Il y a très peu de bonnes séries françaises, même si ça fait un peu chier de l’admettre. Car il faut croire que les chaines préfère soit miser sur des valeurs sur, des atrocités télévisuels qui font péter l’audience, soit ne rien miser du tout et passer en boucle des séries américaines qui marchent (Les Experts en tête, qui ont fini par tuer le sacro-saint film d’action du dimanche soir sur TF1…). Mais heureusement, il y a quelques exceptions à cette règle, et la série Les Invincibles fait partie des exceptions.
À l’aube de la trentaine, FX, Hassan, Mano et Vince, 4 amis de toujours sont sûrs d’une chose : s’ils ne changent rien dans leur vie, ils finiront « vieux et aigris ». Engagés dans des relations sages et stables, ils ont le sentiment de n’avoir pas assez profité de la récréation. Ils concluent donc un pacte, élaboré par leurs soins, qui va leur permettre d’assouvir leur soif de liberté. Première étape difficile mais nécessaire : quitter le lendemain, à 21h00 précises, leurs copines respectives. Entre les clashs avec leur entourage, la revanche des exs, les non-dits au sein du groupe et la confrontation à leurs propres limites, nos Invincibles vont être embarqués dans un véritable parcours initiatique. En sortiront-ils grandis ?
Les Invincibles est à la base un concept canadien, qui est ici adapté par Alexandre Castagnetti et Pierric Gantelmi d’Ile, et produit par la chaine Arte. Comme vous l’avez compris en lisant le synopsis, la série suit les aventures de 4 potes qui ont largué leurs copines pour plus de liberté, surtout sexuels. Un élément perturbateur pour le moins original et intéressant, et qui va déboucher sur un enchainement de situations et de conséquences inattendus pour les personnages. En effet, l’une des forces de la série est d’être extrêmement bien écrite. Les évènements s’enchainent avec une parfaite logique et fluidité, rendant d’autant plus comique les situations, car probables, et les dialogue, savoureux, appuie aussi l’humour de la série. D’autant plus que les personnages sont magnifiquement caractérisé, à l’aide des dialogues évidemment, mais aussi d’une écriture sobre, sans cliché, qui ne fait que souligner les différents caractères des personnages.
L’identification et l’attachement est donc immédiat, ce qui renforcement le sentiment de déchirement quand vous aurez fini la série. De plus, la série aborde des thèmes très intéressant, les traites avec intelligence, et renforce l’impact avec un mélange parfaitement dosé entre humour et drame des personnages. Hélas, la narration n’est pas exant de défauts, et certaines idées tombent un petit peu à plat, comme l’histoire en comics animé qui ponctue le récit. Ni très beau (voir moche), ni très utile, ça casse plus souvent le rythme que ça ne le souligne.
Pour ce qui est de la mise en scène de la série, elle est efficace sans être révolutionnaire. Quelques bonnes idées de mise en scène sont à noter, malgré le fait que l’on ne sait pas vraiment si l’idée vient à la base du format canadien, ou du format français. Ce qui est sûr d’être français par contre, ce sont les acteurs ! Et, comme dit précédemment, si les personnages sont aussi attachants, c’est grâce évidemment à l’écriture, mais surtout aux acteurs. Jonathan Cohen est exceptionnel, surtout dans la saison 2, Cédric Ben Abdallah est touchant, et les deux autres, Benjamin Bellecour et Jean-Michel Portal, sont également convaincants dans la peau de leurs personnages. On notera quelques second rôles intéressants, comme Marie-Ève Perron, absolument parfaite en copine possessive et détestable, et qui d’ailleurs va complètement renverser nos attentes et nos préjugés sur le personnage au cours de la série, ainsi que la magnifique Delphine Rollin, tantôt désirable tantôt détestable. Une galerie de personnages hauts en couleur, avec quelques guests comme l’extraordinaire François Rollin.
Une série humoristique, produite par Arte, c’est rare, très rare. Inattendu de la part de la chaine, Les Invincibles se révèle absolument génial, avec une recette qui emprunte à plein de type de séries différentes tout en se créant une propre identité grâce à de très bon personnages. La série est disponible en DVD, et à été diffusé il y a peu sur Dailymotion, au rythme de 2 épisodes par semaine (peut-être que l’opération sera renouvelée). Si la série ne compte que 2 saison, soit 16 épisodes, ce qui assez court et montre que, aussi génial soit-elle, la série n’a pas vraiment cartonné contrairement à Joséphine, jetez-vous sur ce p’tit bijou français. Yen a tellement peu, que vous allez quand même pas boudet votre plaisir !
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