Author Archive for

01
Déc
11

Batman Arkham City, le jeu aux (en ?) mille morceaux

Sortie il y a quelques semaines déjà sur consoles, Batman Arkham City vient tout juste de se dévoiler sur PC. Une bonne raison pour en parler tant le jeu tient presque toutes ses promesses… si on excepte la pire escroquerie du 21ème siècle dans le domaine des jeux vidéo : les DLC. Analyse d’un des meilleurs jeux de l’année mais aussi d’une belle arnaque de plus en plus répandue.

En 2009 le grand public avait été agréablement surpris avec la sortie de Batman Arkham Asylum, une sorte de GTA-like dans l’univers de Batman où la ville était remplacée par le fameux asile. Enfermé avec tous les cinglés qu’il affronte au quotidien, le justicier allait devoir remettre de l’ordre dans tout ça, aidé à distance par Barbara Gordon (ex Batgirl) et le commissaire Gordon, spécialiste quand il s’agit de se faire enlever à deux reprises par la même personne. Au final on se retrouvait devant un jeu sublime, à la réalisation exceptionnelle, avec un gameplay presque parfait et un doublage de même niveau (VO et VF confondues). Autant dire que les 2 années suivantes ont été longues mais l’attente en valait le coup.

Si le premier épisode était déjà une belle synthèse de l’univers du Dark Knight, trouvant le mixte parfait entre comics, films, dessins animées et création originale, cette suite va encore plus loin. Surpassant l’original, Arkham City le relègue même au rang de simple essai dont la transformation a lieu ici même. Car il ne s’agit pas d’un simple séquel, qui reprendrait la recette d’origine en la transposant dans un plus large environnement, mais bel et bien d’un chapitre entier de la vie du Chevalier Noir. Un épisode qui se suffit à lui-même et qui n’a pas à rougir des précédentes adaptations. Si au cinéma nous avions Batman Returns, dans le jeu vidéo il faudra désormais faire avec Arkham City.

1 année s’est écoulée depuis la prise d’assaut de l’asile. Quincy Sharp, ancien directeur et désormais maire de Gotham City, a décidé de mettre en place Arkham City, une ville prison construite sur les bas-fonds de Gotham. Un projet mené par le mystérieux docteur Hugo Strange et que certains voient d’un très mauvais œil. Passé les premières minutes exceptionnelles du jeu, nous voilà de retour dans le costume de Batman histoire d’en apprendre un peu plus sur ce qui se trame par là et sur ce qu’est devenu le Joker…  Si le pitch de départ est alléchant, renforcé par une mise en entrée grandiose, il faut bien avouer que le scénario est le gros point faible du soft. Toujours écrit par Paul Dini (qui a travaillé entre autre sur Batman The Animated Series en 1992), il manque quelque chose pour qu’on décolle réellement de notre siège. Un peu rageant quand on voit l’énorme travail effectué sur le background et le sens du détail de Rocksteady. A quoi est-ce dû ? Le jeu est plus ambitieux dans tous les domaines et peut être que Paul Dini n’a pas su bien l’anticiper au cours de l’écriture. De plus, il est délicat d’écrire un scénario cohérent sachant que le joueur peut à tout moment se détourner de la trame principale pour s’occuper des missions secondaires et autres quêtes annexes. En dépit de cela, on prend beaucoup de plaisir durant les 12-15 heures de jeu nécessaires pour en voir le bout.

Car pour le reste c’est un quasi sans faute. Les graphismes sont somptueux et confèrent une vraie identité au titre. Le doublage est toujours aussi réussi, le système de combat enrichi, de nouveaux gadgets font leur apparition… Les énigmes de l’Homme Mystère sont présentes mais plus complexes, des biographies, extraits audio et concept art sont à débloquer et surtout, surtout on peut également contrôler Catwoman à certains moments du jeu. Si l’idée ne m’avait pas forcément séduit au départ, il s’agit d’un des gros plus du jeu. D’autant que, à l’image de Batman, des combos, gadgets et trophées de l’Homme Mystère sont à débloquer pour la miss. Un jeu complet donc, avec deux modes supplémentaires en dehors de l’aventure principale : les cartes de combat où il s’agit juste de bourriner contre un certain nombre d’ennemis et Prédateur où il faut éliminer des ennemis dans une pièce avec quelques défis (du genre « attaquer un ennemi depuis un rebord »). Autant dire que celui-ci a plus d’intérêt.

Enfin, il faut aussi saluer un autre domaine dans lequel AC excelle : les DLC payants. Costumes, défis supplémentaires avec de nouveaux personnages (Robin et Nightwing, il ne manque plus que Batgirl et… Alfred) il y en a pour tous les goûts, à condition d’avoir le porte-monnaie bien rempli. Mais là où je pousse un gros coup de gueule c’est quand je vois que toutes les séquences avec Catwoman sont vendues sous la forme d’un DLC à 10 € alors qu’on remarque bien qu’elles s’insèrent parfaitement dans l’intrigue. Enlever une partie du jeu pour mieux le vendre après coup, une pratique qui risque fort de se généraliser. D’autant que pour profiter de ce contenu il vous faudra être connecté au PlayStation Network même après installation. Et que dire de ce message à la fin du jeu sur des costumes débloqués (ho joie !!!) sans préciser qu’il s’agit en faites de DLC à acheter.

Où est-ce que j’ai foutu ma carte bleue moi…

Pottio

25
Nov
11

Battlefield 3 : It’s the war !

Après presque 1 an d’absence, le rédacteur le plus prolifique d’AZ est de retour. Et le monde est bien fait puisque, après un dernier article où l’on parlait de ce cher Call of Duty : Black Ops, celui d’aujourd’hui est consacré à son plus grand (unique ?) rival : Battlefield 3. Un duel serré qui ne peut se régler que sur un champ de bataille.

Avant d’entrer dans le vif du sujet, précisons tout d’abord que je ne suis pas forcément partisan d’un des deux camps à la base. Initié aux Call of Duty avec les épisodes Modern Warfare 1 & 2 (surtout le 2), j’ai ensuite passé de longues nuits blanches sur Black Ops. Et même si le plaisir était là, je n’étais pas aveugle sur le manque de renouvellement de la licence et de cette politique scandaleuse des DLC : du contenu supplémentaire vendu à un prix parfois exorbitant alors qu’il était au départ inclus dans le jeu. A l’heure de la sortie de Modern Warfare 3 j’ai pris la décision d’aller voir chez la concurrence ce qu’il en était.

Plus réaliste et donc moins arcade, des maps plus grandes, des véhicules… Les arguments mis en avant par les pros Battlefield sont nombreux. Et il faut bien reconnaître qu’ils ont raison… du moins en partie. Commençons par ce qui fâche : le mode solo. Si on a toujours dit que le solo d’un CoD ne valait pas le coup pour 70 €, autant dire que c’est encore pire pour le jeu du studio Dice. Premier point noir : un scénario bancal, mal écrit et presque inintéressant. Si la volonté de se démarquer des Modern Warfare avec leurs conflits dignes de la troisième guerre mondiale est honorable, on aurait quand même préféré quelque chose de plus palpitant et surtout honnête. Car essayer de faire autre chose tout en plagiant les ressorts scénaristiques de Black Ops (un homme interrogé qui raconte son histoire via des flashbacks) est plus que critiquable. Et ce n’est pas le background de l’univers qui va renforcer l’immersion malgré 2-3 bonnes idées. Histoire d’enfoncer le clou, il faudra faire face à une intelligence artificielle peu réactive mais suffisamment pour ne prendre que votre joueur dans sa ligne de mire. Et le pire du pire : des respawn à l’infini à certains endroits. De quoi faire honneur à Black Ops… Je pourrais aussi parler de ses QTE complètement à la ramasse mais je préfère vous en laisser la surprise. Surtout n’hésitez pas à en parler dans les commentaires !
Mais qu’on se rassure, le solo reste acceptable et on s’amuse toujours autant parce que oui, la guerre virtuelle c’est cool. De plus le jeu est réussi graphiquement et compense une réalisation classique. Les bruitages et la musique sont excellents ainsi que le doublage français que l’on saluera. Et n’oublions pas qu’il ne s’agissait que d’une mise en bouche.

Il y a bien quelques missions sympathiques en coopération (en ligne ou sur la même console) à effectuer mais autant s’attarder sur l’essentiel : le multijoueur. Et là ce sont des heures de bonheur qui vous attendent. Si vous êtes un habitué des Call of Duty il va falloir revoir votre stratégie. La taille des cartes risque de briser votre routine de même que tous les véhicules (avion de chasse, hélicoptère, tank et j’en passe) utilisables. Sans parler de l’un des aspects les plus intéressants : la destruction des décors. Etre la cible d’un char et se cacher dans un bâtiment avant d’y être délogé par deux ou trois roquettes procurent quelques sueurs froides. On est loin du bourrinage intempestif et stupide de CoD.
Quatre classes sont disponibles, du plus bourrin au sniper (il y en a pour tous les goûts), mais la bonne idée c’est que chaque classe évolue indépendamment des autres hormis pour quelques armes gagnées. Cela permettra à chaque joueur de se spécialiser dans un ou deux domaines et de devenir de véritables experts. Et vous verrez qu’au bout de quelques heures jeu on est vite fier de voir comment on évolue. Car de l’entraînement il en faudra, notamment pour la conduite parfois déroutante de certains véhicules. Aaaah combien d’avions de chasse ai-je déjà crashé… Certains pesteront contre le faible nombre de maps (9 seulement) mais il est bon de noter qu’elles s’adaptent en terme de taille au mode de jeu : c’est toujours plus sympa en match à mort en équipe de ne pas avoir à parcourir de longues distances à pied et sans ennemi. Concluons sur deux notes positives : l’esprit d’équipe a une certaine importance dans Battlefield donc avec quelques amis c’est encore plus jouissif et, second point, un DLC est prévue pour décembre avec de nouvelles cartes histoire de prolonger le plaisir (bon certes des maps d’un des précédents opus de la licence mais restons de bonne humeur).

Ce qu’on leur a mis aux gars de Call of Duty !

En clair si vous avez envie de changer d’air, ce Battlefield 3 est une excellente initiative. Décevant en solo (mais bon Modern Warfare 2 était tellement épique), le jeu révèle toute sa valeur en multijoueur même s’il faudra quelques heures avant d’en saisir toutes les subtilités. Et n’oubliez pas, faites la guerre en virtuelle, pas en vrai !

Sergent Pottio

Source images : jeuxvideo.com

10
Jan
11

Call of Duty – Black Ops : Go to the 60’s !

Aujourd’hui, pour fêter mon grand retour sur Absolute Zone, j’ai décidé de parler de l’un des plus gros succès en matière de jeux vidéos : Call of Duty. Tout le monde, y compris les non joueurs, connait cette franchise très lucrative (en novembre 2009 l’éditeur Activision parlait de 55 millions d’exemplaires vendus tout épisodes confondus). Mais si la série a déjà fait ses preuves depuis ses débuts en 2003, le tournant a vraiment eu lieu avec les épisodes Modern Warfare 1 & 2 qui renouvelaient intelligemment cette saga. Adieu la seconde Guerre Mondiale, bonjour les nouveaux conflits du 21ème siècle avec une réalisation graphique digne de ce nom et un multijoueur prenant. Et puisqu’il a été décidé de sortir un Call of par an, tout le monde attendait avec impatience le nouveau jeu. Le hic ? Une brouille entre l’éditeur et le développeur ce qui fait que Black Ops est signé Treyarch. Et si une grande partie de la presse spécialisée affirme que l’élève est à égalité avec le maître, chez Absolute Zone on est pas d’accord.

Ce nouvel épisode a pour « originalité » de ne prendre place ni au cours de la seconde Guerre Mondiale ni à la même époque que les Modern Warfare. Ce coup-ci vous vous retrouvez plongé en pleine Guerre froide dans les années 60. Un choix assez malin qui va permettre au joueur de revivre quelques grands événements tel que la bataille de Khe Sanh. Premier point important : le jeu dispose d’un scénario plus fouillé que les précédents opus où l’on se contentait d’enchainer les missions sur fond de grosses menaces terroristes. Et si nous sommes encore loin du niveau d’un film et que quelques effets clipesques risquent d’agacer lors des cinématiques, l’histoire reste plaisante et motive à poursuivre l’aventure.

Pour le reste rien de bien original, il s’agit toujours d’un FPS avec de nombreuses missions spectaculaires. La durée de vie semble même légèrement supérieure aux Modern Warfare mais cela est dû au gros problème du titre, sa difficulté non volontaire.  Finir un Call of Duty en mode Vétéran (le plus difficile) n’est déjà pas chose aisée mais là c’est encore pire. Les alliés ne servent à rien, les ennemis visent comme des machines implacables et surtout réapparaissent à l’infini par moments ! Résultat il faut avancer face à des adversaires aux respawn illimités pour que vos alliés se décident à bouger.  Puisque je parlais plus haut de la bataille de Khe Sanh, ce passage risque de vous laisser quelques séquelles ainsi qu’à votre console et télévision. Le développeur Treyarch n’a pas le talent d’Infinity Ward et cela se ressent grandement sur le plaisir de jeu. De plus les missions sont beaucoup trop scriptées, vous n’avez pratiquement aucun liberté de mouvement. Exemple : une voiture ennemi arrive et je vise le chauffeur en pleine tête. Celui-ci ne meurt pas, il faut attendre qu’un allié fasse exploser la voiture. Bonjour la crédibilité.  Autre exemple : on vous dit de rester coucher lorsqu’une patrouille ennemie arrive. Et si vous comptiez rigoler en tirant comme un fou c’est raté puisque de toute façon votre personnage ne pourra pas se relever. Un défaut déjà moins gênant que les respawn à l’infini certes mais tout de même frustrant. Enfin, le moteur graphique commence à vieillir bien que l’on puisse considérer cela comme volontaire du fait de l’époque à laquelle se situe l’histoire.

(Prends ça dans ta gu**** Treyarch !)

Il serait injuste cependant de ne pas avouer qu’on s’amuse comme un fou au cours de la campagne solo. A noter une petite nouveauté, notre personnage peut plonger au sol en pleine course (à ne pas faire lorsque vous dévalez une colline). De plus le mode zombie se révèle très sympathique à plusieurs et le multijoueur jouissif au possible. Plus d’une dizaine de modes différents, des armes et capacités à acheter / améliorer, l’amusement sera égale au temps passé sur le multi. Généreux, Treyarch vous permet même de débloquer un mini-jeu old school plaisant. Cependant certains risquent de tiquer car il n’y aucunes nouveautés majeures pour un jeu à 70 €.

Call of Duty : Black Ops est donc un bon jeu que l’on aurait pu qualifier de très bon s’il n’y avait pas eu Modern Warfare entre-temps. Treyarch s’est contenté de reprendre le travail d’Infinity Ward en le transposant à une autre époque avec une ou deux améliorations. Il va donc falloir faire plus d’efforts la prochaine fois, notamment pour les freeze lorsque l’on passe les cinématiques. Si vous comptez jouer uniquement en solo, passez votre chemin ou dirigez-vous vers le marché de l’occasion.

Pottio, qui vous souhaite ses meilleurs vœux

Source image : CoD News et Jeuxvideo.com

06
Sep
10

Le coup de cœur du moment: Be Bad ! (Youth in Revolt)

Il y a des jours comme ça vous êtes de mauvaise humeur et on vous oblige à aller au cinéma alors que le film ne vous intéresse pas du tout. Il faut bien admettre que les « aventures sentimentalo-rocambolesques de Nick Twisp, un adolescent amoureux lancé sur les traces de la fille de ses rêves, qui s’invente un double pour la séduire » ce n’est pas très intéressant, on a déjà vu bien mieux en matière de pitch de départ. Et pourtant Be Bad ! (ou si vous préférez Youth in Revolt en vo) est mon coup de cœur du mois, le film qu’il ne faut surtout pas rater sous peine de louper une très belle comédie d’amour.

Les histoires d’amour au cinéma sont des grands classiques et même les films pour teenagers n’y échappent pas. A priori Be Bad ! n’en est qu’un de plus avec une énième romance impossible entre deux ados, séparés par la distance et voués à voir leur histoire devenir une éphémère aventure d’été. Mais c’était sans compter sur un scénario plus malin qu’en apparence, transformant une simple amourette en film d’aventure improbable et incroyable. Prêt à tout pour vivre avec la future mère de ses enfants, le jeune Nick Twisp décide de devenir un vrai rebelle afin d’être expulser de chez maman (dont l’unique source de revenu est sa pension alimentaire) et d’aller vivre chez son paternel, en lui ayant trouver au passage un nouveau travail dans la ville de sa dulcinée. A partir de là, les galères s’enchainent tandis que Nick doit gérer sa seconde personnalité très « bad boy », François Dillinger (du nom du célèbre braqueur), récupérer la belle Sheeni Saunders et affronter son ex, l’insupportable Trent. Rien que ça !

Un programme chargé pour notre héros, permettant au récit de ne jamais perdre en rythme tout au long du film. Un point à souligner en comparaison de nombreuses comédies dont le charme se dissout au fil du visionnage. C’est simple, du début à la fin le spectateur est pris dans une aventure complètement loufoque aux personnages dingues et attachants. Entre une mère à la vie sentimentale complexe, un meilleur ami asocial, un compagnon de route uniquement motivé par la possibilité de coucher avec une fille (qui elle, espère coucher avec 50 mecs avant d’aller à l’université) et un double qui n’hésite pas à enfreindre la loi, Nick Twisp va avoir fort à faire s’il veut atteindre son but. La qualité du scénario et de l’écriture des personnages ne seraient rien cependant sans un casting quatre étoiles aussi bien pour les personnages principaux que les seconds rôles. Avec Zach Galifianakis (que tout le monde connait depuis Very Bad Trip) dans le rôle du beau père, Ray Liotta dans celui de l’amant de sa mère et Steve Buscemi pour celui du père, Michael Cera est bien entouré. Celui-ci prouve d’ailleurs tout ses talents d’acteurs en parvenant à interpréter deux personnages avec brio. La belle du film est incarnée par la très jolie Portia Doubleday et il faut saluer aussi Jonathan B. Wright, exécrable mais génial dans le rôle de l’ex petit ami parfait (grand, blond, musclé, bien coiffé…). Le reste du casting est tout aussi bon entre le voisin qui occupe son temps en hébergeant des émmigrants et la famille de Sheeni (des parents catholiques intégristes fanatiques, un frère consommateur de champignons hallucinogènes… voyez le tableau).

Si Be Bad ! ressasse encore et toujours les mêmes thèmes liés aux teen movies telle que la virginité, les premiers ébats sexuels et n’en évite pas les clichés, il parvient à compenser le fond assez classique par la forme. L’histoire ne se prend jamais au sérieux, multiplie les situations improbables ainsi que les références culturelles diverses (musicales, cinématographiques…) et livre une belle histoire d’amour, aussi naïve que touchante.  Au final chacun s’y retrouvera et même la petite morale de fin sonne juste puisque simple et véridique. Rien de nouveau certes mais tellement bien écrit et interprété. Pas un chef d’œuvre loin de là mais un petit bijou, une friandise dont on goûterait bien à nouveau. Et ça donne une bonne idée de la performance de Michael Cera dans Scott Pilgrim vs. the World qui sort le 1er décembre dans notre pays !

Pottio Dillinger

25
Juil
10

Heavy Rain, entre jeu vidéo et film

Amis lecteurs aujourd’hui nous allons parler d’un jeu vidéo. Et même si tu ne te sens pas l’âme d’un gamer, je te conseille de continuer à lire car ça risque quand même de t’intéresser. Parce que Heavy Rain est une oeuvre à part entière, un jeu vidéo que l’on a mélangé avec un autre média : le 7ème art. Le résultat est étonnant, novateur, parfois pertubant mais toujours fascinant. Edité par Sony, le développement est signé Quantic Dream (à qui l’on doit The Nomad Soul et Fahreinheit), un développeur français qui s’est fait pour mission de proposer des expériences de jeux différentes des standards habituels. Et tant pis si en dix ans ils n’ont travaillé « que » sur trois jeux. Au vu de leur dernier bébé, l’attente en valait le coup.

Nous sommes dans une petite ville très pluvieuse de la côte Est des Etats-Unis. Un endroit accueillant où sévit un tueur en série s’en prenant aux enfants. La police retrouve les corps 5 jours plus tard noyés dans de l’eau de pluie avec une orchidée sur la poitrine et un origami niché dans le creux de la main. Une nouvelle victime a été enlevée et c’est à vous de la retrouver. Parviendrez-vous à sauver le jeune Shaun Mars ? Le tueur aux origamis sera-t-il arrêté ? Qui vivra, qui mourra ? L’issue de cette histoire est entre vos mains… A vous de répondre à cette terrible question : jusqu’où iriez-vous pour sauver l’être que vous aimez ?

A priori le scénario peut paraître basique, influencé par Se7en et Saw entre autre. L’équipe de Quantic Dream va pourtant parvenir à rendre cette enquête passionante en multipliant les points de vue (le joueur contrôle 4 personnages) et en obligeant le joueur / spectateur à être constamment sur ses gardes. Car chaque choix, chaque action effectuée peut influencer le déroulement de l’intrigue de manière définitive. Vous ne trouvez pas d’indice sur la scène de crime ? Vous repartirez bredouille sans aucune piste pour arrêter le tueur. Vous mourrez lors d’un combat ? Tant pis, le joueur continuera avec un personnage en moins. Pas de game over ni de « recommencer la mission », vous êtes spectateur d’un très bon thriller mais également acteur à part entière. D’où une immersion total, encore plus que dans n’importe quel autre jeu ou film. Comme je l’ai déjà dit, cela est possible par un gameplay original. Pour qu’un personnage effectue une action, il faudra que le joueur la mime avec le joystick droit, lentement ou brutalement par exemple. La technologie Sixaxis de la manette PlayStation 3 trouve ici un vrai intérêt. En fonction de la situation il faudra parfois appuyer sur des touches lorsqu’elles apparaissent à l’écran (les QTE pour les connaisseurs), en enfoncer plusieurs simultanément ou encore appuyer frénétiquement dessus comme un malade. Rien de nouveau me direz-vous certes, mais original pour ce genre d’histoire. Le gameplay risque cependant d’en fatiguer plus d’un par son aspect répétitif et poussif, tout comme la démarche peu naturel des héros (comment peut-on marcher avec un balais dans le *** ?).

Si le scénario et le gameplay d’Heavy Rain séduisent malgré leurs défauts, la partie graphique mettra tout le monde d’accord. C’est beau avec une  modélisation des personnages très réussie et des environnements variés et inspirés (commissariat, appartements crasseux, décharge, métro…). Le sens du détail est impressionant, en particulier pour les personnages puisque Quantic Dream a utilisé la motion capture pour un plus grand degré de réalisme. La musique est quand à elle de qualité, faisant monter la tension du joueur à certains passages sans jamais en faire trop (non, non je ne vise pas Hans Zimmer allons…). Pour la durée de vie comptez un peu plus d’une dizaine d’heures suivant les choix du joueur. A noter qu’Heavy Rain propose 8 fins distinctes et 18 épilogues dont certains se retrouvent dans plusieurs fins. La rejouabilité est de mise si vous avez envie de découvrir l’incroyable travail des scénaristes.

Jeu graphiquement sublime au gameplay original, thriller à l’ambiance lourde et poisseuse… Les adjectifs ne manquent pas pour qualifier le dernier né de Quantic Dream. Mais la véritable prouesse est de parvenir à impliquer le joueur du début jusqu’à la fin du récit et l’attachement qui né à l’encontre des personnages. Que ce soit Ethan Mars cherchant à retrouver son fils, l’agent du FBI Norman Jayden cachant un lourd secret, la journaliste Madison Paige ou le détective privé Scott Shelby, chacun apporte sa pierre à l’édifice faisant d’Heavy Rain un chef d’œuvre vidéoludique ET cinématographique (et je n’exagère pas). Certaines séquences risquent de mettre vos nerfs à rudes épreuves. Laissez-vous tenter par l’expérience…

Et histoire de vous donner encore plus envie

Pottio

08
Juil
10

Twilight : Hésitation, le film de l’année (sic !)

Chez Absolute Zone on est prêt à tout pour vous faire plaisir et cela même sil faut aller voir le film le plus mauvais de lannée, je dirais même lescroquerie de lannée. Mais le plus dur fut surtout de tenir jusquà la fin de la séance, entouré dun public féminin (de 12 à… 60 ans) gloussant à la moindre apparition dEdward ou de Jacob. Je vous laisse imaginer le résultat quand lun des deux se met torse nu. Mais le pire neut lieu quaprès, lorsque le générique de fin apparut et que le public se mit à applaudir. Oui, oui, applaudir…

Moins de 2 ans après la sortie du premier film au cinéma, voilà que sort déjà sur nos écrans le troisième et avant dernier volet de la saga Twilight. Ah non mince, histoire de surfer encore plus sur le phénomène, le dernier chapitre sera divisé en 2 films pour 2 fois plus de plaisir. Une idée de génie certainement pas piquée à ce cher voisin Harry Potter. Quoi quil en soit, que vaut ce Twilight : Hésitation ?

Face à la médiocrité des deux premiers opus, force est de reconnaître que celui-ci est peut être le « meilleur » de la saga. Si comme ses aînés il parvient à ne pas faire évoluer le récit dun iota en 120 minutes, le nouveau réalisateur David Slade (Hard Candy, 30 Jours de Nuit) réalise lexploit de mettre en scène ce que ses deux prédécesseurs navaient pu faire : des scènes dactions. Le récit devient dès lors plus rythmé avec une légère pointe d’humour appréciable. Plus encore qu’auparavant, la rivalité Edward / Jacob ajoute un peu de sel à une intrigue bien fade et permet quelques passages amusants (cf dans la tente). Mais la saga retrouve vite ses mauvaises habitudes qui gâchent tout plaisir de visionnage. A commencer par sa structure narrative.

Comme je l’ai dit, le scénario n’a rien à raconter, on s’ennuie ferme avec la désagréable impression que rien n’a changé entre le début et la fin du film (constat renforcé par les scènes Edward / Bella dans l’herbe qui font office d’introduction et de conclusion). Trois films plus tard, cela commence à devenir agaçant mais ça l’était déjà avant de toute façon. Le spectateur restera cependant éveillé en attendant le combat final tant attendu opposant une armée de vampires au clan Cullen qui feront alors une alliance avec les Quileute (les loups-garous pour ceux qui ont décroché). Mais là encore c’est la déception. L’affrontement en lui-même est assez court, mal filmé et jamais le spectateur n’aura le sentiment que les héros combattent une vraie menace. La victoire est rapide, un blessé pour les gentils et au passage Edward élimine la grande méchante qu’on aura vu 2 minutes à l’écran. Une nouvelle fois, le déséquilibre entre les scènes de romance / humour / action se fait sentir et on a bien du mal à percevoir les enjeux d’une intrigue dont on peut aisément deviner la fin.

Ce n’est pas la réalisation impersonnelle de David Slade qui changera la donne (qui a osé dire que la première scène du film était bien filmée ??) et encore moins son casting. Si Robert Pattinson et Taylor Lautner parviennent à s’en sortir grâce à leurs scènes de rivalités ainsi que Billy Burke (le père de Bella), le reste peine à exister dans un scénario aussi mal construit. Pour preuve : les deux flashback évoquant le passé de certains personnages mais qui n’apportent rien au récit. Voilà ce qui se passe en l’absence d’un bon scénariste : on raconte tout sauf le principal et l’histoire se perd dans des détails inintéressants. On rigolera également de cette pseudo tension sexuelle entre le trio principal et de quelques scènes « hot » entre Edward et Bella qui, on le sait déjà, n’aboutiront à rien. Personnellement, j’ai bien du mal à comprendre l’enthousiasme pour cette saga inintéressante. Comment une love story aussi niaise et interminable peut-elle passionner à ce point ?

Twilight : Hésitation fait donc honneur à la saga avec sa réalisation médiocre, ses acteurs transparents et l’impression qu’il ne se passe rien à l’écran. Malgré quelques séquences parfois drôles (la plupart du temps involontairement) et de légers efforts des acteurs principaux, on s’ennuie ferme en attendant avec impatience le générique de fin. Le plus potable de la saga cinématographiquement parlant mais ça reste mauvais. Les vampires devraient porter plainte parce que là on les fait passer pour des rigolos.

Pottio, désespéré par le phénomène Twilight






Agenda du mois.

mai 2023
L M M J V S D
1234567
891011121314
15161718192021
22232425262728
293031