Avec le joueur de tennis suisse Roger Federer, l’Histoire du sport s’écrit à vitesse grand V… Vainqueur hier des Internationnaux de Grande-Bretagne (Wimbledon), il devient le tennisman le plus titré du tennis en Grand Chelem. Il y a tout juste un mois, il égalait le record de Pete Sampras (14 majeurs) à Roland Garros mais le dépassait en gagnant sur toute les surfaces du circuit.
Ce quinzième titre ne fut pas pour autant une promenade de santé, comme le montrent les quatre heures de jeu qui ont opposé le suisse à l’américain Andy Roddick.

Un match épique.
Andy Roddick se souviendra longtemps de ce Wimbledon 2009. Tout d’abord parce qu’il marque le retour du champion américain au plus haut niveau mondial, lui qui n’avait plus disputé de finale de Grand Chelem depuis 2006 (US Open). Il avait créé l’exploit en sortant le chouchou du public anglais en demi-finale, l’écossais Andy Murray. Et cette finale face à Federer, il y croyait dur comme fer, en dépit de ses deux petites victoires seulement sur le suisse sur vingt rencontres entre les deux hommes. Et la montagne Federer a tremblé.
Le premier set, assez serré, voyait Roddick atomiser le suisse de son service surpuissant. En sauvant, à 5-5, quatre balles de break, l’américain a bousculé Federer et lui a pris sur service par la suite pour conclure la première manche 7-5.
Dans la deuxième manche, alors que les deux hommes ne lâchent plus rien sur leurs jeux de service, Roddick mène 6-2, dans le Tie-Break, et pousse le suisse dans ces derniers retranchements. Le suisse sort alors un grand tennis et bénéficie d’un coup de chance sur une volée manquée de Roddick (à 6-4) pour effectuer un retour fulgurant et battre l’américain 8-6.
Le scénario de la troisième manche est plus au moins le même que celui du deuxième set. A la différence que Federer prend tout de suite l’ascendant dans le Tie-Break qu’il remporte solidement 7-5.

A deux sets à rien, on se dit que Roddick ne reviendra pas. Mais c’était sans compter sur le mental de guerrier de l’américain qui joue un tennis fabuleux dans la quatrième manche pour faire la course en tête et remporter le set 6-3. Il semble inbreakable tant ses jeux de service sont solides.
Le cinquième set, le plus long de toute l’Histoire dess Grands Chelems, est une anthologie du sport. Aucun des deux adversaires ne veut lâcher la moindre part à son adversaire et les jeux s’enchaînent jusqu’à ce fameux 15-14, service Roddick. Le suisse, qui n’avait pas réussi à breaker l’américain du match, perçoit le coup de moins bien de son adversaire et le pousse à la faute. La première balle de match est la bonne, il peut exulter.
Une nouvelle page du tennis.
Grâce à ce tournoi, Federer fait d’une pierre trois coups. Il bat le record de Pete Sampras au nombre de Grands Chelems gagnés, il redevient numéro 1 mondial et reconquiert son titre perdu l’an passé. Le suisse aura dû sortir un grand tennis pour éliminer Roddick, en réalisant 100 coups gagnants et 50 aces, son record.
Le jeune garçon, qui, au début de sa carrière, était critiqué pour son mental fragile et ses jets de raquettes, en dépit de son jeu prodigieux, a réussi à maitriser ses émotions au fil de sa carrière pour devenir sous les yeux de Borg, Sampras et Laver, le plus grand tennisman de l’Histoire. Combien de temps cela durera-t’il? Nul ne le sait, mais si Federer continue à maitriser son physique comme il le fait, rien ne semble l’empêcher d’atteindre 18, 19, 20 titres du Grand Chelem ou même plus… Mais ce qui est sûr, c’est qu’un certain majorquain ne l’entend pas de cette oreille…

Oceanlook.