Autant le mois de juin était très (trop ?) riche en sorties, autant la mois de Juillet… C’est le vide intersidérale. C’est l’occasion de parler d’une œuvre qui va sortir (Batman Year One) et surtout d’œuvres déjà sorties dont nous n’avons pas eu l’occasion de parler (Grandville et Jeremiah Harm). Lat’s go !
Comme vous le savez, j’étais au Comic Con il y a 2 semaines, et l’éditeur Panini Comics a, pour l’occasion, proposé plusieurs ouvrages en avant-première. Et parmi, il y avait Batman Year One, à la base prévu pour Août. Ce comic-book culte sorti en 1986 est écrit par le grand et unique Frank Miller (aussi auteur de Dark Knight Returns, un autre chef d’œuvre donc vous parlait xidius il y a un petit moment) et dessiné par David Mazzucchelli (Born Again, avec Frank Miller également) Pour l’histoire, tout est dans le titre : le récit raconte la première année d’existance du Batman, mais aussi celle de l’arrivé de James Gordon à Gotham City, à l’heure où la ville est pourrie jusqu’à la moelle par la corruption et le crime. En réalité, le personnage principale de ce Batman Year One serait plus James Gordon que Batman. Durant tout le récit, les deux personnages vont voir leurs histoires s’entre-mêler, intelligemment, et vont se croiser à maintes reprises. Le scénario est sombre, violent et réécrit les origines du Batman d’une très belle façon. De toute façon, qui est le mieux placé pour raconté le passé de Batman que celui qui a écrit son futur ? Le dessinateur David Mazzucchelli livre ici un travail magnifique, des planches lisibles et dynamiques. Son trait est simple mais diablement efficaces et les couleurs de Richmond Lewis ajoutent une touche terne et sombre qui colle à merveille au récit. Un chef d’œuvre presque parfait à posséder AB-SO-LU-MENT !
Pour les plus cultivés d’entre vous, quand on parle de Grandville, vous pensez au caricaturiste français (ouais bon, je me la pète là, mais heureusement que ya wikipédia) Et c’est justement ce monsieur, et bien d’autres, qui ont inspiré le Grandville de Bryan Talbot. Ce roman graphique raconte l’enquête de l’inspecteur LeBrock pour découvrir qui a tué Raymond Leigh-Loutre. Cette enquête va emmener l’inspecteur anglais à venir en France. Dans un contexte très tendu entre anglais et français (on est au XIXème siècle), LeBrock va découvrir des choses qu’il n’aurait jamais du découvrir… Vous l’aurez compris, on est ici dans la plus pure tradition des enquêtes à la Sherlock Holmes. Rajoutez à cela une ambiance Steampunk, des animaux en guise de personnages et un scénario très riche, prenant et détournant certains codes des classiques de ce type de récit, et vous avez une excellente BD. Il ne faut surtout pas oublier la partie graphique, également réalisée par Bryan Talbot, qui est très agréable. Un style légèrement cartoony qui apporte encore plus d’impact aux scènes d’actions. De plus, l’édition française de Milady regorge de bonus (inédits !) où Talbot lui même décortique son œuvre pour expliquer les références qu’il y a. Une œuvre incontournable (et une belle surprise)
Jeremiah Harm, c’est sans doute celui des 3 comics de cet article que j’attendais le moins. Et ce fut une bonne surprise. Cette mini-série en 5 parties écrite à 4 mains par Keith Giffen (Annihilation) et Alan Grant (Tank Girl) raconte l’histoire de… Jeremiah Harm ! (comme le monde est bien fait) Ce dernier est chasseur de prime, mais s’est fait arrêter et est emprisonné dans uns station pénale en orbite autour d’une planète (inconnue). Dans cette même prison, trois criminels extraterrestres vont s’enfuir. C’est alors que le directeur de la prison engage Harm pour attraper ces criminels, qu’il connait bien… Le scénario peut paraitre basique à première vue… car il l’est. Mais dans le bon sens du terme. Les 2 scénaristes ne s’embêtent pas à créer une intrigue complexe, et signe une chasse à l’homme violente, bad ass et drôle. Le personnage principal est le parfait anti-héros désagréable, encore plus ici vu son lien avec les individus qu’il chasse. La partie graphique de ce comic-book est confiée à Rael Lyra. Ses planches sont très efficaces, bourrées de détails, avec un trait très fin et un côté crade assumé qui amplifie la dimension violente du récit. Seulement, pour des raisons plus ou moins inconnues, Lyra a été remplacé par le dessinateur brésilien Rafael Albuquerque. Et même si son dessin est agréable, il perd en impact et en détails. En conclusion, une petite mini-série sans grande ambition et vraiment plaisante à lire. Ah, et c’est aussi sorti chez Milady Graphics, du coup c’est très abordable.
Voilà trois œuvres plus ou moins indispensables mais toutes de très bonne facture. Entre ça, et tout ce qui est sorti en Juin, vous avez de la lecture cet été !
Bat-Bigorneau (à Bigorville)
Year One c’est ce qui se fait de mieux sur Batman avec The Dark Knight Returns. Le must du must. Même si quelqu’un trouve d’autres bonnes histoires elles n’ont pas la portée, l’influence ou l’intelligence de ces deux comics.
Je suis d’accord avec Mr.
De la petite bombe tes articles, lache rien ;)