Avec Real Steel, Hugh Jackman, Dakota Goyo et Shawn Levy nous entraînent dans un univers futuriste, mais pas si lointain, dans lequel les robots ont remplacé les boxeurs, pour des combats toujours plus brutaux. Charlie Kenton, ancien boxeur déchu car humain, se reconverti en entraîneur pour robots de combats, dont le manque de discernement le pousse à accumuler les dettes… Jusqu’à l’arrivée inopinée de son fils dans sa vie.
Réalisé par Shawn Levy, avec Hugh Jackman, Evangeline Lilly, Kevin Durand. En salle le 19 octobre 2011.
Dans un futur proche, la boxe a évolué pour devenir un sport high-tech. Charlie Kenton, un ancien boxeur, a perdu toute chance de remporter le championnat depuis que les humains ont été remplacés sur le ring par des robots d’acier de 900 kilos et de 2,40 m de haut. A présent, il n’est plus qu’un manager minable qui utilise des robots bas de gamme fabriqués à partir de pièces de récupération. Il gagne juste assez pour survivre d’un combat à l’autre. Lorsque Charlie touche le fond, il accepte à contrecœur de faire équipe avec son fils Max, qu’il a perdu de vue depuis des années, pour construire et entraîner un champion. Dans l’arène où tous les coups sont permis, les enjeux sont plus élevés qu’ils ne l’ont jamais été. Contre toute attente, Charlie et Max ont une chance, une seule, de faire leur grand retour…
Un scénario classique dans les blockbusters américains : l’enfant prodigue qui débarque sans prévenir pour bouleverser (positivement) la vie de l’un de ses parents. Jusqu’à là, rien de bien nouveau (on est dans une production Disney après tout).
Toute la qualité de ce film vient justement de cet équilibre entre le côté doucement mielleux de Disney, et l’univers ultra violent des combats de robots. La boxe trouve réellement sa place au milieu de l’intrigue, puisque le film est centré sur cet univers : entraînement, enchaînements de bases, mouvements… On en apprend réellement sur ce sport, notamment grâce à un Hugh Jackman plus à l’aise que jamais sur le sujet, puisqu’il pratique la boxe depuis de nombreuses années.
Le scénario parfois léger et bancal est soutenu par l’excellent jeu des acteurs, notamment celui du jeune Dakota Goyo, qui réalise une véritable performance pour son jeune âge, et réussi à être drôle et touchant dans son affection pour les robots, et hilarant dans ses scènes de danse (dans lesquelles certains croiront voir un chanteur canadien anciennement méché dont je tairais le nom, pour le bien être de la communauté).
Le film réussit sans problème à tenir le spectateur en haleine grâce aux nombreuses scènes de combats, sans pour autant choquer les âmes sensibles (on reste dans le divertissement familial), et, malgré quelques longueurs, le rythme reste fluide, notamment grâce à la qualité des effets visuels et sonores, qui rendent robots et combats plus vrai que nature. Les effets spéciaux sont particulièrement bien maîtrisés, et apportent une réelle plus value au film, complétant à la perfection le duo Jackman / Goyo.
Alors certes, le concept de l’ancien champion de boxe (de basket, de football…etc) qui se reconverti en entraîneur pour un looser qui va finalement devenir champion est un scénario vu, revu et re-revu au cinéma. Pourtant, avec Real Steel, Shawn Levy réussit à remettre au goût du jour un concept qu’on pensait éculé, et réussis à en faire une histoire (presque) touchante, malgré les clichés et scènes dont le film aurait pu se passer. A voir si l’on aime les histoires familiales, les robots, les combats, où Hugh Jackman, tout simplement.
Loun Steel