Archive pour décembre 2010

29
Déc
10

Locke & Key – Bienvenue à Lovecraft

Il arrive de ne pas être du tout attiré par une œuvre, quelle qu’elle soit. Et c’était le cas ici avec Locke & Key. La couverture ne m’attirais pas plus que ça, les noms sur la couverture me disais rien et même en feuilletant vite fait, le dessin me disais pas grand chose. Et puis j’ai lu des bonnes critiques, voir même de très bonne. Intrigué, j’ai donc lu ce bouquin. Et il se trouve que j’avais tort, sur toute la ligne. Chronique de cette belle surprise !

Locke & Key: Bienvenue à Lovecraft raconte l’histoire de la famille Locke, composée du père, de sa femme, et de leurs 3 enfants, qui va vivre un terrible drame. Deux jeunes délinquants, élèves dans le lycée où le père de famille travail comme conseiller d’orientation, vont violemment assassiner ce dernier. Par chance, les enfants et leur mère ont réussi à neutraliser les deux jeunes tueurs. Suite à ce tragique évènement, la petite famille va partir habiter à Lovecraft, dans l’ancienne maison du père, appelée Keyhouse, où ils espèrent reconstruire un semblant de vie. Seulement, la maison cache des secrets quelques peu étranges…
Vous l’aurez compris, l’histoire n’est pas très joyeuse, et ne va pas le devenir avec le temps. Le scénariste Joe Hill, fils du non moins célèbre Stephen King, écrit une histoire mêlant habillement drame humain et codes du récit fantastique et horrifique, créant ainsi une ambiance glauque, à la limite du malsain. Le scénariste met en scène ici une famille brisée, en s’intéressant plus particulièrement aux 3 enfants, Tyler, Bode et Kinsey, qu’à leur mère. Tyler et Kinsey, frère et soeur, et aînés des 3, vont, tout au long de l’histoire, évoluer, faire le deuil de la mort de leur père, et ainsi aborder cette nouvelle vie qui s’offre à eux, tandis que c’est sur Bode que va se reposer tous l’aspect découverte de la maison. Etant le plus jeune, et donc le plus inconscient et insouciant, il va allé de découverte en découverte dans cette maison qui va révéler peu à peu quelques uns de ses secrets. Partant donc d’un drame tout ce qu’il y a de plus normal (dans le sens où il n’y aucun éléments fantastique qui rentre en jeu dès le début), l’histoire va petit à petit virer dans le fantastique, justement grâce au jeune Bode, pour au final devenir un mixe parfait des deux, violent et dérangeant. Et c’est cette montée crescendo de l’ambiance et du rythme, parfaitement maitrisée par l’auteur de 20th Century Ghosts, récompensé mainte et mainte fois, qui fait la force de ce comic book.

Mais ce serait oublier une grosse qualité de l’œuvre que d’omettre le travail de Gabriel Rodriguez. Le dessinateur Chilien signe ici des dessins maitrisés, au style à la fois cartoony, dans la forme des visage, mais également assez sombre, avec un joli travail sur les ombres et l’encrage. Des planches maitrisées, avec certains cadrages très réussi et un story telling clair; la partie graphique sublime l’ambiance glauque du récit, grâce également aux couleurs de Jay Fotos, ternes, pâles, froides. Toute fois, même si l’histoire tiens en haleine, et que les dessins sont efficaces, le tout n’a rien de très originale. Sans être un gros défauts, les amoureux du genres ne seront peut-être pas surpris et retrouveront des codes et des ficelles du genres mainte et mainte fois utiliser. D’autant plus que cet introduction à l’univers (il ne faut pas oublier que c’est un premier tome, et non une histoire en one hot) ne creuse pas suffisamment l’aspect fantastique et toutes les possibilités de la maison, du moins à mon gout. Une erreur qui, je l’espère, sera réparé au prochain tome. Au delà de cet couverture qui pourrait en repousser plus d’un (moi le premier), Locke & Key: Bienvenue à Lovecraft n’en reste pas moins une jolie surprise, un très premier tome qui réussi à introduire les personnages, et qui ne donne envie que d’une chose : lire la suite.

Locke & Key: Bienvenue à Lovecraft – scénarisé par Joe Hill et dessiné par Gabriel Rodrigez – publié aux éditions Milady Graphics.

Locke &
Bigor

26
Déc
10

Le renouveau de DC Comics en kiosque

Parce que oui, lire du DC en français aujourd’hui, c’est possible ! Si il y a quelques mois on pouvait très fortement en douter, fort est de constater que Panini Comics, qui publie la licence en Europe, a fait de gros efforts pour donner de la lecture au DC fans français, mais également pour essayer d’ouvrir le marché aux néophytes afin de conquérir un nouveau lectorat. Petit guide afin de vous aider à vous y retrouver dans les parutions DC en kiosque.

Commençons par LE magazine de DC en France, qui en est à presque 60 numéros (un record pour un titre DC chez Panini) et qui accueille les séries centrales de cet univers. À son lancement, le sommaire était composé des séries JLA, Flash et Teen Titans. Et, avec le temps, ce sommaire a changé ; la série Green Lantern a ressuscité (c’est le cas de le dire), Flash est partie pour laisser sa place à la nouvelle monture de la Société de Justice d’Amérique, puis Teen Titans est partie également tout comme la JSA de Geoff Johns. Aujourd’hui, il ne reste que la série Justice League of America et Green Lantern. Un maigre programme en apparence, plus très maigre lorsque l’on sait que le mag est passé de mensuel à bimestriel l’année passée (donc la publication française a pris pas mal de retard par rapport à nos amis américains) et, surtout, que l’actualité du policier galactique vert est très chargée. En effet, l’univers d’Hal Jordan est au cœur du gros crossover DC du moment, à savoir Blackest Night.

Cet event raconte l’histoire d’une guerre de couleur, entre tous les corps des Lanterns. Car, il faut savoir que chaque couleur correspond à un  sentiment (Rouge pour la haine, Orange pour l’avarice, Jaune pour la peur, Vert pour la volonté, Bleu pour l’espoir, Iindigo pour la compassion, Violet pour l’amour), et que chaque corps a réussi à en faire une énergie. Et tous ses corps se font plus ou moins une guerre à travers la galaxie. Mais, une terrible menace est en train de naitre en la personne de Black Hand et de son propre corps : les Black Lanterns. Puissant dans la couleur noire, couleur de la mort, les anneaux choisissent comme représentants de ce corps uniquement des gens… morts. Un corps de zombies, en somme. C’est cette menace qui plane sur l’univers que vont devoir affronter toutes ses chatoyantes couleurs. En apparence assez compliqué (surtout si vous n’avez rien compris à mon résumé bordelique), ce crossover mené par le scénariste de Green Lantern depuis maintenant quelques années, Geoff Johns, se révèle très facile de compréhension, du moment que l’on est au courent pour les différents corps, tout en faisant des clins d’œil aux grands fans (toute la discussion entre Hawkman et Hawkgirl). Le numéro 59 de DC Universe, dont la couverture est juste en haut du paragraphe, est en cela le meilleur point de départ pour un lecteur qui souhaite se mettre à DC, car il accueille les épisodes 0, 1 et 2 de Blackest Night, en plus d’un épisode de Green Lantern rattaché au crossover, se concentrant plus sur le duo Hal Jordan/Flash, ainsi que le premier épisode de la nouvelle équipe artistique de la série Justice League of America, James Robinson et Mark Bagley. Donc en plus d’être une excellente lecture (grâce à des dessinateurs de tallent comme Ivan Reis), il permet aux nouveaux de découvrir  ce magnifique univers qu’est celui de DC. Jetez-vous dessus !

Ah Batman, Batman, Batman… Pour la majorité des gens, Batman c’est surtout des films, qu’ils soient de Bruton ou de Nolan (quoi ? qui ? Schumacher ? Le pilote de F1 ?), mais il ne faut pas oublier le papier ! Et Panini, après un premier mag Batman et le mag Superman & Batman, a (enfin) relancé le héros dans les kiosques français avec le bimestriel Batman Universe. Petit point sur la situation avant toute chose : Grant Morrison est arrivé sur Batman avec l’ambition de synthétiser 70ans de chronologie. Chose qu’il a, pour certains, réussi avec brio, mais en perdant pas mal de lecteurs, la faute peut-être à un récit beaucoup trop complexe. Mais plus que de faire une banale synthèse, il a également apporté sa pierre au personnage en… « tuant » Bruce Wayne, alter égo de Batman, lors du crossover Final Crisis. Et cet évènement va changer la vie de Gotham et le monde des super-héros, et poser une question : qui va remplacer Bruce Wayne à la place de chevalier noir ? Et c’est la mini-série Batman: Battle for the Cowl qui va y répondre, dans les deux premiers numéros de Batman Universe.

Le magasine a rencontré un énorme succès, au point que le premier numéro fut épuisé dès les premières semaines après sa sortie. Mais ne vous inquiétez pas, vous n’êtes pas obligé de lire les deux anciens numéros avant d’attaquer le troisième, il vous suffit juste de savoir qui est le nouveau Batman et qui est le nouveau Robin (informations que vous trouverez dans l’introduction du numéro 3). Le troisième numéro, encore disponible me semble-t-il, est donc le parfait point d’encrage pour suivre les aventures des nouveaux Batman et Robin. Le sommaire du magazine est partagé entre deux séries, la première étant Batman & Robin de Grant Morrison, qui est accompagné de l’immense Frank Quitely pour le premier arc, et la seconde étant la série Batman, réalisé par Judd Winnick et Mark Bagley (ouais, encore lui). Ce troisième numéro de Batman Universe est donc une pure merveille, avec 3 épisodes de B&R absolument géniaux, une histoire complètement barrée, de l’action et des dessins de folie, mais également le premier épisode du run de la nouvelle team de Batman, qui est également très bon. A l’heure où vous lisez ses lignes, le 4 doit être sorti, comme ça, ça vous fait double dose de Batou ! A lire de toute urgence !

En plus des deux parutions sus citées, vous pourrez trouver en kiosques pas mal de hors-série proposant des récits complets, très accessibles pour le public novice. Le premier, c’est DC Universe HS 18, sorti il y a maintenant 4mois mais qui reste encore trouvable. Ce numéro accueil un arc complet du run de Geoff Johns sur la série Action Comics, série consacrée aux aventures de Superman. Cet arc est d’ailleurs le dernier du scénariste, qui signe ici avec son collègue Gary Frank aux dessins. Ce dernier arc met en scène Brainiac, le vrai. Car Johns va nous révéler que tous les Brainiac vu précédemment ne sont en fait que des leurs, et que le vrai arrive enfin sur Terre. Cette saga permet de remettre au gout du jour le personnage si charismatique de Brainiac, mais surtout de bouleverser le monde de ce cher Clark Kent avec un final annonçant de grandes choses pour le kryptonien. Ces grandes choses seront d’ailleurs publiées dans une série de Big Book, dont le premier est d’or et déjà disponible. Ce DCUHS est donc comme un prologue à la relance du personnage en librairie, et est donc très accessible et, surtout, et c’est ça l’important, une très bonne lecture.
Autre parution à lire si l’on veut découvrir le célèbre homme le plus rapide du monde : DC Heroes #1. A ne pas confondre avec le nom de la collection librairie, ce nouveau trimestriel a la même ambition que Marvel Saga, soit de publier des saga complètes. Et pour ouvrir le bal, Flash fait son comeback ! Même si il n’avait jamais vraiment disparu, c’est ici le premier flash, Barry Allen, qui fait son grand retour, depuis sa disparition qui remonte à 1986 dans les pages de Crisis of Infinite Earth. Là aussi, c’est Geoff Johns qui orchestre ce comeback, comme il l’avait fait avec Green Lantern, même si il est d’abord réapparu dans Final Crisis. L’histoire, quoi que ultra référentielle, est lisible pour quelqu’un qui découvre, et permet surtout de découvrir toute la famille des bolides. Le dessin d’Ethan Van Sciver laisse par moment à désirer, mais certaines scènes rendent vraiment bien la sensation de vitesse. On attend quand même avec beaucoup plus d’impatience la publication de la série Flash, scénarisé par Johns et dessiné par Francis Manapul.

Voilà, il ne vous reste plus que de claquer l’argent que vous avez eu à Noël pour vous jeter sur toutes ses jolies parutions afin, à la fois de montrer qu’il y a un public en France pour DC Comics et avoir plus de publications VF, mais aussi de lires de belles choses.

BigorUniverse

25
Déc
10

Joyeux Noel !

Ça y est ! On est le 25 ! Et pour fêter ça, un message de paix et d’amour de la part de 10 minutes à perdre :

Sur ce, je vous laisse digérer toute la nourriture que vous avez englouti hier soir. Joyeux Noël cher lecteurs ! :)

Toute l’équipe d’Absolute Zone !

24
Déc
10

Zombie Christmas !

En ce 24 décembre, veille de cette magnifique fête qu’est Noël, nous ne sommes pas à l’abri d’une invasion de zombies. Hé oui. C’est pour cela que je vous propose un petit guide de survie en vidéo pour avoir les bons réflexes lors de ce réveillon.

Merci à Arkham pour cette petite découverte. Sur ce, je vous souhaite un bon réveillon (parce que oui, Noël c’est le 25, pas le 24) et surtout, restez en vie !

Welcome to Bigorland

20
Déc
10

Absolute Podcast, spécial Noël !

Bonjour à toutes et à tous !

Cette semaine, je vous propose un podcast de circonstances, consacré à noël. Au programme, une critique de Raiponce, un petit rappel de quelques films de noël et mon top 10 sorties DVD 2010 !

Bonne écoute !

18
Déc
10

Critique: Que Justice Soit Faite

Salut Salut Salut. Je suis Trumper ! Oui Oui, Trumper de la minute, Trumper, ex rédactrice d’Absolute Zone à ses heures perdues.
Ce que je fous là après ce remaniement ? Après cette longue absence ? Après avoir tenté de me lancer en solo ? Je viens parler d’un film. Je viens profiter de mes avantages de parisienne, et j’en fais profiter le blog. On y trouve tous un peu son compte au final.
Allez, avoue que je t’avais manqué ? Je reviendrais, de temps à autres, histoire de te rappeler que je suis là, et que sans moi, ta vie n’a plus de sens.
Sur ce, je te laisse savourer mon avis sur ce petit film que j’ai vu récemment…

Pour commencer, si vous ne devez aller voir qu’un seul film, n’allez pas voir celui-ci. Du début à la fin vous serez juste balloté d’une idée à l’autre, sans aucun lien, sans aucune transition correcte. Je ne serais même pas capable d’expliquer la trame scénaristique, tellement c’est confus, fouillis, et mal construit. Évidemment, on arrive à comprendre ce qu’il se passe, mais rien ne s’explique vraiment. En fait, on a cette terrible impression de voir du vide bien décoré.

Film réalisé par F. Gary Gray, avec Gerard Butler et Jamie Foxx…
Après avoir assisté au meurtre de sa famille et avoir gouté aux failles de la justice dont ses assassins ont joué, un homme, dix ans après, se dresse contre le concept de justice dans sa ville. Le procureur, les avocats, tout le monde doit prendre. Et sa vengeance est si bien articulée qu’il est capable de la mener de la cellule où il est enfermé.

Donc en gros, on voit Gerard Butler se faire agresser, puis sa femme et sa petite fille sont tuées. Et à partir de là, tout repose sur une histoire de justice/vengeance, de la part de ce, semble t-il, génie du crime qu’est notre Gégé. S’oppose alors à lui Jamie Foxx, avocat puis procureur, tout énervé de ne pas pouvoir faire son travail et remplir ses quotas comme d’habitude.
Il est clair que ce casting était relativement alléchant. Et pourtant, on ravale très vite notre enthousiasme en découvrant leur performance plus médiocre l’une que l’autre. Foxx s’en sort tout de même, difficilement, essayant tant bien que mal de donner de la profondeur a son personnage, quand Butler se contente de jouer de tous les stéréotypes du cinéma existant.

Le gros soucis de ce film est que tout est au final très cliché. Que ce soit dans la manière de filmer que dans la manière de traiter les personnages. Tout est déjà vu, et à la limite de la caricature. En prenant un peu de temps, il serait presque possible de retrouver chaque plan dans un autre film du même genre. On ne sent pas du tout un investissement et une intention de la part de F.Gary Gray, et c’est peut-être ce qui fait que le film est plat. Les personnages ne sont pas creusés, ne sont pas définis spécifiquement. Pourtant, avec ce que l’on voit en surface, il y aurai eu matière à faire un véritable duel psychologique entre les deux personnages principaux, quelque chose d’oppressant, et de prenant. Malheureusement, ce n’est pas le cas.

Concluons donc en regrettant le manque d’originalité de la mise en scène, de la réalisation, et même du jeu des acteurs, qui tue complétement les quelques rares bonnes idées, difficilement visibles que le scénario tentait de proposer. Merci d’avoir joué, essaye encore.

 

Trumper




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