Archive pour juillet 2010

25
Juil
10

Heavy Rain, entre jeu vidéo et film

Amis lecteurs aujourd’hui nous allons parler d’un jeu vidéo. Et même si tu ne te sens pas l’âme d’un gamer, je te conseille de continuer à lire car ça risque quand même de t’intéresser. Parce que Heavy Rain est une oeuvre à part entière, un jeu vidéo que l’on a mélangé avec un autre média : le 7ème art. Le résultat est étonnant, novateur, parfois pertubant mais toujours fascinant. Edité par Sony, le développement est signé Quantic Dream (à qui l’on doit The Nomad Soul et Fahreinheit), un développeur français qui s’est fait pour mission de proposer des expériences de jeux différentes des standards habituels. Et tant pis si en dix ans ils n’ont travaillé « que » sur trois jeux. Au vu de leur dernier bébé, l’attente en valait le coup.

Nous sommes dans une petite ville très pluvieuse de la côte Est des Etats-Unis. Un endroit accueillant où sévit un tueur en série s’en prenant aux enfants. La police retrouve les corps 5 jours plus tard noyés dans de l’eau de pluie avec une orchidée sur la poitrine et un origami niché dans le creux de la main. Une nouvelle victime a été enlevée et c’est à vous de la retrouver. Parviendrez-vous à sauver le jeune Shaun Mars ? Le tueur aux origamis sera-t-il arrêté ? Qui vivra, qui mourra ? L’issue de cette histoire est entre vos mains… A vous de répondre à cette terrible question : jusqu’où iriez-vous pour sauver l’être que vous aimez ?

A priori le scénario peut paraître basique, influencé par Se7en et Saw entre autre. L’équipe de Quantic Dream va pourtant parvenir à rendre cette enquête passionante en multipliant les points de vue (le joueur contrôle 4 personnages) et en obligeant le joueur / spectateur à être constamment sur ses gardes. Car chaque choix, chaque action effectuée peut influencer le déroulement de l’intrigue de manière définitive. Vous ne trouvez pas d’indice sur la scène de crime ? Vous repartirez bredouille sans aucune piste pour arrêter le tueur. Vous mourrez lors d’un combat ? Tant pis, le joueur continuera avec un personnage en moins. Pas de game over ni de « recommencer la mission », vous êtes spectateur d’un très bon thriller mais également acteur à part entière. D’où une immersion total, encore plus que dans n’importe quel autre jeu ou film. Comme je l’ai déjà dit, cela est possible par un gameplay original. Pour qu’un personnage effectue une action, il faudra que le joueur la mime avec le joystick droit, lentement ou brutalement par exemple. La technologie Sixaxis de la manette PlayStation 3 trouve ici un vrai intérêt. En fonction de la situation il faudra parfois appuyer sur des touches lorsqu’elles apparaissent à l’écran (les QTE pour les connaisseurs), en enfoncer plusieurs simultanément ou encore appuyer frénétiquement dessus comme un malade. Rien de nouveau me direz-vous certes, mais original pour ce genre d’histoire. Le gameplay risque cependant d’en fatiguer plus d’un par son aspect répétitif et poussif, tout comme la démarche peu naturel des héros (comment peut-on marcher avec un balais dans le *** ?).

Si le scénario et le gameplay d’Heavy Rain séduisent malgré leurs défauts, la partie graphique mettra tout le monde d’accord. C’est beau avec une  modélisation des personnages très réussie et des environnements variés et inspirés (commissariat, appartements crasseux, décharge, métro…). Le sens du détail est impressionant, en particulier pour les personnages puisque Quantic Dream a utilisé la motion capture pour un plus grand degré de réalisme. La musique est quand à elle de qualité, faisant monter la tension du joueur à certains passages sans jamais en faire trop (non, non je ne vise pas Hans Zimmer allons…). Pour la durée de vie comptez un peu plus d’une dizaine d’heures suivant les choix du joueur. A noter qu’Heavy Rain propose 8 fins distinctes et 18 épilogues dont certains se retrouvent dans plusieurs fins. La rejouabilité est de mise si vous avez envie de découvrir l’incroyable travail des scénaristes.

Jeu graphiquement sublime au gameplay original, thriller à l’ambiance lourde et poisseuse… Les adjectifs ne manquent pas pour qualifier le dernier né de Quantic Dream. Mais la véritable prouesse est de parvenir à impliquer le joueur du début jusqu’à la fin du récit et l’attachement qui né à l’encontre des personnages. Que ce soit Ethan Mars cherchant à retrouver son fils, l’agent du FBI Norman Jayden cachant un lourd secret, la journaliste Madison Paige ou le détective privé Scott Shelby, chacun apporte sa pierre à l’édifice faisant d’Heavy Rain un chef d’œuvre vidéoludique ET cinématographique (et je n’exagère pas). Certaines séquences risquent de mettre vos nerfs à rudes épreuves. Laissez-vous tenter par l’expérience…

Et histoire de vous donner encore plus envie

Pottio

21
Juil
10

« La troisième en partant du Soleil… »

Oui, bon, d’accord, le blog tourne un peu au ralenti, mais c’est les vacances et on est plus beaucoup… En plus, Pottio et moi (et pas que), on vous prépare deux/trois articles prochainement, donc je me roule pas les pouces (quoi que…).  Enfin bref, tout ça pour dire que aujourd’hui en ce jour de sorti (bah oui, on est Mercredi), je vais faire un petit peu de pub pour mon pote Bastien (mais si, BR Production et tout, je vous en parlez ya un petit moment)

Son dernier court-métrage,Last Day, vient tout juste d’être publier sur la toile. Enfin bref, l’histoire, c’est celle d’un jeune homme, qui a visiblement trop bu de Desperado, et qui se réveille la tête dans le cul (l’cul dans le brouillard) et qui a, visiblement, raté un truc… Bastien, qui a réalisé ce court (et qui fait une apparition) s’est inspiré d’une nouvelle de Richard Matheson « La Troisième à partir du soleil ». Et le personnage principale est joué par… moi. Oui oui. Enfin, trêve de paroles, voici le court-métrage en question (dites nous ce que vous en pensez dans les commentaires)

Bigorneau Chase

15
Juil
10

La chauve souris, la grande ville et le chasseur de prime

Autant le mois de juin était très (trop ?) riche en sorties, autant la mois de Juillet… C’est le vide intersidérale. C’est l’occasion de parler d’une œuvre qui va sortir (Batman Year One) et surtout d’œuvres déjà sorties dont nous n’avons pas eu l’occasion de parler (Grandville et Jeremiah Harm). Lat’s go !

Batman Year One

Comme vous le savez, j’étais au Comic Con il y a 2 semaines, et l’éditeur Panini Comics a, pour l’occasion, proposé plusieurs ouvrages en avant-première. Et parmi, il y avait Batman Year One, à la base prévu pour Août. Ce comic-book culte sorti en 1986 est écrit par le grand et unique Frank Miller (aussi auteur de Dark Knight Returns, un autre chef d’œuvre donc vous parlait xidius il y a un petit moment) et dessiné par David Mazzucchelli (Born Again, avec Frank Miller également) Pour l’histoire, tout est dans le titre : le récit raconte la première année d’existance du Batman, mais aussi celle de l’arrivé de James Gordon à Gotham City, à l’heure où la ville est pourrie jusqu’à la moelle par la corruption et le crime. En réalité, le personnage principale de ce Batman Year One serait plus James Gordon que Batman. Durant tout le récit, les deux personnages vont voir leurs histoires s’entre-mêler, intelligemment, et vont se croiser à maintes reprises. Le scénario est sombre, violent et réécrit les origines du Batman d’une très belle façon. De toute façon, qui est le mieux placé pour raconté le passé de Batman que celui qui a écrit son futur ? Le dessinateur David Mazzucchelli livre ici un travail magnifique, des planches lisibles et dynamiques. Son trait est simple mais diablement efficaces et les couleurs de Richmond Lewis ajoutent une touche terne et sombre qui colle à merveille au récit. Un chef d’œuvre presque parfait à posséder AB-SO-LU-MENT !

Grandville

Pour les plus cultivés d’entre vous, quand on parle de Grandville, vous pensez au caricaturiste français (ouais bon, je me la pète là, mais heureusement que ya wikipédia) Et c’est justement ce monsieur, et bien d’autres, qui ont inspiré le Grandville de Bryan Talbot. Ce roman graphique raconte l’enquête de l’inspecteur LeBrock pour découvrir qui a tué Raymond Leigh-Loutre. Cette enquête va emmener l’inspecteur anglais à venir en France. Dans un contexte très tendu entre anglais et français (on est au XIXème siècle), LeBrock va découvrir des choses qu’il n’aurait jamais du découvrir… Vous l’aurez compris, on est ici dans la plus pure tradition des enquêtes à la Sherlock Holmes. Rajoutez à cela une ambiance Steampunk, des animaux en guise de personnages et un scénario très riche, prenant et détournant certains codes des classiques de ce type de récit, et vous avez une excellente BD. Il ne faut surtout pas oublier la partie graphique, également réalisée par Bryan Talbot, qui est très agréable. Un style légèrement cartoony qui apporte encore plus d’impact aux scènes d’actions. De plus, l’édition française de Milady regorge de bonus (inédits !) où Talbot lui même décortique son œuvre pour expliquer les références qu’il y a. Une œuvre incontournable (et une belle surprise)

Jeremiah Harm, c’est sans doute celui des 3 comics de cet article que j’attendais le moins. Et ce fut une bonne surprise. Cette mini-série en 5 parties écrite à 4 mains par Keith Giffen (Annihilation) et Alan Grant (Tank Girl) raconte l’histoire de… Jeremiah Harm ! (comme le monde est bien fait) Ce dernier est chasseur de prime, mais s’est fait arrêter et est emprisonné dans uns station pénale en orbite autour d’une planète (inconnue). Dans cette même prison, trois criminels extraterrestres vont s’enfuir. C’est alors que le directeur de la prison engage Harm pour attraper ces criminels, qu’il  connait bien… Le scénario peut paraitre basique à première vue… car il l’est. Mais dans le bon sens du terme. Les 2 scénaristes ne s’embêtent pas à créer une intrigue complexe, et signe une chasse à l’homme violente, bad ass et drôle. Le personnage principal est le parfait anti-héros désagréable, encore plus ici vu son lien avec les individus qu’il chasse. La partie graphique de ce comic-book est confiée à Rael Lyra. Ses planches sont très efficaces, bourrées de détails, avec un trait très fin et un côté crade assumé qui amplifie la dimension violente du récit. Seulement, pour des raisons plus ou moins inconnues, Lyra a été remplacé par le dessinateur brésilien Rafael Albuquerque. Et même si son dessin est agréable, il perd en impact et en détails. En conclusion, une petite mini-série sans grande ambition et vraiment plaisante à lire. Ah, et c’est aussi sorti chez Milady Graphics, du coup c’est très abordable.

Voilà trois œuvres plus ou moins indispensables mais toutes de très bonne facture. Entre ça, et tout ce qui est sorti en Juin, vous avez de la lecture cet été !

Bat-Bigorneau (à Bigorville)

11
Juil
10

Marvel est tout de noir vêtu.

La Maison des Idées, créée par Stan Lee, a maintenant plus de 70ans. Toujours en quête de concepts innovants et révolutionnaires (moi ? ironique ?), Marvel a sorti, il ya 1an et demi, simultanément deux séries estampillées Noir, une nouvelle collection revisitant les origines de Spider-Man et des X-Men. Au vu du succès, Marvel renouvelle l’opération avec d’autres héros comme Wolverine ou Luke Cage. (oui oui, Luke Cage Noir. Lol.) En France, 4 mini-séries complètes sont sorties à ce jour. Faisons, avec l’aide d’un invité de prestige, j’ai nommé Marvel Boy, le tour de ces productions.

Spider-Man Noir

Spider-Man Noir, écrite à 4 mains par David Hine (Silent War) et Fabrice Sapolsky (Comic Box, que nous avons interviewé à Angoulême) et dessiné par l’artiste italien Carmine Di Giandomenico (Battlin’ Jack Murdock), cette mini-série en 4 parties est la première de cette nouvelle ligne Noir. L’histoire, se déroulant lors de la Grande Dépression en 1933, c’est celle de Peter Parker, neveu de May Parker, militante communiste, et de Ben Parker. Ce dernier va se faire tuer par le roi de la pègre new yorkaise, Norman Osborn. Peter va alors vouloir se venger, mais il va se passer quelque chose… d’étrange.

L’avis de Bigorneau: Spider-Man Noir ouvre le bal de cette collection, et pose le ton. L’ambiance polar est plutôt bien retranscrite et l’idée d’insérer le contexte politique et économique de l’époque renforce cette ambiance. Il y a de bonnes idées, l’intrigue est bien écrite. Le problème étant que l’on a plus l’impression de lire un What if qu’un véritable polar. Le côté magique et mystique jure avec le principe de base. Mais malgré cela, la lecture est plaisante, fluide. Les planches du dessinateur italien sont réussies mais encore une fois, le choix du dessinateur jure un peu avec le principe de base car son style ne colle pas vraiment. En gros, une bonne lecture qui porte mal son titre.

L’avis de Marvel Boy: Bien que l’histoire se veuille originale par la transposition de l’univers du Tisseur aux années 1930, on devient sceptique au fur et à mesure de notre lecture quant au traitement de certains personnages comme Ben Urich ou encore Tante May. Malgré tout, le personnage le plus changé est Peter Parker, qui içi, ne ressemble presque en rien à celui de l’univers classique (l’attachement au personnage original est complètement perdu dans cette histoire). On trouvera aussi dérangeant l’insertion du côté fantastique dans une histoire se voulant dans la veine des polars de l’époque. Côté dessin, Di Giandomenico nous offre des planches assez classiques, sans grande envergure, à l’image du scénario.

X-Men Noir

Quelques mois après la sortie du premier épisode de Spidey Noir, sort le début d’une nouvelle mini-série de la collection, cette fois ci consacrée aux X-Men. Écrite par Fred Van Lente (Marvel Zombie 3) et dessiné par Dennis Calero (qui a également réalisé les couvertures de Spider-Man Noir), ce récit est clairement le plus faible de tous. En 1937, Eric Magnus est le chef de la police de New York. Charles Xavier, quant à lui, travaillait avec des « sociopathes » appelés les X-Men, avant qu’il soit arrêté par Magnus. Aujourd’hui, alors que Jean Grey est morte, un homme part à la recherche de X-Men…

L’avis de Bigorneau: Au vu de la proximité des dates de sorties de Spider-Man Noir et de X-Men Noir, on pouvait se demander qui des deux équipes scénaristiques avait eu l’idée en premier. Maintenant, on est sur que ce n’est pas Fred Van Lante. Ce dernier signe une histoire médiocre, du fan service en veux-tu, en voilà, des références dans tous les sens, une pseudo histoire de meurtre qui part en récit fantastique incompréhensible au twist final à la wanagain bistoufly… Nan vraiment, c’est n’importe quoi, certains personnages n’ont aucun intérêt mais sont juste là pour faire coucou et repartir aussi vite qu’il sont venus. De plus, Dennis Calero, qui signe des couvertures à tomber par terre, livre un travail moche, statique, sans vie, et pas super agréable (mis à part quelques planches). Une vraie catastrophe qui fait vraiment perdre confiance à la licence.

L’avis de Marvel Boy:  Le scénario de cette minisérie est riche en intrigues et en personnages. Trop riche d’ailleurs. Le lecteur se perd dans ce méli-mélo de personnages adaptés assez facilement dans cet univers Noir : on croise tour à tour Gambit, Wolverine, Le Fléau et ces personnages qui mériteraient d’être exploités plus profondément mais qui ne le sont pas et ne servent qu’à déconcerter encore plus le lecteur. L’intrigue principale concerne de très loin les X-Men (pourtant, la minisérie leur est dédiée) et se finit par une chute aussi classique qu’inattendue (c’est déjà ça). Pour la partie graphique, Dennis Calero joue dans le réalisme, ce qui est tant mieux pour une histoire contée comme un polar. Cependant, ses couvertures variantes pour tout l’univers Noir restent d’un niveau supérieur.

Quelques temps après les 2 premiers récits, Marvel a commandé au près d’autres scénaristes des minis sur des personnages emblématiques. Le premier choisi est bien évidemment (surtout vu sa surexploitation) Wolverine. Pour s’occuper de la réécriture à la sauce polar du personnage, c’est à Stuart Moore (Iron Man: Director of S.H.I.E.L.D.) que l’on a confié les rênes, et à C.P. Smith (Wolverine) pour les dessins. Et autant le dire tout de suite, ça a de la gueule. Ici, on suit les péripéties de Jim Logan, détective privé de l’agence Logan & Logan. Mais lors d’une enquête pour le compte de Mariko Yashida, qui va faire remonter son passé à la surface, il va rencontrer Victor Creed !

L’avis de Bigorneau: Après X-Men Noir, on était en droit de ce dire « Ok, la ligne Noir, c’est de la merde ». Mais les previews de la minisérie Wolvie donnait vachement envie. Et il se trouve que ce récit, toujours en 4 partie, est excellent. Le dessin de C.P. Smith plonge le lecteur dans une ambiance de polar, noir et sombre qui colle parfaitement au récit complexe de Moore (vous méprenez pas, pas Alan). Ce dernier tisse un passé riche et mystérieux qui va s’entremêler à la trame principale pour livrer une conclusion étonnante et réussie.

L’avis de Marvel Boy: C’est à ce moment-là que vous allez me dire qu’après ces deux premières miniséries, on a tout les droits d’arrêter de lire du Marvel Noir. Et bien, rassurez-vous, car Wolverine Noir rattrape tout cela. Ici, Stuart Moore réalise un très bon travail scénaristique en revisitant l’univers du mutant griffu grâce à des flashbacks astucieux montrant ses origines et à une enquête tout droit sortie d’un bon polar. Les dessins de C.P.Smith sont parfaitement accordés à l’histoire, ce qui nous donne au final un très bon ensemble.

Daredevil Noir

Après le mutant griffu, c’est au tour de l’avocat aveugle d’avoir sa propre mini-série noir. Et pour le coup, c’est à un écrivain de polar, Alexander Irvine, que l’on a demandé d’écrire le scénario, et à l’incroyable dessinateur Tomm Coker de s’occuper de la partie graphique. Et encore une fois, c’est une réussite. On pourrait même parler du meilleur récit de la ligne. Ici, c’est l’histoire de Matt Murdock, un orphelin aveugle et détective privé qui aide Foggy Nelson dans son travail d’avocat. Il vit dans le quartier de Hell’s Kitchen, contrôlé par le Caïd. L’entrée dans sa vie d’une femme mystérieuse va chambouler sa vie.

L’avis de Bigorneau: Il faut bien l’avouer, si il y a bien un personnage qui colle parfaitement à l’ambiance polar, c’est bien Daredevil. Et on le voit très bien, puisque Alexander Irvine a pratiquement repris tous les éléments de l’histoire de base et à uniquement modifié quelques petits trucs pour rendre le truc plus noir et réaliste. Et ça marche du tonnerre, parce que paradoxalement, c’est le meilleur récit de la ligne. Le récit est haletant de bout en bout, et surtout, les planches sont tout simplement sublime. La travail de Tomm Coker est un régal pour les yeux, et fait clairement penser à Alex Maleev. Même si on a à aucun moment l’impression de lire un récit hors continuité tellement l’histoire reprend tous les éléments de base (à une vache près), ce Daredevil Noir est vraiment une œuvre géniale à lire d’urgence !

L’avis de Marvel Boy: On croise alors les doigts pour la quatrième minisérie estampillée Marvel Noir, consacrée au diable de Hell’s Kictchen, Daredevil. On a bien fait d’y croire car il s’avère que Daredevil Noir est une très bonne lecture.  Le scénario d’Alexander Irvine est de qualité et reste fidèle à l’univers de l’Homme Sans Peur tout en changeant judicieusement plusieurs choses. Le grand talent de Tomm Coker est mis à contribution et cela est non sans nous déplaire.

Après la lecture de ces quatre miniséries parues chez Panini Comics avec des prix défiants toute concurrence, on reste sceptique sur l’avenir de la série même si les histoires consacrées à Wolverine et à Daredevil nous laisse espérer de bonnes choses pour la suite.

Dark Bigorneau & Marvel The Boy Wonder

08
Juil
10

Twilight : Hésitation, le film de l’année (sic !)

Chez Absolute Zone on est prêt à tout pour vous faire plaisir et cela même sil faut aller voir le film le plus mauvais de lannée, je dirais même lescroquerie de lannée. Mais le plus dur fut surtout de tenir jusquà la fin de la séance, entouré dun public féminin (de 12 à… 60 ans) gloussant à la moindre apparition dEdward ou de Jacob. Je vous laisse imaginer le résultat quand lun des deux se met torse nu. Mais le pire neut lieu quaprès, lorsque le générique de fin apparut et que le public se mit à applaudir. Oui, oui, applaudir…

Moins de 2 ans après la sortie du premier film au cinéma, voilà que sort déjà sur nos écrans le troisième et avant dernier volet de la saga Twilight. Ah non mince, histoire de surfer encore plus sur le phénomène, le dernier chapitre sera divisé en 2 films pour 2 fois plus de plaisir. Une idée de génie certainement pas piquée à ce cher voisin Harry Potter. Quoi quil en soit, que vaut ce Twilight : Hésitation ?

Face à la médiocrité des deux premiers opus, force est de reconnaître que celui-ci est peut être le « meilleur » de la saga. Si comme ses aînés il parvient à ne pas faire évoluer le récit dun iota en 120 minutes, le nouveau réalisateur David Slade (Hard Candy, 30 Jours de Nuit) réalise lexploit de mettre en scène ce que ses deux prédécesseurs navaient pu faire : des scènes dactions. Le récit devient dès lors plus rythmé avec une légère pointe d’humour appréciable. Plus encore qu’auparavant, la rivalité Edward / Jacob ajoute un peu de sel à une intrigue bien fade et permet quelques passages amusants (cf dans la tente). Mais la saga retrouve vite ses mauvaises habitudes qui gâchent tout plaisir de visionnage. A commencer par sa structure narrative.

Comme je l’ai dit, le scénario n’a rien à raconter, on s’ennuie ferme avec la désagréable impression que rien n’a changé entre le début et la fin du film (constat renforcé par les scènes Edward / Bella dans l’herbe qui font office d’introduction et de conclusion). Trois films plus tard, cela commence à devenir agaçant mais ça l’était déjà avant de toute façon. Le spectateur restera cependant éveillé en attendant le combat final tant attendu opposant une armée de vampires au clan Cullen qui feront alors une alliance avec les Quileute (les loups-garous pour ceux qui ont décroché). Mais là encore c’est la déception. L’affrontement en lui-même est assez court, mal filmé et jamais le spectateur n’aura le sentiment que les héros combattent une vraie menace. La victoire est rapide, un blessé pour les gentils et au passage Edward élimine la grande méchante qu’on aura vu 2 minutes à l’écran. Une nouvelle fois, le déséquilibre entre les scènes de romance / humour / action se fait sentir et on a bien du mal à percevoir les enjeux d’une intrigue dont on peut aisément deviner la fin.

Ce n’est pas la réalisation impersonnelle de David Slade qui changera la donne (qui a osé dire que la première scène du film était bien filmée ??) et encore moins son casting. Si Robert Pattinson et Taylor Lautner parviennent à s’en sortir grâce à leurs scènes de rivalités ainsi que Billy Burke (le père de Bella), le reste peine à exister dans un scénario aussi mal construit. Pour preuve : les deux flashback évoquant le passé de certains personnages mais qui n’apportent rien au récit. Voilà ce qui se passe en l’absence d’un bon scénariste : on raconte tout sauf le principal et l’histoire se perd dans des détails inintéressants. On rigolera également de cette pseudo tension sexuelle entre le trio principal et de quelques scènes « hot » entre Edward et Bella qui, on le sait déjà, n’aboutiront à rien. Personnellement, j’ai bien du mal à comprendre l’enthousiasme pour cette saga inintéressante. Comment une love story aussi niaise et interminable peut-elle passionner à ce point ?

Twilight : Hésitation fait donc honneur à la saga avec sa réalisation médiocre, ses acteurs transparents et l’impression qu’il ne se passe rien à l’écran. Malgré quelques séquences parfois drôles (la plupart du temps involontairement) et de légers efforts des acteurs principaux, on s’ennuie ferme en attendant avec impatience le générique de fin. Le plus potable de la saga cinématographiquement parlant mais ça reste mauvais. Les vampires devraient porter plainte parce que là on les fait passer pour des rigolos.

Pottio, désespéré par le phénomène Twilight



07
Juil
10

Comic Con France saison 2

Depuis 11ans, la Japan Expo est le rendez-vous de tous les otakus et cosplayeurs de toute la France. Et c’est seulement depuis 2ans que, parallèlement, a été crée un Comic Con français. La première édition, plutôt timide, n’a pas fait grand bruit. Mais à l’annonce de la saison 2, j’ai sauté de joie devant le programme et les noms des artistes présents. J’ai donc décidé d’aller y faire un tour, durant les 4 jours, afin de découvrir cet événement et surtout, de rencontrer des artistes (et au passage Oceanlook, Trumper et toute la bande) Verdict sur cet évènement tout jeune.

Comic Con 2010

Cette année, le Comic Con accueillait des invités de prestige. De Frank Quitely (All Star Superman) à Leinil Francis Yu (New Avengers), en passant par David Lloyd (V pour Vendetta) ou encore Carlos Pacheco (Avengers Forever), la « Comic’s Alley » était bondée.  L’invité d’honneur de cette 2° saison, Mark Brooks, qui a réalisé l’affiche de l’évènement (ci dessus) était, par contre, le seul à avoir un système de ticket pour ses dédicaces. Étaient également prévus Jeph Loeb, Geoff Johns et Pascual Ferry, mais pour divers problèmes, ils ont annulé leurs venues. Les artistes étaient très accessibles et, en plus des magnifiques dédicaces qu’ils signaient, animaient des conférences  sur « Comment dessiner les super-héros » et sur les crossovers. (Celle de David Lloyd, à laquelle j’ai assisté, était vraiment très intéressante) Le problème, pour ces dédicaces, était le « manque » d’organisation et d’informations et la certaine précipitation que l’on ressentait par moments (changement de stand d’un coup parce que « le stand précèdent ne mettait pas en valeur les artistes » et que l’ancien est trop petit,  flou le plus total à la dernière minute pour savoir si tel artiste sera là ou non, et j’en passe) ce qui est assez dommage, et énerve facilement. Mais bon, après, organiser un salon avec autant de grands noms des comics n’est pas chose aisée, et on salue et remercie tout de même le festival pour cette belle affiche. Saluons au passage la WIP Agency qui, sur son stand, a invité un grand nombre d’artistes très accessibles et sympathiques également.

Autres invités du Comic Con, toute l’équipe de Hero Corp, dont son créateur Simon Astier, mais que je n’ai pas pu les rencontrer (pour des raisons de pass et de mauvaise organisation et communication sur l’évènement) Il y avait également toute l’équipe du Visiteur du Futur, web série crée par François Descraques (mais on y reviendra très bientôt) qui ont mis le feu lors de la conférence de Samedi (clairement l’un des meilleurs moments de ce Comic Con) en diffusant en exclu le teaser d’une possible saison 2, mais aussi lors du Quizz du Cahos avec la Flander’s Company. En dehors des rencontres, il y avait une très jolie expo pour les 75ans de DC Comics avec une sélection de couvertures emblématiques pour chaque époque, mais également une sur le travail d’Olivier Peru sur la série Hero Corp. Niveau stands, pas mal de boutiques étaient présentes (Pulp’s, Apo(k)lyps) et proposaient de la VO à prix cassés, mais aussi Panini Comics, qui proposait des titres kiosques et librairies en avant première (comme la première partie de Captain America Reborn, ou encore Batman Year One) Des éditeurs de jeux vidéos, comme Sega, étaient aussi présents pour présenter leurs nouveautés (Batman The Brave and The Bold le jeu ou le nouveau Sonic) Il y en avait pour tous les gouts !

Toute l'équipe du VDF

Vous l’aurez compris, ce Comic Con saison 2 fut riche, très riche. Mais quelque peu mal organisé. Je regrette grandement le choix de, en quelque sorte, interdire les dédicaces aux accrédités presse, mais bon… En tout cas, ce fut 4 jours vraiment géniaux, riches en rencontres (que ce soit les artistes, les clonewebiens ou les gens des files d’attentes ;)), et rendez-vous pour la saison 3 !

Bigorneau

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