Archive pour juin 2011

28
Juin
11

Let’s Bang with Shaka Ponk

L’histoire du groupe Shaka Ponk est atypique. Celle d’un groupe de rock Français, qui s’est fait connaître en Allemagne, en chantant un mélange d’anglais est d’espagnol. Avec leur 3ème album, ils continuent sur leur lancée, celle d’un rock trashy sexy créé pour faire bouger le monde entier.

Après Loco Con Da Frenchy Talkin et Bad Porn Movie Trax, le nouvel album de Shaka Ponk, The Geeks and the Jerkin’ Socks ancre un peu plus le groupe dans un genre bien à part, mélange de rock et d’électro, sur un fond absolument et délicieusement Trash. Le mélange d’espagnol et d’anglais ainsi que la prononciation très américanisée des paroles les rend parfois difficiles à comprendre, mais quand on connait la traduction de certains morceaux, on aurait préféré ne rien savoir du tout.

 

Le premier extrait, Let’s Bang, évoque le rock californien tel que savaient le faire Sum 41 ou Green Day, mais avec une touche électronique et des voix robotisées qui apportent une touche de modernité. Selon les morceaux, on retrouve une prédominance de voix féminine ou masculines, bien qu’elles soient parfois difficiles à discerner. L’album en lui-même est ce qu’on pourrait appeler un joyeux bordel, mélange de plusieurs genre, mais indubitablement festif. Idéal pour une playlist d’été.

 

A écouter si vous avez envie de bouger sur un son frais, joyeux et novateur. Aux Solidays, où ils seront présents par exemple.

26
Juin
11

Happy World: Birmanie, la dictature de l’absurde

Aujourd’hui, pas de Minute Rock, on parle de politique, de dictature et de documentaire. En effet, depuis le 16 juin, un documentaire intitulé Happy World: Birmanie, la dictature de l’absurde a été mis en ligne sur Dailymotion.

Film de 30 minutes montrant la vie dans une Birmanie, un régime dictatorial  se voulant ouvert au tourisme, cet Happy World est tout bonnement fabuleux, montrant une facette inconnue et inédite de cette dictature. Le film se découpe à plusieurs passages consacrés à certains aspects de la Birmanie bien particulier, le tout formant une peinture incroyablement riche et totalement absurde du régime. Cette initiative courageuse de Tristan Mendès France et Gaël Bordier, qui ont risqué leur vie en réalisant ce travail, est à soutenir absolument. Une pépite du net qui, je l’espère, rencontrera un grand succès et permettra aux gens de découvrir ce pays aux nombreuses facettes méconnues.

Vous pouvez retrouver un making of sur le site officiel du documentaire happy-world.com. Un reportage surprenant et très bien fait, à partager. Vous pouvez d’ailleurs donner de l’argent aux réalisateurs de ce métrage via le site.

Bigor World

23
Juin
11

Freak Angels T3 & T4

Warren Ellis est surement le scénariste dont on parle le plus ici. Il faut dire que dans tout ses boulots, même les moins bons, le plaisir de lecture est toujours là. C’est le cas de la série Freak Angels. D’autant plus que ça fait parti des meilleurs productions du scénariste. On avait déjà parlé des deux premiers tomes, qui étaient une excellente introduction et présentation de l’univers et des personnages. Maintenant que le « sale boulot » est fait, on peut enfin les grands enjeux dramatiques. Et c’est ce qu’il fait avec brio dans les tomes 3 et 4 !

À peine les FreakAngels ont-ils ouvert les portes de Whitechapel aux rescapés de l’apocalypse que, déjà, l’un d’eux s’est mis en tête de perpétrer la sinistre légende de ce quartier londonien ! Alors, tandis que ses « frères » s’échinent à organiser cette nouvelle vie communautaire, Kaitlin mène l’enquête, bien déterminée à faire régner l’ordre. Il y a longtemps, les FreakAngels avaient commis l’erreur de laisser Mark vivre. Quel sera leur choix, cette fois-ci ?

Après avoir essuyé deux attaques, externes, sur Whitechapel, la menace va cette fois-ci venir de l’intérieur. Le premier volume ayant présenté remarquablement les personnages, et les relations qui les animaient, le deuxième avait déjà pu creuser plusieurs pistes d’intrigues. Mais c’est clairement avec le 3ème et le 4ème volumes (réellement complémentaires) que Ellis va creuser encore plus ses personnages, la situation, leur passé, les dangers auxquels ils s’exposent. Le début du tome 3 est en soit peu différent des premiers tomes. Il commence avec un court rappel des personnages, sorte de trombinoscope, pour ensuite continuer dans le récit psychologique, explorant chaque personnage un petit peu plus, avec un enchainement des scènes très télévisuel, sorte de mini-tranches de vie qui s’entre-mêle. Et discrètement, le scénariste va glisser de plus en plus de pistes, d’intrigues, d’enjeux.

Et c’est après ce travail d’artisan, tel un joueur d’échec qui met ses pièces en places, qu’Ellis va abattre son jeu, mélangeant toutes les intrigues et enjeux afin de livrer un récit rapide, tendu, dramatique, avec beaucoup d’action, de rebondissement, qui scotche le lecteur. Un récit mener de main de mettre, où Warren Ellis arrive à mélanger des intrigues différente avec une cohérence folle, en apportant une tension dramatique folle, une peur du sort des personnages, qui perdent peu à peu le contrôle. Une intrigue qui appelle également à des éléments des deux premiers tomes, le tout formant un puzzle assez incroyable. L’intrigue dure pendant les deux tomes, donnant d’autant plus de tension entre les deux, le cliff de fin de tome 3 étant assez insoutenable. D’autant plus que, si le tome 4 conclue (en quelque sorte) cette intrigue et cette période de forte tension, il ne commence pas là dessus.

En effet, le scénariste a préféré, après avoir laissé ses personnages dans une situation assez catastrophique, raconté l’origine de cette « fin du monde ». Un fantasme de scénariste que de laisser le spectateur dans le flou après un moment de tension dramatique extrême, que de raconter « l’origine » de son personnage (un peu comme ce qu’à fait Alexandre Astier avec Kaamelott). Mais ce passage, si il est ultra frustrant, permet réellement une meilleur compréhension des enjeux. La construction de Freak Angels est donc toujours aussi télévisuel, que ce soit dans l’enchainement des scènes comme dit précédemment, ou même dans le rythme globale d’un volume. D’autant plus que, si la publication en album n’était pas celle d’origine, on récent quand même un découpage précis et réfléchis pour chaque tome.

La puissance dramatique du récit, et le découpage télévisuel ne serait rien sans le talent du dessinateur Paul Duffield. Si il a prouvé dans les deux premiers tomes qu’il savait dessiné, et que son style collait parfaitement à l’ambiance « fin du monde », il prouve ici son art de la mise en page, tantôt sobre, tantôt plus extravertis et de la mise en scène e l’action. Les dialogues sont en mise en scène de façon sobre donc, avec des couleurs froides. Mais, quand le rythme du récit augmente en intensité au fil des pages, Duffield rend ses planches plus dynamique, avec ici un effet de pluie qui souligne la rapidité de l’intrigue et la confusion des personnages. D’autant plus que le dessinateur met en valeur les grandes actions, ou autres passages où les Freak Angels utilisent leurs pouvoirs, en sortant les personnages des cases, alors que le reste du temps rien ne sors des cases, avec une narration très claire. Un effet qui renforce ici le sentiment de puissance et qui sort de l’ordinaire (représenté par les simples cases).

Les tomes 3 et 4 de Freak Angels sont intimement lié formant une intrigue dense, passionnante, et rudement bien mené, que ce soit par un scénariste qui fait preuve d’une subtilité et d’un sens du rythme incroyable ou par un dessinateur qui met formidablement en valeur le scénario, ajoutant des idées de mise en scène maligne. Une tuerie cosmique à découvrir d’urgence, d’autant plus que Le Lombard fait vraiment un excellent travail de traduction et d’édition, avec une qualité qui rivalise avec les productions Delcourt, voir même, qui les dépasse.

20
Juin
11

Concours Rex Mundi !

A l’occasion de la sortie en France du 4ème tome de la série Rex Mundi, publié en France aux éditions Milady Graphics, Absolute s’associe à l’éditeur pour vous faire découvrir cette série en vous faisant gagner des BDs !

Scénarisé par Arvid Nelson et dessiné par Eric J (T1, 2, 3) Jim di Bartolo (T3) et Juan Ferreyra (T3 et 4)

La magie est un phénomène réel et la séparation entre l’Eglise et l’Etat n’a pas eu lieu. C’est dans ce contexte que le docteur Julien Saunière est mêlé à l’enquête sur le vol d’un manuscrit enfoui dans la crypte d’une église parisienne. L’ancien document semble relié à une société secrète, mais aussi à une série de meurtres récents à caractère rituel. Malgré le danger, Julien Saunière entreprend d’arrêter les tueurs avant qu’ils ne disparaissent à nouveau…

Afin de participer à ce concours, et peut-être gagner; une intégrale Rex Mundi, soit les 4 tomes déjà publiés (pour une personne) ou un tome de la série (au choix, pour 4 autres personnes), il faut répondre aux quatre questions qui suivent par mail, à l’adresse suivante : bigorneau33@gmail.com

FIN DU CONCOURS !



Comme indiqué sur ce magnifique montage, vous avez du 20 Juin au 1er Juillet (inclut)(donc vous pouvez envoyé vos réponses jusqu’au 01/07 à 23h59), après quoi, un tirage au sort déterminera les vainqueurs. Petite précision: les pays participants sont la France, la Belgique, le Luxembourg et nos amis Suisses. Donc n’hésitez pas à participer. Je n’ai plus qu’à vous souhaiter bonne chance !

Rex Bigor

19
Juin
11

La Minute Rock #11: Indochine

Qui donc a pu échapper à l’écoute d’une chanson du groupe connu au quatre coins de l’hexagone ? Je me le demande bien parce que vous savez de qui je parle, mais si c’est dit dans le titre ! Indochine bien sur, un groupe de rock français qui a façonné le genre dans notre beau pays. Croyez-moi, restez dans les esprits malgré les années et propulser le rock sur la scène pop, et ce, de façon magistrale, c’est un bel exploit que l’on ne peut que admirer. Vive Indochine !

Gratifié d’un succès étourdissant et remplissant salles après salles dans leurs nombreuses tournées, le groupe issu de  la new wave a toujours captivé les fans de rock, avec des tubes qui restent en tête, pour notre plus grand plaisir. Le groupe a depuis ses débuts essayé de satisfaire son public le plus possible en gardant la même ferveur d’antan ainsi que la même énergie, tout en se renouvelant peu à peu pour gagner un public plus large et ainsi, rallier à leur public déjà nombreux les générations de fans qui suivirent. Les hits sortis en 1980 sont incontournables et possèdent cette touche intemporelle qui rend ces chansons plus actuelles que jamais, que ce soit des musiques à propos d’aventurier solitaire mais courageux ou d’amours adolescents. De plus, quelques artistes connus reprennent ces chansons, en bien comme avec Nada Surf, ou en moins bien comme avec les Enfoirés (et oui, quelle tristesse ce manque d’originalité, mais ne rentrons pas dans ce débat…).

C’est le 10 mai 1981, soit il y a 30 ans, que le groupe Indochine se forme à l’initiative de Nicola Sirkis et Dominique Nicolas.Très vite, le groupe se produit sur scène et signe leur premier contrat. Quelques premiers singles plus tard, pour se faire connaître, le premier tube adulé par la critique et par le public sort : L’Aventurier est un immense succès, tout comme l’album éponyme accompagnant le titre. Le succès suit avec le deuxième album du groupe, Péril Jaune en 1983, suivit d’une tournée à travers la France.

En 1985, la consécration est de mise avec la sortie de l’album 3, qui fait sensation avec des titres phares comme 3e Sexe ou Trois Nuits Par Semaine.Le groupe change donc sensiblement de style et fascine de plus en plus, un enchaînement de concert est réalisé, le public et quelques artistes de l’époque sont sous le charme de ce nouveau rock français. Le groupe termine les années 80 avec deux autres albums à succès, 7000 Danses et Le Baiser, respectivement en 1987 et en 1990. Évidemment, vu le succès grandissant, certaines critique n’hésitent pas à critiquer le groupe, afin de faire parler. Le son du groupe se renouvelle et s’éloigne de l’influence de la new wave en diversifiant les instruments utilisés notamment.

Malheureusement, dans les années 90, de nouveaux genres musicaux se forment et la jeunesse s’écartent du droit chemin du rock classique, et cela s’en ressent sur l’accueil de l’album Un Jour Dans Notre Vie, les fans sont encore présents mais ne regarde que d’un œil leur ancien groupe favori. La malédiction se poursuit sur l’album Wax, ceux qui supportaient le groupe rejette celui-ci mais Indochine n’a pas dis son dernier mot, au que non ! Avec l’album Dancetaria en 1999, le groupe retourne avec brio sur scène et recommence à attiser les fans qui voient un groupe au son nouveau, mélange de pop et de glam rock.

Il aura fallu attendre le tout début du 21ème siècle pour qu’Indochine reprenne son envol dans les hautes sphères de la musique populaire, avec l’album Paradize qui offre au groupe un succès retentissant notamment avec le titre J’ai Demandé à la Lune, devenu culte depuis lors. C’est un vrai retour dans les cœurs des médias et des fans, gratifié de plusieurs récompenses remarquables. Le dixième album du groupe sort en 2005, Alice & June s’aligne dans le style du précédent album, avec plusieurs collaborations notamment avec la chorale Scala (dont on vous parlera une prochaine fois). La tournée qui accompagne l’album est un véritable triomphe, le public est vraiment au complet, et multi-générationnel. En 2009, on reparle encore (et c’est tant mieux) d’Indochine avec La République des Météors. Le son se diversifie encore et le succès est toujours au rendez-vous, avec des titres comme Little Dolls ou Le Dernier Jour. Depuis lors, les concerts accusent encore et toujours d’un immense succès, et ce, grâce à une performance scénique admirable. Chapeau bas, Indochine !

Les classiques, il y a pas mieux. C’est un peu mon avis lorsque je vous avouerais que ma chanson préférée du groupe est L’Aventurier. Premier succès notable, ce titre est un vrai hymne qui identifie autant le groupe que le genre new wave, les paroles se centrent sur les aventures de Bob Morane, et son combat contre Mister Kali Jones, accompagné d’une musique qui reste dans les esprits.

Et soudain surgit face au vent
Le vrai héros de tous les temps
Bob Morane contre tout chacal
L’aventurier contre tout guerrier
Bob Morane contre tout chacal
L’aventurier contre tout guerrier

Véritable icône du rock français, et sachant constamment être à la hauteur des espérances du public, que ce soit en album studio ou en concert, Indochine a encore de beaux jours devant eux pour encore nous émerveiller de leur musique unique en son genre.

Marvel Boy contre tout chacal.

14
Juin
11

Astonishing X-Men: Surdoués & Invincibles

Avec le très bon film X-Men First Class, qui a relevé le niveau de la franchise, des envies de lectures se sont manifestés. Après avoir vu les mutants sur grand écran, quoi de plus normal que de vouloir revenir à la base, à leurs histoires papiers. Si Panini a mis en avant certaines œuvres, comme X-Men Deadly Genesis (avec le numéro 4 des Grandes Sagas Marvel) ou X-Men Origins (une série de one-shots consacrés aux mutants les plus connus), la série la plus abordable, et la meilleur qualitativement parlant, c’est Astonishing X-Men, de Joss Whedon et John Cassaday.

Alors que Cyclope et Emma Frost, les nouveaux responsables de l’Institut pour Jeunes Surdoués, reforment les X-Men dans le but de mettre leurs superpouvoirs au service de la communauté, la célèbre généticienne Kavita Rao annonce l’existence d’un remède contre le gène mutant. Outre les tensions que cette révélation crée au sein des mutants, les X-men doivent également faire face à d’autres menaces, que ce soit en la personne du extra-terrestre, ou même de propres amis qui vont changer de bord…

Si le titre a été utilisé pour deux autres séries, en 95 et 99, c’est en 2004 que la série Astonishing X-Men, dont on va parler, avec Joss Whedon aux commandes, a été créée. Faisant directement suite au run de Grant Morrison sur la série New X-Men, la série donne une liberté totale à Whedon quand à l’équipe et l’histoire qu’il veut raconter. C’est d’ailleurs ce qui a attiré le scénariste, pouvoir arriver sur une série en prenant plus ou moins en compte la continuité (c’est d’ailleurs encore le principe des séries Astonishing existantes). Le scénariste de Buffy va alors lancer sa série, avec comme base la fin du run de Morrison (la mort de Jean Grey), pour mieux s’écarter de la continuité et faire ce qu’il veut, avec les personnages qu’il veut, en mêlant drame, humour, conflits intergalactiques de grandes envergures, et conflits humains et mutant de plus petites envergures, tout en caractérisant ses personnages à merveilles et livrant des scènes d’actions qui servent l’histoire. Tout un programme.

Cyclope, Wolverine, Emma Frost, Le Fauve et Kitty Pride forment donc cette nouvelle équipe des X-Men, une équipe de super-héros et les dirigeant de l’Institut Xavier qui accueille les jeunes mutants et leurs apprennent comment maitriser leurs pouvoirs. Joss Whedon va utiliser ces deux éléments comme éléments centraux de l’histoire, avec à la fois une tentative de réhabilitation des mutants en les présentant comme des héros, au même titres que les 4 Fantastiques (qui font une apparition dans la série, justement) et également le rapport entre profs et élèves, qui va donner encore plus de responsabilité à l’équipe de Cyclope. Ainsi, le récit va prendre une tout autre dimension, conjuguant grands enjeux (touchant d’autres héros du Marvelverse) et rapports psychologiques entre personnages, le tout étant très bien jaugé. Car c’est là toute la force de ce scénariste, marier de grands évènements aux multiples ramifications, avec des éléments plus terre à terre, simple, ce basant avant tout sur l’humain (ou dans le cas présent, des mutants).

Les X-Men vont être donc confrontés à plusieurs menaces, qui vont entrainer son lot de scènes d’actions. Car la série est très rythmée. Les scènes d’actions sont nombreuses, et toujours bien introduites, avec de multiples enjeux. Des scènes souvent spectaculaires, grâce au dessinateur John Cassaday (on reviendra sur son travail plus tard). Mais la série ne se résume pas à cela, puisque il y a beaucoup de scènes de dialogues, qui développent la psychologie des personnages et amène une touche d’humour à la série. Le tout donne un ensemble homogène, un savant mélange d’action et d’humour, sans négliger l’aspect psychologique des personnages. Car si il y a bien des personnages qui en bavent dans l’univers Marvel, c’est bien les mutants. Il ne faut pas oublier que c’est une minorité, victime de discrimination, et qui possèdent des pouvoirs, pour certains, très handicapants. Ainsi, des personnages comme Le Fauve (dans les premiers épisodes) ou comme Cyclope (dans les derniers) sont très bien développés dans ce sens-là, les mettant face à leurs handicaps. En dehors de cet aspect, les relations entre personnages sont très bien développées par le scénariste. La relation Kitty/Emma qui va être le cœur d’une intrigue, ou même le conflit entre Wolverine et Cyclope au début de la série, montrent l’importance que donne Whedon aux relations entre X-Men, qui peuvent passer du premier au second plan de l’intrigue, et qui témoigne de l’aspect télévisuel de son écriture.

En effet, même en ne connaissant pas le style d’écriture de Joss Whedon (scénariste de Buffy, Firefly, Dollhouse…), on ressent cette structure télévisuelle dans cette BD. On retrouve donc une construction par épisode, avec un équilibre entre dialogue et action, et un cliffhanger toujours bien dosé, mais également une construction par arc de 6 épisodes qui représentent ce que serait une saison. Les 24 épisodes et le Giante Size en guise d’épilogue forme une saga fermée, avec peu de contact avec la continuité Marvel. Ou plutôt, la continuité n’a pas d’effets sur cette saga, Whedon s’y amuse et raconte l’histoire qu’il veut, avec les personnages qu’il veut. Par conséquent, le contraire est vrai, de nombreux éléments de la saga ont été repris dans la continuité (la fin, le Breakworld, le S.W.O.R.D….). Bref, cette série est la série de Whedon, avec son casting et où il y fait ce qu’il veut.

C’est également, bien évidemment, la série de John Cassaday, dessinateur talentueux de cette série, mais aussi de Planetary avec Warren Ellis. Il montre ici, encore une fois, l’étendu de son talent par des pages sublimes, que ce soit des splash-pages ou des planches plus « classiques », avec une narration et un story telling clair. Le plaisir de lecture est là, d’autant plus que les scènes d’action sont dynamiques, avec de bonnes idées de cadrages. Toute la série est réalisée par ce dessinateur, ce qui donne une unité graphique à la série, ce qui est fort appréciable. D’autant plus que c’est le dernier bon travail de ce dessinateur, qui enchaine depuis quelques années les couvertures quelques peu… moches.

Pour conclure, voilà la série parfaite pour découvrir du vrai bon X-Men super-héroïque, avec un mélange parfait entre action, humour et drame, et des planches magnifiques. La série a été publiée dans 2 Marvel Deluxe en France, et réunies dans un Omnibus aux USA.

Astonishing Bigor




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