Chez Absolute Zone on est prêt à tout pour vous faire plaisir et cela même s’il faut aller voir le film le plus mauvais de l’année, je dirais même l’escroquerie de l’année. Mais le plus dur fut surtout de tenir jusqu’à la fin de la séance, entouré d’un public féminin (de 12 à… 60 ans) gloussant à la moindre apparition d’Edward ou de Jacob. Je vous laisse imaginer le résultat quand l’un des deux se met torse nu. Mais le pire n’eut lieu qu’après, lorsque le générique de fin apparut et que le public se mit à applaudir. Oui, oui, applaudir…
Moins de 2 ans après la sortie du premier film au cinéma, voilà que sort déjà sur nos écrans le troisième et avant dernier volet de la saga Twilight. Ah non mince, histoire de surfer encore plus sur le phénomène, le dernier chapitre sera divisé en 2 films pour 2 fois plus de plaisir. Une idée de génie certainement pas piquée à ce cher voisin Harry Potter. Quoi qu’il en soit, que vaut ce Twilight : Hésitation ?
Face à la médiocrité des deux premiers opus, force est de reconnaître que celui-ci est peut être le « meilleur » de la saga. Si comme ses aînés il parvient à ne pas faire évoluer le récit d’un iota en 120 minutes, le nouveau réalisateur David Slade (Hard Candy, 30 Jours de Nuit) réalise l’exploit de mettre en scène ce que ses deux prédécesseurs n’avaient pu faire : des scènes d’actions. Le récit devient dès lors plus rythmé avec une légère pointe d’humour appréciable. Plus encore qu’auparavant, la rivalité Edward / Jacob ajoute un peu de sel à une intrigue bien fade et permet quelques passages amusants (cf dans la tente). Mais la saga retrouve vite ses mauvaises habitudes qui gâchent tout plaisir de visionnage. A commencer par sa structure narrative.
Comme je l’ai dit, le scénario n’a rien à raconter, on s’ennuie ferme avec la désagréable impression que rien n’a changé entre le début et la fin du film (constat renforcé par les scènes Edward / Bella dans l’herbe qui font office d’introduction et de conclusion). Trois films plus tard, cela commence à devenir agaçant mais ça l’était déjà avant de toute façon. Le spectateur restera cependant éveillé en attendant le combat final tant attendu opposant une armée de vampires au clan Cullen qui feront alors une alliance avec les Quileute (les loups-garous pour ceux qui ont décroché). Mais là encore c’est la déception. L’affrontement en lui-même est assez court, mal filmé et jamais le spectateur n’aura le sentiment que les héros combattent une vraie menace. La victoire est rapide, un blessé pour les gentils et au passage Edward élimine la grande méchante qu’on aura vu 2 minutes à l’écran. Une nouvelle fois, le déséquilibre entre les scènes de romance / humour / action se fait sentir et on a bien du mal à percevoir les enjeux d’une intrigue dont on peut aisément deviner la fin.
Ce n’est pas la réalisation impersonnelle de David Slade qui changera la donne (qui a osé dire que la première scène du film était bien filmée ??) et encore moins son casting. Si Robert Pattinson et Taylor Lautner parviennent à s’en sortir grâce à leurs scènes de rivalités ainsi que Billy Burke (le père de Bella), le reste peine à exister dans un scénario aussi mal construit. Pour preuve : les deux flashback évoquant le passé de certains personnages mais qui n’apportent rien au récit. Voilà ce qui se passe en l’absence d’un bon scénariste : on raconte tout sauf le principal et l’histoire se perd dans des détails inintéressants. On rigolera également de cette pseudo tension sexuelle entre le trio principal et de quelques scènes « hot » entre Edward et Bella qui, on le sait déjà, n’aboutiront à rien. Personnellement, j’ai bien du mal à comprendre l’enthousiasme pour cette saga inintéressante. Comment une love story aussi niaise et interminable peut-elle passionner à ce point ?
Twilight : Hésitation fait donc honneur à la saga avec sa réalisation médiocre, ses acteurs transparents et l’impression qu’il ne se passe rien à l’écran. Malgré quelques séquences parfois drôles (la plupart du temps involontairement) et de légers efforts des acteurs principaux, on s’ennuie ferme en attendant avec impatience le générique de fin. Le plus potable de la saga cinématographiquement parlant mais ça reste mauvais. Les vampires devraient porter plainte parce que là on les fait passer pour des rigolos.
Pottio, désespéré par le phénomène Twilight
Plus d’1,1 milliard de recettes dans le monde entier pour la saga « Twilight ». Le DVD de « Tentation » a été vendu à plus de 4 millions d’exemplaires le premier week-end de sa sortie aux Etats-Unis en mars 2010. Plus qu’un film c’est un véritable phénomène générationnel. J’étais donc prête avec enthousiasme… à me plonger à nouveu dans cet univers romantique dans lequel immortels et humains vivent des amours impossibles tels des Capulet et Montaigu dans Romeo et Juliette. Et c’est justement là le problème. Malgré le fait que j‘ai apprécié le film je l‘avoue,…J‘admet tout de même quelques défaillances dans le film. En effet, lorque l’on y réfléchit, « Twilight » sous ces airs puritains, ressemble à un film porno sans les parties de jambes en l’air. Tout le film tourne autour d’une tension sexuelle a laquelle les ados du 21ème siècles sont perpétuellement confrontés. Il faut donc écouter attentivement les sous entendus pour comprendre que la perversité est sans cesse présente. De plus, le comportement du personnage principale : évitant la violence (le vampire doux comme un agneau et beau comme un dieu…) est totalement en contradiction avec ses réelles origines.
Evidemment, je devine déjà les critiques qui vont s’en donner à cœur joie sur un film souvent drôle involontairement ou maladroitement quand il l’est volontairement (enfin je l’espère, rassurez-moi la scène de la tente n’était pas à prendre au premier degré ? ^^). Si les adolescents qui ont fait le succès des trois volets de la saga y trouvent une ressemblance à leurs propres questionnements, tentations et hésitations, c’est que d’une certaine manière « Twilight » est efficace et plus malin qu’il n’y paraît. Néanmoins, si ce film vise les adolescents, je trouve personnellement que « Twilight » manque pourtant de ces folies et ces passions qui accompagnent l’adolescence. Tout est pourtant minutieusement fait pour que l’identification se face : Bella doit faire des choix cruciaux pour son avenir. Elle apprend à devenir adulte et à assumer les conséquences de ses choix tandis que le vampire Edward symbolise l’être différent que tout adolescent considère être. Un peu de respect pour le beau » cachet d’aspirine » voyons ^^ !!!
Malgré plusieurs désaccords (personnel) avec ta critique, j’avoue que ce que tu as écrit ne m’est pas totalement indifférent et que j’aime particulièrement ton style d’écriture. Je souhaite donc t’encourager et t’insiter à continuer de nous proposé des critiques aussi subtiles que celle là!
De toute façon, que tu écrives bien ou mal, que tu fasses des fautes d’ortographes dans une conversation instantannée ou que tu me dises de vive voix » Twilight c’est de la daube « , je suis complétement d’accord avec toi. Sinon, tu as cerné tout à fait ce que j’ai ressenti pendant tout le film et je plains sincérement l’avenir cinématographique de la tranche d’age 12/18 ans ( et encore je pense compter large large ! ) . Ce film a été pour moi le plus ennuyeux des 3, et je crains de m’endormir pour le dernier. Pour cela je souhaite faire une minute de silence pour les 5€20 que j’irais dépenser ce jour là, je tenterai un remboursement à la Sécu.
Sinon, je risque de dire merci pour ce que tu partages et continues à écrire, on te sent tellement dans ton élément.
Le dernier ? Tu veux dire LES derniers, oui oui la conclusion se fera en deux films. Me demande ce qu’ils vont bien pouvoir raconter.
Par ailleurs, Twilight est un phénomène qui dépasse les 12/18 ans, même les adultes aiment (bah oui ils en ont parlé au journal télévisé et dans Télé Star donc zou on va voir ça).
Et j’ai payé 6,10 € la place alors que c’était l’avant première !! Vu le monde qu’il y avait au trois séances, c’était bénéfice total pour le cinéma.