L’été, c’est le parfait moment pour aller à la plage, se baigner, aller au ciné, voir des potes, travailler, glander… et lire des BDs. Et comme l’été, on a pas envie de se prendre la tête, on lit des trucs pas très intellectuel. Et c’est le cas de la série Jungle Girl publié par Milady Graphics. Et d’un point de vue divertissant, ça rempli son contrat, c’est vite lu (et vite oublié du coup). Mais il manque un je-ne-sais-quoi de vraiment fun…
Le pitch de Jungle Girl est le suivant : Un avion, avec à son bord 4 explorateurs, s’écrase sur une île perdue. Sur cette île, vivent créatures, indigènes, cannibales, dinosaures, mammouths, poissons géants… Et Jana, une femme aux formes généreuses qui vit dans la jungle. Cette jeune femme va alors aider les rescapés à survivre dans ce milieux hostile. Voici le pitch, très original (rires), de la première saison de Jungle Girl. Oui, car cette série est publié sous forme de saisons de 5épisodes, avec un gros cliffhanger à chaque fin de saison (comme une série finalement). Les deux premières saisons sont déjà sorties en France, mais pour l’instant, aucune annonce sur une éventuelle troisième saison n’a été faite. Vous l’aurez donc compris Jungle Girl, c’est un comics léger où le réel intérêt et de voir une femme à moitié nue se battre contre plein de créature. Et on nous ment pas sur la marchandise, car c’est ce que Jungle Girl est. Maiiiis, comme dit plus haut, il manque quand même un petit truc.
En effet, après avoir posé la situation, le scénariste Doug Murray (Red Sonja) écrit des péripéties sans grands enjeux et qui n’ont pas forcement un grand intérêt. D’autant plus qu’après 5 épisodes de péripéties pas des masses intéressantes, un gros cliffhanger de la mort qui tue annonce un gros retournement de situation… qui ne sera au final même pas exploité, si ce n’est donné une raison pour explorer l’île. Parce que après une première saison un peu vide qui servait d’introduction au personnage, et à l’univers (même si un seul épisode aurait suffis), la seconde saison, quoi que déjà un minimum plus structurée, multiplie les intrigues et sous intrigues ainsi que les enjeux. Au final, d’un point de vue scénaristique, on passe du truc léger qui s’assume à une multiplication des enjeux pour essayer de se transformer en quelque chose de plus sérieux et ambitieux, et par conséquent, alors que la première saison avant le mérite de s’assumer et été assez sympathique (sans casser 3 pattes à un canard) la seconde tombe un peu à plat. (à part quelques passages assez marrant) (‘fin pas à ce taper le cul par terre hein, mais on sourit quoi)
Heureusement, la série se rattrape sur le plan graphique. En effet, le dessinateur Adriano Batista (Witchblade et Red Sonja lui aussi) possède un style assez plaisant, en rondeur et en muscle. (un peu comme Frank Cho, à l’origine du projet, mais en plus dynamique) Le dessinateur s’améliore de pages en pages pour signer un travail plaisant (traduction : le monsieur sait très bien dessiner les formes généreuses de Jana) On regrettera juste le fait qu’il ne soit pas encré, mais bon, c’la mode en ce moment. A noter également les belles couvertures de Frank Cho.
Voilà, au final, une série qui tout d’abord assume son statut de comic book sexy sans grand intérêt, puis qui essaye de se prendre au sérieux sans grand succès. Mais ça reste une lecture pas prise de tête et plutôt agréable. J’attends la saison 3 pour voir si toutes les intrigues et sous intrigues vont avoir un dénouement. Mais le réel intérêt de la série, c’est le dessinateur Adriano Batista. Donc une lecture d’été (c’est con, c’est fini) si vous avez pas grand chose d’autre à lire et que vous voulez voir une femme de la jungle en bikini et une belle jungle.
Jungle Bigor