Archive pour août 2011

28
Août
11

Trois années au coeur de la Zone Absolue (& Recommandation Ciné)

Qui aurait pensé que le chef spirituel, le gourou, le mentor, le maitre Jedi reviendrait sur ce site pour poster un article célébrant les trois années de la Zone? Lui-même sûrement pas.

Mais son fidèle acolyte Xidius, lui a signalé par le biais de moyens de communication ultra-sophistiqués que notre création mutuelle soufflait déjà ses trois bougies aujourd’hui. Comme quoi, la vieille et fine équipe fait toujours la résistance, face à un nouveau boss qui n’a plus d’accès internet. Que pourrais-je vous raconter ce soir alors que je n’ai plus grand-chose à voir avec ce site? Par exemple, qu’au moment de sa création, Absolute Zone était un blog de potes passionnés par des choses différentes, réunis par l’envie de partager des coups de cœur et de gueule, des avis honnêtes à défaut de ne pas être toujours bien écrits (ou filmés!)…

(Veuillez excuser ce Bogoss de Bigor, il est en vacances aux States)

Depuis le départ de l’ancienne équipe, Absolute Zone a évolué, en approfondissant les sujets BD, Ciné et Séries, mais a finalement gardé cet état d’esprit de partage, de découverte et de non professionnalisme assumé. Je crois que le prochain cru d’Absolute Zone sera très bon, et je peux dire que je suis assez fier d’avoir laissé le site entre les mains d’une personne à la fois respectueuse et ambitieuse.

Trêve de blabla inutile, pour que cet article ne soit pas qu’une auto-congratulation, je souhaiterais vous parler du bon moment que j’ai passé au ciné cet aprèm en allant voir Tu seras mon fils de Gilles Legrand où Niels Arestrup (Un Prophète), Lorant Deutsch et l’immense Patrick Chesnais partagent l’affiche. Vous y verrez une histoire portée par des acteurs merveilleux de finesse, à commencer par le premier cité, convaincant dans sa posture de benne à ordures de propriétaire de domaine viticole, père fouettard et indigne, dont émane une cruauté piquante qui jamais n’inspire la pitié. Lorant Deustch prouve qu’il est décidément l’un des meilleurs de sa génération, parfait dans son rôle de fils meurtri dans sa chair, timide et craintif face à un père carnassier. Quant à Patrick Chesnais, lui qui n’a plus rien à prouver, il incarne avec une justesse qui laisse baba cette France attachée à la terre et à sa hiérarchie: celui qui la possède et celui qui la travaille.

Le film évoque avec une douce violence le thème du mérite, de l’héritage, et des troubles familiaux qui se terrent dans la loi du silence. Preuve, une nouvelle fois, que le cinéma français ressemble à du vin: bon lorsqu’il n’est pas sophistiqué, raffiné lorsqu’il fait parler l’expérience des vieux acteurs, rafraichissant lorsqu’il laisse une belle part à des comédiens jeunes et humbles face à ces monuments.

Un ex-boss en intérim, Oceanlook.

26
Août
11

Le Robot le Plus Fort du Monde

On parle énormément de comics sur ce site, mais presque jamais de mangas. Mis à part un article sur Death Note signé Oceanslook, la BD japonaise n’a jamais été abordé dans la zone absolue. Réparons cette erreur dès aujourd’hui en vous parlant d’un manga que j’ai découvert il y a peu et qui s’est révélé ni plus ni moins que l’une des meilleures bande dessinée que j’ai pu lire, toutes nationalités confondues. Je parle de Pluto, de Naoki Urasawa et Takashi Nagasaki, d’après une histoire d’Osamu Tezuka.

Cette série en 8 tomes est à l’origine une initiative des Studios Tezuka en 2003. A l’occasion de l’anniversaire fictif d’Astro Boy, le studio, guidé par le fils de Tezuka, a décidé de lancer la production de plusieurs œuvres (BD et série animée) ayant un lien avec le personnage. L’une d’entre elle fut Pluto, polar SF s’inspirant d’une histoire d’Astro Boy Le Robot Le Plus Fort Du Monde. Et ce le grand nom du manga Naoki Urasawa (auteur de Monster, 20th Century Boys) fan de l’histoire original, qui se colla à la relecture réaliste de cette histoire. N’ayant pas lu l’histoire en question, je ne vais pas me baser sur une quelconque comparaison pour juger l’œuvre, mais sur justement sur sa capacité à être lu sans connaissance de l’univers d’Astro Boy.

Et sur ce point-là, le scénariste est assez habile et intelligent pour livrer une vraie œuvre se tenant en elle-même, sans qu’à aucun moment on sente le besoin d’avoir une connaissance de l’original (d’autant plus qu’Astro n’apparait pas dès le début de la série et n’en est pas le seul personnage principal). Mais Pluto ne résume pas uniquement à un dépoussiérage d’une vieille histoire, c’est aussi, et surtout, un grand polar sur fond de science-fiction, maitrisé de bout en bout, qui en plus de livrer une intrigue intense et dense, amène une réelle réflexion sur certains thèmes, notamment sur la création humaine. Le scénario s’étalant sur les 8 tomes creusent ainsi certaines questions, et jouent à la perfection avec l’ambiguïté que représente certains personnages, comme Geischt ou Astro, à savoir des robots à l’apparence tellement humaine qu’ils ont des comportements et des sentiments trop humains. A tel point que certaines scènes font froids dans le dos, quand on prend un minimum de recule sur ces personnes. Ainsi, la caractérisation des personnages est faite de manière subtile mais extrêmement efficace. Les 7 robots les plus forts du monde ont beaucoup de traits de caractère ou physiques semblables aux humains. Et si à quelques moments, on en oublie que ce sont des robots, des détails viennent nous le rappeler, mettant consentement le doute dans la tête du lecteur. Cela n’empêche pas pour autant un attachement des plus totaux à ses êtres de métaux.

Le rythme est des plus intenses de par la rapidité du script, qui enchaine les scènes avec une fluidité déconcertante, mais également du dessin et de l’enchainement des cases. Le dessinateur accélère et ralenti le rythme au grès des émotions qu’il veut faire ressentir. Et les émotions, Pluto en regorge (c’en est d’ailleurs l’un des thèmes centraux). Tristesse, peur, joie… Le scénariste a un talent fabuleux pour transmettre des émotions à travers un dessin, le regard d’un personnage cadré de manière à le mettre en valeur. Beaucoup d’éléments de l’enquête sont dans les non-dits et les regards des personnages. Certaines scènes sont en cela très poignante (comme le passage avec North-2) et qui sont des leçons de story-telling. Le dessin, en soit, est incroyablement efficace dynamique, avec un train fin et des nuances de gris qui le mettent en valeur.

Pluto n’est pas exent de défauts, même si ils sont minimes face à l’ampleur de l’œuvre. On remarquera par ci par là quelques raccourcis scénaristiques, qui permettent toujours de faire évoluer l’histoire d’une belle manière, mais que l’on remarque assez facilement. Heureusement que cela ne gâche pas le plaisir de lecture. Une certaine confusion règne vers le meilleur de la séries (tomes 4 et 5), peut-être voulue, mais qui peut faire décrocher les moins motivés (ne vous inquiétez pas, tout est calculé et tout à une place importante dans l’intrigue).

Pluto fait partie des œuvres que l’on aimerait voir plus souvent. Intelligente, sincère, touchante. Un véritable chef d’œuvre qui n’a pas volé ses multiples prix (dont Angoulême) et qui est pour moi une véritable claque, scénaristique et graphique, qui me donne envie de découvrir plus amplement le manga.

Bigor, le rédacteur le plus fort du monde !

24
Août
11

Comic Con France: Interview Adi Granov

Dernière interview from the French Comic Con ! Le site tourne un peu au ralenti, mais c’est pour mieux revenir très bientôt ne vous inquiétez pas. En attendant, voici l’interview du talentueux artiste anglais Adi Granov que Aksel (de Critika) et moi-même avons rencontré (tandis que Bastien était déjà parti et que Xidius se faisait faire un dessin) qui nous parle de son travail, en comics et au ciné, sur le personnage d‘Iron Man, de son prochain projet Astonishing Captain America ainsi que de culture ! Enjoy et rendez vous pour la saison 4 de la Comic Con pour d’autres interviews (ou peut-être même plus tôt…) !

Iron Aksel & Captain Bigor

13
Août
11

Comic Con France: Interview Lee Bermejo

Un grand nombre d’artistes ont été invités à la Comic Con France cette année, et parmi eux, le dessinateur de comics le plus beau gosse du monde. Je parle de Lee Bermejo, artiste de talent qui a réalisé des oeuvres comme Lex Luthor ou Joker avec le scénariste Brian Azzarello, ainsi qu’énormément de couvertures pour Marvel, DC ou Vertigo. Nous avons donc eu la chance d’interviewer ce dessinateur américain qui, en plus d’être très gentil et sympathique, et également passionnant.

DareXidius, Clark BrProd et Lois Bigor.

10
Août
11

Futurama: Humour et Science-Fiction

Impossible que vous n’ayez jamais entendu parler ou même regarder un épisode de cette série d’animation. Pourquoi ? Parce que Futurama a dès ses débuts rencontré un fort succès dépassant les frontières des États-Unis et que la série a toujours eu le privilège d’être maintes fois rediffusée sur le câble ou sur la TNT. Ce qui est dommage, c’est qu’elle n’ait jamais eu l’occasion de se révéler aux grandes chaînes et ce, pour une seule raison, c’est parce qu’elle cible un public assez précis : les fans de SF. En effet, la série crée par Matt Groening est parsemée de références geek assumées comme le voyage dans le temps, un monde futuriste, le space-opéra … Autant chez les Simpsons (autre série mondialement connue de Groening), ce côté geek est pas spécialement montré (à part dans les Horror Show), autant dans Futarama, tout connaisseur en la matière sera vraiment ravi.

Toujours en faisant la comparaison avec les Simpson, ces derniers sont une famille de dingues dans un monde normal dans une ville isolée. Or, dans Futurama, c’est l’histoire d’un homme normal évoluant dans un monde de dingue dont il explore toutes les limites. D’ailleurs, aucun épisode ne se ressemble, tout d’abord parce que les thèmes abordés sont jamais les mêmes mais aussi parce que les contrées visitées sont à chaque fois un nouveau monde à découvrir pour les personnages principaux et pour le téléspectateur. Ces personnages sont Fry (un jeune homme cryogénisé de notre époque qui se retrouve à vivre en l’an 3000), Leela (une cyclope débrouillarde en quête de son passé), Bender (le robot tordeur alcoolo, fumeur de cigares à l’humour cynique et extrêmement drôle) auxquels on ajoute une multitude de personnages secondaires comme le Dr. Zoidberg (un crustacé déjanté) ou le Professeur Fransworth (un génie de plus de 160 ans qui n’est autre que le descendant de Fry). Chaque épisode s’articule comme une sitcom où l’on suit les aventures d’une bande de potes très différents mais unis par le même travail : livreurs chez la société de Planet Express.

Ces personnages évoluent dans un monde futuriste déjanté qui emprunte de nombreux éléments aux univers comme Star Wars, Star Trek (l’ordre démocratique des planètes est une sorte de descendant de l’ONU tout en étant une sorte de Fédération des Planètes), aux œuvres d’Asimov mais aussi à notre passé (les personnalités du XXème siècle réapparaissent sous forme de têtes en bocal telles que Nixon, Al Gore, Lucy Liu, les personnages de séries tv et les présentateur de show télévisés). De part cette vision du futur, Groening critique notre présent en nous présentant le futur d’Internet (infesté de pubs et de contenus pour adultes), de la politique (qui ne préoccupe plus personne dans le futur), du patriotisme, du réchauffement climatique et j’en passe. Outre ces références aux univers de science-fiction et à notre présent, il est important de noter tous les clins-d’œil à la science pure : des théories sur le voyage temporel sont exposées (comme la théorie du grand-père), des démonstrations de physique se retrouvent dans certaines scènes, ainsi que des nombres remarquables comme les nombres taxicab, parfaits, irrationnels, ou binaires. En bref, il faudrait énormément de visionnages pour espérer déceler tous ces références, preuve que les scénaristes ne font jamais les choses à moitié.

Futurama a été diffusé sur la Fox entre 1999 et 2003 (cinq saisons) puis la série a fait l’objet de quatre long-métrages qui forment en tout une saison supplémentaire complète. Enfin, la série a repris sur Comedy Central en 2010 et diffuse en ce moment la sixième saison composée de 26 épisodes inédits. On peut être sur que les chaînes françaises se feront une joie de diffuser ces nouveaux épisodes dans l’année qui vient. Un moment à ne pas rater si vous êtes fans de science-fiction et de bonnes séances de rigolade.

Marvel Boy du futur.

07
Août
11

Comic Con France: Interview Slimane-Baptiste Berhoun & François Descraques

Si nous avons rencontré pas mal de dessinateurs et scénaristes de comics durant cette saison 3 de la Comic Con France, ce jeune rendez-vous n’était pas seulement consacré au neuvième art, mais également au cinéma, aux séries TV et au web ! Ainsi, comme l’année dernière, toute l’équipe du site Frenchnerd était présente, avec cette année, un stand rien que pour eux ! Étant, moi-même fan de leurs réalisations (j’en ai beaucoup parlé ici même), j’ai eu l’occasion de rencontrer et d’interviewer les réalisateurs Slimane-Baptiste Berhoun (J’ai Jamais Su Dire Non, Garde Fou) et François Descraques (Visiteur du Futur) !

Le Bigor du Futur et le Professeur BrProd !




Agenda du mois.

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