Archive pour mai 2011

31
Mai
11

Marvel Les Grandes Sagas (1/2)

Après Spider-Man: Les Incontournables, Marvel: Les Incontournables et Spider-Man & Les Héros Marvel, Panini lance sa 4ème série d’albums kiosque à bas prix et très accessibles pour les nouveaux lecteurs: Marvel: les Grandes Sagas ! Voyons voir ce que vaut cette collection, avec les chroniques des 5 premiers tomes !

C’est Spider-Man qui ouvre le bal (comme pour Les Incontournables) avec une saga mystique, datant de 2003, qui fait le bilan de la vie de Peter Parker, qu’elle soit passé, présente ou même future, ainsi que deux épisodes « stand alone ». Le scénario est signé J. Michael Straczynski (The Twelve, Thor) qui écrit la série de 2001 à 2007. Et c’est en cela que l’album ne constitue pas réellement une grande saga, ni un bon point d’entré dans l’univers de Spider-Man.
Car, la première histoire en trois parties, si elle est très bien écrite et est un prétexte à synthétiser les évènement passés de Parker (ce qui est, normalement, parfait pour faire découvrir le personnage), elle est également une pierre importante du run de JMS, surtout dans sa partie futur, qui ne prends un sens que bien plus tard dans la série. Mais si cette partie se révèlera incompréhensible pour un nouveau lecteur, cette histoire reste tout de même une très bonne lecture, rythmé, fun, avec des dialogues géniaux et un bilan sur la vie de Parker qui montre tout l’amour que JMS a pour le personnage. Les épisodes qui suivent, un sur Tante May et un sur un tailleur de super-costumes, sont également une bonne lecture, combinant tous les ingrédients nécessaires pour faire des excellentes épisodes Spider-Man (éléments que JMS maitrisait à merveille, mais qu’il a visiblement gardé avec lui, quand on voit la piètre qualité de la série depuis son départ…)

La partie graphique est signé John Romita Jr (Thor, Kick Ass), qui signe ici un boulot qui restera culte dans l’histoire de la série. Ses planches sont très dynamiques, rythmés et collent à merveille à l’ambiance du personnage, avec un bel encrage et de vrais couleurs, contrairement au vomi qui sert de couleurs dans Kick Ass. Le bonhomme a un vrai talent pour le story-telling, alternant splach-pages, et découpage classique (talent qu’il a perdu après cette série d’ailleurs) Le problème de premier tome, c’est qu’il n’est en rien indispensable. Alors c’est une bonne lecture, oui, mais le personnage ayant déjà nourri 2 séries à lui tout seul, il ne reste plus grand chose à publier sur lui. Et sans être totalement inaccessible, certains éléments sont assez incompréhensibles pour des jeunes et nouveaux lecteurs. Mais bon, on chipote un peu, parce que, entre nous, si il y a bien un personnage Marvel connu par tous, c’est Spider-Man.

Film oblige, Panini a dédié un numéro de ses Grandes Sagas au dieu asgardien, et nous propose les 4 premiers épisodes du volume 2 de la série Mighty Thor, datant de 1998, scénarisée par Dan Jurgens (Superman, Booster Gold) et dessinée par John Romita Jr. (Hulk, Avengers) et pour compléter le programme, un one-shot réalisé par le grand Alan Davis (Avengers Prime). Ici aussi, le choix de l’histoire principale est relativement critiquable. L’arc proposé ici est le début d’un relaunch complet du personnage, après une sombre période, Heroes Reborn, qui est censé redéfinir le personnage et sa place dans l’univers Marvel. Là aussi, comme pour le premier tome, on pourrait se dire que, au contraire, c’est la saga parfaite pour découvrir le personnage.
Or, le scénariste inscrit sa série dans la continuité Marvel, ce qui peut désorienter pas mal de gens qui ne sont pas familier à l’entourage super-héroïque du personnage. Thor fait parti des Vengeurs, combat le Destructeur, possède une forme humaine qui, même si elle reste inédite, fait référence à Donald Blake… Le tout sans introduction de toutes ses bases essentiels à la compréhension. De plus, étant un début de run, le scénariste s’installe doucement, distille petit à petit un back-ground et des pistes intéressants, met en place plein d’éléments, dont un nouveau statut quo et de nombreux enjeux. Et voilà. La saga peut se résumer à une mise en place des enjeux. Ce qui se révèle assez frustrant. Bien évidemment, les réponses seront dans la suite de la série. Mais l’intérêt de cette série est de présenter le personnage dans une histoire accessible et qui se suffit, plus ou moins, à elle même. Celle ci n’est pas accessible, et qui plus est frustrante.

Un choix peu adéquat pour quelqu’un qui débute, d’autant plus que la suite de cette série est très compliqué à trouver en VF. Mais ensoit, ce début de run est pourtant excellent. C’est encore une fois le choix de cette collection qui est critiqué. car le scénariste fait un bouleau remarquable de caractérisation des personnages, avec un Thor fort et noble, qui se révèle égoïste quand il ne maitrise pas la situation. L’introduction de sa nouvelle situation est également bien fait, et le tout est saupoudré de combats épiques et tragiques.
Pour ce qui est du dessin, c’est (encore) John Romita Jr. qui s’y colle (deux albums, deux fois Romita Jr. Normal.). Ses planches sont, comme à son habitude, très dynamiques et efficaces. C’est moins beau que Spider-Man, car plus brut (certains diront torché). La puissance de Thor se récent au dessin, autant que son impuissance face à d’autres dieux et créatures. Un petit mot sur le one-shot d’Alan David qui clot cet album, et qui est excellent. Cette courte histoire présente une autre facette du personnage, plus centré sur la figure divine et historique du personnage, avec de sublimes dessins. Et pour le coup, ce stand-alone présente vraiment d’une bien belle manière tout l’entourage asgardien de Thor (absent de la saga principale). Globalement, cet ouvrage n’est pas la meilleure façon de découvrir le personnage papier (le Deluxe Renaissance par JMS et Coipel est parfait pour ça, voir le Marvel Classic 2), mais un bon numéro pour les gens qui s’y connaissent un peu (un comble pour cette collection quand même…)

Après 2 numéros, bons mais qui n’ont pas vraiment déplace dans cette collection, voici enfin un volume indispensable, une vraie grande saga qui redéfinie le personnage de Tony Stark en le modernisant. Je parle de la saga Iron Man Extremis (publié en VO dans les épisodes 1 à 6 du V4 de la série Iron Man), scénarisée par Warren Ellis (Nextwave, Supergod) et dessinée par Adi Granov. Le premier nom doit surement vous dire quelque chose vu le nombre de fois qu’on en a reparlé, mais le second doit surement moins vous parlé. Granov est un illustrateur qui fait un grand nombre de couverture pour Marvel, et qui a, à la suite de son travail sur Extremis, designé les armures du film Iron Man. Ce duo va, avec cette histoire, réécrire le personnage de Tony Stark, lui donnant un coup de jeune (par un truchement scénaristique) afin de le rendre plus contemporain. Mais le cœur de l’intrigue, c’est le vol d’un super virus appelé « Extremis » par un groupuscule terroriste. Ce virus à pour effet, pour celui qui se l’implante, de changer son corps humain et de voir apparaitre des pouvoirs spéciaux.
Le scénario de Warren Ellis permet, comme dit précédemment, de rendre le personnage plus moderne, avec une redéfinition du caractère de Stark, beaucoup plus inventeur que Don Juan et plus pessimiste à la suite des évènements qui l’ont fait devenir Iron Man. Si le tout est très décompressé et aurait tenu en 3/4 épisodes, la lecture reste très agréable et intéressante. Ellis montre son talent de conteur, avec une caractérisation de Stark vraiment parfaite, à mis chemin entre le génie et le dépressif, et en marge de la société (malgré la participation de son entreprise à celle ci). L’introduction des deux nouveau personnages, Maya et Sal, est également réussie. Globalement, Ellis n’a jamais brillé chez les deux grands. Il signe pourtant un excellent scénario, qui est surement son second meilleur boulot chez Marvel (juste derrière Nextwave, qui squatte la première place)

Pour ce qui est de la partie graphique, si on peut reprocher un peu de froideur et rigidité à certaines scènes de dialogues, les scènes d’action sont grandioses, avec un Iron Man plus beau et puissant que jamais. Adi Granov, dans l’apparente rigidité de son dessin, donne également dans le dynamique. Son découpage est classique, mais efficace. Encore une fois, on remarque allégrement que l’histoire est volontairement décompressée pour laisser plus de planches à l’artiste. Le résultat est, malgré ses quelques défauts de rythmes, une excellente lecture. Un très bon album, avec une saga importante dans l’histoire du personnage, qui rempli enfin le cahier des charges de la collection. On regrettera que, malgré l’ambition du récit et ses bonnes idées, pas mal d’éléments ont été effacé de la continuité. Quoi qu’il en soit, cette saga reste essentiel pour le personnage.

Là aussi, justifié par la sortie d’un film, X-Men: Le Commencement le 1er juin (retrouvez la critique ici), ce 4ème album est consacré aux mutants de Charles Xavier avec la mini-série X-Men Deadly Genesis d’Ed Brubaker (Criminal) et Trevor Hairsine. Dans un contexte difficile pour les mutants (il n’en reste qu’une poignée depuis que la Sorcière Rouge a dit « Plus de Mutant », et le peu qu’il reste est surveillé de très près par le gouvernement), une météorite va tomber sur terre, amenant avec elle un sombre inconnu, révélant au passage de très lourd secret sur Charles Xavier (qui a disparu) et les fondements même des X-Men.
Un récit ambitieux, de la part du scénariste de Criminal, plutôt bien choisi pour cette collection, puisqu’il aborde le passé des X-Men, tout comme le film. Ainsi, tout en se servant plutôt bien de la continuité, Brubaker introduit un nouveau personnage dans l’univers des mutants, tout en changeant le passé d’une certaine équipe des X-Men. Si la justification en elle-même est plutôt maline et intéressante, surtout sur le personnage de Xavier, bien plus cachotier qu’on pourrait croire, la façon dont elle est raconté est assez maladroite, enchainant les flash-back de manière un petit peu bordélique. Par conséquent, la narration l’est également quelque peu. Mais le tout reste tout de même compréhensible par tous, et surtout par le cœur de cible de cette collection : les nouveaux lecteurs. Malgré ses défauts, cette mini-série est assez riche en rebondissement et en action pour être agréable à lire.

Trevor Hairsine (Ultimate Nightmare) aux dessins livre un boulot mi-figue mi-raisin. Quelques fois très dynamique (avec des fulgurances d’Alan Davis) quelques fois un peu mou (avec quelques problèmes de proportions), le tout est assez inégale mais efficace et dynamique dans les scènes d’actions, avec quelques bonnes idées de mise en scène (les discutions pendant les projections mentales). Si ni le nom, ni le talent, de Hairsine n’est fait pour une série de cette ambition, son travail reste globalement bon. Sans être son meilleur boulot, et de loin, Ed Brubaker se permet, avec X-Men Deadly Genesis, de réécrire l’histoire des X-Men afin, d’à la fois donner plus d’épaisseur au personnage de Xavier (ce qu’avait déjà commencé à faire Grant Morrison avec New X-Men) ainsi qu’introduire un nouveau personnage qu’il exploitera par la suite (dans son run sur Uncanny X-Men « Rise & Fall of the Shi’ar Empire », que je vous recommande !). Un bon numéro donc !

Après les X-Men, rien de plus normal qu’un album consacré au plus connus des mutants: Wolverine ! La saga choisi ici est relativement récente, et raconte l’ultime bataille entre Wolverine et son némésis Dent de Sabre. C’est le scénariste Jeph Loeb (Hulk, Ultimatum) qui écrit cette saga, publiée originalement dans les épisodes 50 à  55 du V3 de Wolverine, censé mettre en scène un duel au sommet entre deux personnages intimement liés. Comme à son habitude, Loeb met plein de personnages de l’entourage du héros dont il écrit l’histoire, histoire de bien montrer que son histoire est importante (il a fait le coup sur Batman Silence, et sur sa relance de Hulk), alors qu’elle a finalement très peu d’impact. Déjà, l’histoire est ultra décompressé. Toute la baston entre les deux personnages, qui constitue le cœur de l’histoire aurait ou tenir en 2/3 épisodes. Le sentiment de vide se fait sentir, malgré les qualités du récit. Le combat, très bien mené scénaristiquement avec une variété de situation, est ponctué de flash-backs qui dresse une sorte de bilan sur la relation Logan/Dent de Sabre, qui rend la saga très accessible. De plus, le tout n’est franchement pas désagréable, et se lit plutôt bien.

Aux dessins, on trouve un dessinateur italien du nom de Simone Bianchi (Astonishing X-Men, Thor For Asgard). Si l’artiste dessine de très belle couverture, avec de très belle composition, il faut bien avouer qu’il n’est pas très doué au niveau de story-telling. Le monsieur sait dessiner, il n’y a pas de problèmes, et d’ailleurs certaines de ses splash pages sont sublimes. Malheureusement, pour ce qui est de la mise en scène des dialogues, les planches sont assez brouillonnes, avec des compositions assez bizarres, qui n’aident pas à la lisibilité de son travail. Mais, comparé à For Asgard ou son run sur AXM, cet arc de Wolverine est ce qu’il a fait de plus lisible. Pas génial donc niveau BD, mais très joli quand il faut dessiner de grandes scènes de batailles épiques sur une double page. Pour résumé, si cette saga de Wolverine n’est pas grande au sens qualitatif ni d’un point de vue de la continuité, cela reste une bonne lecture, et une bonne saga pour les newbies.

Je me répète peut-être en conclusion de chaque critique d’ouvrage, mais l’accessibilité aux nouveaux lecteurs est un élément essentiel de cette collection, d’où les avis assez mitigé pour une histoire qui est pourtant de bonne qualité. A noter également que, avec chaque numéro, il y a un fascicule avec une partie de la série Marvels de Kurt Buisek et Alex Ross. Cette saga, réellement culte, est donc à compléter à chaque nouveau numéro des Grandes Sagas Marvel. Une bonne idée encore de la part de Panini, que de proposer cette saga de cette façon. Nous parlerons de la série en elle-même plus longuement dans un second article consacré aux 5 derniers numéros.
Un petit mot sur l’édition en elle-même de cette collection. Les albums des 3 précédentes étaient des hardcover, avec un papier assez dégueulasse, qui étaient assez solides mais assez chiant niveau plaisir de lectures. Ici, gros changement puisque ce sont sous la forme de soft-cover que sont proposé chaque tomes, avec des rabats et une bonne qualité de papier. Les albums n’ont pas l’air très solides, et le temps le confirmera (ou pas), mais quoi qu’il en soit, cela reste bien plus pratique à lire. Bref, on se retrouve dans quelques mois pour les chroniques des 5 derniers volumes de la collection !

Bigor: Les Grandes Sagas

29
Mai
11

Critique: X-Men Le Commencement

Oubliez tout ce que vous avez pu voir des X-men, ceci n’a rien à voir. En fait, si, mais disons que c’est bien plus intéressant que les un, deux, trois, et autres origines. Au commencement (remarquez le jeu de mots), j’avais de très lourds doutes sur la capacité de First Class a donner un coup de balais dans cette licence qui touchait le fond. Je m’attendais donc a un film assez kitchos, comme l’était Wolvy Origins, et donc a être déçue une fois de plus. Et pourtant…

Réalisé par Matthew Vaughn. Avec James McAvoy, Michael Fassbender, Kevin Bacon, Jennifer Lawrence, January Jones…
Avant que les mutants n’aient révélé leur existence au monde, et avant que Charles Xavier et Erik Lehnsherr ne deviennent le Professeur X et Magneto, ils n’étaient encore que deux jeunes hommes découvrant leurs pouvoirs pour la première fois. Avant de devenir les pires ennemis, ils étaient encore amis, et travaillaient avec d’autres mutants pour empêcher la destruction du monde, l’Armageddon. Au cours de cette opération, le conflit naissant entre les deux hommes s’accentua, et la guerre éternelle entre la Confrérie de Magneto et les X-Men du Professeur X éclata…X-Men : le commencement nous entraîne aux origines de la saga X-Men, révélant une histoire secrète autour des événements majeurs du XXe siècle.

Nous plongeant en pleine Guerre Froide, First Class nous raconte la rencontre et la séparation de Xavier et d’Erik, plus connus sous les noms de Professeur X (James McAvoy) et Magneto (Michael Fassbender). La création de la première équipe d’X-Men est aussi au programme. Ancré dans un contexte historique fort et prenant, les aventures de nos chers mutants prennent tout à coup un réalisme et une importance toute autre. Qui l’eut cru, les mutants ont eux aussi eu un rôle a jouer dans le presque affrontement Americano-Russe.

Dans une optique de vengeance, Erik s’allie alors à Xavier et à la CIA, qui cherchent à stopper le machiavélique Sebastien Shaw (Kevin Bacon). Ce dernier, tentant à tout prix à lancer une 3ie Guerre Mondiale, n’est aidé que par la quelque peu décevante Emma Frost (January Jones), et réussira à nous tenir en haleine du début à la fin.

Parlons donc un peu du casting, et remercions la personne qui a choisit les deux rôles principaux. Sans aucun doute, McAvoy et Fassbender sont taillés pour leurs rôles. Chacun sait donner exactement ce qu’il faut à son personnage. Xavier a alors cette douceur et cette intelligence qui lui sont propres, et valeur ajouté, un humour certain. Erik, quant à lui, fait preuve d’un charisme ahurissant, puisant ses pouvoirs dans la colère et le malheur, faisant peur tout en étant attachant. Au delà de ces têtes d’affiches, on retrouve ici avec plaisir Mystique, que l’on met en avant et dont on finit par comprendre les préoccupations et choix.

En terme de réalisation et de mise en scène, j’allais dire que rien ne sort réellement de l’ordinaire. Puis je me suis souvenue de la dernière partie du film, m’ayant presque rendue dingue par sa maitrise. Le fait est que tout est tellement de haut niveau que l’on n’en remarque plus les passages épiques : ils le sont presque tous. Même le « recrutement » et sa petite apparition lolesque pue la classe.

Il n’y a pas un seul moment ou l’on s’ennuie, pas un seul moment plus creux qu’un autre. En d’autres termes, le rythme est très bien géré, que ce soit dans l’action ou dans l’écoulement des informations que l’on se doit de digérer pour suivre le déroulement du récit. Ainsi, même quand les décors sont parfois moyens ou que les FX sont un peu moins subtils qu’a l’habitude, on refuse de le retenir à l’encontre du film, qui nous comble par bien d’autres aspects.

Pour finir, X-Men First Class saura redonner goût aux mutants à toute personne s’offrant le plaisir d’aller le voir. Que l’on soit fan ou non de l’univers Marvel, on a ici est un excellent film, divertissant à souhait, et accessible même aux personnes vierges de tout cet univers tout de même particulier. Sachant se détacher assez des opus précédent pour se permettre de ne s’y rattacher pour seulement quelques détails, First Class est donc totalement approuvé par la Zone Absolue.

Karine

27
Mai
11

La Ferme Jérôme !

Un petit article leger, en guise d’interlude entre plusieurs gros articles/critiques (et va y en avoir dans les prochains jours). Nous avons déjà parlé plusieurs fois de français qui font des vidéos sur le net, assez hilarante, qui sont en train de gagner de plus en plus en popularité. Parmi ses loleurs de l’internet 2.0 (ce terme est totalement nul), voici La Ferme Jérôme ! Émission au rythme irrégulier (avec quelques parodies), LFJ traite de plusieurs thèmes, diverses et variés (même si c’est souvent la télé réalité et les buzz). Le présentateur, Jérôme (si si, je vous jure), avait déjà fait une chronique dans la web émission Web Story, où le sacripant clashé pas mal les candidats. Enfin bref, trêve de blabla, voici sa dernière vidéo (sur un film assez obscure de Jackie Chan), ainsi que deux autres que j’aime particulièrement. Surtout que ça fait beaucoup de parenthèse en peu de lignes.

(Pour celle là, faut un minimum de contexte. Michael Youn c’était fait cambrioler, et dans l’énervement, en avait parlé sur twitter et avait demandé aux cambrioleurs de lui rendre des objets qui n’ont aucune valeurs réelles, si ce n’est une valeur sentimentale pour l’artiste. Et le message, relayé par plusieurs sites et journaux, est arrivé aux oreilles des cambrioleurs, qui lui ont rendu son Hummer et toutes les affaires demandés. Après coup, pour jouer sur le buzz et répondre aux gens qui pensaient que toute l’histoire était un coup monté, Youn a été contacté par un site de Poker pour faire de la pub, ce qui a déçu pas mal de gens. Et ce clip, qui reprend la chanson « Fous ta cagoule », est donc une (fausse) réponse des cambrioleurs à toute cette histoire.

Si vous avez aimé, vous pouvez retrouver plein d’autres vidéos, ainsi que les Off (qui sont hilarants) sur son site, ainsi que sur la page Facebook et Twitter !

La Ferme Bigor !

25
Mai
11

Critique: Insidious

Je l’avoue, je suis très loin d’être spécialisée dans les films horrifiques. Pourtant, avec toute la bonne volonté que j’ai pu trouver en moi, j’ai été voir Insidious, nouveau film de James Wan (Saw..) pour Absolute Zone. Et décidément, ce n’est pas demain que je me plongerais corps et âme dans ce style cinématographique.

Josh, son épouse et leurs trois enfants vivent depuis peu dans leur nouvelle maison lorsque l’aîné tombe dans un coma inexpliqué. Étrangement, une succession de phénomènes paranormaux débute peu après. Un médium leur révèle alors que l’âme de leur fils se trouve quelque part entre la vie et la mort, dans la dimension astrale, et que les manifestations sont l’oeuvre de forces maléfiques voulant s’emparer de son enveloppe corporelle. Pour le sauver, Josh va devoir lui aussi quitter son corps et s’aventurer dans l’au-delà …


Sous son aspect de fouteur de trouille monumental, Insidious est en réalité un film à couper en deux parties bien distinctes. Commençant par jouer sur le côté maison hanté enchainant situations stressantes et jump-scare inopinés, le film marche, et se pose dans une ambiance à donner une légère chair de poule. Pourtant, les personnages, qui nous sont très mal présentés, sont terriblement creux, et assez peu attachant, voir tout à fait énervant. C’est ainsi que l’on se retrouve presque à vouloir voir Rose Byrne ( içi en mère de famille pleurnicharde), se faire maltraiter un bon coup. La moitié du film passé, on en oublie presque le second enfant du couple et le nouveau né, laissés complètement de côté, et dont on ne parle plus par la suite. Dommage ? Oh que oui. James Wan, trop occupé à préparer l’arrivée de son train fantôme délaisse les trois quarts de ses personnages, dont l’enfant comateux du couple, base même de l’intrigue.

Insidious est en fait un énorme mix de tout ce que l’on à l’habitude de retrouver depuis des années dans le cinéma de genre. D’enfant troublant à démons maléfique, de spiritisme à fantôme, tout y passe, ou presque. Le problème ici étant que le tout est d’une incohérence assez flagrante. Même un épisode de Supernatural me fait mieux plonger dans ces univers peuplés de démons et autres créatures inquiétantes.

Bourré de références de temps à autres bien placés, donnant un petit sourire satisfait lorsque reconnues, le film manque en réalité d’originalité. On a beau aborder un sujet encore jamais traité à ma connaissance : la projection astrale, rien d’innovant en matière de mise en scène ou de réalisation est proposé, laissant alors très peu de chances de ne pas comprendre tout de suite les moindres détails du twist final, par ailleurs quelque peu capilotracté.

Au final, Insidious, malgré sa longue liste de défauts reste tout de même relativement sympa, et se laisse regarder comme on regarderait les décors de la Maison Hanté à Disneyland. La première partie du film étant tout à fait agréable, elle vaut tout de même le détour pour les sursauts bêtes et méchants qu’elle permet d’avoir. Quant à cette seconde partie qui se crash au sol sans retenue, on l’appréciera pour son démon-Dark-maul-griffes-de-la-nuit, faisant rire discrètement dans le noir de la salle.

Karine

22
Mai
11

La Minute Rock #8: R.E.M.

R.E.M. ? R.E.M. ? Mais que veulent bien dirent ces initiales étranges ? Je suis sur que vous avez déjà quelques idées à propos de qui nous allons parler cette semaine, non ? Si vous ne savez vraiment pas, ne vous inquiétez pas, lisez la suite et vous saurez… maintenant ! R.E.M. est un groupe de Rock alternatif très productif qui nous vient des États-Unis et plus précisément de Géorgie. Ce groupe officie depuis 1979, et n’a pas fini de nous étonner avec leur style musical dont ils étaient les quasiment uniques représentants au tout début des années 1980. On peut dire merci à ce groupe pour avoir popularisé le rock alternatif à travers le monde. Prenez vos places, et préparez-vous pour le groupe aux trois initiales !

À la fin des années 1970 et après la déferlante punk, le rock doit se remettre sur pied et se trouver de nouveaux sons,ce qu’il fait avec le genre du post-punk (un nom pas très original certes). C’est bien cet héritage qui va influencer R.E.M. qui ont pris l’initiative de transformer le post-punk en rock alternatif, celui-ci devient entièrement indépendant des autres genres musicaux populaires de l’époque comme la new wave. C’était un pari risqué mais qui a rapporté ses fruits puisque le groupe s’est imposé comme les précurseurs d’un nouveau style musical. Ne nous méprenons pas, R.E.M n’a pas inventé quelque chose de totalement inédit mais a su reprendre et remettre au goût du jour des sons originaires des années 1960, à tendances « mystiques » et au ressenti folk-rock comme en témoignaient des artistes comme les Beach Boys, les Stones ou encore Patti Smith. R.E.M. a pourtant déroulé un tapis d’honneur à d’autres groupes connus avec le rock alternatif : Radiohead, Nirvana, Pearl Jam peuvent en témoigner. L’influence de R.E.M. s’étend aussi à leur engagement pour des causes humanitaires et leur engagement politique en faveur du parti démocrate.

R.E.M. est avant tout une rencontre entre deux duo, celui de Michael Stipe et Peter Buck et celui de Mike Mills et Bill Berry. Les quatre jouent de la musique et ont des influences musicales communes, le groupe est vite formé. R.E.M. obtient peu à peu un succès auprès des jeunes américains de l’époque qui découvrent une musique nouvelle. Le groupe parcourt le sud des États-Unis en van dans des situations parfois précaires. Néanmoins, cela ne les empêche pas de sortir leur premier single, Radio Free Europe, qui reçoit de bonnes critiques. En 1981 sort un premier EP Chronic Town, puis en 1983, le premier album est fin prêt, Murmur, qui s’avère être très apprécié par la profession. Le succès du groupe se confirme en 1984 avec l’album Reckoning. L’album qui suit n’est malheureusement pas à la hauteur des espérances, Fables of the Reconstruction parait trop triste, résultant d’une ambiance tendue lors de l’enregistrement entre le groupe et leur nouveau producteur. Lifes Rich Peagant, sortit en 1986, remonte le niveau et rassure les fans.

Document est véritablement l’album qui propulse le groupe vers un succès certain, il contient The One I Love, un single qui séduit l’Amérique toute entière. L’engagement politique se fait de plus en plus ressentir, notamment avec la sortie de l’album suivant, Green en 1988 avec des titres comme Stand, Orange Crush, ou World Leader Pretend, à propos de la guerre du Viet-Nam. Le groupe entame une grande tournée à cette occasion. Sort ensuite, à l’aube des années 1990, l’album Out of Time, un succès flamboyant grâce à des titres très populaires comme Losing My Religion ou Shiny Happy People. Cet album sera suivit par Automatic For People en 1992, le groupe s’assagit, cette maturité est visible dans des chansons comme Everybody Hurts.

Le succès se prolonge avec les albums Monster en 1994 et New Adventures Hi-Fi en 1996, le premier se vend très bien et propose des morceaux dans la même veine que ceux que l’on a put entendre précédemment mais le deuxième s’avère être quelque peu  décevant et les fans se tournent lentement vers d’autres groupes. C’est notamment à cette époque que le rock alternatif se développe de plus en plus et n’est plus la chasse gardée de R.E.M. Et comme un drame en appelle un autre, Bill Berry décide de quitter le groupe en 1997, ôtant au groupe un membre essentiel. Les albums qui suivent cette décevante nouvelle pour les fans sont indéniablement inférieurs à ceux des beaux jours qui sont à ce moment-là, loin derrière le groupe. R.E.M. continue mais perd alors le succès qu’ils méritaient.

Ma chanson préférée de R.E.M. est celle qui détonne par le flot de paroles que l’on ne s’amuserait pas à chanter tellement on risquerait de rester paralysé de la mâchoire tellement il faut arriver à tout dire en se faisant comprendre, les fans savent de quelle chanson je parle. Et oui, c’est bien de It’s the End Of The World (As We Know It). Tous les fans du Visiteur du Futur la connaissent bien évidemment car elle fut la musique du générique de la première saison de la web-série. Le chanteur du groupe Michael Stipe a vraiment un don pour pouvoir chanteur ce morceaux, j’applaudis donc à deux mains chaque interprétation de celle-ci.

Watch a heel crush, crush. Uh oh,

this means no fear – cavalier. Renegade and steer clear! A tournament,

a tournament, a tournament of lies. Offer me solutions, offer me alternatives

and I decline.

It’s the end of the world as we know it.

It’s the end of the world as we know it.

It’s the end of the world as we know it and I feel fine.

R.E.M. a beau ne plus me passionner depuis Automatic For People, le rock alternatif en garde un très bon souvenir, tant ce groupe fut déterminant pour ce genre qui a aujourd’hui trouvé entièrement sa place, voir surplombant les autres styles musicaux dans la musique dite populaire.

Marvel Boy, losing his religion.

20
Mai
11

Grandville Mon Amour

En ce mois de Mai où l’on fait ce qu’il nous plait, Milady envoie le paquet pour nous régaler d’excellentes BD ! Après un Supergod tout en symbolique et questionnement sur l’homme et sa conception du super-héros, voici le second tome de Grandville, intitulé Mon Amour.

Paris tremble. Le serial killer Mad Dog s’est échappé le jour même de son exécution. Et il n’a qu’une idée en tête : se venger de son ennemi juré, l’inspecteur LeBrock ! Epaulé par son amie le détective Ratzi, le fameux inspecteur de Scotland Yard va suivre la trace sanglante du tueur fanatique dans les rues sombres du Paris de la Belle Epoque.

Mon Amour est donc la suite direct du premier tome (chroniqué ici) et présente d’emblée, après un élément perturbateur relativement classique, un LeBrock complètement déprimé, cassé par les évènements tragiques du premiers. Mais ce dernier, ainsi que Ratzi, vont partir enquêter sur cette affaire qui va soulever énormément de roches qui cachent des anguilles. En effet, Mad Dof n’est pas un simple criminel, mais c’était un résistant durant l’invasion de l’Angleterre par la France. Ce donc les fondements de cette Angleterre, très steampunk et fantasmé, libéré du joug français, qui vont être ébranlé.

Comme pour le premier Granville, Sir Bryan Talbot nous passionne pour son duo de personnage, sorte de Sherlock Holmes et Watson animaux, avec une enquête rudement bien mené qui, dans son déroulement, ne réserve pas de grande surprise, mais qui se termine en apothéose. Le scénariste creuse encore l’univers mis en place en évoquant son passé peu glorieux et développe la psychologie de ses personnages, rendant LeBrock d’autant plus vulnérable que dangereux. Le tout, sans révolutionner le genre, reste extrêmement plaisant à lire. La représentation des personnages en animaux rend encore plus fantasmagorique l’histoire et l’univers, faisant plonger le lecteur dans un imaginaire riche de références.

Si Talbot n’est pas un génie du scénario, il en est un pour ce qui est du découpage et de la narration. Les planches sont sublimes, avec un dessin très cartoon combiné à des couleurs sombres, qui donne un ensemble très chiadé, qui donne une atmosphère très XIXème et steampunk à l’ensemble. De plus, la mise en page et le découpage sont exemplaires, le rythme est ultra efficace, tantôt donnant une impression de flottement lors de balades à Paris, tantôt donnant une impression de vitesse, de course contre la montre. Quant à l’édition, elle est très soignée, comme d’habitude chez Milady. On regrettera juste l’absence de bonus plus conséquents que deux pages en fin de volumes

Grandville Mon Amour est donc une excellente BD d’aventure et d’enquête, avec une bonne intrigue et de sublimes dessins. Ça ne se prends pour ce que ça n’est pas, c’est simple, beau et efficace.

Grandbigor




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