Archive pour mars 2011

30
Mar
11

Le Viet-Nam d’Henri Huet

Il était photographe pendant la guerre du Vietnam. Henri Huet travaillait alors pour Associated Press, l’agence de presse américaine, et ses photos ont fait le tour du monde.

Henri Huet est né en avril 1927 en Indochine. Devenu photographe de l’armée, il arrive au Vietnam en 1949 avec pour mission de suivre l’armée américaine et de, par ses clichés, rendre compte à la population du travail des militaires en temps de guerre. Il meurt en 1971 au Laos, lors du crach de son hélicoptère.

40 ans après la mort du célèbre photographe de guerre Henri Huet, la Maison Européenne de la Photographie lui rend hommage au travers d’une exposition de ses clichés. Une exposition bâtie pas sa nièce, Hélène Gédouin et Horst Faas, le directeur des opérations photographiques d’Associated Press au Vietnam de 1962 à 1974.

Des dizaines de clichés qui rappellent les heures sombres de la guerre, la souffrance mais aussi parfois l’espoir dans les yeux des soldats et des populations. Minutieusement composée par Hélène Gédouin, cette exposition rassemble les plus célèbres photographies d’Henri Huet, dont la plupart ont fait le tour du monde en faisant la une des magazines. Mais sont également présentes des photos coups de coeur, et des séries de clichés, montrant l’évolution des expressions et des situations.

Des photos qui choquent parfois, mais sans voyeurisme. Plus dans la détresse que dans la mort. La synthétisation d’un conflit qui a ravagé un pays. Dans la simplicité du noir et blanc.

Un livre retraçant la vie et la carrière d’Henri Huet a été édité par Horst Faas et Hélène Gédouin, aux éditions du Chêne.

27
Mar
11

La Minute Rock #1: Bob Dylan

Blablabla … Lady Gaga …blablabla … Ben L’oncle soul … blablabla …. Zaz …. blablabla …

Vous n’en avez pas marre d’écouter à la radio toutes les nouveautés qui ne sont ni recherchées musicalement, ni bien écrites (et qui en plus restent dans la tête) ? Il est clair que peu d’artistes de nos jours sortent du lot pour relever le niveau, et heureusement que l’on peut se replonger dans nos vieux vinyles, cd ou cassettes pour se rappeler ce qu’était la musique comme un vrai art de refléter la société, ou plus simplement de nous distraire sans nous agresser le cerveau à coups de pubs et de buzz non mérités … Bref, sur Absolute Zone, on aime le bon son et on va vous le faire partager.

Aujourd’hui, on va parler d’un artiste hors-du-commun, qui a su redorer le blason de la folk dans les années 60, je veux bien sur parler de Bob Dylan, qui avec sa guitare, son harmonica, ses paroles et sa voix si particulière, a parlé à l’Amérique et au monde droit dans les yeux de certaines questions sociales de l’époque, sa discographie étant parsemée de chansons engagées. Dès ses débuts, Robert Zimmerman alias Bob Dylan a touché à une large étendue de styles musicaux, en tant que musicien très polyvalent qui a laissé sa marque dans l’histoire de la musique en influençant de nombreux artistes géniaux comme David Bowie, Neil Young, Jeff Buckley ou Bruce Springsteen entre autres … Bon nombre de ses chansons ont été reprises mille et une fois par des artistes allant des Guns N Roses à Avril Lavigne tout en passant par U2 ou Cat Power … Plus qu’un chanteur, c’est un poète talentueux que l’on compare beaucoup à Arthur Rimbaud, une de ses inspirations.

À ses débuts, Dylan puise allégrement dans divers courants musicaux et en particulier dans la folk pour créer son univers unique. Arrivé à New York, Bob Dylan se fait repérer comme un artiste à suivre de près, bâtissant au fur et à mesure sa notoriété. C’est avec son premier album en 1962 qu’il commence à vraiment composer des chansons de son cru, il y expérimente des textes engagés, en évoquant les inégalités sociales ou la chasse aux communistes par exemple. Le vrai envol de Bob Dylan vers les hautes sphères de la musique correspond à la sortie de son album The Freewheelin’ Bob Dylan, contenant le titre mondialement connu Blowin’ in the wind. Bob Dylan enchaîne ensuite les succès comme The Time they are a-changin’, devenant l’hymne de la jeunesse américaine qui elle aussi évolue dans ses années où les mentalités changent de plus en plus.

Le véritable changement vers le rock commence en 1965 avec l’album Highway 61 Revisited , ainsi qu’avec des titres comme Like a Rolling Stone, racontant les déboires des sans-domiciles aux États-Unis, ou Desolation Row, où là le titre parle de lui-même. Ce genre de ballades font la grande force de Dylan qui arrive à captiver les foules tout en leur racontant tous les dangers et les méfaits de la société dans laquelle elles vivent. Son vrai talent réside dans sa capacité à mêler si remarquablement la guitare sèche et l’harmonica avec des textes toujours justes et sujets à de nombreuses interprétations, preuve que tout le monde peut trouver son compte dans la musique de Bob Dylan.

Mais ce n’est qu’en 1973 que Bob Dylan restera à jamais dans les esprits de son public à travers le monde, lorsqu’il chante Knockin’ On Heaven’s Door, issu de la bande originale du film Pat Garret & Billy The Kid. Cette chanson reprise un nombre incalculable de fois raconte l’histoire d’un shérif entre la vie et la mort :

It’s gettin’ dark, too dark for me to see
I feel like I’m knockin’ on heaven’s door.

La musique peut paraitre assez simpliste, elle ne repose que sur quelques accords, cependant elle résonne comme quelque chose d’intemporel et de très personnel, une ballade qui emmène celui qui l’écoute entre ciel et terre. Un vrai petit miracle cette chanson.

Toujours en tournée, un demi-siècle après la sortie de son premier album, Bob Dylan n’a pas fini de faire entendre parler de lui, chacun de ses retours depuis ces dernières décennies étant des vrais évenements  musicaux, surtout aux Etats-Unis. Il marque depuis le début de sa carrière le monde de la musique, et ce, dans de nombreux styles, notamment dans le flok-rock, dont il est l’emblème immortel.

The Freewheelin’ Marvel Boy.

23
Mar
11

Mad Men

Géniale. Unique. Inattendue. Tels sont les adjectifs que l’on pourrait facilement attribuer à la série américaine Mad Men. Gratifiée d’un immense succès critique (le feuilleton a reçu, et ce depuis sa toute première saison, de nombreuses récompenses comme des Emmy Awards ou des Golden Gobles), la série diffusée sur AMC (chaîne câblée) depuis 2007 bouscule tout. Mad Men nous transporte dans le monde de la pub en plein New York (Madison Avenue plus précisément), au tout début des années 60. Tous les mœurs, les opinions et les croyances de l’époque sont passés au peigne fin. Avec un pitch aussi particulier, la série aurait très bien pu être bancale et ne durer qu’une saison (comme beaucoup d’autres séries qui se sont vus sans lendemains). Ici, il n’en est rien. Zoom sur les ingrédients qui font de cette série un événement immanquable à chacune de ses diffusions.

Mad Men prend le contre-pied de bon nombre de séries en nous racontant une histoire se déroulant dans les années 60 et en y injectant tous les us et les mœurs de l’époque, même les moins glorieux. Tout y est : sexisme, alcool, tabagisme, adultère, homophobie, racisme, antisémitismes … Fait récurrent et presque omniprésent, les personnages ont toujours un verre dans une main, une cigarette dans l’autre, les gens de l’époque faisaient fit des avertissements concernant leur santé . Les femmes sont encore victimes d’une forte inégalité sociale même si certaines commencent à lutter pour leur indépendance comme la sublime Joan Holloway (Christina Hendricks) ou Peggy Olsen (Elisabeth Moss) qui gravira les échelons fur et à mesure des saisons. Le divorce est aussi tabou, les divorcées tombant tout en bas de l’échelle sociale; les femmes mariées ne sont pas épargnées puisque elles sont victimes de l’adultère perpétré par leur mari, pratique courante dans le monde d’autrefois. Tous ces thèmes ne sont pas montrés de façon ostentatoire ou provocante, tout est traité de façon très fine, sans lourdeur aucune et sans redondance, la série redoublant d’ingéniosité à chaque épisode pour délivrer au spectateur un portrait très juste et sans fausse note du tout début des années 60. Pour l’aspect de la série, il est indispensable de dire que tout est soigné, juste au moindre détail : costumes, décors (l’histoire se passe uniquement en intérieur), objets de la vie quotidienne … Les vêtements de la série ont beaucoup inspiré les créateurs de mode dernièrement, car dans la série les hommes sont habillés comme des hommes (ici pas de coupes à la Justin Bieber mais les cheveux courts et bien peignés, pas de blousons ou t-shirts mais costume-cravate) et les femmes portent encore des jupes (sauf pour monter à cheval). Mad Men promet donc une immersion totale dans ce monde si particulier, porté par des personnages tout sauf évident à décrypter.

Mad Men est clairement un bijoux d’écriture, pas seulement pour l’ univers crée autour de l’histoire, mais bien pour l’histoire elle-même. Si l’on devait limiter cette série à un seul personnage, c’est celui de Don Draper (John Hamm), publicitaire de talent dans l’agence Sterling-Cooper et bien que ce soit le personnage principal, personne et pas même le spectateur ne le connait vraiment. En effet, que ce soit pour Draper ou pour les autres personnages, les spectateurs n’ont aucune idée de ce qui se passe dans la tête de ceux-ci. Chaque personnage est une énigme, aucun n’est bon, aucun n’est mauvais, le manichéisme est complètement absent de cette série. Draper est un père, un mari, un employé et à part ça, on ne sait rien de lui. Enfin, rien jusqu’à ce que l’histoire s’accélère et que certains événements nous amène à découvrir son passé, les émotions qu’il ressent … Les scénaristes de la série se révèlent très habiles car à chaque fois que l’on croit cerner le personnage, un autre mystère s’y rajoute et de nouvelles questions se posent. Tout repose donc sur la fameuse question : qui est Don Draper ?

Ce serait avoir tord que de se focaliser uniquement sur Don Draper, car la série profite de nombreux personnages secondaires allant des collègues de bureau, mention spéciale à Pete Campbell (Vincent Kartheiser) et à Roger sterling (John Slattery) qui ne tombent jamais dans la caricature ou dans des raccourcis scénaristiques simplistes, aux femmes qui font partis de l’agence comme Joan Holloway ou Peggy Olsen, tout en passant par la famille de Draper, avec notamment sa femme, Betty Draper (January Jones). Chaque personnage se retrouve face à de nombreuses décisions et il est très intéressant à observer leur évolution dans un monde qui lui aussi se transforme de peu à peu.

La série s’inscrit d’ailleurs dans un cadre historique, élément loin d’être anecdotique surtout lorsque Mad Men raconte de nombreux événements marquants de l’histoire américaine comme l’élection de John Kennedy, son assassinat, les changements sociaux apportés par Martin Luther King, le début de l’émancipation des jeunes, les crises de la Guerre Froide, l’arrivée de la télévision dans les foyers … Tous ces facteurs historiques apportent un souci de véracité à la série, s’inscrivant pleinement dans l’Histoire des États-Unis.

Après avoir analysé le fond, la forme n’est pas en reste car la photographie dont la série atteste est tout bonnement parfaite, reflétant à merveille l’ambiance de l’époque, entre couleurs chatoyantes très old-fashion et scènes plus noires, notamment celles où le passé de Don Draper est évoqué. La musique est excellente elle-aussi, la série proposant une bande-son de l’époque complète et diversifiée, aux nombreuses influences du tout début du rock’n’roll. On retiendra la musique du générique composée par RJD2, qui s’accorde très bien avec le générique lui-même (l’une des intros les plus classes de l’histoire des séries).

Mad Men est bel et bien une série à part, qui mérite toute votre attention et toutes ses récompenses, difficile de ne pas être accro, surtout si on préfère les séries qui n’explosent pas dans tous les sens mais celles qui sont réfléchies et qui s’améliorent avec le temps. Mad Men n’est malheureusement diffusé que sur Canal+ pour l’instant, on peut se rassurer avec la présence des trois premières saisons en DVD et en Blu-Ray dans toutes les bonnes boutiques de vidéos.

Mad Marvel Boy.

18
Mar
11

AMC’s Walking Dead

Walking Dead est l’un des comics qui marchent le plus en ce moment. Que ce soit aux USA, ou même en France, la série a rencontré un large publique. Et c’est presque logique qu’une chaine de télé ait eu l’idée de l’adapter. Et c’est AMC qui a obtenu le droit de transformer le récit papier en récit filmé, avec un budget assez conséquent, et un carton inattendu. En France, c’est la chaine Orange Ciné Choc qui aura le privilège de diffuser The Walking Dead, diffusion qui débutera le 20 Mars prochain ! Pour l’occasion, voici une critique en avant première française de cette première saison (avec quelques spoilers, mais très légers, je vous rassure) !

Tout comme l’œuvre originale, The Walking Dead raconte l’histoire de Rick Grimes, policier de la petite ville de Cynthiana, qui va tomber dans le coma à la suite d’une blessure par balle lors d’une opération de police. Il va se réveiller, 2 mois plus tard, dans un monde infesté de morts-vivants, où tout le monde à foutu le camp (au mieux) ou sont morts (au pire). Rick va alors partir à la recherche de sa femme et de son fils, disparus, à travers les Etats Unis. Et c’est sa vie, ou plutôt sa survie, ainsi que celle des survivants qu’il va rencontrer, que nous raconte la série.

Adapté donc du célèbre comic book de Kirkman, Moore et Adlard, cette série, produite par une chaine reconnue pour la qualité de  ses productions (Mad Men, Breaking Bad…), a suscité une très forte attente chez les fans de l’œuvre originale. Et il faut bien avouer que c’est légitime car, si il y a bien un comics qui est fait pour être adapté à la télé, c’est bien celui là. Le rythme et les codes du format télé sont très souvent utilisé par Kirkman pour sans cesse renouveler l’intérêt du lecteur et ainsi faire durer ses œuvres et les construire réellement dans la longueur. L’œuvre papier étant une gigantesque fresque peignant des psychologies et des rapports humains complexes mis à rude épreuves dans des situations extrêmes, avec rythme et rebondissement, on en attendait pas moins du format télé. Et si le bilan global est plus que mitigé, les premiers épisodes combles totalement nos attentes.

La première bonne idée, c’est celle de mettre Frank Darabont, un réalisateur confirmé, qui a signé de grands films (Les Évadés, La Ligne Verte), à la réalisation du pilote. Et son influence ce ressent car la mise en scène est très réussi, magnifique, avec de très beau plan, et une caméra proche des personnages et des émotions. Et si, par la suite, les réalisateurs changent d’épisode en épisode, ils essayent tout de même de coller au boulot de Darabont, en restant toujours aussi focalisés sur les personnages. De plus, le tout est sublimé par une photo à tomber par terre de David Tattersall (qui s’est notamment occupé de la photo sur Speed Racer), qui retranscris parfaitement l’ambiance froide et glauque que véhicule le noir et blanc de la BD. Mais si cet élément reste, un autre, très particulier de la BD, part avec le passage à la couleur: la violence contenue. Si il y a tout de même des scènes de meurtres, de tortures ou de massacre, le noir et blanc arrivait à rendre ça moins gore et beaucoup plus dramatique. Donc reste à savoir comment l’équipe va jongler avec cette problématique par la suite, mais de ce qu’on déjà pu voir, la série est beaucoup plus violente visuellement, et perd par conséquent niveau dramaturgie.

Une mise en scène qui donne un ton different à la série donc, beaucoup plus sombre et violent, mais avec un rythme également très différent. Ce qui apparait très bizarre dans un premier temps est finalement logique, au vue de la masse de dialogues écrit par Kirkman, qui par conséquent prennent bien plus de temps à être dit que être lu. Et même si cela créé quelques longueurs, celles-ci sont vite oubliées par quelques scènes d’action où les zombies, absolument magnifiques et terrifiants, bouffent littéralement l’écran, le cadre et l’espace des personnages. Des personnages interprétés par une brochette de comédiens globalement convaincants, malgrès le fait que physiquement, à part Jeffrey DeMunn (Dale), c’est pas trop ça. Le personnage principal, Rick, est joué par Andrew Lincoln, plus connu pour ses personnages de loveurs (Comme t’y es belle, Love Actually) que pour des personnages bad ass, est très monotone et ne véhicule pas la sympathie du Rick papier, attachant dès le début. D’autant plus qu’il ressemble à un ancien présentateur télé de TF1 dont j’ai perdu le nom. Enfin bref. A ses cotés, on retrouve Jon Bernthal (Shane) ainsi que Sarah Wayne Callies (Lori), que l’on a pu voir dans Prison Break. Si ces deux là ne sont pas resplendissants, ils font leur taf’ correctement, en étant relativement convainquant. Le reste du casting est relativement bon, même si je mettrais un petit bémol au jeune acteur qui incarne  Carl, Chandler Riggs, qui n’a visiblement pas les épaules du rôle qu’il aura à l’avenir, à savoir, un rôle essentiel et primordial. On verra bien par la suite… Un casting en demi teinte, mais qui n’est ni la chose la plus réussi, ni la chose la plus raté.

L’une de nos grands frayeurs lors de l’annonce de cette adaptation était le scénario. Même si le style d’écriture de Kirkman est très télévisuel, est-ce que la série TV allait conserver la même intrigue et ses personnages, avec la même complexité et justesse que dans l’œuvre papier ? Et les premiers épisodes apportent une excellente solution à cela: reprendre le fil conducteur des évènements, et rajouter de nouveaux éléments. Ce que doit être une vraie adaptation (hein Zack). Les premiers épisodes répètent donc les mêmes évènements que dans la BD, mais toujours en modifiant ou en ajoutant quelques petits trucs, comme un dialogue entre Shane et Rick, avant une fusillade, qui explicite les problèmes de couple entre ce dernier et sa femme. De plus, les dialogues sont très soignés, et les scénaristes ont réussi à garder l’un des éléments essentiels, et qui fait tout le génie de l’œuvre: se focaliser d’abord sur les personnages. Mais, hélas, si les scénaristes ont effectivement respecté cela dans les premiers épisodes, il semblerait qu’ils l’aient oublié lors de l’écriture de la fin de saison. Oui, car c’est ça le truc le plus raté de cette première saison. Le season final est complètement raté et compile pratiquement tous les clichés et pièges du genre à éviter. Rajoutez à cela une tension dramatique foireuse, une post prod dégueulasse et un cliffhanger de fin, comment dire… inexistant, et vous avez comment tout pour raté ce qui doit être le point culminant de la saison. D’autant plus que, si les scénaristes avaient été fidèle à la BD, la fin était toute trouvé et avait un impact de folie ! Mais bon, entre temps, les scénaristes responsables du massacre ont été viré, donc on peut espérer que la saison 2 sera plus réussi et fidèle.

Malgré cette fin très décevante, la première saison de Walking Dead reste relativement prometteuse. Une réalisation ultra soignée, des acteurs plutôt pas mal dans l’ensemble, une ambiance mal saine réussi et un récit plutôt fidèle au début… Quoi qu’il en soit, c’est une série à découvrir ! Donc je vous rappel donc, si vous avez la flemme de regarder en haut de l’article, que la série est diffusé à partir du 20 Mars à 21h55 sur Orange Ciné Choc !

The Walking Bigorneau

15
Mar
11

Angoulême 2011: Interview Riccardo Burchielli

Voici, avec un petit peu de retard, notre 3ème interview, réalisée par Xidius et moi même au 38ème festival d’Angoulême ! Bon, alors ouais, Angoulême c’était ya un peu plus d’un mois mais bon, que voulez vous ! Bref, c’est le dessinateur italien Riccardo Burchielli qui se prête au jeu des questions réponses, et qui parle de son parcours, de sa série DMZ et de ses influences !

Un immense merci à Chloé (@la_chlo) qui a sous titré la vidéo (que vous devez activez dans le player Dailymotion) !!

Bigor Roth & Xidius Hernandez

13
Mar
11

Scott Pilgrim VS. The Universe

Après avoir combattu le monde, à la fois sur papier et sur pellicule, Scott Pilgrim revient pour se frotter à l’univers ! Le 5ème tome des aventures du jeune canadien, et de sa bande, sort le 18 Mars, toujours aux éditions Milady Graphics. Avant-dernier round donc, qui réserve, comme à chaque fois, son lot d’excellentes surprises. Parce qu’il faut dire que ce tome là, il est costaud !

Ce cinquième tome, qui prend logiquement la suite directe du 4ème, s’ouvre sur la fête d’anniversaire de ce cher Scott Pilgrim, qui fête ses 24 ans. A partir de ce moment là, tout va s’enchainer très vite pour le jeune canadien : fêtes chez Julie, combats contre des robots, embrouilles avec son groupe les Sex Bob-Omb, et rencontre avec les frères Katayanagi (le cinquième et sixième evil-ex, qui sont jumeaux). Et comme si la situation n’était pas assez sulfureuse, Ramona est de plus en plus mystérieuse et distante avec ce pauvre Scott, éperdument amoureux… Mais qui va regretter ses erreurs passées. Un tome qui va donc amener la relation entre Ramona et Scott à un nouveau stade. Car plus qu’une BD qui mélange histoire romantique et éléments issus de la pop culture, ce 5ème tome est une véritable claque, qui traite avec une justesse incroyable les rapports humains et qui oscille toujours entre drame et fun, en dosant parfaitement chaque partie jusqu’à une symbiose et une synthèse presque parfaite.

Depuis le premier tome, nous avons pu observer l’évolution d’un artiste : Bryan Lee O’Malley, que ce soit scénaristiquement ou graphiquement. Le premier tome posait les bases d’une histoire et d’un univers, ou plutôt un melting-pot d’univers, qui se voulait une comédie romantique à base de fight dantesque. Et à chaque tome, O’Malley trempait de plus en plus les pieds dans des thématiques intéressantes, comme la séparation (T3), plutôt bien traité la plus part du temps, mais toujours avec un certain recule, comme si il avait peur d’aborder ces thèmes là, ou qu’il n’en était ni capable, ni légitime. Mais c’est lors du tome 4 que l’auteur a développé d’avantage les rapports conflictuels entre ses personnages, avec notamment le personnage de Lisa ou la 4ème evil-ex, avec justesse. Et ce 5ème tome fait preuve de la même chose, mais avec encore plus de brio pour transmettre des émotions. L’artiste a visiblement enfin pris ses aises, s’est décomplexé, et ainsi, se permet de passer de romantique à dramatique.

L’un des éléments important de ce tome, et qui témoigne de cette maturité, et le traitement des éléments fantastiques du récit. Car finalement, là où les premiers tomes mettaient l’accent sur ces éléments là, cet avant-dernier tome les met en retrait, comme si cela était devenu complètement banal pour les personnages et le lecteur. On sentait déjà cette transformation dans l’équilibre du récit dans le 4ème tome, mais c’est d’autant plus marqué dans cet épisode là, puisque, par exemple, les combats contre des robots sont mis en arrière plan. Et cela, pour laisser une plus grande place à la dramaturgie et aux personnages de l’histoire.

Des personnages encore plus au cœur d’une intrigue développant une psychologie encore plus dense et complexe qu’auparavant et un traitement des rapports humains juste et incroyablement vrai. Chaque personnage évolue de manière presque logique, évidente, et donc forcement vraie, donnant un portrait assez saisissant de la génération dont il est question (celle qui a aujourd’hui entre 20 et 35 ans). Ainsi, chaque personnage va donc prendre une place plus ou moins importante dans l’histoire, avec notamment l’exemple du personnage de Kim (dont je suis officiellement amoureux) qui va devenir un élément moteur du trio Ramona/Scott/Kim, qui va permettre de traiter des thèmes comme, entre autre, l’amitié.

Et c’est justement cette évolution logique des rapports humains qui va légitimer la remonté d’une problématique posée par le tome 1 et jamais réabordé jusqu’à maintenant. Une problématique qui va être à l’origine du morcèlement de la relation entre Scott et Ramona, qui va donc devenir l’élément dramatique principal de l’œuvre. Un élément qui, sans spoiler, sera très bien mené, et qui fait de ce tome l’un des plus beau tome de la série, émouvant, touchant et limite bouleversant dans sa conclusion.

Cette synthèse presque parfaite entre le côté fun et le côté dramatique de l’histoire, en fait une œuvre homogène. Car si pour l’instant, tout ce que je dis donne l’impression que ce tome est axé uniquement sur le drame, il n’en est rien. L’histoire est toujours aussi blindé de références (Zelda pour n’en citer qu’une) et est toujours un plaisir à lire, avec une bonne dose d’humour et de délires (si vous aimez les robots, vous allez être servis). Mais il est vrai que ses éléments sont relativement moins important, et plus subtilement introduits, afin de rééquilibrer le dosage entre l’humour et les éléments dramatiques, qui font au final de Scott Pilgrim une brillante comédie romantique et dramatique.

Nous parlions d’évolution et de maturité précédemment, et on peut constater que celles-ci se récentes aussi très clairement graphiquement dans ce 5ème tome, comme dans le 4ème également. Si de la première à la dernière page de ce dernier, nous voyions cette évolution, le tome 5 la confirme, ce qui rend le tout beaucoup plus cohérent visuellement. Les formes et visages sont plus ronds, les combats plus dynamiques (aidé par les onomatopée et autres effets de vitesse), ce qui donne un aspect encore plus cartoony qu’auparavant. L’œuvre est donc magnifique, avec un trait épuré, donnant aux planches une apparante simplicité, alors que ce n’est absolument pas le cas. Pour conclure, on constate que le mélange d’influences américaines et japonaises est encore plus assumé, et que le format est toujours aussi idéale. A noter une seule petite chose regrettable, c’est que la couverture de l’édition française ne brille pas, contrairement à celle de l’édition US, tout shinny ! Mais que ça ne vous empêche pas de sauter sur la magnifique traduction de Philippe Touboul (Arkham) !

Encore une fois, Scott Pilgrim nous surprends. Pourtant, chaque tome est une excellente surprise, qui confirme petit à petit le talent de son auteur, Bryan Lee O’Malley. Aujourd’hui, à la lecture ce 5ème tome des aventures d’un jeune canadien qui se bat (littéralement) pour garder sa copine, son talent n’est plus à prouver, tant se dernier arrive à véhiculer et transmettre des émotions forte avec modestie, humour et justesse. On attend avec une énorme impatience la publication du 6ème (et dernier tome) de la série, qui fera son apparition le 24  Juin prochain. En attendant, jetez vous sur cet album, et si vous ne connaissez pas la série, vous avez jusqu’à Vendredi pour ratrapper votre retard, date de sortie de ce 5ème tome, Scott Pilgrim VS. The Universe !

Antoine Pilgrim VS. The Bigorneau

 

 

(PS: au fait, le film Scott Pilgrim VS. The World, d’Edgar Wright, sort le 5 Avril en DVD et Bluray. Pas besoin de vous dire que ce film est une tuerie cosmique et qu’il faut absolument l’acheter pour bien montrer à Universal la monumentale erreur de leur distribution en salle, hein ?)




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