Author Archive for Clément

22
Jan
12

La Minute Rock #22: Blood Red Shoes

Toujours dans la ligne directrice que La Minute Rock a emprunté pour ce début 2012, à savoir de vous faire découvrir quelques nouveaux groupes aussi jeunes que rock, qui n’ont pas le luxe de passer à la radio mais qui le mériteraient amplement (surtout en comparant les purges que l’on entend habituellement), voici le numéro d’aujourd’hui consacré à un duo tout droit venu du pays de la Reine : les Blood Red Shoes !

La particularité première des Blood Red Shoes est bien d’être un duo très électrique , formé de Steven Ansell et de Laura-Mary Carter, consistant un savant mélange indie-rock, post-punk et même rock underground US, puisant dans le style de Nirvana, Queens Of The Stone Age, Pixies ou Sonic Youth. Blood Red Shoes se retrouve alors les dignes héritiers de cette lignée qui avait été adulée lors des années 90. De ce fait, le groupe nous remémore ces âges glorieux qui ont peu à peu disparu lors de l’entrée dans les années 2000, mais aussi rappelle les premiers émois du punk british, le groupe se considérant comme tel. La forme minimaliste du groupe, constitué que de deux membres, fait aussi penser au mythique White Stripes, même si cette fois, c’est bien la fille qui est à la guitare et le gars à la batterie et non l’inverse. Tous ces éléments nous inculque une sorte de nostalgie du rock tout en nous donnant confiance en l’avenir de celui-ci, porté par des jeunes et talentueuses épaules.

Pour ce qui est des faits d’arme du groupe, celui-ci s’est formé en 2004, enchaina les EPs : Victory for the Magpie, You Bring Me Down et It’s getting boring by the sea entre autres … Tous ces titres ont rencontré assez de succès pour pouvoir se retrouver dans le premier album du groupe : Box Of Secrets, sorti en 2007. Le bouche à oreille se fait et le groupe entame une série de concerts à travers 12 pays et conscient du fait qu’ils ne doivent pas se reposer sur leurs lauriers, ils se mettent à bosser sur leur deuxième album, Fire Like This avec de nouveaux singles comme Light It Up, Don’t Ask ou Heartsink qui sortent en 2010. Tout s’accélère alors pour les Blood Red Shoes désormais, surtout quand ils se font découvrir à travers les frontières lorsque leur musique se fait entendre dans le film Scott Pilgrim Vs The World d’Edgar Wright ou dans la série Misfits. Désormais connu dans le monde anglo-saxon, on espère vivement que le groupe puisse se révéler au reste du public mondial …et peut-être passer à la radio, qui sait.

Blood Red Marvel Boy.

08
Jan
12

La Minute Rock #21: The Pretty Reckless

Votre rendez-vous musical rock bimensuel est de retour ! Après un peu de repos bien mérité (entre fêtes de fin d’années et malheureusement révisions), la Minute Rock reste là pour vous faire découvrir de nouveaux talents mais aussi redécouvrir des groupes cultes. La formule du jour sera, pour la plupart d’entre vous une découverte avec ce groupe tout nouveau tout beau venant tout droit de New York City, les Pretty Reckless. Leur son aux attraits alternatifs et hard rock fait des merveilles et mérite d’être écouté. Time for the tour !

The Pretty Reckless c’est une voix et pas n’importe laquelle, celle de Taylor Momsen, qui rappelle évidemment celles d’Avril Lavigne ou de la chanteuse d’Évanescence. Pour le look, on pourrait bien sur faire le rapprochement avec Sandy West, qui était une des premières voix féminines du rock lorsqu’elle était sur la route avec les Runaways. Ça vaut déjà le coup d’œil rien que pour cette voix follement électrique, mais ce n’estpas tout, The Pretty Reckless ne fait pas les choses à moitié et délivre du son hard rock de premier choix, un style particulièrement prolifique et cher à la ville de NY. Tout l’héritage du rock bien déchaîné est là, et quelle fierté lorsque l’on écoute le punch de la batterie ou encore la guitare qui défrise la tête !

Avec un seul album à leur actif, Light Me Up, le groupe reconnait avoir été inspiré par beaucoup d’artistes rock mythiques comme le Beatles, Oasis, Nirvana ou encore Joan Jett (l’autre leader des Runaways) et fait sa première incursion dans le showbiz en se faisant connaitre du grand public par le titre Make Me Wanna Die, qui est au générique du film super-héroïque super-réaliste Kick-Ass. Une aubaine pour le groupe qui ne tarde pas alors à sortir leur premier single et leur premier EP, le succès étant au rendez-vous. En tant que groupe possédant un grand potentiel, on les attend maintenant au tournant en espérant un nouvel album après leur tournée actuellement en cours.

The (Pretty) Reckless Marvel Boy.

04
Déc
11

La Minute Rock #20: Led Zeppelin

La Minute Rock revient cette semaine avec un groupe plus cultissime, tu meurs : du rock à papa bien old school, qui influence encore aujourd’hui les plus jeunes d’entre nous. De fait, Led Zeppelin a cette aura universelle par la capacité du groupe à toujours avoir exploré nombre de styles musicaux, piochant dans des références très variées, allant de la folk au reggae, en passant par le jazz, le blues ou encore le funk. Il devient alors très difficile à cataloguer ce genre de groupe et la seule chose que l’on peut dire sans se tromper c’est que Led Zeppelin remplit pleinement son contrat dans l’objectif de nous en mettre plein les oreilles !

La formation de Led Zeppelin se fait par la tentative de reformation d’un groupe antérieur, les Yardbirds. Jimmy Page, déjà à l’initiative des Yardbirds se démène pour rassembler les membres de ce dernier groupe mais au lieu de refaire tout comme avant, il fait mieux en fondant un nouveau groupe, celui que l’on connait désormais comme Led Zep. Avec déjà une bonne expérience dans le monde de la musique, il fallut que très peu de temps avant que Led Zep signe pour un contrat très avantageux avec Atlantic Records. Le groupe début très vite par la scène et ensuite par un premier album studio, sobrement intitulé Led Zeppelin. Avec un son très emprunté au blues et à la folk et comprenant des riffs de guitare endiablés, des fois sur des chansons pouvant durer jusqu’à trente minutes,  le groupe se fait remarquer et enchaine avec un deuxième album, II et un troisième, III. Toujours en gardant leur style musical des débuts, Led Zep commence à se distinguer et à aller plus loin musicalement.

Mais c’est avec leur album culte, IV, que Led Zep se révèle comme une nouvelle référence, avec des titres dont les paroles sont empruntées des écrits de Tolkien, et très emprunts d’occultisme. Le groupe est alors à son apogée. Pour éviter une rengaine, souvent fatale à certains groupes, Led Zep prend une nouvelle orientation musicale avec l’album House of the Holy, marqué par le reggae et le funk. Le groupe continue dans cette voie avec d’autres albums aux styles très variés et difficiles à appréhender, en prenant en considération leurs quatre premiers albums, qui appelle à de la nostalgie auprès des fans de la première heure. Pendant que ces albums s’enchainent, de nombreuses tragédies frappent le groupe, par des accidents de la route ou des comportements abusifs fondés sur le style de vie sulfureux du groupe. La tragédie qui aura raison du groupe sera la mort de leur batteur, John Bonham. Les autres membres du groupe, dévastés par leur perte, décident de mettre fin à Led Zeppelin.

Avec huit albums à leur actif, et des représentations scéniques dont le public de l’époque peut se targuer d’y avoir assisté, tellement leurs concerts étaient épiques, de part les improvisations excellentes et de nombreux titres jamais édités en album studios, Led Zeppelin reste encore dans les mémoire comme un groupe très important dans l’histoire du rock.

Marvel Boy, on stairway to heaven.

20
Nov
11

La Minute Rock #19: Jamie Cullum

La minute rock de cette semaine a la classe ! Pourquoi ? Parce que le musicien à l’honneur aujourd’hui est unique, très talentueux et très élégant. Je veux bien sur parler de Jamie Cullum, une étoile montante dans le jazz du moment, qui maîtrise le piano comme personne. Et ce n’est pas tout car il chante aussi, et offre à son public à chacune de ses prestations son énergie et son inventivité en s’aidant de son piano comme instrument de percussion. Tout cela se fond dans un mélange des genres et des sons sans précédent.

Jeune prodige de la musique pop, tout droit sorti d’Angleterre, Jamie Cullum commence sa carrière avec rien ou presque : seulement une cinquantaine de £ dans la poche pour produire son premier album, Heard It All Before, qui ne fut tiré qu’à 500 exemplaires (qui se vendent maintenant sur internet pour des prix astronomiques). Il n’en fallut que peu pour attirer l’œil des producteurs sur le jeune talent. Ainsi, c’est avec Pointless Nostalgic, premier grand succès, que Jamie Cullum se fait connaître du public british, un public qui va s’élargir en dehors des frontières avec la sortie quelque temps plus tard de TwentySomething. Jamie enchaîne alors les scènes live et offre à ses fans des prestations sans précédent, en reprenant moult titres déjà connus comme Seven Nation Army des White Stripes ou encore Gold Digger de Kanye West. Plus tard, on le verra reprendre  d’autres artistes très connus comme Radiohead, Massive Attack, Rihanna, Gnarls Barkley, Justin Timberlake ou encore Elton John.

Avec son style épuré bien à lui, on est forcé de reconnaitre un futur prometteur pour ce jeune artiste, qui nous offre une piqure de rappel , comme quoi le Jazz est encore un univers ouvert au monde et prêt à se renouveler à tout moment. Chaque nouvel album de Jamie Cullum est synonyme d’une vent de fraîcheur musical, une aubaine pour tout ceux qui en ont assez de la soupe que l’ont nous sert sur les ondes radio. Avec un nouvel album en route courant 2012, on est impatient de découvrir comment Jamie Cullum nous séduira à nouveau et cette fois, partira peut-être à la poursuite d’une consécration mondiale. En somme, on peut lui souhaiter d’étendre son influence musicale sur d’autres continents que la belle Angleterre, et au bout de dix ans de carrière, ce serait plus que légitime.

Suited Up Marvel Boy.

30
Oct
11

La Minute Rock #18: Oasis

Non, non, non, nous allons pas parler aujourd’hui d’une boisson avec sucres ajoutés, mais bel et bien d’un groupe phare des années 90, bien connu pour ses multiples tubes et son duo fondateur, les frères Gallagher, Liam et Noel. Fervent défenseur de la britpop et du rock alternatif, Oasis fait partie de ces nouveaux groupes de rock aux sonorités lancinantes et poétiques. Pour faire simple, difficile, en tant que fan de musique d’être passé à côté de l’Oasismania.

Très inspirés par des groupes fondateurs du rock comme les Beatles,  et en particulier John Lennon, les Stones, les Pink Floyd, les Who ou encore David Bowie et Bob Dylan, le groupe originaire de Manchester s’est vite fait une réputation dans le milieu de la musique pour ensuite avoir influencé les Killers, les Artic Monkeys, Coldplay et j’en passe … Cette notoriété remarquée s’est faite par un son particulier et propre à Oasis, aux accords puissants, à la fois simples et mélodieux.

L’histoire du groupe commence en 1991 quand Liam Gallagher remplace le chanteur du groupe The Rain, il est vite rejoint par son frère Noel qui se propose guitariste, étant très impressionné par les performances scéniques de son frère. Devenant même le leader naturel du groupe, Noel met sur la table ses propres compositions, qui impressionnent déjà. Après deux ans de répétitions, le groupe se fait remarqué et sort deux singles : Supersonic et Shakermaker, qui se classent bien dans les tops des ventes au Royaume-Uni. Mais le succès fut pour la première fois retentissant avec la sortie du morceau Live Forever et de l’album Definitely Maybe en 1994. Déjà lors, le groupe se forge une réputation digne des plus grands groupes de rock : abus d’alcool, drogues, disputes , saccages de chambre d’hôtel … L’album Whatever sort en 1994, et s’écoule rapidement chez les disquaires, pendant que le groupe est en pleine tournée américaine.

Dans la course au succès, Oasis se trouve un adversaire : le groupe british Blur. Les deux groupes se bataillent alors les premières places des classements musicaux même si le buzz médiatique est plus inventé que réel. Tout cela n’empêche pas Oasis de sortir courant 1995 le célèbre album What’s The Story Morning Glory qui propulse le groupe dans la haute stratosphère musicale mondiale en proposant des titres ultra-connus comme le culte Wonderwall, Don’t Look Back In Anger, Morning Glory ou encore Champagne Supernova. Oasis est alors au sommet de sa popularité.

Or, c’est à partir de 1997 que les choses se gâtent. En effet, après un départ retentissant du côté de la critique et des fans, l’album Be Here Now, pourtant fort des titres Stand By Me ou All Around The World, finit par lasser et le groupe est décrié à la fin de la tournée de l’album éponyme. S’annonce alors une longue traversée du désert pour le groupe, qui décide de se calmer au niveau de leur comportement qui dépassent alors toutes les limites. Les albums s’enchainent et se ressemblent, le groupe ne sachant plus quoi faire pour revenir dans le cœur de leurs fans. Il a fallu attendre 2005 pour qu’Oasis revienne en force, avec leur album Don’t Believe The Truth et le single Lyla. Les concerts affichent très vite complet et la nostalgie et de nouveaux sons font d’Oasis le groupe qui remonte la pente. Et cela s’avèrera d’autant plus vrai en 2008 avec la sortie de leur huitième album : Dig Out Our Soul. Ce dernier est encore un succès et à ce moment, tout portait à croire que le groupe avait encore de beaux jours devant lui. Malheureusement, une énième dispute fraternelle entre Noel et Liam s’avère fatale au groupe lorsque Noel annonce son départ définitif au festival Rock-en-Seine de 2009. Et c’est bien dommage pour un groupe aussi talentueux de finir de cette façon, surtout que le retour du groupe annonçait de très bonnes choses. De son côté, Noel avance seul, comme le prouve la sortie de son album solo, High Flying Birds.

Ma chanson préférée d’Oasis se trouve sur l’album Be Here Now, et a pour titre Don’t Go Away, qui commence avec une mélodie à la guitare inoubliable et qui résonne comme une blessure , l’amertume du départ d’un proche à qui on dirait de ne pas s’en aller. Une mélodie puissante et accompagnée de paroles lourdes de sens.

27
Oct
11

Critique: Intouchables

Le cinéma français est gâté en ce moment, comme en attèstent les sorties de films comme The Artist, Polisse ou encore de celui dont nous allons vous parler aujourd’hui. Réalisé par Eric Toledano et Olivier Nakache (déjà réalisateurs de Nos Jours Heureux), Intouchables raconte une rencontre émouvante entre un riche tétraplégique et un jeune de banlieue, dont les destins mêlés vont changer respectivement leurs points de vue et leurs rapports aux autres, leurs vies tout simplement.

A la suite d’un accident de parapente, Philippe, riche aristocrate, engage comme aide à domicile Driss, un jeune de banlieue tout juste sorti de prison. Bref la personne la moins adaptée pour le job. Ensemble ils vont faire cohabiter Vivaldi et Earth Wind and Fire, le verbe et la vanne, les costumes et les bas de survêtement… Deux univers vont se télescoper, s’apprivoiser, pour donner naissance à une amitié aussi dingue, drôle et forte qu’inattendue, une relation unique qui fera des étincelles et qui les rendra… Intouchables.

Avec une scène d’introduction aussi inattendue qu’hilarante et nous présentant d’emblée les personnages ainsi que leur rapport l’un à l’autre, on sait pertinemment que les réalisateurs Toledano et Nakache vous nous faire découvrir une histoire à la fois sensible et drôle, traitant d’un sujet pas facile : le handicap. Seulement voilà, le film pourrait très bien tomber dans les clichés les plus affreux et on sera (agréablement) surpris de la finesse avec laquelle le sujet est traité et aussi par l’habilité du scénario qui évite tous les pièges faciles et qui prend le spectateur par la main à dose de vannes, de sentiments forts et de situations plus cocasses les une que les autres. Et pour cause, on enchaîne les fou-rires tout le long du film, et ce, grâce au jeu formidable des deux acteurs principaux, avec un François Cluzet parfait dans son rôle d’aristocrate un peu coincé mais rêveur et Omar Sy, qui est à la fois convaincant, extrêmement drôle et possédant lui-aussi sa part de sensibilité. L’atout charme de cet ensemble est bien évidemment Audrey Fleurot qui nous gratifie d’un rôle pas si essentiel que ça mais plaisant, accompagnant la plupart du temps Omar dans bon nombres de situations comiques.

On se tord de rire devant ce film. Pourquoi ? Parce que la plupart des scènes mettent en opposition deux mondes très différents, repérsentés respectivement par François Cluzet et Omar, et petit à petit, chacun va se retrouver dans la vie de l’autre, échangeant leur propres point de vue, se complétant l’un l’autre. C’est par cette idée de duo à la fois très différents chacun de leur côtés et très similaires une fois réunis, que le film nous emmène très loin, à la fois dans le rire et à la fois dans l’émouvant. Ces deux personnages deviennent alors invincibles, intouchables.

Du côté de l’image, le film nous lègue une photographie soignée, avec un vrai travail derrière, notamment durant les scènes de nuit, avec une visite magnifique dans Paris. On peut dire autant de bien pour ce qui est de la musique, à la fois bien dosée lorsqu’il s’agit de mettre en parallèle le côté classique et le côté groovy (avec le groupe cultissime Earth Wind And Fire ) mais aussi avec un thème musical au piano d’une grande beauté. Ainsi, le sens du détail est très appréciable et distingue déjà le film des autres films français actuels, ce qui est une très bonne chose.

Ne vous fiez pas aux préjugés sur ce genre de films, qui d’après certains tombent toujours dans les clichés, ne vous braquer pas parce que c’est un comédie française, parce que vous seriez à deux doigts de rater un des meilleurs films français de l’année. Bref, ce film est à voir et réserve encore bien des surprises. À bon entendeur…

L’Intouchable Marvel Boy.




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