Jim Carrey revient sur le grand écran avec, à son habitude, un rôle hilarant et décalé. Cette fois-ci, il se retrouve dans un appartement transformé en banquise afin de sauver une bande de pingouins.
Réalisé par Mark Waters. Avec Jim Carrey, Carla Gugino, Ophelia Lovibond…
Enfant, Tommy Popper attendait impatiemment les occasions de parler par radio à son père, un explorateur toujours parti aux quatre coins du monde. Des années plus tard, Popper est devenu un brillant promoteur immobilier à Manhattan. Sa réussite lui a coûté son couple : divorcé d’Amanda, il ne voit plus ses enfants qu’un week-end sur deux. M. Popper mène une vie solitaire et luxueuse dans son appartement ultramoderne de Park Avenue, et il est sur le point de devenir un des associés de la prestigieuse firme qui l’emploie. Mais lorsqu’un matin, il reçoit l’ultime cadeau de son père décédé – un pingouin vivant, sa vie bascule. En cherchant à se débarrasser de l’animal, M. Popper va juste réussir à en récupérer cinq autres. Alors que les adorables bestioles transforment peu à peu son appartement en banquise, M. Popper voit sa vie déraper. Tout va y passer : le contrat de ses rêves, ses relations, sa vie. Mais grâce à six petits pingouins, M. Popper va découvrir que le bonheur peut aussi faire boule de neige…
Jim Carrey semble décidément abonné au rôle de père qui a déçu sa famille et ses enfants, à l’image de Menteur Menteur. Cette fois-ci, c’est à cause de sa carrière qu’il s’est éloigné des siens. Pour sa défense, dans M. Popper, il a été élevé (ou pas) par un père absent, qui sillonnait le monde de par son métier d’explorateur. Or, si à l’époque cette carrière enthousiasmait de petit Tommy, l’absence de son père a fini par lui faire perdre son âme d’enfant.
Le film est bourré de clichés (de la fille adolescente qui se dispute avec sa meilleure amie par amour, à la femme séparée de son mari qui revient dès que celui-ci à des ennuis), mais reste tout de même terriblement attachant… A condition d’aimer Jim Carrey et les pingouins.
La fraîcheur de certaines scènes, notamment lorsque l’appartement de Popper est transformé en banquise, sans compter le réalisme des pingouins (impossible de sortir de la salle sans vouloir en adopter un) apporte une véritable plus-value au film. La conclusion reste cependant terriblement prévisible, et presque digne d’un Disney tellement elle est mignonette (pour ne pas dire vraiment niaise).
Le film au pitch pourtant original reste malheureusement bancal et plutôt décevant. Les jeunes acteurs Madeline Carroll et surtout le jeune Maxwell Perry Cotton sauvent le film par leur présence attachante et le fait qu’ils sont clairement délaissés par leur père, mais très proches de lui tout de même. Le prix du rôle le plus hilarant du film ne revient pour une fois pas à Jim Carrey, mais à l’actrice Ophelia Lovibond, qui incarne la charmante et pétillante Pippy, l’assistante de Popper.
Mr Popper reste cependant, selon moi, le rôle le plus faible de Jim Carrey, bien loin de l’époque de The Mask, de l’hilarant Dumb & Dumber, ou encore du terriblement touchant Truman Show. Le mélange d’humour et de tendresse aurait pu fonctionner, mais s’approche malheureusement ici trop de la caricature. Le film prône l’amour et l’importance de la famille d’une manière presque moralisatrice.
Mark Waters présente ici un travail plus proche du très moyen « Et si c’était vrai » que du drôle et attachant « Hanté par ses ex », et n’a pas su manier le comique de certaines situations avec suffisamment de finesse pour les rendre vraiment marquante.
Pour ma part, je suis sortie en ayant plutôt apprécié le film, mais plus j’y repense, plus je le trouve bancal. Dommage. Un film qui plaira aux enfants, et à ceux qui ont gardé leur âme d’enfant.
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