C’est bien de vouloir faire pleins de choses pour un site. C’est bien de vouloir faire pleins de choses pour plusieurs sites. C’est bien de vouloir faire énormément de choses et d’avoir pleins de projets.
Le problème récurrent, c’est le temps. Manque de temps général, un élément prenant du temps sur un autre, délais à respecter… Il y aura toujours cette question du temps et ce jonglage ininterrompu pour pouvoir remplir ses objectifs partout. Et même pour cet article, le temps est pris en compte…
Je vous donne du temps mes chers pour voyager à travers celui ci et revenir dans les années 90’s afin d’écouter Music Has the Right to Children, un vrai moment de calme signé Boards of Canada.
Boards of Canada est un duo né au début des années 90 et constitué de Marcus Eoin et Michael Sandison, deux musiciens d’origine écossaise plongé dans l’électro. Alors que le duo a bénéficié d’un grand succès grâce à leurs premiers albums Twoism ou ce Music Has the Right to Children, ils ont toujours préférés rester discrets comme l’a montré la sortie du dernier album The Campfire Headphase en 2005, qui n’a bénéficié que de peu de promotion et de publicité. Un choix aussi dû au temps de travail extrêmement long des deux hommes qui expérimentent énormément les sons et ont déjà passés 6 mois uniquement en post production sur un seul disque. Une anecdote qui n’étonne pas à l’écoute de ce magnifique album sorti en 1998 dont on va parler…
Wildlifre Analysis se pose comme une introduction intrigante pour quiconque n’a jamais écouté la musique du groupe. Dès le tout début, les sonorités ultra atmosphériques employées donnent l’impression que vous n’avez pas lancer un album mais plutôt que vous faites face à une rencontre du troisième type. La sensation étrange éprouvée durant l’écoute d’un son aussi lancinant et spectrale ne vous quittera désormais plus car vous êtes dans le monde de Boards of Canada, un univers musicale aérien, ponctué par un beat assez trip hop amené dès le second morceau, An Eagle in your Mind, permettant de rapprocher un peu le groupe d’artistes comme Massive Attack (spécialement leur phénoménal 100th Window) ou également Mogwai, en enrichissant le voyage musical de sonorités datées telles que des échos, des craquements et autres. Tantôt menaçante (The Color of the Fire), quasi psychédélique (Telephasic Workshop), mélancolique (Turquoise Hexagon Sun, un petit chef d’oeuvre) ou presque dub (Aquarius), la musique ambiante de « BOC » n’en reste pas moins totalement planante, proposant d’aller vers d’autres cieux (Olson en est l’exemple type) et se révèle très épurée sous sa composition finalement très complexe. Paradoxal donc mais tout aussi génial.
Xidius