Archive pour octobre 2011

30
Oct
11

La Minute Rock #18: Oasis

Non, non, non, nous allons pas parler aujourd’hui d’une boisson avec sucres ajoutés, mais bel et bien d’un groupe phare des années 90, bien connu pour ses multiples tubes et son duo fondateur, les frères Gallagher, Liam et Noel. Fervent défenseur de la britpop et du rock alternatif, Oasis fait partie de ces nouveaux groupes de rock aux sonorités lancinantes et poétiques. Pour faire simple, difficile, en tant que fan de musique d’être passé à côté de l’Oasismania.

Très inspirés par des groupes fondateurs du rock comme les Beatles,  et en particulier John Lennon, les Stones, les Pink Floyd, les Who ou encore David Bowie et Bob Dylan, le groupe originaire de Manchester s’est vite fait une réputation dans le milieu de la musique pour ensuite avoir influencé les Killers, les Artic Monkeys, Coldplay et j’en passe … Cette notoriété remarquée s’est faite par un son particulier et propre à Oasis, aux accords puissants, à la fois simples et mélodieux.

L’histoire du groupe commence en 1991 quand Liam Gallagher remplace le chanteur du groupe The Rain, il est vite rejoint par son frère Noel qui se propose guitariste, étant très impressionné par les performances scéniques de son frère. Devenant même le leader naturel du groupe, Noel met sur la table ses propres compositions, qui impressionnent déjà. Après deux ans de répétitions, le groupe se fait remarqué et sort deux singles : Supersonic et Shakermaker, qui se classent bien dans les tops des ventes au Royaume-Uni. Mais le succès fut pour la première fois retentissant avec la sortie du morceau Live Forever et de l’album Definitely Maybe en 1994. Déjà lors, le groupe se forge une réputation digne des plus grands groupes de rock : abus d’alcool, drogues, disputes , saccages de chambre d’hôtel … L’album Whatever sort en 1994, et s’écoule rapidement chez les disquaires, pendant que le groupe est en pleine tournée américaine.

Dans la course au succès, Oasis se trouve un adversaire : le groupe british Blur. Les deux groupes se bataillent alors les premières places des classements musicaux même si le buzz médiatique est plus inventé que réel. Tout cela n’empêche pas Oasis de sortir courant 1995 le célèbre album What’s The Story Morning Glory qui propulse le groupe dans la haute stratosphère musicale mondiale en proposant des titres ultra-connus comme le culte Wonderwall, Don’t Look Back In Anger, Morning Glory ou encore Champagne Supernova. Oasis est alors au sommet de sa popularité.

Or, c’est à partir de 1997 que les choses se gâtent. En effet, après un départ retentissant du côté de la critique et des fans, l’album Be Here Now, pourtant fort des titres Stand By Me ou All Around The World, finit par lasser et le groupe est décrié à la fin de la tournée de l’album éponyme. S’annonce alors une longue traversée du désert pour le groupe, qui décide de se calmer au niveau de leur comportement qui dépassent alors toutes les limites. Les albums s’enchainent et se ressemblent, le groupe ne sachant plus quoi faire pour revenir dans le cœur de leurs fans. Il a fallu attendre 2005 pour qu’Oasis revienne en force, avec leur album Don’t Believe The Truth et le single Lyla. Les concerts affichent très vite complet et la nostalgie et de nouveaux sons font d’Oasis le groupe qui remonte la pente. Et cela s’avèrera d’autant plus vrai en 2008 avec la sortie de leur huitième album : Dig Out Our Soul. Ce dernier est encore un succès et à ce moment, tout portait à croire que le groupe avait encore de beaux jours devant lui. Malheureusement, une énième dispute fraternelle entre Noel et Liam s’avère fatale au groupe lorsque Noel annonce son départ définitif au festival Rock-en-Seine de 2009. Et c’est bien dommage pour un groupe aussi talentueux de finir de cette façon, surtout que le retour du groupe annonçait de très bonnes choses. De son côté, Noel avance seul, comme le prouve la sortie de son album solo, High Flying Birds.

Ma chanson préférée d’Oasis se trouve sur l’album Be Here Now, et a pour titre Don’t Go Away, qui commence avec une mélodie à la guitare inoubliable et qui résonne comme une blessure , l’amertume du départ d’un proche à qui on dirait de ne pas s’en aller. Une mélodie puissante et accompagnée de paroles lourdes de sens.

27
Oct
11

Critique: Intouchables

Le cinéma français est gâté en ce moment, comme en attèstent les sorties de films comme The Artist, Polisse ou encore de celui dont nous allons vous parler aujourd’hui. Réalisé par Eric Toledano et Olivier Nakache (déjà réalisateurs de Nos Jours Heureux), Intouchables raconte une rencontre émouvante entre un riche tétraplégique et un jeune de banlieue, dont les destins mêlés vont changer respectivement leurs points de vue et leurs rapports aux autres, leurs vies tout simplement.

A la suite d’un accident de parapente, Philippe, riche aristocrate, engage comme aide à domicile Driss, un jeune de banlieue tout juste sorti de prison. Bref la personne la moins adaptée pour le job. Ensemble ils vont faire cohabiter Vivaldi et Earth Wind and Fire, le verbe et la vanne, les costumes et les bas de survêtement… Deux univers vont se télescoper, s’apprivoiser, pour donner naissance à une amitié aussi dingue, drôle et forte qu’inattendue, une relation unique qui fera des étincelles et qui les rendra… Intouchables.

Avec une scène d’introduction aussi inattendue qu’hilarante et nous présentant d’emblée les personnages ainsi que leur rapport l’un à l’autre, on sait pertinemment que les réalisateurs Toledano et Nakache vous nous faire découvrir une histoire à la fois sensible et drôle, traitant d’un sujet pas facile : le handicap. Seulement voilà, le film pourrait très bien tomber dans les clichés les plus affreux et on sera (agréablement) surpris de la finesse avec laquelle le sujet est traité et aussi par l’habilité du scénario qui évite tous les pièges faciles et qui prend le spectateur par la main à dose de vannes, de sentiments forts et de situations plus cocasses les une que les autres. Et pour cause, on enchaîne les fou-rires tout le long du film, et ce, grâce au jeu formidable des deux acteurs principaux, avec un François Cluzet parfait dans son rôle d’aristocrate un peu coincé mais rêveur et Omar Sy, qui est à la fois convaincant, extrêmement drôle et possédant lui-aussi sa part de sensibilité. L’atout charme de cet ensemble est bien évidemment Audrey Fleurot qui nous gratifie d’un rôle pas si essentiel que ça mais plaisant, accompagnant la plupart du temps Omar dans bon nombres de situations comiques.

On se tord de rire devant ce film. Pourquoi ? Parce que la plupart des scènes mettent en opposition deux mondes très différents, repérsentés respectivement par François Cluzet et Omar, et petit à petit, chacun va se retrouver dans la vie de l’autre, échangeant leur propres point de vue, se complétant l’un l’autre. C’est par cette idée de duo à la fois très différents chacun de leur côtés et très similaires une fois réunis, que le film nous emmène très loin, à la fois dans le rire et à la fois dans l’émouvant. Ces deux personnages deviennent alors invincibles, intouchables.

Du côté de l’image, le film nous lègue une photographie soignée, avec un vrai travail derrière, notamment durant les scènes de nuit, avec une visite magnifique dans Paris. On peut dire autant de bien pour ce qui est de la musique, à la fois bien dosée lorsqu’il s’agit de mettre en parallèle le côté classique et le côté groovy (avec le groupe cultissime Earth Wind And Fire ) mais aussi avec un thème musical au piano d’une grande beauté. Ainsi, le sens du détail est très appréciable et distingue déjà le film des autres films français actuels, ce qui est une très bonne chose.

Ne vous fiez pas aux préjugés sur ce genre de films, qui d’après certains tombent toujours dans les clichés, ne vous braquer pas parce que c’est un comédie française, parce que vous seriez à deux doigts de rater un des meilleurs films français de l’année. Bref, ce film est à voir et réserve encore bien des surprises. À bon entendeur…

L’Intouchable Marvel Boy.

21
Oct
11

Fluorescent Black

On a beau connaitre Milady depuis maintenant près de deux ans, on est toujours surpris d’un titre qui, à la base n’inspirait pas grand chose, et qui se révèle excellent autant dans le contenu en lui même que dans le contenant. Et Fluorscent Black fait parti de ses titres là.

À Singapour, la bio-ingénierie a partagé l’humanité en deux races : les Inférieurs et les Supérieurs. Et si vous n’avez pas la chance d’avoir un code génétique pur, il vous reste le ghetto, ses gangs, ses hybrides génétiquement modifiés, ses banques d’organes sauvages et son écosystème empoisonné. Bienvenue en 2085, année du Lapin. Bienvenue dans un avenir radieux !

Fluorescent Black est donc un histoire de science-fiction réalisée par MF Wilson et Nathan Fox (DMZ, Dark Reign: Zodiac). Mais comme le dit le scénariste dans la préface, cette histoire de SF se distingue des autres par une représentation du futur à la fois enchanté et désenchanté, où l’apocalypse et le salut règnent sur le même territoire. D’un côté, on trouve Singapour, ville prospère ou la population est riche et en bonne santé. De l’autre, on trouve la péninsule malaisienne où sont déportés tous les malades et les pauvres. Une vraie séparation au niveau de la richesse génétique, et non plus monétaire. Et c’est dans ce contexte là que l’on va suivre Max et Blue, frère et soeur, et leur mère, qui ont été déporté dans la péninsule malaisienne, à la suite d’une maladie trouvé dans les gènes de Max. Dans le quartier gangrené par la violence, Max et Blue, après la mort de leur mère, vont alors monter un business de revente d’organes. Dans le même temps, un laboratoire de Biopolis, ville entièrement faite de laboratoires de recherche, va créer accidentellement une femme avec des capacités cérébrales incroyables et surhumaines, qui va s’enfuir. Le contexte est posé, on peut enfin parler des qualités et défauts du bouquins.

Il faut avouer que le contexte et l’histoire de ce bouquin, si elle parait assez complexe et prise de tête, est très bien mis en place, simplement et efficacement. On ne s’attarde pas trop dans le détail, et on laisse le lecteur se faire une idée de la situation globale. Car la narration se focalise sur le personnage de Max et ses rapports avec sa soeur Blue (qui vont déterminer toute la suite des évènements). On trouve autours de ce duo une galerie de personnages plutôt bien présentés, qui vont tous avoir un rôle à jouer dans l’histoire. L’écriture de Wilson est en cela remarquable, car l’histoire, à la fois originale est déjà vue (si on schématise tous les évènements, on remarque que beaucoup d’oeuvre de SF s’inspire de ce schéma) est très bien écrite, en abordant des thèmes très intéressant (les limites de la sciences) sans pour autant oublier son histoires et ses personnages. Déjouant certaines attentes et codes de la SF, Wilson possède une subtilité dans son écriture que l’on retrouve dans les dialogues, traduit par un célèbre Philippe. Fluorescent Black est donc finement et excellemment bien écrit, malgré une fin un peu trop boucherie et expédié. Mais bon, personne n’est parfait. Ah moins que…

Nathan Fox le soit ? L’artiste de cette œuvre peut-être aisément comparé à Paul Pope. Pourtant, n’étant pas un grand amateur de ce dernier, j’ai été pleinement conquis par la partie graphique de Fluorescent Black ! L’artiste américain signe ici des planches d’une richesse graphique incroyable, tantôt avec une succession de plusieurs cases, tantôt avec de grande splash pages, mais sans jamais oublier la fluidité du story telling. Un trait et des composition dynamiques, des couleurs flashy donnant une dimension candide à une ambiance glauque, la partie graphique de ce graphic novel est une synthèse de beaucoup d’influences et de talent. D’autant que l’histoire permet à l’artiste de partir dans des délires graphiques, sur les compositions ou sur la physiologie des décors et personnages. Un ride   à la fois onirique et diablement violent que nous livre Nathan Fox, aidé à la couleur par Jeromy Cox. On regrettera par moment le manque de légèreté et de calme de certaines pages, pourtant voulue scénaristiquement, mais dont le dessinateur n’arrive pas à retranscrire le sentiment. Il n’en reste pas moins la découverte d’un dessinateur qui ne demande qu’à percer et à travailler sur des projets d’envergure (comme The Haunt avec Joe Casey ?)

Fluorescent Black est donc une très bonne surprise, remarquablement bien écrit et dessiné. A noter que Milady a fait un excellent travail éditorial, en proposant cette oeuvre dans un magnifique hardcover, solide et plein de petits bonus sympathiques en fin d’ouvrage. Une BD a ne pas manquer !

Fluorescent Bigor

17
Oct
11

La Rentrée des Séries 2011/2012: Les Reprises (2/2)

Après les nouveaux programmes, tantôt prometteurs, tantôt quelque peu déjà vu (et qui doivent faire leurs preuves), voici les séries qui ont déjà commencé, qui ont déjà fait leurs preuves, et qui résigne pour une saison ! Comme, bien évidemment, on ne peut parler de TOUTES les séries qui reprennent, j’en ai sélectionner 4: How I Met Your Mother, The Big Bang Theory, Dexter et Bordwalk Empire !

Déjà sept saisons du successeur évident de Friends au titre de meilleur sitcom américaine de son époque. Du moins, c’est le cas pour les premières saisons. Il faut avouer que si le concept, et la narration, de la série étaient originaux, il avait pour défaut de ne pas pouvoir durer éternellement. Or, au vu des dernières saisons et de la direction qu’elles ont pris, on est pas près de voir la mère. Chose compréhensible au vu du succès de la série, qui est assuré de vivre jusqu’à la saison 9, mais il n’empêche que depuis la saison 4, on peut voir des scénaristes qui ont de plus en plus de mal à raconter une histoire cohérente et drôle sans avoir l’air de meubler. On les sentait même gêné de le faire, n’assumant pas vraiment le succès d’un point de vue artistique. Cette saison 7, attendu comme la 6 -à savoir une autre saison de trop- partait déjà avec un handicap. Et pourtant, de manière assez surprenante, la série assume enfin le fait que sa fin n’est pas pour de suite. Le pilote joue même là dessus, faisant toucher du doigt l’évènement final de la série pour faire rebrousse chemin et nous raconter une autre histoire.
Ainsi, si l’on prend la série dans son contexte, à savoir un auditeur de l’histoire de Ted, on peut se lasser et trouver assez lourd ce genre de jeu avec le spectateur. Mais si l’on prends le série pour ce qu’elle est devenue, à savoir l’histoire d’un groupe de jeune new yorkais raconté d’un point de vue «futur» un petit peu prétexte pour jouer avec la temporalité, alors ce début de saison 7 est plutôt sympa; De bonnes répliques, des acteurs qui se donnent toujours à fond et quelques très bonnes idées (la conversation téléphonique de Barney avec Robin derrière est génial). Depuis 6 saisons, l’attachement aux personnages est toujours présent, avec une volonté de les suivre dans leur vie intact malgré la qualité en baisse de la série. Et même si leurs histoires ne sont pas aussi dingues (et bien raconté) qu’au début, elles restent toujours sympathiques à suivre. Espérons que la suite de la saison soit de cet acabit, à savoir drôle, sans prétention et divertissant, sans que cela sombre dans les abysses de la saison 5. On espère et on y croit, même si les quelques infos sur la suite (comme la révélation de qui est la Slutty Pumpkin) ne rassure pas, mais alors, pas du tout…

Voilà 5 saisons que le groupe de Leonard et Sheldon nous tiennent compagnie ! La série qui surf sur la vague du «geek chic» a rencontré un fort succès, surtout grâce au personnage de Sheldon, il faut bien dire, récompensé par deux Emmy Awards consécutifs en 2010 et 2011. La série est de retour pour une nouvelle saison donc, qui commence avec un premier épisode… classique. Il est de coutume de commencer une saison par un épisode un peu spécial, qui marque le coup. Ici, c’est autant un épisode 1 que l’épisode 25 de la saison 4. Totalement dans la continuité de la saison précédente, la série continue à nous conter l’histoire de ce groupe de geek. Cela fait déjà plusieurs saisons que la série a quitter l’aspect rapport aux filles qu’il y avait dans les premières saisons pour simplement raconter la vie de ses personnages. Il n’y a donc pas réellement de fil directeur ou de trame narrative, mais un ensemble de situations qui dépeignent un groupe d’individus. Sur ce point là d’ailleurs, la série est assez inégale et maladroite. En effet, l’écriture est tantôt caricaturale (c’est bon, on l’a déjà vu 1000 fois le coup du geek maladroit avec les filles) tantôt jouant avec les clichés et apparences. Maldroit pour une seule et simple bonne raison: la série n’a pas cette vocation. En effet, on peut se toucher autant qu’on vu sur cette représentation des geeks dans la société, The Big Bang Theory n’a qu’un seul objectif: faire rire. Le problème étant que, sur ce point la, ce début de saison est assez décevant. On avait pourtant quitté la bande en bon terme, avec une saison 4 excellente, qui se renouvelait sans cesse grâce à de nouveaux personnages et de nouvelles situations rafraichissantes amenant encore plus gags et de répliques tantôt juste drôle, tantôt hilarante. Mais on la retrouve ici inchangé, avec les mêmes éléments de la saison 4 mais en déjà vu, en moins fin dans l’écriture et dans le jeu… En moins quoi. La série n’est plus vraiment drôle, à quelques rares exceptions, et l’attachement aux personnages à ses limites tant ils ont l’air de se conforter dans leurs situations (Howard a des problèmes avec sa copine, Leonard et Sheldon s’engueule, avec se dernier qui est toujours aussi casse couille et qui a visiblement régressé…). On regrettera donc cette essoufflement très rapide d’un concept qui a miraculeusement survécu à une saison 4 grâce à des injections de nouveautés mais qui tombe dès le début de cette 5ème saison dans la facilité.

L’une des meilleures séries du moment fait son grand retour après une saison assez mal aimé ! En effet, la saison 5 aperçu un accueil assez froid de la part d’une part des spectateurs jugeant les 12 épisodes lent et sans grand intérêt. Personnellement, j’ai adoré cette saison, qui abordait énormément de thèmes intéressants, creusant comme jamais le rapport à autrui de Dex. Certes, il aura fallu une saison à ce dernier pour faire totalement son deuil, et on notera qu’elle aura eu très peu de conséquences. Mais voici la saison 6 qui pointe le bout de son nez. Dex a enfin fait son deuil, et vie sa vie de père/expert en sang/tueur en série plutôt bien, jonglant sur tous les tableaux. De leurs côtés, Deb sort toujours avec Quinn, Laguerta est promu qui est remplacé par son ex-mari Angel Batista et Mazuka a un groupe de stagiaire. La vie bat son plein, mais une affaire bizarre va débarquer, sur fond de croyance religieuse assez bizarres. Ce premier épisode ouvre la 6ème saison sur les chapeau de roue ! Tout y est dans cet épisode, une mise en place de la situation, des nouvelles relations et des enjeux, le tout subtilement. D’autant plus, cet épisode aborde une question épineuse (qui, au vu du grand méchant, semble être centrale): la religion. Les affiches blasphématoires l’annonçait déjà, mais l’épisode enfonce le clou en confrontant Dexter a la religion dans son rôle de père, de flic et de tueur. 3 rôles parfaitement maitrisé, que ce soit par le personnage ou même à l’écran. Mention spéciale pour le rôle de tueur, qui le pousse à aller dans une réunion des ancien élève de son lycée (ce qui va amener des scènes mémorable). La réalisation est toujours aussi efficace, le casting campe toujours aussi bien ses rôles. Ce premier épisode ne donne pas encore l’occasion de voir le potentiel des méchant, hélas. Un épisode introductif qui fait son job, et le fait avec brio. Dexter is back !

Après une saison 1 attendue de par le prestige du nom du réalisateur du pilote, Martin Scorsese, la série avait déçu une partie de la critique, la qualifiant de déjà vu. Pourtant, une série de cette ambition (dépeindre la société américaine via le prisme de la ville d’Atlantic City dans les années 20/30, mélangeant au passage histoire et fiction) est rare sur le petit écran, et le public a été respectif à la série avec une moyenne de 3,2 millons de téléspectateurs sur la chaine payante HBO. Une saison 2 était alors inévitable. Et le premier épisode de cette seconde saison impose le ton: la saison est dans la continuité de la saison 1, en développant les enjeux (plus présents que dans la 1) mis en place à la fin de la saison. Chaque personnage suit son histoire, toujours joué avec brio par un casting de gueules fabuleuses sorties d’un peu nul part, imposant des personnages charismatiques. Le tout forme une toile de relations complexes, formant une guerre de camps pour s’emparer d’Atlantic City de grande ampleur, décuplant de ce fait l’ambition narrative de la série. Cette situation permet, entre autre, de développer l’aspect politique de la série. L’autre grande force de cette série est la peinture de l’époque. Les décors de la série, mélange de réels et d’effets spéciaux, sont toujours aussi somptueux, tout comme les costumes. Tout cela étant, bien évidemment, mis en valeur par la mise en scène. Moins incroyable sur ce plan que le pilote de la saison 1 (récompensée au derniers Emmys), on retrouve les codes imposés par Martin Scorsese, usant ainsi des beaux plans, des travellings et autres tics du réalisateur. Une mise en scène belle, posée, dynamique quand il faut, presque exemplaire. Trop propre diront certains, mais forcement, n’est pas Scorsese qui veut. En bref, ce début de saison est extrêmement prometteur, imposant des enjeux forts et une intrigue centrale (qui manquait quelque peu à la première) d’une grande ambition. On ne peut espérer que du bon pour la suite !

4 séries sont revenus sur les bans des téléviseurs américains, et parmi; une déçoit par son manque de nouveauté et de finesse, une amuse par son écriture malgré une fin qui se fait espérer et deux reviennent en très grande forme. Reste à savoir si ses séries en question vont garder ce niveau, ou pas. L’avenir nous le diras, bien évidemment. Il n’y a pas que ces 4 séries qui font leur retour, il est également à noter la rentrée en demi-teinte de House et de Happy Endings et la sublime rentrée de Community, plus grandiose que jamais (mais on en reparle très bientôt). Bon visionnage de série !

How the big bang meet Dexter in the Bigor Empire

10
Oct
11

La Rentrée des Séries 2011/2012: Les Nouveautés (1/2)

Septembre signe tout aussi bien la rentrée des classes et du boulot qu celui de nos chères séries TV américaines ! Et dans une rentrée, quel qu’elle soit, il y a les nouveaux et les anciens. Aujourd’hui, on va parler des nouveaux, avec 4 d’entre eux (sélectionnés à l’issue d’une compétition sans merci !)(ou pas): Terra Nova, Person of Interest, New Girl et Pan Am !

Commençons par la série la plus attendue de cette rentrée 2011/2012, et pour cause, elle a couté près de 60 millions de dollars et est produite par un petit jeune qui débute: Steven Spielberg. Fort du nom de se dernier, et d’une lourde promo aux USA, la série s’annonçait comme extrêmement ambitieuse, sorte de mélange entre Avatar et Jurassic Park, de ce même Steven. Elle était donc attendu au tournant et force est de constaté qu’elle ne démarre pas à la hauteur de ses ambitions. Le pilote prend place sur une Terre futuriste, où la pollution est extrêmement importante au point que les habitants doivent porter des filtres à air pour sortir, et où la situation économique, politique et démographique est déplorable, au point d’imposer une limitation du nombre d’enfant par famille. Mais dans ce contexte, un espoir subsiste. En effet, une brèche dans une autre ligne temporel a été découverte, donnant sur la préhistoire. Les Hommes ont ainsi décidé de «délocaliser» l’humanité dans cette brèche afin de reconstruire une société et une planète meilleure. Un plot de base plutôt original, et qui d’amblé ce débarrasse d’un quelconque problème de paradoxe temporel. On va ainsi suivre une famille qui va, après moult difficultés, se rendre à Terra Nova. S’identifier à une famille typique, c’est pas nouveau et ça reste un procédé assez basique, d’autant plus dans ce genre de série où tout est à construire en terme de repères. Seulement, et c’est là l’énorme défaut de la série, la famille est caractérisée et développée de façon beaucoup trop cliché, dialectique et à la truelle. On retrouve ainsi le fils rebelle, qui n’aime pas son père parce qu’il l’a abandonné mais en fait non il est pareil parce que la première fille qu’il croise (belle en plus, évidemment, il va pas se taper une moche) va lui faire faire une connerie. Comme il faut pas oublier la fille de la famille, elle aussi rencontre un bel inconnu bien musclé et trop gentil. La mère, elle, fait son job de son côté sans trop l’ouvrir parce que bon quand même, tandis que le père est un bonhomme et va vite s’imposer comme un mec essentiel au camp, au point de se faire révéler des lourds secrets par le grand chef de Pando… de Terra Nova (ça fait même pas 2 jours qu’il est là quand même, mais c’est le perso principal donc bon). Et bien évidemment, je ne vais pas vous spoiler, mais vous imaginez déjà le joli happy end qui se profile. Un scénar’ bien trop brouillon, basique, qui finalement a du mal à présenter comme il faut Terra Nova, et fait preuve de quelques incohérences gênantes. Tant qu’on est dans les défauts, il est bon de souligner que le pilote de la série a coûté la modique somme de 20 millions à lui tout seul. 20 millions pour 3 dinos classes, des plans larges pas terribles et des incrustations totalement immondes. Tout cela sonne comme une lourde déception pour Terra Nova, malgré ses qualités. Il faut avouer que en terme de spectacles, les scènes d’actions sont plutôt très sympa, avec pour le coup des dinos très impressionnants pour la TV (même si ils n’arrivent pas à la cheville de Jurassic Park qui a maintenant plus de 18 ans). Egalement, si le scénario a du mal a présenter correctement le monde de Nouvelle Terre, les enjeux et les «mystères» de ce voyage temporel sont bien mis en place, et sont bien la seule chose intrigante, qui pourrait vous pousser à continuer cette série.
Un introduction de plus de 1h30 relativement vide pour Terra Nova qui ne part pas sous de bonnes augures. On espère que la suite relèvera le niveau, afin de s’attacher un peu aux personnages (qui, espérons-le, seront moins caricaturaux) et que la série devienne une vraie bonne série SF, et non pas une tentative raté (artistiquement et niveau audience avec 9millions de personnes devant son écran pour la diffusion du pilote, beaucoup plus étaient attendu). Terra Nova sent un pu le déjà vu. Les Lundi sur Fox.

Deux noms, Nolan et Abrams, faisaient que l’on attendait ce Person of Interest un peu plus que les autres nouvelles séries, d’autant que le pitch, assez mystérieux, avait fini d’attiser notre curiosité. Un système, inventé par un brillant scientifique du nom Finch, censé empêcher le prochain 9/11 permet de connaitre le numéro de sécurité sociale de personnes qui seront, dans un futur proche, au milieu d’une affaire, d’un meurtre, d’un acte de terrorisme. Le système sépare les cas importants de terrorisme et les simples faits impliquant uniquement quelques personnes et à plus petite échelle. Les premiers sont confiés au gouvernement, les seconds sont traités par le créateur lui même, tentant d’empêcher ce qu’il va arriver. Cet homme va alors recruter un ancien membre de l’armée américaine, devenu clodo dépressif après le meurtre de sa femme. C’est le frère Nolan, co scénariste de la plus par des films de Chris, qui a crée la série, fort d’un executive producteur de choix en la personne de J.J. Abrams. Et finalement, la série se révèle plutôt décevante. En effet, le pilote, comme tout bon pilote, se devait de présenter les personnages, le contexte et le concept. Pour ce dernier, c’est très maladroitement qu’il est expliqué. Alors qu’il aurait été préférable de garder le flou complet sur la méthode employé, ce pilote dévoile à la fois trop et pas assez d’infos sur le procédé pour «prédire» le futur, donnant ainsi l’impression d’un prétexte plus qu’un éléments narratif important. Ce concept aura au moins le mérite d’amener quelques bonnes idées de mise en scène, rapport aux caméras de surveillances. Le contexte, là aussi, est assez flou ; une Amérique actuelle, encore traumatisée par le 9/11, qui essaye à tout prix de retrouver sa puissance. Si cet aspect là est critiqué à demi mot, il n’en reste pas moins une description assez brouillonne et trop basique. Le pilote se rattrape quelque peu par ses personnages, campé avec brio par Jim Caviezel et Michael Emerson. La mise en scène, signé Nolan également, est plutôt efficace. Le rythme est plutôt dynamique, les scènes d’action sont plutôt bien filmées et, comme dit précédemment, l’utilisation du système de caméra surveillance new-yorkais est assez intéressante. Un scénario bordélique, mais une réalisation et un casting prometteur… On espérait que la suite pouvait être plus sympa, avec un scénario plus dense, tout en gardant ses qualités, et en espérant qu’elle ne répète pas le schéma assez insupportable de «un épisode = une enquête». Hélas, mille fois hélas, le second épisode ne nous a donné que 10 petites minutes pour comprendre ce que sera l’avenir de la série: un réalisation basique, moins intéressante, forcement, que le pilote, un casting bien campé et jamais vraiment surprenant et surtout, un scénario répétitif et plutôt bordélique, se voulant ambitieux mais n’en ayant jamais les moyens. La grosse déception de la rentrée. Si vous êtes curieux, la série est diffusé chaque jeudi soir sur CBS.

Commençons par une remarque purement masculine: ZOOEY ! <3 Voilà. C’est fait. L’année dernière, Happy Endings surprenait par son dynamisme et son portrait d’une bande de jeunes qui rappelaient sans grand mal la bande de Friends ou d’How I Met, mais sans pour autant se répéter grâce à une réal moins sitcom que les deux précédentes (même si moins dense dans la peinture de cette époque). Cette année, c’est The New Girl qui risque de créer la surprise. La série raconte l’histoire de Jess, une fille célibataire qui, à la suite d’une lourde séparation, se met en colloc avec 3 mecs qu’elle connait à peine, Schmidt, Nick et Coach, formant ainsi une bande d’amis inséparables ! (youpi lolilol). Le concept de la série peut ainsi très vite être caricaturé à la vite à «Zooey et les 3 mecs» Vendu sur la tête de Zooey Deschanel, la série se révèle pourtant drôle, amusante et surprenante. Un peu comme Happy Endings, la série se présente comme une sitcom, tout en modernisant la réalisation et le rythme (plus dynamique). La série est plutôt bien écrite, jouant avec la corde «romantique» de la série, usant de références culturelles et de l’image très féminine de Zooey pour en jouer… Bref, New Girl n’a pas inventé la roue, mais l’utilise plutôt bien, en empruntant plein d’éléments déjà existantes dans les séries humoristiques actuelles, avec un charme et une ambiance inédite. Serait-ce la présence de Deschanel dans le rôle titre, qui surjoue quelque peu mais qui est extrêmement attachante (en plus d’être diablement attirante) ? Surement. La dynamique avec le groupe de mec marche plutôt bien, malgré les stéréotypes subsistants: Nick est le mec plus ou moins normal/rationnel/auquel on s’attache, Schmidt est le Barney Stinson de la série et Coach, c’est le black (parce qu’il en faut un). Ce dernier sous entends d’autant plus son rôle de quota racial car, lorsque l’acteur, Damon Wayans Jr., jouant dans le pilote a du partir de la série (pour faire une saison 2 inespérée de Happy Endings), c’est un autre black qui l’a remplacé, en la personne de Lamorne Morris dans le rôle de Winston. Mais enfin bref, cette New Girl n’a pas grand chose d’original mais est assez bien réalisée, jouée et écrite pour devenir attachante et agréable à regarder. On espère que la suite relèvera le niveau pour que ce rendez vous hebdo avec cette très chère Zooey devienne inoubliable (un comble !), quoi qu’il en soit, les américains ont répondu présent à ce rendez vous chaque Mardi sur la Fox !

«La croisière s’amuse dans un avion» s’amuseront certains à qualifier la nouvelle série d’ABC. Mais il est vrai, le rapprochement est assez évident et facile. L’histoire est celle d’une équipe d’hôtesse de l’air dans les années 60 qui travaillent dans la compagnie Pan Am. Une histoire chorale, où les vies de chaque protagoniste s’entre-mêlent. Pas de fil conducteur et ambiance 60 prononcé… On s’entendait ni plus ni moins qu’à un copier/coller de Mad Men dans un avion. Mais il se trouve que la série ne se résume clairement pas à cela. Déjà, le pilote a le mérite de poser des personnages forts, une situation et un contexte historique complexe et une peinture de la femme ses années là, aux prémisses du féminisme. Dans un sens, la série l’est, sans tomber dans le message lourd et hors de propos. Des personnages forts donc, campés par des actrices toutes plus talentueuses les unes que les autres; une Margot Robbie (Laura) charmante est un peu perdue, une Karine Vanasse (Colette) sublime, forte et au français parfait, une Kelli Garner (Kate) assez tête à claque mais plutôt attachante et surtout une Christina Ricci (Maggie) plus ravisante que jamais en chef de troupe. On espère que le rôle de cette dernière sera un peu plus développer par la suite. La réalisation de la série est également efficace, posée, classe en offrant de beau plan collant parfaitement à l’ambiance 60’s. On regrettera l’aspect cheap des effets spéciaux, surtout quand on voit à côté la beauté des (rares) décors extérieurs et des costumes. Là ou la série pêche un peu, et où elle devra faire ses preuves, c’est sur les intrigues. Si la présentation des personnages est remarquable, on se demande quelque peu où on va. Quelques enjeux sont posés de manière assez subtile, mais vont difficilement pouvoir meubler une saison. Espérons que les prochains épisodes posent de nouveaux enjeux afin de tenir le spectateur en haleine. Mais globalement, la série à une réelle ambiance, un quelque chose très charmant, attachant. Et le public a été réceptif à ce charme puisque le pilote a été un carton d’audience pour la chaine, avec près de 11 millions de spectateurs pour la première, se payant le luxe de batte le pilote de la dernière saison de Desperate Housewives. Nous verrons où va la série, mais si il y a bien une nouvelle série qui a du charme et qui marche dès le pilote, c’est bien celle là. La bonne surprise de cette rentrée !

Voilà, 4 nouvelles séries; une grosse déception, une petite déception, une série prometteuse et une série très sympathique dès le début. Un bilan contrasté, globalement plutôt amère pour cette saison 2011/2012 (avec notamment les arrêts de Playboy Club, How to be a Gentleman, Free Agents…). Mais e vous inquiétez pas, les vieux de la vieilles sont là pour nous montrer la bonne voie !

Terra Bigor: The New Blog of Interest

07
Oct
11

Rencontre avec Michel Hazanavicius et Jean Dujardin (The Artist)

C’est à l’occasion de l’avant-première bordelaise que le réalisateur Michel Hazanavicius et l’acteur Jean Dujardin étaient présent pour présenter leur film, The Artist, en salle le 12 Octobre. A la suite du film, dont vous pouvez retrouvez une critique élogieuse, les deux hommes ont répondu aux questions du publique durant près d’une demi heure. Voici l’enregistrement audio de cette rencontre, difficilement retranscrible, et pour cause, les deux troublions n’ont pas arrêter de vanner à tous va. Une rencontre sous le signe de la connerie, de l’anecdote, du fan relou et du clash avec Arianne Masnet, Brad Pitt et Sean Penn. Rien que ça ! (si ça c’est pas de l’annonce racoleuse)

Jean/Michel Bigor




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