Archive for the 'Séries TV' Category

31
Déc
11

Bilan 2011 de l’équipe d’Absolute Zone

Les 365 jours de 2011 sont écoulés. Et oui. Il est donc l’heure de jeter un dernier regard à cette année d’une richesse incroyable, autant au niveau culturel que politique. L’occasion pour chaque rédacteur de faire un petit bilan en parlant des choses qui l’ont marqué, aussi bien dans l’actu, au cinéma, à la TV, en BD, en musique, en littérature, en concert ou même un évènement en particulier;

Antoine (Bigorneau)

Actu: Il s’en est passé des choses cette année, et pas des moindres ! Mais pour moi, l’actualité, ou plutôt l’affaire médiatique et tout ce qui en a découlé, la plus importante de l’année est l’affaire DSK. Tout d’abord, l’affaire en elle même a été d’une violence inouïe pour le publique français, très peu habitué au système judiciaire américain, ainsi que pour la vie politique française, qui attendait le socialiste comme le Messie. La nature en elle même de l’affaire, l’accusation d’agression sexuelle sur Nafissatou Diallo, en plus d’être très grave, a soulevé quelques réalités sur le monde politique. Mais surtout, c’est ce traitement et cet engouement populaire pour cette affaire qui m’a le plus choqué. Des journalistes près à ne passer à l’antenne que des heures et des heures d’images vide de sens, à l’affut du moindre scoop, infos ou pet de travers d’un des intervenants, ou faisant des unes à la chaine sans jamais vraiment être de bon gout et, en plus, faisant des scores jamais vus. Ce traitement inédit, presque malsain, de la vie d’un homme publique, a été motivé par la rapidité de circulation de l’information sur le net, poussant les chaines et rédactions à être prêtes à tout pour doubler la toile. Tout ce ramdam a surtout permis une prise de conscience quasi immédiate pour les 3/4 des français, encore dans les choux, de l’honnêteté de la classe dirigeante. Nous n’avons pas encore assez de recule sur cet affaire pour voir ses effets à long terme de cette évènement historique, mais elle reste, pour moi; l’assassinat d’un homme sur le scène politique, la discréditation partielle du monde politique, un traitement inédit d’une affaire rythmé comme une série TV pour captiver l’attention et finalement un reflet assez déconcertant de la société occidentale.

Cinéma: L’année cinéma a été d’une richesse incroyable, créant des bouchons en salle cet été et en cette fin d’année, avec de grands succès à la fois attendus et surprenants (Intouchables, Tintin…). Le film le plus marquant, à mon humble avis, est le dernier film de George Miller, Happy Feet 2. Non, ne zappez pas déjà sur le bilan de Loun, laissez moi finir. A la fois comédie musicale incroyablement dynamique, film d’animation pour enfant d’une drôlerie absolue, quête d’identité avec comme base le rapport père/fils ainsi qu’une recherche constante de notre place dans le monde et véritable œuvre humaniste, Happy Feet 2 est une claque émotionnelle totalement inattendu (les différentes bande annonces laissant penser à une régression par rapport au déjà incroyable premier opus) d’une richesse thématique, scénaristique et de mise en scène incroyable. Le film de l’année.
BD: Beaucoup beaucoup de lecture en 2011, mais très peu qui sortent du lot à vrai dire. Celle qui m’a le plus marqué cette année, elle est récente et je ne l’ai même pas encore finie; c’est Wenesday Comics. Ce projet assez fou, de sortir en format journal 15 pages de BD chaque semaine pendant 12 semaines, une page par histoire, et de ensuite les réunir dans un hardcover übergrand format, a traversé l’Atlantique. Panini a adapté l’ouvrage en France dans une sublime édition en cette fin d’année. Chaque histoire creuse un aspect du personnage en peu de case afin de livrer des aventures intemporelles, la plus part jouant avec le format. Cela permet ainsi une créativité nouvelle pour tes artistes comme Allred (Metamorpho) ou Sook (Kamandi) qui se livre à des expériences graphiques toutes plus sublimes les unes que les autres.

Série TV: A la rentrée 2011 des séries, on faisait la tronche. Les grands networks US se sont cassé la gueule avec des projets pourtant ambitieux (Person of Interest, Terra Nova) et certaines séries ont montré des signes insistants de fatigue (HIMYM, House…). Et pourtant, avec du recule, on remarque tout de même que 2011 aura été marqué par un regain de santé pour les chaines de cables avec de nouvelles séries incroyablement ambitieuses et réussies. On notera, pêle mêle, l’incroyable Game of Thrones (HBO), la passionante The Killing US (AMC), la grande surprise de la réntrée Homeland (Shotime) et le plaisir coupable Suits (USA). Ses séries sont des cultes instantanées et sont immanquables. Chaque série fait entre 10 et 13 épisodes d’1h, alors jetez vous dessus si vous n’avez pas déjà jeté un oeil ! Un petit mot sur deux productions française notable de 2011. Platane d’abord, la cure de desRamzyfication d’Eric Judor a porté ses fruits puisque se série est incroyablement drôle et maline sur le système de production français. Et puis comment ne pas parler du phénomène Bref, le succès surprise de Canal, qui, si elle a définitivement pourri l’utilisation du mot « bref », aura permis de révéler au grand public Kyan et Navo.

Cette année 2011 fut importante pour moi, pleine d’évènements et de changements en tout genre. Et 2012 semble tout aussi passionnante, avec un festival d’Angoulême qui s’annonce grandiose, une mutation historique du marché français des comics avec l’arrivée d’Urban Comics et de nouveaux éditeurs et des films d’or et déjà attendus.

Laetitia (Loun)

Actu: L’évènement 2011 qui restera gravé dans ma mémoire, c’est le tsunami au Japon. Tant de morts, de blessés et surtout la remise en question mondiale de l’utilisation du nucléaire.
Cinéma: Le film de l’année ? Le Discours d’un Roi, de Tom Hooper. Une véritable performance de la part de Colin Firth, et la découverte d’une part de l’histoire trop peu connue et vraiment émouvante.
Livre: Le livre qui m’a le plus marquée cette année est sans aucun doute Hunger Games. Il m’a permis de découvrir l’univers des dystopies, un genre littéraire qui me passionne (comme vous avez pu le constater).
Concert: Le concert de l’année pour moi, c’est celui de Milow. En acoustique, moins de 50 personnes dans la salle… Un vrai moment privilégié !

Série TV: Cette année encore, je vote pour Misfits comme série de l’année ! Malgré le départ de Nathan, la série a su se renouveler et rester drôle du début à la fin ! Fucking Cheerleaders !
Évènement: Mon tout premier FIBD (Festival International de la BD d’Angoulême), qui m’a permis de rencontrer pour la première fois une partie de mes collègues Absolute Zoneurs. Un grand moment d’émotion (petite larme qui coule) et l’occasion de découvrir le monde de la BD, un domaine que je connais encore trop peu à mon goût.

2012 aura finalement été une année de découverte, de changements et de bouleversements, aussi bien dans l’actu que dans ma propre petite vie. Nouvelles études, nouveau boulot, nouvelle rubrique sur Absolute Zone… Un renouveau qui aura fait de 2011 une belle année pour moi, et je l’espère pour vous aussi. Alors je vous souhaite une bonne année faite de films, de mangas, de bouquins, de musique et de BDs. Tant que vous continuez à venir lire mes articles, moi, ça me va !

Clément (Marvel Boy)

Actu: Encore une année bien garnie niveau culturel et actualités ! C’est le moins que l’on puisse dire car il faudra bientôt développer des super-pouvoirs pour arriver à prendre du recul face à la déferlante de nouveautés, qui rime cette année avec qualité. Un point tout d’abord sur ce qui m’a marqué dans les médias cette année : les dix ans des attentats du 11 Septembre. Quand on est aussi jeune que moi, on se souvient de cet évènement marquant qui annonçait tout de suite la couleur en ce début de siècle. Une décennie plus tard, cela reste un tournant majeur dans notre histoire occidentale, de plus que cette année a vu la mort d’Oussama Ben Laden, une vengeance/justice douce-amère à laquelle tout le monde a assisté.
Cinéma: le film qui m’a scotché à mon siège c’est bel et bien Drive, avec la révélation de l’année Ryan Gosling, tout aussi talentueux que son équivalent irlandais Michael Fassbender qui a brillé dans le dernier X-Men, un autre de mes coups de cœur de l’année ciné.
Pour ce qui est de la musique, j’ai particulièrement apprécié la B.O. de Drive avec un titre juste parfait, Nightcall de Kavinsky et celle de 127 Heures, avec la musique toujours très juste de A.R. Rahman et le titre Festival de Sigur Ros.


BD: Étant un grand fan du tisseur en VF, je ne peux que me réjouir du retour aux commandes d’Humberto Ramos en tant que dessinateur de la série régulière The Amazing Spider-Man, c’est l’un des dessinateurs, avec John Romita Jr, qui m’a vite entrainé dans le monde dessiné du monte-en-l’air, dans la série The Spectacular Spider-Man (qui ressort en Deluxe très prochainement chez Panini Comics). Côté scénar, on est aussi à l’aube d’un renouveau, la période One More Day ayant duré trop longtemps et n’étant pas une période très intéressante chez Spidey, tout l’intérêt reposait sur un nouveau départ pour attirer foule de nouveaux lecteurs après l’event Civil War. Désormais, la série retrouve son charme sous la bannière de Big Time, qui s’enchainera avec Spider-Island, qui s’annonce très prometteur.
Série TV: la nouvelle série TV que j’ai eu plaisir à suivre est Borgia, car même si elle subit un scénario un peu faible, les intrigues de Rome sous forme de fresque historique mêlant corruption, sexe et violence ont tout pour me plaire. Et la découvert série qui m’a beaucoup plu cette année fut 30 Rock, la meilleur série humoristique que j’ai jamais regardé, je recommande vivement !

Jon (Pottio)

Votre humble rédacteur vous présente ses meilleurs vœux pour l’année 2012 avec à la clé une réussite professionnelle, familiale et tout ce qui s’ensuit. Ne vous inquiétez pas, au pire il y aura 2013 pour se rattraper. Je vous souhaite de passer un bon réveillon aussi même si je dois avouer que, pour ma part, je n’apprécie guère cet événement (et vous ?).


Quant au fameux bilan sur l’année écoulé, c’est un exercice délicat à faire d’autant que 2011 aura été chargé aussi bien au cinéma (Tintin, Mission Impossible 4, l’exceptionnel Intouchables, l’émouvant The Artist, X-Men : First Class, les déceptions Captain America ou Harry Potter…) qu’en comics (le relaunch de DC et j’en passe) et jeux vidéos (Battlefield 3 vs Call of Duty, Arkham City, L.A. Noire…). S’il fallait en mettre un en avant (je ne voudrais pas être viré par mon boss) je retiendrais donc Intouchables et L.A. Noire. On en a peut être trop fait sur le premier mais il faut saluer les goûts cinématographiques des français, jusque là prêt à suivre les pitreries de Dany Boon. Et le second parce qu’il est bon d’avoir des jeux qui sortent des sentiers battus.

Bon réveillon, bonne année et à l’année prochaine !

Karine (Trumper)

Actu: On m’a demandé de revenir sur une actualité qui m’a marqué cette année. Le seul soucis, c’est que l’actu, c’est pas mon truc. Je ne suis pas vraiment tout ça, et ça ne m’intéresse qu’en surface. Histoire de faire dans l’original, disons que la mort de Steve Jobs est mon actu. Les réactions m’ont surtout beaucoup surprise. Un tel deuil pour cet homme m’a semblé quelque peu disproportionné. Effectivement, il a marqué sa génération par un paquet de trucs cools, mais au final, il n’a tout de même rien inventé lui même. Une icône s’est éteinte, et je ne comprend toujours pas pourquoi c’était une icône. Lourde problématique.
Cinéma: J’aurai très bien pu parler de Drive, mais je me suis dit que j’allais plutôt revenir sur Submarine, qui est un des meilleurs films que j’ai pu voir cette année. Réalisé par Richard Ayoade, le film respire une douce mélancolie teintée d’humour et d’akwardness. Je ne vous cache pas que j’ai toujours eu un goût pour les films indé, et là, entre les très poétiques images et l’excellente musique les accompagnant, je n’ai pu que tomber amoureuse.
BD: Comment ai-je pu rester pendant plus d’une demi heure sans penser à ça. J’ai honte. Une BD marquante. Quelque chose qu’il faut avoir lu cette année. Ou qu’il faudra lire très vite en ce début d’année. Comment ai-je oser ne pas penser tout de suite a Incognito T.2. Brubaker/Phillips. Le duo à la base de toutes mes bds favorites. Un série du tonerre. Des dessins a tomber. Cours, roule, vole, achète, lis.
Série TV: 2 Broke Girls n’est pas la série la plus belle qui soit. Elle n’est pas la mieux réalisée. Pour ça, cette année, il y a eu Pan Am. Le fait est qu’elle est la série que j’ai regardé avec le plus de gourmandise. Fun, rythmée, a base de punch line a toutes les sauces, Kat Dennings et Whitney Cummings ont réussi à me redonner foi en la série comique simple et efficace.


Évènement: Le retour aux sources du cinéma a été assez flagrant je crois. Entre un The Artist excellent et un Hugo Cabret rendant un des plus bel hommage au cinéma de Meliès, le cinéma n’a pas eu honte de remercier le passé en le saluant avec virtuosité. Hazavanicius a particulièrement su mettre sa claque à la grande fan de comédies musicales des années 50 que je suis, et pour ça, je l’en remercie fortement.

Pour conclure l’année, je dirais que c’est une année qui a je le crois été très riche en actualités, en divers événements, mais qui ne m’a que très peu marquée. Une année riche, certes, mais une année très vite oubliée donc. D’excellentes choses que ce soit musicalement, ou cinematographiquement parlant, parmi un ras de marée de médiocrité. Après avoir passé des heures à trouver au moins 10 films qui m’ont sincèrement plu cette année, je me suis rendue compte que les choses de qualité avait été rares mais généralement si bien foutues qu’on en oublie le mauvais.
En attendant 2012 réserve un paquet de bonnes choses m’a t-on dit. J’ai hâte de vérifier ça, et ce, en commençant par découvrir cette histoire de Fille au Tatouage Dragon.

C’est avec une pointe de nostalgie sur cette formidable année que nous démarrons 2012 qui amènera son lot de surprise, on l’espère. On tenait également à vous remercier, tous les lecteurs d’Absolute Zone. Merci de nous lire, d’être présents sur les réseaux sociaux (Facebook, Twitter). C’est pour vous qu’on se démène à chaque article pour vous livrer votre dose d’Absolute Culture. 2011 a vu le site se développer de manière considérable, avec des collaborations toujours plus importantes autours du cinéma et de la bande dessinée ainsi que plein de nouvelles choses, rubriques et interviews. 2012 sera, on le sait d’or et déjà, aussi voir plus riche que cette année 2011 avec des mutations importantes qui, ont l’espère, vous plairont et ramèneront le plus de lecteurs. On vous aime et on veut vous faire plein de poutoux, voilà ! Que le force soit avec vous pour cette année 2012.

Toute l’équipe d’Absolute Zone.

23
Déc
11

Karine Vanasse, l’incontournable inconnue

Il y a quelques mois encore, elle était inconnue en France. Actrice originaire du Québec, ou elle tourne depuis l’âge de 11 ans,   Karine Vanasse s’est faite remarquer par les téléspectateurs français grâce à son rôle d’hôtesse de l’air des années 60 dans la série Pan Am. Itinéraire d’une actrice qui en veut.

Karine Vanasse… Le nom vous dit quelque chose, vous ne parvenez pas à mettre le doigt dessus et pourtant : il s’agit d’une des plus prometteuses actrices de l’année 2011. A l’affiche de Midnight in Paris et de Switch cet été, elle est également la star de Pan Am, la série qui retraces l’âge d’or de la compagnie aérienne Pan American World Airways, dans les années 60. Elle incarne le personnage de Colette, une hôtesse de l’air d’origine française, qui a du fuir son pays sous l’occupation nazie. Un rôle qui convient parfaitement à l’actrice francophone : un personnage subtil et nuancé, qui dévoile ses multiples facettes au fil des épisodes. Tout à tour mutine, drôle ou émouvante, elle représente le charme et la beauté simple à la française, en opposition à la beauté glamour mais contrefaite à l’américaine.

La jeune actrice s’est faite connaître… Grâce à un concours de playback ! Dès l’âge de 11 ans, elle enchaine les rôles à la télévision, avant de faire ses premiers pas à la télévision en 1999, dans le film de Léa Pool, Emporte Moi. Un rôle magistral pour Karine Varnasse, qui remporte  plusieurs prix et nominations. Chacune de ses apparitions est saluée par les critiques, et la jeune femme prend rapidement du gallon. En 2006, elle fait partie des 101 femmes influentes du Québec selon le magazine Entreprendre, mais elle reste encore peu voire pas connue en France.

Les Français n’ont vraiment découvert Karine Vanasse qu’en 2011, certains grâce à son rôle dans la série Pan Am, d’autres grâce au film Switch, dans lequel elle incarne Sophie Malaterre, une illustratrice de mode qui échange son appartement contre celui d’un inconnu le temps des vacances. Mais pour Karine Vanasse, pas question de se contenter de rester devant la caméra : elle veut également avoir l’occasion de travailler derrière. En 2003, elle endosse la casquette de co-réalisatrice avec Denis Villeneuve pour le film Polytechnique, qui retrace le massacre dont l’école a été le théâtre en décembre 1989 à Montréal. Un projet qui lui tient à cœur et auquel elle se consacre durant cinq années avant que le film ne soit enfin terminé en 2008.

Aujourd’hui, Karine Vanasse semble en bonne voie pour devenir une actrice incontournable. Bien que l’on ignore encore si l’avion Pan Am prendra son envol pour une deuxième saison, l’avenir de la jeune femme semble assuré dans le monde du 7ème art.

12
Nov
11

Hell on Wheels

La rentrée 2011/2012 des séries TV américaine est, avec un certain recule, assez décevante. On en a déjà parlé dans 2 précédents articles, mais pas mal de nouveaux show au potentiel assez grand se sont révélés foireux et certaines séries commencent à s’essouffler… Mais il reste de l’espoir. En effet, toutes les nouvelles séries n’ont pas encore commencées. En Janvier, nous auront droit à la série humoristique de Showtime, House of Lies, avec le retour de Kristen Bell a la télé, mais également à celle produite par HBO et Michael Mann, Luck et suivra peu après un nouveau show sortie des usines Abrams, Alcatraz ! Une nouvelle production AMC (Breaking Bad, Mad Men, Walking Dead) a débuté Dimanche 6 Novembre aux USA et a réuni près de 4,4 millions de téléspectateurs. Je parle de Hell on Wheels, crée par par Joe Gayton et Tony Gayton.

Crée par Joe Gayton et Tony Gayton. Avec Anson Mount, Common, Colm Meaney, Dominique McElligott…
Située dans les années 1860 à la fin de la guerre civile américaine, la série suit Cullen Bohannon, un ancien soldat confédéré, qui est déterminé à se venger des soldats de l’Union qui ont assassiné sa femme. Sa quête de vengeance l’envoie vers l’ouest du Nebraska à Hell on Wheels, la ville sans loi qui se déplace avec la construction du premier chemin de fer Transcontinental. Toutefois, les choses se compliquent quand une tribu Cheyenne attaque la construction du chemin de fer, déterminé à détruire le projet qui empiètent ​​leurs terres.

Hell on Wheels est donc une série «historique», se déroulant dans une Amérique divisée au lendemain de la guerre opposant le Nord et le Sud. Cette période, cruciale dans l’histoire des Etats-Unis, fait ainsi l’objet d’une série produite par AMC, l’une des très très rares «western». Et force est de constater que sur cette aspect là, le pilote est tout bonnement incroyable. L’ambiance est soignée au petit oignons afin de retranscrire le mieux possible le cruelle réalité de ses années là. Sale, triste, sombre mais pleine d’espoir, c’est ainsi qu’est décrite l’Amérique d’Hell on Whells, notamment à travers de magnifiques costumes et décors, plutôt impressionnants pour la TV (même payante). La production design est exemplaire et intéressante, nous rappelant sans cesse certains classiques du western. Et comme ses derniers, le rythme est plutôt lent. Sans être chiant, le pilote prends le temps, avec une réalisation qui, tout en étant contemplative, sait se montrer dynamique dans certaines scènes livrant de grandes scènes à la violence visuelle assez forte. Le tout étant traité de façon brutale et réaliste. Etant moi`même grand fan de western, le soin et la qualité apportée à retranscrire au mieux cette époque m’a convaincu. Mais cela ne fait pas tous…

Un pilote restant le premier contact avec une série, ses personnages et son histoire, il se doit d’être clair et efficace. Le scénario ambitieux, traitant de sujets aussi divers que la vengeance, la politique et l’esclavagisme, arrive plus ou moins a faire son job. Ce premier épisode introduit une galerie de personnage allant de Cullen Bohannan (Anson Mount), un jeune veuf qui cherche la vengeance, à Elam Ferguson (Common), un esclave rebelle, en passant par Thomas Durant (Colm Meaney), un politicien véreux qui cherche à s’enrichir en construisant des rails de chemin de fer et Lily Bell (Dominique McElligott), la femme de celui qui a élaboré les plans de ses rails. Si le casting est plutôt convainquant, la caractérisation n’est pas des plus fines. Certains traits de caractères sont plutôt caricaturaux, et jure avec le justesse de traitement de certains thèmes. L’avenir dira si les personnages prendront de l’épaisseur (on l’espère). Malgré tout, le scénario pose d’une très belle manière tous les enjeux qui seront au centre de la saison. Un scénario en demi teinte qui, si il arrive à introduire tous les éléments nécessaires à la compréhension (malgré le fait qu’une petite connaissance de l’histoire américaine est préférable), ne se révèle pas aussi réussi que son ambiance.

Ne boudons pas notre plaisir, ce pilote de Hell on Wheels est excellent, et s’impose comme l’un des meilleurs de l’année, surtout au vu de la faible concurrence. Il y a des défauts mais l’histoire ne demande qu’à être développer et a un énorme potentiel. Cela n’est pas sans rappeler Boardwalk Empire, dont le pilote avait les mêmes qualités et défauts que celui-ci, et qui a prouvé qu’il étai l’un des meilleurs show en ce moment. Et pour les fans de séries américaines, il faut souligner l’excellente initiative d’iTunes de proposer dès le lendemain de sa diffusion US l’épisode en téléchargement avec les sous titres français. Vous pouvez ainsi retrouver le pilote, ainsi que vous abonnez à la série afin de recevoir chaque semaine un nouvel épisode !

Hell on Bigor

17
Oct
11

La Rentrée des Séries 2011/2012: Les Reprises (2/2)

Après les nouveaux programmes, tantôt prometteurs, tantôt quelque peu déjà vu (et qui doivent faire leurs preuves), voici les séries qui ont déjà commencé, qui ont déjà fait leurs preuves, et qui résigne pour une saison ! Comme, bien évidemment, on ne peut parler de TOUTES les séries qui reprennent, j’en ai sélectionner 4: How I Met Your Mother, The Big Bang Theory, Dexter et Bordwalk Empire !

Déjà sept saisons du successeur évident de Friends au titre de meilleur sitcom américaine de son époque. Du moins, c’est le cas pour les premières saisons. Il faut avouer que si le concept, et la narration, de la série étaient originaux, il avait pour défaut de ne pas pouvoir durer éternellement. Or, au vu des dernières saisons et de la direction qu’elles ont pris, on est pas près de voir la mère. Chose compréhensible au vu du succès de la série, qui est assuré de vivre jusqu’à la saison 9, mais il n’empêche que depuis la saison 4, on peut voir des scénaristes qui ont de plus en plus de mal à raconter une histoire cohérente et drôle sans avoir l’air de meubler. On les sentait même gêné de le faire, n’assumant pas vraiment le succès d’un point de vue artistique. Cette saison 7, attendu comme la 6 -à savoir une autre saison de trop- partait déjà avec un handicap. Et pourtant, de manière assez surprenante, la série assume enfin le fait que sa fin n’est pas pour de suite. Le pilote joue même là dessus, faisant toucher du doigt l’évènement final de la série pour faire rebrousse chemin et nous raconter une autre histoire.
Ainsi, si l’on prend la série dans son contexte, à savoir un auditeur de l’histoire de Ted, on peut se lasser et trouver assez lourd ce genre de jeu avec le spectateur. Mais si l’on prends le série pour ce qu’elle est devenue, à savoir l’histoire d’un groupe de jeune new yorkais raconté d’un point de vue «futur» un petit peu prétexte pour jouer avec la temporalité, alors ce début de saison 7 est plutôt sympa; De bonnes répliques, des acteurs qui se donnent toujours à fond et quelques très bonnes idées (la conversation téléphonique de Barney avec Robin derrière est génial). Depuis 6 saisons, l’attachement aux personnages est toujours présent, avec une volonté de les suivre dans leur vie intact malgré la qualité en baisse de la série. Et même si leurs histoires ne sont pas aussi dingues (et bien raconté) qu’au début, elles restent toujours sympathiques à suivre. Espérons que la suite de la saison soit de cet acabit, à savoir drôle, sans prétention et divertissant, sans que cela sombre dans les abysses de la saison 5. On espère et on y croit, même si les quelques infos sur la suite (comme la révélation de qui est la Slutty Pumpkin) ne rassure pas, mais alors, pas du tout…

Voilà 5 saisons que le groupe de Leonard et Sheldon nous tiennent compagnie ! La série qui surf sur la vague du «geek chic» a rencontré un fort succès, surtout grâce au personnage de Sheldon, il faut bien dire, récompensé par deux Emmy Awards consécutifs en 2010 et 2011. La série est de retour pour une nouvelle saison donc, qui commence avec un premier épisode… classique. Il est de coutume de commencer une saison par un épisode un peu spécial, qui marque le coup. Ici, c’est autant un épisode 1 que l’épisode 25 de la saison 4. Totalement dans la continuité de la saison précédente, la série continue à nous conter l’histoire de ce groupe de geek. Cela fait déjà plusieurs saisons que la série a quitter l’aspect rapport aux filles qu’il y avait dans les premières saisons pour simplement raconter la vie de ses personnages. Il n’y a donc pas réellement de fil directeur ou de trame narrative, mais un ensemble de situations qui dépeignent un groupe d’individus. Sur ce point là d’ailleurs, la série est assez inégale et maladroite. En effet, l’écriture est tantôt caricaturale (c’est bon, on l’a déjà vu 1000 fois le coup du geek maladroit avec les filles) tantôt jouant avec les clichés et apparences. Maldroit pour une seule et simple bonne raison: la série n’a pas cette vocation. En effet, on peut se toucher autant qu’on vu sur cette représentation des geeks dans la société, The Big Bang Theory n’a qu’un seul objectif: faire rire. Le problème étant que, sur ce point la, ce début de saison est assez décevant. On avait pourtant quitté la bande en bon terme, avec une saison 4 excellente, qui se renouvelait sans cesse grâce à de nouveaux personnages et de nouvelles situations rafraichissantes amenant encore plus gags et de répliques tantôt juste drôle, tantôt hilarante. Mais on la retrouve ici inchangé, avec les mêmes éléments de la saison 4 mais en déjà vu, en moins fin dans l’écriture et dans le jeu… En moins quoi. La série n’est plus vraiment drôle, à quelques rares exceptions, et l’attachement aux personnages à ses limites tant ils ont l’air de se conforter dans leurs situations (Howard a des problèmes avec sa copine, Leonard et Sheldon s’engueule, avec se dernier qui est toujours aussi casse couille et qui a visiblement régressé…). On regrettera donc cette essoufflement très rapide d’un concept qui a miraculeusement survécu à une saison 4 grâce à des injections de nouveautés mais qui tombe dès le début de cette 5ème saison dans la facilité.

L’une des meilleures séries du moment fait son grand retour après une saison assez mal aimé ! En effet, la saison 5 aperçu un accueil assez froid de la part d’une part des spectateurs jugeant les 12 épisodes lent et sans grand intérêt. Personnellement, j’ai adoré cette saison, qui abordait énormément de thèmes intéressants, creusant comme jamais le rapport à autrui de Dex. Certes, il aura fallu une saison à ce dernier pour faire totalement son deuil, et on notera qu’elle aura eu très peu de conséquences. Mais voici la saison 6 qui pointe le bout de son nez. Dex a enfin fait son deuil, et vie sa vie de père/expert en sang/tueur en série plutôt bien, jonglant sur tous les tableaux. De leurs côtés, Deb sort toujours avec Quinn, Laguerta est promu qui est remplacé par son ex-mari Angel Batista et Mazuka a un groupe de stagiaire. La vie bat son plein, mais une affaire bizarre va débarquer, sur fond de croyance religieuse assez bizarres. Ce premier épisode ouvre la 6ème saison sur les chapeau de roue ! Tout y est dans cet épisode, une mise en place de la situation, des nouvelles relations et des enjeux, le tout subtilement. D’autant plus, cet épisode aborde une question épineuse (qui, au vu du grand méchant, semble être centrale): la religion. Les affiches blasphématoires l’annonçait déjà, mais l’épisode enfonce le clou en confrontant Dexter a la religion dans son rôle de père, de flic et de tueur. 3 rôles parfaitement maitrisé, que ce soit par le personnage ou même à l’écran. Mention spéciale pour le rôle de tueur, qui le pousse à aller dans une réunion des ancien élève de son lycée (ce qui va amener des scènes mémorable). La réalisation est toujours aussi efficace, le casting campe toujours aussi bien ses rôles. Ce premier épisode ne donne pas encore l’occasion de voir le potentiel des méchant, hélas. Un épisode introductif qui fait son job, et le fait avec brio. Dexter is back !

Après une saison 1 attendue de par le prestige du nom du réalisateur du pilote, Martin Scorsese, la série avait déçu une partie de la critique, la qualifiant de déjà vu. Pourtant, une série de cette ambition (dépeindre la société américaine via le prisme de la ville d’Atlantic City dans les années 20/30, mélangeant au passage histoire et fiction) est rare sur le petit écran, et le public a été respectif à la série avec une moyenne de 3,2 millons de téléspectateurs sur la chaine payante HBO. Une saison 2 était alors inévitable. Et le premier épisode de cette seconde saison impose le ton: la saison est dans la continuité de la saison 1, en développant les enjeux (plus présents que dans la 1) mis en place à la fin de la saison. Chaque personnage suit son histoire, toujours joué avec brio par un casting de gueules fabuleuses sorties d’un peu nul part, imposant des personnages charismatiques. Le tout forme une toile de relations complexes, formant une guerre de camps pour s’emparer d’Atlantic City de grande ampleur, décuplant de ce fait l’ambition narrative de la série. Cette situation permet, entre autre, de développer l’aspect politique de la série. L’autre grande force de cette série est la peinture de l’époque. Les décors de la série, mélange de réels et d’effets spéciaux, sont toujours aussi somptueux, tout comme les costumes. Tout cela étant, bien évidemment, mis en valeur par la mise en scène. Moins incroyable sur ce plan que le pilote de la saison 1 (récompensée au derniers Emmys), on retrouve les codes imposés par Martin Scorsese, usant ainsi des beaux plans, des travellings et autres tics du réalisateur. Une mise en scène belle, posée, dynamique quand il faut, presque exemplaire. Trop propre diront certains, mais forcement, n’est pas Scorsese qui veut. En bref, ce début de saison est extrêmement prometteur, imposant des enjeux forts et une intrigue centrale (qui manquait quelque peu à la première) d’une grande ambition. On ne peut espérer que du bon pour la suite !

4 séries sont revenus sur les bans des téléviseurs américains, et parmi; une déçoit par son manque de nouveauté et de finesse, une amuse par son écriture malgré une fin qui se fait espérer et deux reviennent en très grande forme. Reste à savoir si ses séries en question vont garder ce niveau, ou pas. L’avenir nous le diras, bien évidemment. Il n’y a pas que ces 4 séries qui font leur retour, il est également à noter la rentrée en demi-teinte de House et de Happy Endings et la sublime rentrée de Community, plus grandiose que jamais (mais on en reparle très bientôt). Bon visionnage de série !

How the big bang meet Dexter in the Bigor Empire

10
Oct
11

La Rentrée des Séries 2011/2012: Les Nouveautés (1/2)

Septembre signe tout aussi bien la rentrée des classes et du boulot qu celui de nos chères séries TV américaines ! Et dans une rentrée, quel qu’elle soit, il y a les nouveaux et les anciens. Aujourd’hui, on va parler des nouveaux, avec 4 d’entre eux (sélectionnés à l’issue d’une compétition sans merci !)(ou pas): Terra Nova, Person of Interest, New Girl et Pan Am !

Commençons par la série la plus attendue de cette rentrée 2011/2012, et pour cause, elle a couté près de 60 millions de dollars et est produite par un petit jeune qui débute: Steven Spielberg. Fort du nom de se dernier, et d’une lourde promo aux USA, la série s’annonçait comme extrêmement ambitieuse, sorte de mélange entre Avatar et Jurassic Park, de ce même Steven. Elle était donc attendu au tournant et force est de constaté qu’elle ne démarre pas à la hauteur de ses ambitions. Le pilote prend place sur une Terre futuriste, où la pollution est extrêmement importante au point que les habitants doivent porter des filtres à air pour sortir, et où la situation économique, politique et démographique est déplorable, au point d’imposer une limitation du nombre d’enfant par famille. Mais dans ce contexte, un espoir subsiste. En effet, une brèche dans une autre ligne temporel a été découverte, donnant sur la préhistoire. Les Hommes ont ainsi décidé de «délocaliser» l’humanité dans cette brèche afin de reconstruire une société et une planète meilleure. Un plot de base plutôt original, et qui d’amblé ce débarrasse d’un quelconque problème de paradoxe temporel. On va ainsi suivre une famille qui va, après moult difficultés, se rendre à Terra Nova. S’identifier à une famille typique, c’est pas nouveau et ça reste un procédé assez basique, d’autant plus dans ce genre de série où tout est à construire en terme de repères. Seulement, et c’est là l’énorme défaut de la série, la famille est caractérisée et développée de façon beaucoup trop cliché, dialectique et à la truelle. On retrouve ainsi le fils rebelle, qui n’aime pas son père parce qu’il l’a abandonné mais en fait non il est pareil parce que la première fille qu’il croise (belle en plus, évidemment, il va pas se taper une moche) va lui faire faire une connerie. Comme il faut pas oublier la fille de la famille, elle aussi rencontre un bel inconnu bien musclé et trop gentil. La mère, elle, fait son job de son côté sans trop l’ouvrir parce que bon quand même, tandis que le père est un bonhomme et va vite s’imposer comme un mec essentiel au camp, au point de se faire révéler des lourds secrets par le grand chef de Pando… de Terra Nova (ça fait même pas 2 jours qu’il est là quand même, mais c’est le perso principal donc bon). Et bien évidemment, je ne vais pas vous spoiler, mais vous imaginez déjà le joli happy end qui se profile. Un scénar’ bien trop brouillon, basique, qui finalement a du mal à présenter comme il faut Terra Nova, et fait preuve de quelques incohérences gênantes. Tant qu’on est dans les défauts, il est bon de souligner que le pilote de la série a coûté la modique somme de 20 millions à lui tout seul. 20 millions pour 3 dinos classes, des plans larges pas terribles et des incrustations totalement immondes. Tout cela sonne comme une lourde déception pour Terra Nova, malgré ses qualités. Il faut avouer que en terme de spectacles, les scènes d’actions sont plutôt très sympa, avec pour le coup des dinos très impressionnants pour la TV (même si ils n’arrivent pas à la cheville de Jurassic Park qui a maintenant plus de 18 ans). Egalement, si le scénario a du mal a présenter correctement le monde de Nouvelle Terre, les enjeux et les «mystères» de ce voyage temporel sont bien mis en place, et sont bien la seule chose intrigante, qui pourrait vous pousser à continuer cette série.
Un introduction de plus de 1h30 relativement vide pour Terra Nova qui ne part pas sous de bonnes augures. On espère que la suite relèvera le niveau, afin de s’attacher un peu aux personnages (qui, espérons-le, seront moins caricaturaux) et que la série devienne une vraie bonne série SF, et non pas une tentative raté (artistiquement et niveau audience avec 9millions de personnes devant son écran pour la diffusion du pilote, beaucoup plus étaient attendu). Terra Nova sent un pu le déjà vu. Les Lundi sur Fox.

Deux noms, Nolan et Abrams, faisaient que l’on attendait ce Person of Interest un peu plus que les autres nouvelles séries, d’autant que le pitch, assez mystérieux, avait fini d’attiser notre curiosité. Un système, inventé par un brillant scientifique du nom Finch, censé empêcher le prochain 9/11 permet de connaitre le numéro de sécurité sociale de personnes qui seront, dans un futur proche, au milieu d’une affaire, d’un meurtre, d’un acte de terrorisme. Le système sépare les cas importants de terrorisme et les simples faits impliquant uniquement quelques personnes et à plus petite échelle. Les premiers sont confiés au gouvernement, les seconds sont traités par le créateur lui même, tentant d’empêcher ce qu’il va arriver. Cet homme va alors recruter un ancien membre de l’armée américaine, devenu clodo dépressif après le meurtre de sa femme. C’est le frère Nolan, co scénariste de la plus par des films de Chris, qui a crée la série, fort d’un executive producteur de choix en la personne de J.J. Abrams. Et finalement, la série se révèle plutôt décevante. En effet, le pilote, comme tout bon pilote, se devait de présenter les personnages, le contexte et le concept. Pour ce dernier, c’est très maladroitement qu’il est expliqué. Alors qu’il aurait été préférable de garder le flou complet sur la méthode employé, ce pilote dévoile à la fois trop et pas assez d’infos sur le procédé pour «prédire» le futur, donnant ainsi l’impression d’un prétexte plus qu’un éléments narratif important. Ce concept aura au moins le mérite d’amener quelques bonnes idées de mise en scène, rapport aux caméras de surveillances. Le contexte, là aussi, est assez flou ; une Amérique actuelle, encore traumatisée par le 9/11, qui essaye à tout prix de retrouver sa puissance. Si cet aspect là est critiqué à demi mot, il n’en reste pas moins une description assez brouillonne et trop basique. Le pilote se rattrape quelque peu par ses personnages, campé avec brio par Jim Caviezel et Michael Emerson. La mise en scène, signé Nolan également, est plutôt efficace. Le rythme est plutôt dynamique, les scènes d’action sont plutôt bien filmées et, comme dit précédemment, l’utilisation du système de caméra surveillance new-yorkais est assez intéressante. Un scénario bordélique, mais une réalisation et un casting prometteur… On espérait que la suite pouvait être plus sympa, avec un scénario plus dense, tout en gardant ses qualités, et en espérant qu’elle ne répète pas le schéma assez insupportable de «un épisode = une enquête». Hélas, mille fois hélas, le second épisode ne nous a donné que 10 petites minutes pour comprendre ce que sera l’avenir de la série: un réalisation basique, moins intéressante, forcement, que le pilote, un casting bien campé et jamais vraiment surprenant et surtout, un scénario répétitif et plutôt bordélique, se voulant ambitieux mais n’en ayant jamais les moyens. La grosse déception de la rentrée. Si vous êtes curieux, la série est diffusé chaque jeudi soir sur CBS.

Commençons par une remarque purement masculine: ZOOEY ! <3 Voilà. C’est fait. L’année dernière, Happy Endings surprenait par son dynamisme et son portrait d’une bande de jeunes qui rappelaient sans grand mal la bande de Friends ou d’How I Met, mais sans pour autant se répéter grâce à une réal moins sitcom que les deux précédentes (même si moins dense dans la peinture de cette époque). Cette année, c’est The New Girl qui risque de créer la surprise. La série raconte l’histoire de Jess, une fille célibataire qui, à la suite d’une lourde séparation, se met en colloc avec 3 mecs qu’elle connait à peine, Schmidt, Nick et Coach, formant ainsi une bande d’amis inséparables ! (youpi lolilol). Le concept de la série peut ainsi très vite être caricaturé à la vite à «Zooey et les 3 mecs» Vendu sur la tête de Zooey Deschanel, la série se révèle pourtant drôle, amusante et surprenante. Un peu comme Happy Endings, la série se présente comme une sitcom, tout en modernisant la réalisation et le rythme (plus dynamique). La série est plutôt bien écrite, jouant avec la corde «romantique» de la série, usant de références culturelles et de l’image très féminine de Zooey pour en jouer… Bref, New Girl n’a pas inventé la roue, mais l’utilise plutôt bien, en empruntant plein d’éléments déjà existantes dans les séries humoristiques actuelles, avec un charme et une ambiance inédite. Serait-ce la présence de Deschanel dans le rôle titre, qui surjoue quelque peu mais qui est extrêmement attachante (en plus d’être diablement attirante) ? Surement. La dynamique avec le groupe de mec marche plutôt bien, malgré les stéréotypes subsistants: Nick est le mec plus ou moins normal/rationnel/auquel on s’attache, Schmidt est le Barney Stinson de la série et Coach, c’est le black (parce qu’il en faut un). Ce dernier sous entends d’autant plus son rôle de quota racial car, lorsque l’acteur, Damon Wayans Jr., jouant dans le pilote a du partir de la série (pour faire une saison 2 inespérée de Happy Endings), c’est un autre black qui l’a remplacé, en la personne de Lamorne Morris dans le rôle de Winston. Mais enfin bref, cette New Girl n’a pas grand chose d’original mais est assez bien réalisée, jouée et écrite pour devenir attachante et agréable à regarder. On espère que la suite relèvera le niveau pour que ce rendez vous hebdo avec cette très chère Zooey devienne inoubliable (un comble !), quoi qu’il en soit, les américains ont répondu présent à ce rendez vous chaque Mardi sur la Fox !

«La croisière s’amuse dans un avion» s’amuseront certains à qualifier la nouvelle série d’ABC. Mais il est vrai, le rapprochement est assez évident et facile. L’histoire est celle d’une équipe d’hôtesse de l’air dans les années 60 qui travaillent dans la compagnie Pan Am. Une histoire chorale, où les vies de chaque protagoniste s’entre-mêlent. Pas de fil conducteur et ambiance 60 prononcé… On s’entendait ni plus ni moins qu’à un copier/coller de Mad Men dans un avion. Mais il se trouve que la série ne se résume clairement pas à cela. Déjà, le pilote a le mérite de poser des personnages forts, une situation et un contexte historique complexe et une peinture de la femme ses années là, aux prémisses du féminisme. Dans un sens, la série l’est, sans tomber dans le message lourd et hors de propos. Des personnages forts donc, campés par des actrices toutes plus talentueuses les unes que les autres; une Margot Robbie (Laura) charmante est un peu perdue, une Karine Vanasse (Colette) sublime, forte et au français parfait, une Kelli Garner (Kate) assez tête à claque mais plutôt attachante et surtout une Christina Ricci (Maggie) plus ravisante que jamais en chef de troupe. On espère que le rôle de cette dernière sera un peu plus développer par la suite. La réalisation de la série est également efficace, posée, classe en offrant de beau plan collant parfaitement à l’ambiance 60’s. On regrettera l’aspect cheap des effets spéciaux, surtout quand on voit à côté la beauté des (rares) décors extérieurs et des costumes. Là ou la série pêche un peu, et où elle devra faire ses preuves, c’est sur les intrigues. Si la présentation des personnages est remarquable, on se demande quelque peu où on va. Quelques enjeux sont posés de manière assez subtile, mais vont difficilement pouvoir meubler une saison. Espérons que les prochains épisodes posent de nouveaux enjeux afin de tenir le spectateur en haleine. Mais globalement, la série à une réelle ambiance, un quelque chose très charmant, attachant. Et le public a été réceptif à ce charme puisque le pilote a été un carton d’audience pour la chaine, avec près de 11 millions de spectateurs pour la première, se payant le luxe de batte le pilote de la dernière saison de Desperate Housewives. Nous verrons où va la série, mais si il y a bien une nouvelle série qui a du charme et qui marche dès le pilote, c’est bien celle là. La bonne surprise de cette rentrée !

Voilà, 4 nouvelles séries; une grosse déception, une petite déception, une série prometteuse et une série très sympathique dès le début. Un bilan contrasté, globalement plutôt amère pour cette saison 2011/2012 (avec notamment les arrêts de Playboy Club, How to be a Gentleman, Free Agents…). Mais e vous inquiétez pas, les vieux de la vieilles sont là pour nous montrer la bonne voie !

Terra Bigor: The New Blog of Interest

14
Sep
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Critique: Glee ! On Tour – Le Film 3D

Avant toute chose, je tiens a préciser que je n’avais jamais spécialement regardé la série Glee. Dès le premier épisode, j’ai été lassée par le côté chorale mignonette. Autant dire que j’avais un gros a priori sur le film avant même d’entrer dans la salle. A priori qui est allé en s’amplifiant durant tout le film.

Réalisé par Kevin Tancharoen, avec Dianna Agron, Chris Colfer, Darren Criss…
Le phénomène GLEE arrive enfin au cinéma et en 3D pour un concert exceptionnel ! Découvrez le Glee Club sur scène et en coulisses pour vivre et partager l’expérience GLEE comme jamais.

Glee 3D est un film retraçant le concert de la chorale de la série, entrecoupé de passages backstage, durant lesquels les acteurs / chanteurs ont l’occasion de s’exprimer sur à quel point ils sont géniaux, à quel point leurs seins rendent bien en 3D (véridique !), et caetera. De nombreux passages sont également consacrés aux fans, et c’est là que le bâs blesse. Car si les chansons (même si je désapprouve le côté concert de reprise) sont relativement entraînantes et bien interprétées (malgré le côté Starac), les parties consacrées au fans sont VRAIMENT exagérées.
Si l’on excepte les hurlements stridents dignes d’un concert de Justin Bieber, presque supportables en comparaison, les séquences tournées sur quelques fans virent carrément dans l’émotionnel raté. Entre chaque chanson, on rencontre des personnes qui expliquent pourquoi et comment Glee les a aidé à reprendre confiance en eux, à mieux s’accepter, ou encore à mieux accepter les autres.

Alors certes, l’un des objectifs de Glee était de montrer que l’on pouvait être spécial, même si l’on est un nerd, une poupée barbie ou une star du foot, mais ces séquences émotion offrent un rendu surfait qui les décrédibilise et apporte énormément de lenteur à un film qui aurait pu être punchy (et que j’aurais pu apprécier sans)…
Glee 3D est un film qui bouge, mais reste particulièrement niais et mièvre sur base de « Tout le monde il est beau, tout le monde il est gentil ». Ceux qui apprécient la série devrait aimer le film, mais je le déconseille fortement à tous ceux qui seraient réfractaires à la série ou encore aux films musicaux.

Loun On Tour 3D !




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