une méchante qui défonce son mobilier… C’est Monster mais sans maquillage. Non je suis méchant, j’ai vu 10 secondes d’extrait et je suis bluffé. Mais bon elles étaient jolies dans In The Air…)

Meilleur scénario original
Mark Boal – Démineurs
Quentin Tarantino – Inglourious Basterds
Alessandro Camon et Oren Moverman – The Messenger
Joel Coen et Ethan Coen – A Serious Man
Bob Peterson, Pete Docter et Tom McCarthy – Là-haut
(Le commentaire de Nick : C’est sur que fallait le vouloir pour planifier des plages de dix minutes de silence. Le seul scénar où y a plus de didascalies que de paroles surement. C’est la déchéance de la littérature ça, le plaisir de la lecture se perd… tout ça pour du cinéma… triste)

Meilleure adaptation
Neill Blomkamp et Terri Tatchell – District 9
Nick Hornby – Une éducation
Jesse Armstrong, Simon Blackwell, Armando Iannucci et Tony Roche – In the Loop
Geoffrey Fletcher – Precious
Jason Reitman et Sheldon Turner – In the Air
(Le commentaire de Nick : Ca c’est parce que tout le monde a compris que ça faisait bien que y ait un film avec des gros et des blacks qui ait un oscar. Un black qui pleure avec un oscar dans les mains c’est toujours bon pour l’image. Désolé aux geeks qui pèsent plus de 70 kg, c’est pas contre vous)

Meilleure photographie
Mauro Fiore – Avatar
Bruno Delbonnel – Harry Potter et le Prince de sang mêlé
Barry Ackroyd – Démineurs
Robert Richardson – Inglourious Basterds
Christian Berger – Le Ruban blanc
(Le commentaire de Nick : Y a beaucoup de bleu et de vert. Mais en terme artistique je sais pas si ça vaut le travail sur Harry Potter, ce genre d’image qui selon les moments sait s’adapter aux émotions des personnages et aux sensations qu’évoquent les décors, était ce vraiment le cas d’Avatar ? … et puis la photo de Harry Potter c’était FRANÇAIS)

Meilleur montage
Avatar
District 9
Démineurs
Inglourious Basterds
Precious
(Le commentaire de Nick : Flou/Net/Zoom/Net/Dézoom/Flou/NetFlouNetFlou/Zoom… ça c’est du montage. C’est ptêtre un peu difficile à suivre parfois, mais niveau boulot, y a pas dire, ils le méritent surement plus que tout autre)

Meilleurs décors
Avatar – Rick Carter et Robert Stromberg, Kim Sinclair
L’ Imaginarium du Docteur Parnassus – Dave Warren et Anastasia Masaro, Caroline Smith
Nine – John Myhre, Gordon Sim
Sherlock Holmes -Sarah Greenwood, Katie Spencer
Victoria : les jeunes années d’une reine – Patrice Vermette, Maggie Gray
(Le commentaire de Nick : C’est le premier, j’ai peur qu’il ne soit pas seul longtemps. La rafle commence (sans référence à notre futur chef d’oeuvre français. Xid’, ça va être ta soirée!)

Meilleurs costumes
Janet Patterson – Bright Star
Catherine Leterrier – Coco avant Chanel
Monique Prudhomme – L’ Imaginarium du Docteur Parnassus
Colleen Atwood – Nine
Sandy Powell – Victoria : les jeunes années d’une reine
(Le commentaire de Nick : Le film d’époque en costume ça fait toujours recette. Là au moins on oublie que c’est une comédie romantique naze au XVIIIème. Oui mesdames, je dis juste ça pour vous énerver. Et puis ça travaille mon image de gros con raciste qui n’aime pas les gros)

Meilleurs maquillage
Aldo Signoretti et Vittorio Sodano -Il Divo
Barney Burman, Mindy Hall et Joel Harlow – Star Trek
Jenny Shircore et Jon Henry Gordon – Victoria : les jeunes années d’une reine
(Le commentaire de Nick : J’étais pour Il Divo, du cinéma indé européen c’est cool. Mais Star Trek c’est cool aussi, kasdédi à ClamClam. Au moins on  ne pourra se foutre de la gueule que de leurs pyjamas, maintenant leurs fausses oreilles et leur fond de teint sont oscarisés. Je suis pas sûr que ce soit Français ce que j’ai écris)

Meilleure musique
James Horner – Avatar
Alexandre Desplat – Fantastic Mr. Fox
Marco Beltrami et Buck Sanders – Démineurs
Hans Zimmer – Sherlock Holmes
Michael Giacchino – Là-haut (Up)
(Le commentaire de Nick : Vive la musique de fiiiilm ! Vive les scores. J’adore Sherlock et Zimmer, j’adore Mr.Fox et Desplat… Mais je dois reconnaître que s’il est une musique qui colle totalement à l’univers du film c’est celle de UP. Et je vous conseille à tous la Bo du Dernier Samouraï, ainsi que celle de The Usual Suspects et celle de The Hours… ouais ouais je me tais je me tais.)

Meilleure chanson
« Almost There » – La Princesse et la grenouille
« Down in New Orleans » – La Princesse et la grenouille
« Loin de Paname » – Faubourg 36
« Take it all » – Nine
« The Weary Kind » – Crazy Heart
(Le commentaire de Nick : Tout ça parce que c’est country de mes couilles, on encule la country bande d’amerloques. Alors que y avait des Français, des vrais Français qui chantaient en Français bordel… faudrait pas oublier Lafayette)

Meilleur son
Avatar – Christopher Boyes, Gary Summers, Andy Nelson et Tony Johnson
Démineurs – Paul N.J. Ottosson et Ray Beckett
Inglourious Basterds – Michael Minkler, Tony Lamberti et Mark Ulano
Star Trek – Anna Behlmer, Andy NelsonPeter J. Devlin
Transformers 2: la Revanche – Greg P. Russell, Gary Summers et Geoffrey Patterson
(Le commentaire de Nick : Heu, ça vous dérange si je me répète avec le montage sonore ? Ouais non ? Ben en fait il fallait trouver le bon son pour les bottes sur le sable et le vent sur le sable… vous verrez)

Meilleur montage sonore
Christopher Boyes et Gwendolyn Yates Whittle – Avatar
Paul N.J. Ottosson – Démineurs
Wylie Stateman -Inglourious Basterds
Mark Stoeckinger et Alan Rankin – Star Trek
Michael Silvers et Tom Myers – Là-haut
(Le commentaire de Nick : Choisir entre monter le son du bruit de botte sur le sable ou du vent sur le sable… la réponse à cette question a offert un oscar au film. Mais je crois surtout que c’est une question de sujet. C’est parce quand y a pas de dialogue il faut bien mettre du son, et là le son du sable c’est original)

Meilleurs effets visuels
Avatar – Joe Letteri, Stephen Rosenbaum, Richard Baneham et Andrew R. Jones
District 9 – Dan Kaufman, Peter Muyzers, Robert Habros et Matt Aitken
Star Trek – Roger Guyett, Russell Earl, Paul Kavanagh et Burt Dalton
(Le commentaire de Nick : … il n’est pas nécessaire de commenter ça n’est ce pas ? Donc je vais parler de moi. Je viens de Marseille, j’aime l’Olympique de Marseille, les filles, la musique de film, le cinéma, les Oscars, Xidius, Luc Besson, mon chien, mon iPod…)

Meilleur film d’animation
Coraline d’Henry Selick
Fantastic Mr. Fox de Wes Anderson
Là-haut de Pete Docter
La Princesse et la grenouille de Ron Clements et John Musker
The Secret of Kells de Tomm Moore
(Le commentaire de Nick : Ne me confondez pas avec ce grand fag de Xidius mais moi aussi j’étais pour Mr.Fox, il avait la classe quand même. Marre de se taper toujours les Pixar (oui oui je sais spèce de grand fag sauf Happy Feet)…)

Meilleur film étranger
Ajami (Israël)
El secreto de sus ojos (Argentine)
Fausta (La Teta Asustada) (pérou)
Un prophète (France)
Le Ruban blanc (Allemagne)
(Le commentaire de Nick : Fais chier putain de sa mère)

Meilleur film documentaire
Lise-Lense Møller (Burma VJ: Reporter i et lukket land) de Anders Ostergaard et Lise Lense-Moller
The Cove – La Baie de la honte (The Cove) de Louie Psihoyos
Food, Inc. de Robert Kenner et Elise Pearlstein
Most dangerous man in America: Daniel Ellsberg and the Pentagon papers de Judith Ehrlich et Rick Goldsmith
Which way home de Rebecca Cammisa
(Le commentaire de Nick : LA FRANCE, avant Un prophète (qui va tout défoncer hein), c’est Luc qui l’emporte, et comme ça les japonais y vont arrêter de manger les dauphins. Et puis ça va relancer la saga Flipper, prochain opus réalisé par Pierre Morel ou Louis Leterrier. Je t’aime, EUROPACORP)

Meilleur court métrage
The Door de Juanita Wilson
Instead of Abracadabra de Patrik Eklund
Kavi de Gregg Helvey
Miracle Fish de Luke Doolan
The New Tenants de Joachim Back
(Le commentaire de Nick : C’était vraiment un film génial, ça dure à peine dix minutes et mes jambes flageollaient… vous l’aurez compris je l’ai pas vu hein, comme tout le monde)

Meilleur court métrage d’animation
French Roast de Fabrice Joubert
Granny O’Grimm’s Sleeping Beauty de Nicky Phelan
The Lady and the Reaper de Javier Recio Gracia
Logorama de H5
Wallace & Gromit : Sacré pétrin de Steve Pegram, Nick Park et Bob Baker
(Le commentaire de Nick : Ayant vu pour chaque court au moins 5 secondes d’image, je suis complètement incapable de commenter ceci. Vive la France, allez les bleus… parce que oui hein, c’est un film Français ! Frog Power)

Meilleur court métrage documentaire
China’s Unnatural Disaster: The Tears of Sichuan Province de Jon Alpert et Matthew O’Neill
The Last Campaign of Governor Booth Gardner de Daniel Junge et Henry Ansbacher
Closing of a GM plant de Steven Bognar et Julia Reichert
Music by prudence de Roger Ross Williams et Elinor Burkett
Rabbit à la berlin de Bartek Konopka et Anna Wydra
(Le commentaire de Nick : Je crois que c’est vraiment la catégorie dont personne n’a rien à foutre. Moi aussi d’ailleurs. Donc…)

Conclusion de Nick : Je suis déçu. J’ai aimé cette cérémonie, ambiance cool, des choix originaux, intéressants, mais bon ça craint. Avatar quand même… Avatar quoi… mais comme le dit Didier : C’est l’histoire d’Hollywood qui s’écrit, avec le premier oscar pour une femme. Au moins elles nous feront plus chier avec le sexisme. Allez James, à dans dix ans !

Conclusion de Xidius : Arfeuh !! Ces Oscars, ça a été de la balle grâce à Nick. Sinon, Kathryn Bigelow c’est cool mais en prenant tout le pactole, elle a montré a quel point les femmes sont cupides et gardent tout pour elle. Meilleur film, devant l’impact mondial d’Avatar…Bah ça a aurait du être pour Jim. Mais bon, on a évité le semi remorque sur scène et ça c’est vachement cool.

Xidius et l’invité surprise Nick

20
Jan
10

Golden Globes: Les Résultats

Vous l’avez sans doute remarqué, mais à Absolute Zone, on aime le cinéma. Le 17 janvier dernier ce tenait, à Los Angeles, la 67ème édition des Golden Globes. Bon, pas la peine de vous expliquer ce que c’est, ce que vous attendez, c’est les résultats, n’est-ce pas, bande de coquinous ! Allez, let’s go.

-Best Motion Picture – Drama : Avatar, de James Cameron

-Best Performance by an Actress in a Motion Picture – Drama : Sandra Bullock, pour The Blind Side

-Best Performance by an Actor in a Motion Picture – Drama : Jeff Bridges, pour Crazy Heart

-Best Motion Picture – Comedy Or Musical : Very Bad Trip, de Todd Phillips

-Best Performance by an Actress in a Motion Picture – Comedy Or Musical : Meryl Streep, pour Julie & Julia

-Best Performance by an Actor in a Motion Picture – Comedy Or Musical :  Robert Downey Jr., pour Sherlock Holmes

– Best Performance by an Actress In A Supporting Role in a Motion Picture :  Mo’nique, pour Precious

–  Best Performance by an Actor In A Supporting Role in a Motion Picture : Christoph Waltz, pour  Inglourious Basterds

– Best Animated Feature Film : Là-Haut, de Pete Docter et  Bob Peterson

– Best Foreign Language Film : Le Ruban Blanc, de Michael Haneke (Germany)

– Best Director – Motion Picture : James Cameron, pour Avatar

– Best Screenplay – Motion Picture : Jason Reitman et Sheldon Turner, pour In The Air

– Best Original Score – Motion Picture : Michael Giacchino, pour Là-Haut

– Best Original Song – Motion Picture : « The Weary Kind (Theme From Crazy Heart) » pour Crazy Heart

– Best Television Series – Drama : Mad Men (AMC)

– Best Performance by an Actress In A Television Series – Drama : Julianna Margulies pour The Good Wife (CBS)

– Best Performance by an Actor In A Television Series – Drama : Michael C. Hall, pour Dexter (Showtime)

– Best Television Series – Comedy Or Musical : Glee (FOX)

– Best Performance by an Actress In A Television Series – Comedy Or Musical : Toni Collette, pour United States Of Tara (Showtime)

– Best Performance by an Actor In A Television Series – Comedy Or Musical : Alec Baldwin, pour 30 Rock (NBC)

– Best Mini-Series Or Motion Picture Made for Television : Grey Gardens (HBO)

– Best Performance by an Actress In A Mini-series or Motion Picture Made for Television : Drew Barrymore, pour Grey Gardens (HBO)

– Best Performance by an Actor in a Mini-Series or Motion Picture Made for Television : Kevin Bacon, pour Taking Chance (HBO)

– Best Performance by an Actress in a Supporting Role in a Series, Mini-Series or Motion Picture Made for Television : Chloë Sevigny, pour Big Love (HBO)

– Best Performance by an Actor in a Supporting Role in a Series, Mini-Series or Motion Picture Made for Television : John Lithgow, pour Dexter (Showtime)

Des resultats pas vraiment surprenant : Avatar et James Cameron sont doublement récompensés, et ils le méritent, Christoph Waltz, qui a déjà eu une palme à Cannes mérite également tout le succès qu’il a. Les petites surprises viendront de la catégorie « Meilleur Comédie ou Musical », où (500) Days of Summer aurait amplement mérité le prix, ou encore de la dernière catégorie au nom interminable, où Neil Patrick Harris était nominé, et qui est parti sans rien. Les Golden Globes, comme chaque années, sont sources de pronostiques pour les Oscars, qui seront diffusés sur Canal + le 7 mars prochain

And the Bigorneau Awards goes to…

21
Déc
09

Critique Ciné : Avatar

Un scénario et un monde qui a bouillonné dans l’esprit de son créateur dès ses 14 ans, 10 ans de développement, 4 ans de production, un budget d’environ 330 millions de dollars, 500 avec le marketing, la création de plusieurs technologies pour les besoins du film dont une toute nouvelle technique de rendu 3D et d’effets spéciaux photo-synthétiques, l’utilisation de la performance capture, l’annonce d’un film révolutionnaire… A moins de vivre dans une caverne depuis 3 ans, nul n’a pu échapper à ce nom qui est désormais sur toutes les lèvres : Avatar. Projet somme du réalisateur canadien James Cameron qui revient derrière la caméra 12 ans après Titanic et son succès n’ayant jamais connu d’égal, le film est annoncé depuis très longtemps comme celui qui va définitivement faire basculer le cinéma dans l’air du numérique, tournant une page pour aller vers de nouveaux horizons riches en possibilités. Alors que le film vient de sortir, il est temps de faire un constat de l’œuvre de toute une vie et après deux visionnages dans des conditions différentes (VO 3D et VF IMAX 3D), peut on dire que l’attente en valait la peine?

James Cameron a toujours désiré mettre sur pellicule un univers de SF riche venant entièrement de son imaginaire mais n’avait à vrai dire pas les technologies pour le faire auparavant. De son propre dire, il tenta déjà dans les années 90 de mettre au point ce projet pharaonique ce qui lui était impossible au vu des possibilités techniques d’alors. C’est lorsqu’il a vu le Gollum du Seigneur des Anneaux qu’il a comprit qu’enfin, Avatar pourrait naître. Dès lors, beaucoup se sont mis à penser que le long métrage serait simplement une vitrine technologique impressionnante mais n’ayant pas grand chose à raconter, ce qui arrive tout de même assez souvent avec ce genre de long métrage quand bien même ici on doit parler de révolution. Et Cameron, menteur ou prophète? Il n’y a aucun doute à se faire la dessus et le film se charge de nous le faire comprendre fissa : ici, la révolution est bien présente et sert constamment l’univers fabuleux crée par son géniteur. Le film nous emmène en 2154 avec Jake Sully, marine ayant perdu l’usage de ces jambes, sur une planète lointaine appelée Pandora sur laquelle se trouve un minerai rare pouvant sauver une planète Terre en péril. Problème, la planète est peuplée d’êtres appelés les Na’Vis et qui s’opposent à ce que leur terre soit exploitée. Sully va alors infiltrer le peuple local à l’aide d’un Avatar, un être fait d’ADN humain et Na’Vi qu’il peut contrôler entièrement à distance. Mais tandis qu’il découvre peu à peu la planète et ses habitants, la question de la viabilité de sa mission va se poser, l’homme tombant amoureux de la planète et d’une jeune femme Na’Vi…

Puisqu’il faut en parler obligatoirement, parlons en maintenant, de la révolution technologique. Le plus important apport du film constitue l’animation en performance capture et le rendu photo réaliste des personnages. Et force est de constater que le réalisateur ne nous avait pas menti. Soyons clairs et nets : jamais on avait vu au cinéma des êtres virtuels aussi bien faits et aussi crédibles. Les Na’Vis ainsi que toute la faune et la flore de Pandora ont bénéficiés d’un soin hallucinant, rendant l’ensemble plus vivant que jamais grâce à un travail de lumière et de texture absolument bluffant et qui certes peut se révéler à de très rares moments perfectibles mais qui marque un pas indéniable dans le domaine, bluffant à de très nombreux passages tant on a du mal à cerner ce qui est virtuel et ce qui ne l’est pas, problème qu’on retrouvait systématiquement auparavant.
Mais surtout, Avatar se montre révolutionnaire sur l’animation de l’ensemble. Les personnages modélisés respirent la vie et bougent, parlent, agissent ou se déplacent comme jamais auparavant, si bien qu’on retrouve non seulement le trait mais aussi le jeu des acteurs à travers leurs avatars, notamment Sam Worthington dont la comparaison est assez facile. Si on avait toujours vu des petits problèmes concernant la synchronisation labiale ou l’animation des yeux, ici le film écrase n’importe quel soucis d’animation et démontre définitivement que désormais plus aucun problème d’animation existe, ce qui est prouvé par des séquences étonnantes, notamment un baiser plus vrai que nature et dont la beauté emporte tout sur son passage. Pour ce qui est enfin de la 3D, là encore Avatar nous fait oublier tout ce qu’on a pu voir auparavant. Dans tous les films en relief qu’on avait pu voir dernièrement, notamment Coraline, Là-Haut, U2 3D ou encore Le drôle de Noël de Scrooge, on avait systématiquement droit à des effets nous arrivant en pleine tronche et tombant devant notre nez, rappelant bien au spectateur qu’il était devant un film 3D. Surtout, même si certains films se révélaient pertinents dans leur utilisation de la technologie, on avait pas encore vu de film faisant oublier cette dernière qui était parfois utilisée comme un grand huit mais avait toujours tendance à rappeler sa présence. Jusqu’au miracle Avatar.  C’est simple : au bout de 5 minutes de film que ce soit en 35 mm ou en IMAX, on oublie totalement la 3D tant celle çi sert la mise en scène et permet une immersion encore jamais vu, prenant le spectateur et le plongeant littéralement dans l’univers de Pandora, lui donnant le vertige lors des séquences de vol ou lui donnant l’impression d’être entouré de verdures lors des passages en forêt. Et pourtant, le film réussi aussi le tour de force d’être aussi marquant en 2D qu’en 3D, le metteur en scène ayant avant tout penser à faire un grand film classique et à utiliser la 3D comme un plus indéniable certes, mais sans pénaliser les spectateurs contraints de le voir de manière classique. Mais attention, réduire le film a une simple vitrine technologique serait offensant et quand on connaît le narrateur hors paire qu’est Cameron, on était en droit d’attendre énormément. Et pour être servi, on a été servi…

Le spectateur va découvrir la planète en même temps que Jake Sully qui est tout aussi vierge de connaissances envers Pandora que le public et c’est donc tout d’abord un grand récit initiatique sur la formation du personnage à toute une culture, une façon de penser. Le personnage est immédiatement attachant de par son handicap et aussi enjoué soit il par la seconde chance que va lui offrir son Avatar, il va parcourir Pandora avec un plaisir communicatif, James Cameron nous invitant à visiter un univers ultra cohérent, à la richesse visuelle hors norme et qui marquera tout le monde avec ses nombreux tableaux incroyables. On ne peut que se laisser prendre au jeu et être en admiration devant Pandora tant la planète totalement originale créée de fond en comble par le maestro est fascinante, avec sa flore vivante et en interaction avec son peuple tout comme les différentes bêtes aussi impressionnantes qu’amusantes, à l’image du massive Thanator auquel notre héros va faire face dans une poursuite grisante ou encore des petits singes vertes à doubles bras qui nous étonneront autant qu’ils nous amuseront lors d’une apparition rapide. Le créateur est perfectionniste et cela se ressent tant la planète est riche et possède de très nombreuses subtilités parfois ultra détaillées et minutieuses. Évidemment, Jake Sully va se poser des questions sur la légitimité de son rôle en découvrant tout cela et va s’imposer petit à petit en héros. Dès lors, on peut voir fleurir partout des critiques décriant un scénario très classique, trop classique et dont on devine aisément la fin. La question n’est pas là. Jamais le réalisateur scénariste n’a annoncé un scénario révolutionnaire car au contraire, Avatar a toujours été présenté comme un grand récit d’aventure classique. Et c’est bel et bien ce qu’il est. Car à la même façon qu’un Star Wars, qu’un Seigneur des Anneaux ou qu’un Matrix, on retrouve dans Avatar les grandes figures imposées du récit mythologique classique qui régit depuis des siècles les grands récits universels. On retrouve donc un homme découvrant un monde en péril et qui va s’imposer au terme d’une initiation comme son sauveur. A t’on reproché aux exemples précédents d’être classiques? Non. Et tout comme eux, Cameron livre ici un film universel et joue brillamment avec les codes de ce type de grand récit pour que le spectateur plonge totalement dans l’univers du film, accompagnant son histoire d’un sous texte écologique brillamment amené et transcendé par la mise en scène de bout en bout. Rares sont les réalisateurs qui sont capables de porter le spectateur durant 2h40 sans voir le temps passé et une nouvelle fois, James Cameron réussi ce défi haut la main grâce au souffle totalement épique qui traverse tout le film et qui permet au public d’être émerveillé de la première à la dernière minute.

Le réalisateur réussi ce tour de force avec une galerie de personnages forts, allant du héros auquel on s’identifie immédiatement à Neytiri, un personnage féminin incroyable et très touchant, ou encore au bad guy superbement interprété par Stephen Lang, apparemment pas mal décrié comme le méchant cliché mais dont la caractérisation est minutieusement effectué par de nombreux petits détails montrant un personnage plus riche qu’il n’y paraît. Emporté par l’évasion incroyable que procure Pandora, le spectateur va s’attacher et vivre avec les protagonistes de l’histoire grâce au perfectionnisme légendaire du réalisateur qui ici mieux que jamais livre une mise en scène qu’on ne peut jamais remettre en cause tant le rythme est parfaitement soutenu, tant tous les plans sont parfaits et riches en détails. Et si cela sera appuyé par les 45 dernières minutes de bataille absolument dantesques dans lesquelles le réalisateur écrase littéralement la concurrence en mettant notamment en scène une bataille aérienne entre une centaine d’aéronefs et un énorme bataillon de reptiles volants avec un sens de la lisibilité et du dynamisme scotchant le spectateur sur son siège, le véritable coup de maître reste les nombreux moments de grâce du film. Très peu de réalisateurs sont capables d’insuffler des moments de poésie purs dans un tel métrage et Cameron le fait encore une fois, entre des séquences de nuit dans la forêt dont la magnificence va vous émerveiller, entre un baiser de cinéma comme on voit peu souvent, se révélant simple et touchant ou encore des séquences de vols virevoltantes et aussi jouissives que somptueuses. Car au final, et c’est finalement ce qui est le plus important avec Avatar, c’est qu’il fait partie de ses rares films tellement épiques et sincères qu’on les vit littéralement.

On s’attendait à une claque visuelle et une fois de plus, toutes nos attentes ont étés surpassées. Avec Avatar, James Cameron livre un film comme on voit minimum tout les 5 ans, un véritable monument au message universel et étant si riche et si sincère qu’on lui pardonne immédiatement ses rares défauts (notamment une bande son pas toujours bien utilisée) et que l’on oublie le côté technologique servant totalement l’histoire, tant le long métrage est dense et généreux, à tel point que le véritable reproche qu’on lui fait en sortant est d’être trop court (le film a été ramené à une durée de 2h40 pour coller à la durée de l’IMAX  et ne pas proposer le film dans différentes versions mais on sait qu’une version de plus de 3H arrivera). Une fable titanesque à voir et à revoir qui mérite d’ors et déjà de devenir un énorme succès populaire et qui sera à coup sûr vécue pleinement par de nombreux spectateurs qui découvriront le sourire aux lèvres un univers fascinant et magique, démontrant bel et bien que James Cameron est un génie humble et surtout, un cinéaste majeur qui ouvre la voie du cinéma du 21ème siècle par un récit aussi simple qu’inoubliable.
Plus qu’un chef d’oeuvre : une date dans l’histoire du cinéma.

Xidius




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