Archive pour avril 2011

29
Avr
11

Xanadu : au cœur de l’industrie du porno

La série Xanadu semblait partie sur de bonnes bases. Une création française, diffusée sur Arte (gage de qualité en règle générale), qui traite de l’industrie du porno (whouhou !) mais également du cadre de la vie de famille. Autant dire que j’étais assez enthousiaste lorsqu’on m’a proposé d’assister en avant première à la diffusion des deux premiers épisodes.

Depuis 35 ans dans l’entreprise Xanadu, pornographie et famille cohabitent dans le même lieu sans jamais se téléscoper : au rez-de-chaussée du manoir, l’entreprise de production de films X, et dans les étages la famille Valadine. Mais alors qu’on célèbre la mémoire d’Elise Jess, pornostar fulgurante des années 1980 et épouse du patriarche Alex Valadine, un accident tragique change la donne. La page libertaire se tourne, Xanadu peine à prendre le virage du XXIème siècle et la famille ne dissimule plus ses fêlures. Alex laissera-t-il enfin ses enfants prendre le relais ?


Et pourtant, malgré le pitch prometteur, je me suis très rapidement ennuyée. Les deux premiers épisodes sont embrouillés, sans réelle ligne de conduite ni toile de fond. D’un côté, c’est compréhensible, étant donné qu’ils « installent » les bases de la série, l’accident tragique (que je ne nommerai pas pour ne pas spoiler) devant certainement avoir une importance capitale dans la suite de l’histoire. D’un autre côté, c’est vraiment dommage car, pour moi, ces débuts ne donnent pas vraiment envie de regarder la suite.

Malgré quelques passages assez drôles, et des personnages intéressants,donc beaucoup sembles d’ailleurs très tourmentés (l’acteur porno persuadé d’avoir tué une de ses consoeurs, le cinéaste amateur de gonzos pour le moins… bizarres…), l’avancement de l’intrigue et lent, et les épisodes déjà long (près d’une heure) paraissent interminables. Les acteurs parlent trop, d’où un manque d’action latent, et la série semble vraiment se prendre au sérieux.

Point positif : Potz à la réalisation, un vrai plus car le gars est très doué !

Reste à voir si la règle des 3 épisodes enseignée par le très respectable Maître Xidius (à savoir ne pas juger de l’avenir d’une série avant d’avoir regardé au moins trois épisodes) changera mon avis sur Xanadu.

Loun

26
Avr
11

La Minute Rock #4: Guns N’ Roses

On a beau dire, certaines choses vieillissent bien et d’autres mal, et il en est de même dans la musique. Aujourd’hui heureusement, on va s’intéresser à un groupe qui a bien relevé le défi de l’âge même si ce n’est pas aussi simple que ça lorsqu’il faut innover et s’aventurer en terres inconnues sans perdre ses fans. On peut oublier de pleins de choses nées dans les années 80, ou passer à côté, mais aucun fan de rock à l’époque ne peut oublier le son singulier d’une voix étrangement aïgue, d’une guitare qui fait hurler les amplis et d’une batterie qui résonne comme un coup de fusil dans un champ de roses. Place au Hard Rock avec les Guns N’ Roses !

Remontons dans le temps, en 1985 plus précisément. À cette époque, tous les fans de rock sont ravis de voir arriver sur la scène internationale un grand nombre de nouveaux groupes qui apportèrent avec eux un souffle inédit, surfant sur le fait que le « rock à papa » laissait place à un nouveau public qui ne fonctionnait plus aux ballades rock & folk remplies de bons sentiments mais à un rock plus agressif, propulsant une vision du monde plus sombre et moins idéaliste. Ainsi, le Hard Rock a réussi à conquérir ce tout nouveau public avec des groupes comme Bon Jovi, Led Zeppelin, Kiss … et bien sur Guns N’ Roses. Arrivé un peu sur le tard, ce dernier fut gracié d’un succès en très peu d’années enchaînant à la fois les succès mais aussi les récurrents changements de ses membres.

Pour faire simple, GnR repose sur les épaules de deux artistes qui ont envoyé le groupe vers les premières places des classements de vente d’albums. Ces deux hommes sont Axl Rose et Slash, respectivement assignés au chant et à la guitare (Slash se retira du groupe en 1996). Rose a une voix très singulière, qui concorde à merveille avec le style musical du groupe, souvent lancé dans des grands solos de gratte. Le groupe est en fait la fusion de groupes californiens, L.A. Guns et Hollywood Rose. En 1986 sort leur premier EP intitulé Live ?!*@ Like a Suicide comprenant deux morceaux originaux et deux reprises. S’ensuit alors leur premier album véritable Appetite for Destruction en 1987 et à partir de là, le succès ne se fit plus attendre, l’album est sacré 18 fois Disque de Platine aux US. L’album contient notamment deux classiques du groupe, Paradise City et Welcome To The Jungle. Le succès continue avec leur deuxième EP, G N R Lies qui contient les quatre titres présents sur leur premier EP plus quatre autres titres acoustiques.

Après avoir vendu un nombre d’albums conséquent aux US, il était temps pour GnR en 1991 d’étendre leur influence au-delà des frontières et ce fut chose faite avec la sortie simultanée des albums Use Your Illusion I et Use Your Illusion II. Ces deux succès planétaires contiennent des morceaux tels que You Could Be Mine (rendue célèbre par sa présence dans le film culte Terminator : Judgement Day dans lequel Schwarzy immortalise le groupe en sortant un fusil d’un bouquet de roses) ou la très célèbre reprise de Bob Dylan, Knockin’ On Heavens Door. Le groupe participe comme d’autres artistes à The Freddie Mercury Tribute, en l’honneur du chanteur mythique disparu peu avant, on se souviendra du duo Elton John/Axl Rose sur Bohemian Rhapsody. Guns N’ Roses est alors à l’apogée de son succès, le groupe entame une tournée mondiale, remplissant les scènes et les stades aux quatre coins du globe.

En 1993 sort The Spaghetti Incident ? dans lequel le groupe rend hommage au punk rock en réalisant un album composé entièrement de reprises. Plus tard, le groupe est sujet quelques tensions internes et en 1995 le groupe se scinde en plus parties, et voit des membres partirent et d’autres arriver avec toujours Axl Rose qui essaye tant bien que mal de maintenir le bateau à flot. Un passage à vide qui se termine en 2006 avec, croyait-on, le grand retour du groupe. Celui-ci enchaîne une tournée chargée, surfant sur leur succès passés, sans vrai renouvellement. L’attente se fait pesante quant à la sortie d’un nouvel album studio depuis 1993, les fans soufflent un grand coup en novembre 2008 avec la sortie de Chinese Democracy. L’album est salué par la critique mais ne décolle pas, le groupe part alors en tournée mais ne séduit pas, Guns N’ Roses tels les fans le connaissait ne reviendra peut-être pas.

Ma chanson préférée du groupe est sans conteste November Rain, présente sur l’album Use Your Illusion I . L’introduction au piano puis l’arrivée d’autres instruments qui laissent la place à la voix de Rose, accompagnée par des chœurs possède un côté symphonique qui est assez inhabituel pour le groupe et qui se rapproche de ballades comme Bohemian Rhapsody ou Stairway To Heaven. Le solo à la guitare de Slash est reconnu dans les monde entier comme un des meilleurs de tous les temps.

And when your fears subside and shadows still remain, oh yeah
I know that you can love me when there’s no one left to blame
So never mind the darkness we still can find a way
Nothin’ lasts forever even cold November rain

Malgré le fait que il ne soit peut-être plus ce qu’il était, le groupe a toujours sa horde de fans à l’affût d’un éventuel retour dans les hautes sphères du rock, et sinon il est encore temps de se procurer des albums cultes comme Use Your Illusion I et II, des classiques à (re)découvrir encore et encore.

Guns N’ Marvel Boy.

24
Avr
11

Critique: Thor

Petit dernier des studios Marvel, Thor était de loin le moins attendu des précurseurs d’Avengers. Après les teasers, images, et autres bandes annonces, tout le monde criait à l’horreur. Tout le monde pensait que l’on aurait droit à un film de la trempe d’un mauvais Daredevil. Le fait est que le résultat est bien différent. Et chez Absolute Zone, on le savait.

Au royaume d’Asgard, Thor est un guerrier aussi puissant qu’arrogant dont les actes téméraires déclenchent une guerre ancestrale. Banni et envoyé sur Terre, par son père Odin, il est condamné à vivre parmi les humains. Mais lorsque les forces du mal de son royaume s’apprêtent à se déchaîner sur la Terre, Thor va apprendre à se comporter en véritable héros…

Le scénario est assez simple. On nous redonne les origines de l’arrivée de Thor sur Terre. Banni d’Asgard pour son impétuosité par son Père et Roi le grand Odin, Thor débarque sur notre planète privé de ses pouvoirs et de son arme, le fameux Mjolnir (son marteau, vous savez..). Arrive alors Jane Foster, aka Natalie Portman, astrophysicienne passionnée par les tempêtes, qui percute le dieu viking lors de son débarquement. Elle comprend très vite qu’il lui sera utile pour ses recherches, et le garde sous la main. Les deux finiront bien sur par se rapprocher, mais ce n’est qu’un point secondaire. En effet, on se focalisera plus sur l’histoire de trahison et de mensonge familial mettant en scène Loki, le frère de Thor, ainsi que sur l’évolution du super héros. Sans vous spoiler, je dirai que même lorsque l’on comprend ou que l’on sait ce qu’il va se passer, on se laisse surprendre avec plaisir au long du film.

Kenneth Brannagh nous livre un film lisible et agréable. Ce n’est évidemment pas un chef d’œuvre scénaristique, mais le film se vante au moins d’avoir une histoire à raconter, ce qui n’est pas toujours le cas chez Marvel Studios. On apprécie alors un film divertissant et sans prétentions. Cependant le négligemment des personnages secondaires, parfois un peu trop laissés de côté car ne servant au final que très peu le récit se montre réellement regrettable. Malgré tout, Chris Hemsworth s’en sort a merveille en incarnant un Thor profond et sensible. Et apercevoir Jeremy « Hawk Eye » Renner quelques instants fait toujours plaisir.

Malheureusement, le tableau n’est pas si parfait, et Thor, bien que très sympathique, n’est pas toujours très agréable a voir. Tout d’abord, et excusez moi en, je n’ai pas vu l’intérêt de la 3D. En effet, on est face a un effet gadget, très mal utilisé, qui a plus tendance a desservir le film qu’autre chose. Au delà de ça, ou peut être en est-ce la conséquence directe, les couleurs sont ternes, voire carrément « moches ». Les scènes sur Asgard ou chez les Geants de Glace l’illustrent bien. D’ailleurs, Asgard m’a rappelé visuellement les créations 3D amateur que l’ont peut trouver sur des forums. Moi qui voulait apprécier la beauté de cette citée, c’est raté.

Pour finir, loin d’être un chef d’œuvre du genre, Thor permet de passer un bon moment, tout en découvrant l’histoire de ce personnage bien différent des autres super héros que l’on connaissait. On se retrouve avec un film intelligent, drôle par moments, que seul sa postproduction dessert. Chris Hemsworth a clairement les épaules pour ce personnage, et donne envie de voir ce qu’il en fera par la suite.
Enfin, gros + + pour le générique de fin, tout simplement magnifique. Si quelqu’un le retrouve, je le veux en boucle sur un écran chez moi.

21
Avr
11

Le Retour des Podcasteurs !

En effet, je vous avez parlé de Norman fait des vidéos il y a quelques temps, et il faut avouer qu’il a complètement relancé l’intérêt et la mode de ce genre de vidéos. A tel point que d’anciens « podcasteurs » tel que Monsieur « Cyprien » Dream, ou Hugo du Velcrou, font leur retour sur l’internet informatique (Cyprien était occupé à lancer son 12 infos, et n’avait pas posté sur son blog depuis Octobre 2010) et se remettent à se genre de format (le velcrou l’avait un peu abandonné depuis Level Crou). Enfin bref, trève de blabla, voici deux des nouvelles vidéos de ses deux blogueurs, pour vous faire découvrir !

Cyprien, qui a d’ailleurs profité de son comeback pour faire peau neuve avec un nouveau blog : cyprien.fr (forcement, avec le 12 infos, il est plus connu avec son ce nom)

Hugo aussi a fait un nouveau blog, hugotoutseul. Mais le velcrou n’est pas pour autant mort puisqu’ils ont réalisé un clip, Un morceau de salade.

Un retour qui fait plaisir quand même, parce que ça faisait longtemps qu’on les avait pas vu en si grand forme ! Welcome back guys !

(PS: un truc qui n’a rien avoir, mais écoutez moi ça. Jusqu’au bout. J’ai tenu 1/2h avant de péter un câble. Celui qui tient jusqu’au bout à gagné. Quoi, je ne sais pas, mais il a gagné !)

Le 12 Bigor

17
Avr
11

La Minute Rock #3: Muse

Un peu de jeunesse dans cette nouvelle Minute Rock, car nous allons parler d’un groupe pas très vieux mais riche d’un immense succès mondial, à l’heure où la célébrité est propulsée par tous les moyens de communication. Et ça marche, car Muse est devenu en à peine dix ans le groupe d’une génération en manque d’idoles. Bref, le sang frais du Rock arrive d’outre-manche (ce qui n’est pas un hasard vu que nos amis britanniques sont très rock’n’roll), et prend le contre-pied de bien d’autres groupes en réinventant la pop tout en réconciliant la jeunesse avec la musique rock, qui s’était perdue avec l’émergence du rap (sigh). Faites chauffer les guitares et le piano, Muse est là !

Si vous n’avez jamais entendu parler de Muse, je serais en droit de vous demandez où vous étiez ces 15 dernières années parce que le groupe en question rassemble aujourd’hui des milliers de fans à travers le monde, de toute les générations et fait de tout ces albums un événement musical planétaire. Cette universalité tient du fait que Muse mélange de nombreux genres musicaux, allant du rock alternatif progressif  ou rock électronique tout en passant par la musique classique. Le groupe a été influencé par de nombreux artistes tels que le groupe grunge Nirvana, The Smashing Pumpkins ou encore Radiohead, beaucoup font le rapprochement entre Muse et le groupe de Tom Yorke. Toutes ces inspirations sont à la fois un grand avantage pour captiver des fans d’autres groupes et de divers genres musicaux, mais c’est aussi un handicap car on accusera Muse de ne pas avoir de style propre, voir de plagier beaucoup d’artistes comme Queen, Prince ou même des compositeurs comme Chopin ou Tchaïkovski …

Néanmoins, le groupe fondé par Matthew Bellamy a su prendre ses marques sur la scène musicale et ce, dès ses débuts lors de tremplins en Angleterre dont ils sont ressortis victorieux et avec l’envie d’étendre leur influence en composant deux mini-albums Newton Abbot Demo et Muscle Museum, ce dernier apportant au groupe la reconnaissance dont il avait besoin. Le groupe composé uniquement de trois membres se rend aux États-Unis afin d’y donner des concerts, et de profiter de cette occasion pour se faire connaître par des labels aux quatre coins du monde. S’ensuit la sortie de leur premier album remarqué Showbiz en 1999, ainsi que qu’une multitude de représentations internationales en première partie de groupes comme les Red Hot Chili Peppers.

Le renouveau électronique vient avec l’album Origin of Symmetry en 2001. Déjà, des titres cultes sont remarqués comme Plug In Baby, New Born ou encore Feeling Good (une reprise de Nina Simone) et on remarque bien que le groupe a beaucoup expérimenté dans cet album, il y a notamment un léger ton psychédélique, et de grandes influences classique comme Bach ou Rachmaninov. L’album qui apporta un succès mondial au groupe est bien sur Absolution en 2003, très marqué par des textes évoquant l’apocalypse, et comportant des titres phares comme Time is Runnig Out ou Hysteria. Ces deux albums là sont marqués par la distorsion de la basse dans plusieurs chansons ainsi que par le contraste entre la musique classique très présente et des riffs de guitare filtrant avec le Metal.

Forts de leur succès, Muse rempile en 2006 avec leur album Black Holes & Revelations, toujours très influencé par la musique électronique que l’on pourra comparer à Depeche Mode parmi tant d’autres. Leur album est très vite au top des classements de vente, grâce aux singles très acclamés Take a bow et Starlight. Cet opus a la particularité d’avoir été enregistré dans beaucoup de studios, le groupe cherchant une inspiration constante pour les chansons. On notera que le groupe a puisé dans l’ambiance et dans les musiques de western dans les derniers morceaux de l’album, le travail d’Ennio Morricone a apparemment inspiré le groupe. Celui-ci enchaîne une tournée très remarquée et très acclamée, le HAARP Tour, Muse a depuis ses débuts privilégié les concerts pour en mettre plein la vue à son public car les représentations live du groupe sont de très grande qualité, ce fait de chacune de leurs tournées un événement immanquable pour les fans.

Le grand retour de Muse se fit en 2009, les fans ont eu à peine le temps de récupérer de la tournée mondiale HAARP Tour que le groupe enchaîne avec The Resistance qui leur ouvre les portes d’un succès sans précédant, avec des titres tels que Uprising, Undisclosed Desires ou The Resistance. Paradoxalement, cet album est le plus médiatisé mais loin d’être le meilleur, car dépourvu de (presque) toute originalité, ce qui est bien dommage. On remarquera la présence    d’ Exogenesis, un titre en trois parties qui se révèle être en fait une symphonie car si Muse filtrait avec ce type de musique dans leurs précédents albums, ici, c’est complètement assumé, le groupe s’octroyant une totale liberté. Le Resistance Tour est toujours en cours, si vous êtes fan je ne peux que vous conseiller de prendre des places pour les dates européennes à l’été 2011.

Ma chanson préférée du groupe est Invincible présente dans l’album Black Holes And Revelations, un morceaux qui monte en puissance progressivement, tout d’abord par la voix de Bellamy et par la batterie, puis par la basse et enfin la guitare qui fait s’envoler la musique en même temps que le chant au moment du refrain, toute la puissance du groupe est alors libérée dans un solo à la guitare qui est leur marque de fabrique. C’est un très bon aperçu du style musical particulier du groupe.

Let’s use this chance
To turn things around
And tonight
We can truly say
Together we’re invincible

Muse peut ne pas plaire à tout le monde car leur musique est assez différente de ce que l’on a l’habitude d’écouter, même si le groupe se nourrit de beaucoup d’inspirations plus ou moins assumées. Cependant, cette petite révolution musicale vaut tous les honneurs, peu de groupes arrivent encore à captiver autant les foules et à donner des concerts dignes de ce nom, à charge de voir si l’avenir donnera tord ou raison à la carrière très prometteuse de Muse, un groupe jeune et déjà très présent dans les esprits.

The Invicible Marvel Boy.

13
Avr
11

Pokémon Black & White

Si il y a bien une saga vidéoludique qui m’a profondément marqué, c’est Pokémon. Mon premier jeu sur Gameboy fut la version Jaune, puis la Bleu, ainsi que Or, Argent et Cristal sur Color, et enfin, le passage sur GBA avec Saphir et Emeraude. Après cela, je dois dire que j’ai complètement laché la saga, est suis donc passé à côté des remake des versions Rouge Feu et Vert Feuille, ainsi que des récents épisodes sur DS. Pourquoi je vous raconte ma vie ? Parce c’est l’article d’un ancien grand fan qui redécouvre sa saga préférée, que vous allez lire. Et bon dieu, ce que ça fait plaisir !!

Pokémon Version Blanche et Noire sont donc les 16ème et 17ème jeux de la franchise (si on met de côté les épisodes Ranger et autre Pinball), soit ce que l’on appelle la 5ème génération. Et pour cette nouvelle étape dans la saga, Game Freak a apporté énormément de changements par rapport aux anciens jeux. Le jeu est d’abord beaucoup plus scénarisé. Au début de l’aventure, nous incarnons un jeune adolescent (fille ou garçon) qui part à l’aventure avec ses deux meilleurs amis, Bianca et Tcheren. Ce voyage à travers Unys a pour but de rencontrer le plus de Pokémon et de les enregistrer dans le Pokédex, ainsi que d’affronter les 8 champions afin d’arriver à la Ligue, et de devenir le plus grand de tous les dresseurs ! Mais sur la route, le trio va croiser la Team Plasma, secte qui se dit défendre les Pokémon, et lutter pour leur libération. En effet, selon eux, les Pokémons sont les esclaves des humains. De plus, un mystérieux individu du nom de N vient vous affronter et va devenir votre rival ! Une histoire un petit peu plus originale comparé aux autres, qui posent des questions au joueur, tout en gardant cette dynamique, déjà vue certes, mais qui est mieux amené et qui reste toujours aussi efficace.

Une histoire plus mature donc, et un enchainement des évènements plus fluides. Vous aurez également l’aide de certains champions, qui sortent un peu de leurs arènes pour donner un coup de main (ce qui arrivait rarement, voir jamais, avant). Une narration plus proche du DA donc. Un changement de taille est également à noté, et qui va complètement dans cette logique de redécouverte, c’est la possibilité de capturer uniquement les 155 nouveaux Pokémon, et non pas les 600 et quelques, toute génération confondu. Alors que les récents opus tombaient dans une logique collectionite, ce renouveau met le joueur et l’histoire au centre de la dynamique de jeu.

Le fait que le joueur n’a que la possibilité de capturer de nouvelles créatures qu’il ne connait donc pas, à surement du booster la motivation et l’imagination à la fois des designeurs des Pokémons mais également des traducteurs de noms. En effet, derrière chaque Pokémon, il y a une idée, une logique, là où, il faut bien l’avouer, dans certaines versions, certains monstres n’étaient qu’un remâché d’anciennes bestioles. Ici, il y a une vraie création, un vrai boulot derrière, pour à la fois rendre mignon les starter et les Pokémon de bas niveau, mais à la fois rendre puissants les évolutions, et autres Pokémon que l’on va rencontrer tardivement dans l’aventure. Et quant à la traduction de noms, on découvre plein de jeux de mots qui fonctionnent super bien. Là où, récemment, les traductions étaient un peu foireuses, où certaines traductions anglaises restaient tel quel en français, on retrouve dans ces verisons Blanche et Noire la même qualité de trad’ que dans les premiers épisodes, où presque chaque nom appelé une référence et un jeu de mot.

Parlons maintenant du gameplay; La recette est globalement la même que précédemment, avec un système de combat diablement efficace, mais avec quelques retouches par-ci par-là. D’une, la répercution des dégâts est plus rapide, ce qui rend les combats plus court et dynamise le jeu. Les combats sont eux même beaucoup plus vivant, grâce à des animations lors des attaques et des phases d’attentes. La possibilité de faire des combats à deux, voir trois, Pokémon renforce le retour à une approche plus RPG et tactique qu’auparavant. Des petits changements tout bêtes, comme le fait de pouvoir utiliser plusieurs fois une CT, ainsi que tous les changements précédemment cités, servent à équilibrer le jeu. car la difficulté globale est plus élevé que les épisodes GBA, se rapprochant de la difficulté d’un Pokémon Jaune. Les champions sont plus forts, les membres de la ligue n’en parlons pas, et même les dresseurs que l’ont croise sont plus difficile à battre. D’où, également, la présence d’infirmière sur certaines longue route séparant deux villes, et donc deux centres Pokémon. Tout cela rend le jeu moins linéaire, et ne fait que corser le challenge de devenir maitre Pokémon.

Graphiquement, la série passe le cap de la 3D. Les villes en imposent plus (à l’image de la mégalopôle, cf l’image ci dessus), les phases de plateforme/réflexion à certains moments sont plus interessant, et certaines cinématiques, comme, par exemple, lors de l’apparition de Pokémons légendaires, rendent plutôt bien. Ne vous attendez quand même pas à de la 3D bluffante, cela reste minimaliste, avec pas mal de polygones encore visibles, et qui montre surtout les limites techniques de la DS (et, comme le hasard fait bien les choses, la 3DS sort peu après !)

De nombreuses options multi et wifi, que je n’ai pu tester, ont été également ajoutés. Et, comme d’habitude, le jeu ne s’arrête pas là où l’on croit, et possède donc une durée de vie assez impressionnante (j’ai mis à peu près 40h pour tout finir) comparé à d’autres jeux comme, par exemple, le dernier Call Of. Quoiqu’il en soit, ce nouvel épisode est tout bonnement génial, avec une vraie histoire, de vrais personnages, un gameplay toujours aussi efficace, et un univers que l’on redécouvre totalement avec plaisir et, pour ma part, nostalgie.

Sacha Bigor




Agenda du mois.

avril 2011
L M M J V S D
 123
45678910
11121314151617
18192021222324
252627282930