Archive pour janvier 2010

30
Jan
10

Goon moon : un son pas comme les autres

Serais-je en retard cette semaine ? Peut être un petit peu ! M’enfin, cette semaine j’ai ressorti un certain Antichrist superstar du placard et l’idée de faire un article sur Jeordie White m’est parvenue ! N’ayant pas envie de faire un article exclusif sur lui, interressons-nous à son groupe parallèle, que j’avais déjà évoqué auparavant, Goon Moon.

Goon Moon, quoi que c’est ? C’est un groupe formé par Jeordie White et Chris Goss. Jeordie White est plus connu sous le nom de Twiggy Ramirez. Est-il encore nécessaire de présenter Twiggy Ramirez ? Je ne pense pas. Il a aussi officié en tant que bassiste, sous son vrai nom cette fois, auprès de Trent Reznor pour la tournée suivant With Teeth . On le retrouve aussi dans A perfect circle, avant de reprendre son pseudo en 2008.Chris Goss est connu pour son travaille avec Kyuss mais pour être aussi fondateur de Master of  reality. Et dans Goon Moon, Jeordie White pousse la chansonnette : c’est qu’il chanterait même plutôt bien en plus ! Alors on se dit que ça doit pas encore être de la musique très douce ! Et beh non ! En 2007 est sortit Licker’s last leg.

Alors pour faire court et vous laisser découvrir par vous même : les chansons sont plus ou moins rythmées sans pour autant aller dans le brutal. Les mélodies sont entêtantes. On ne s’attendais pas forcément à ce type de musique. Pourtant, on se laisse prendre : c’est tellement varié ! Répétitif ? Oh que non ! Quand en plus, on voit les collaborations telles que l’homme que l’on retrouve presque partout, et c’est pas forcément pour nous déplaire : Josh Homme. Pour certains ça sera ‘spécial’, pour d’autres non. Ecoutez plutôt le résultat ici !

Meekko

26
Jan
10

La découverte musicale du moment…Microfilm

Il est vrai que quand on regarde de très près le nom de nombreux groupes musicaux, il y a des fois de quoi se poser des questions. Dans certains cas, il est quand même très anecdotique, comme pour Superbus. D’autres fois, on trouve ça classe à défaut d’être débile, tel les Red Hot Chili Peppers. Aussi, c’est parfois tellement moche que c’est une métaphore à la « qualité » de la « musique » jouée, comme Tokio Hotel. Et des fois, ça n’a juste rien à voir avec de la musique, comme Microfilm.

Microfilm est un petit groupe de Post Rock français crée en 2003 et ayant à leur actif 3 albums. S’inspirant de groupes comme Explosions in the sky ou Mogwai, le groupe fait son petit bonhomme de chemin dans son coin mais n’a pas tellement réussi à se faire une place et un public de masse. Et à l’écoute du nouvel album sorti fin 2009 intitulé The Bay of Future Passed, on se dit qu’il fallait régler cette injustice et faire découvrir ce groupe !

Cet album pose un style très personnel au groupe pour ceux qui n’ont jamais tendus l’oreille à une seule composition de la formation et réutilise donc une formule qui jusque là s’est révélée efficace : des morceaux à l’ambiance très particulière grâce à des mélodies travaillées autour d’extraits de films assez étonnants et atypiques, posant toujours une atmosphère étrange et prenante. Allant d’une ambiance pesante de film d’horreur avec Blood Simple à un témoignage surprenant par sa force d’un ouvrier à la chaîne Peugeot dans Devant Nous, Rien tout en se permettant une escapade joyeuse et très pop dans le titre éponyme ou un titre plus sombre et rock avec Combinaison, le groupe nous ballade dans différents univers sonores et achemine son trip étrange sans que nous ayons eu le temps de se rendre compte de quoi que ce soit. C’est frais, efficace et ça mérite d’être connu, alors si vous aimez le genre, cliquez de suite sur la pochette de l’album et sautez le pas, vous devriez aimer…

Xidius

25
Jan
10

Le cinéma allemand: un retour sur l’histoire. La chute (3/3)

Notre dossier consacré aux films allemands de ces dernières années traitant de l’Histoire récente de ce pays s’achève aujourd’hui avec un film en tous points époustouflant: La Chute, sorti en 2004 proposant une vision des dernières heures d’Adolf Hitler dans son Bunker, à Berlin. Film réalisé par Oliver Hirschbiegel.

 

Si j’ai choisi de parler de ce film en dernier lieu, et en dehors de l’ordre chronologique qui pouvait être attendu, c’est parce qu’il m’a particulièrement touché par sa noirceur, et également parce que il se démarque totalement des deux autres.

En avril 1945, alors que Berlin est déjà sous la menace inéluctable de l’Armée Rouge, Adolf Hitler, renfermé dans son bunker, persiste dans son délire et croit toujours en la victoire. Alors que ces hommes les plus fidèles, sentant le vent tourner, le quittent ou se préparent à mourir, le IIIème Reich vit ses dernières heures d’existence.

Reprenant l’une des pages les plus sombres de l’Histoire du XXème siècle,  Bernd Eichinger, le scénariste et Oliver Hirschbiegel, le réalisateur, offrent une vision incroyablement immersive de la fin de la vie du Führer, incarné par un Bruno Ganz glaçant de justesse dans ce costume difficile à porter. Car pourrait-on imaginer pire rôle que celui d’Adolf Hitler, auteur des atrocités qu’on lui connait? Comment rentrer dans cette peau éclaboussée de sang et d’ignominies? C’est en tout cas le défi qu’a choisi de relever Bruno Ganz, et il faut saluer le courage dont il a su faire preuve. En effet, avant de voir sa performance, de nombreuses personnes dans le métier lui ont tourné le dos.

Il faut de suite saluer la performance de l’acteur, fabuleuse, qui a d’ailleurs à l’époque de la sortie du film fait frissonner toutes salles. Personne n’avait osé faire une oeuvre cinématographique aussi axée sur la psychologie de ce personnage, un grand malade, personne n’était allé aussi loin dans son intimité, dans son rôle de chef des armées aveugle, à la veille d’une défaite évidente. Jouer l’inhumanité est une démarche particulièrement difficile, surtout lorsqu’elle est liée à la folie. Bruno Ganz est infect à souhait, monstrueux comme il faut, sans pour autant tomber dans le surjeu. Il est un Hitler convaincant, sans doute assez proche de la réalité sur son caractère plus que changeant. Il ne montre pas une once de compassion, pas un regard sur le monde à feu et à sang qu’il laisse derrière lui. Il éprouve plus de tristesse à l’idée de tuer son propre chien plutôt qu’à celle de se tuer et de tuer sa femme, ainsi que de faire mourir bon nombre de personnes dans le bunker, ce qui renforce son inhumanité, sa démence.

(la mort est proche).

Voir le film à travers les yeux d’Hitler aurait été sans aucun doute trop choquant, c’est pourquoi le réalisateur a choisi un système de narration plus sophistiqué, mais tout de même intéressant: l’ation se déroule à travers  Traudl Junge, la dernière secrétaire du Führer. Elle permet de relier deux personnages aux caractères et aux opinions radicalement opposés mais qui, pourtant, ont vécu ensemble très longtemps, dans une relation professionnelle uniquement. Cela permet parallèlement de montrer que le dictateur avait réussi à berner, à électriser tout le monde, même des personnes bienveillantes.

D’autre part, l’univers du bunker est remarquable. Il confère au film une ambiance sclérosée, une atmosphère inquiétante annonciatrice d’une fin particulièrement chargée en émotions, où la haine, la pitié et l’espoir se mêlent. Ce film est particulièrement puissant et ne laissera personne indifférent. La vision qu’il propose de la fin de la vie d’Adolf Hitler est particulièrement originale, car le spectateur ne peut éprouver de compassion de vant la débandade du régime nazi. Il n’est clairement pas facile de se positionner dans cette oeuvre, où les habituels repères ont disparu. 

Oceanlook.

24
Jan
10

Xidius présente…Dark Void

Le jeu vidéo envahi le monde et de plus en plus, on en entend parler partout. Au journal info, dans les journaux, etc… De même, la publicité pour ces derniers inonde les panneaux publicitaires, les spots tv et maintenant, les annonces au cinéma ! Ainsi est il étonnant de voir parfois avant votre film et entre deux bandes annonces un spot présentant un jeu vidéo ayant rien à voir avec le long métrage que vous allez voir et qui s’annonce super bien, avec des cinématiques qui tuent. Dernière pub en date, Dark Void, le dernier blockbuster de Capcom. Et est ce aussi bien que ce dont la pub prétend? Oh que non…

Xidius

23
Jan
10

Gainsbourg (vie héroïque). Mais à quoi ça rime?

Parmi les films les plus attendus de ce début d’année 2010, Gainsbourg (vie héroïque) est sorti mercredi dernier au cinéma. A peine refroidi par les quelques critiques, mauvaises soit-dit en passant, que j’avais lues, je me suis plongé hier soir dans le film, espérant y retrouver l’âme d’un des plus grands artistes de la chanson française, Serge Gainsbourg.

Autant le dire de suite, histoire de tuer le suspens (en même temps si vous lisez le titre vous comprendrez vite mon point de vue), j’ai été extrêmement déçu après la projection du film de Joann Sfar, d’une part parce que je pense que le sujet méritait un meilleur traitement, mais d’autre part parce que le chemin emprunté par le réalisateur me semble dénué d’intérêt. Mais expliquons-nous davantage.

Dis-moi, Joann, ton film, c’est un biopic raté ou un conte raté?

Disons-le sans détour, le film consacré à Serge Gainsbourg ne raconte pas grand-chose. Que voit-on à l’écran? Une série de courtes histoires qui s’enchainent sans êtres reliées entre elles. Chronologiquement, on est totalement perdu dans ce capharnaüm scénaristique, puisque que nous ne disposons d’aucun élément sur lequel s’appuyer. La période qui parle de l’enfance n’est pas tout à fait inintéressante, mais elle ne nous apprend pas grand-chose sur l’artiste en devenir. Et puis brusquement, la transition, soudaine dans le monde adulte, et le début des conquêtes féminines. Comment en est-il arrivé là? Le spectateur n’aura pas de réponses. Ce film montre, mais il n’explique jamais.

Cet exemple est un résumé du film, qui est cousu dans un enchainement de tableaux présentant Gainsbourg avec les femmes de sa vie. Juliette Greco, Brigitte Bardot et Jane Birkin se succèdent à l’écran, mais avec des bons monumentaux entre chacune d’elles. Où est le lien? Qu’est-ce qui a poussé Gainsbourg à aller voir ailleurs? Pourquoi s’intéresse-t’il à ces filles?

Comble de l’horreur, du mauvais goût, avec ce double dont on ne sait s’il est malveillant ou bienveillant, qui poursuit Gainsbourg. Idée amusante, intéressante, pas peu ou pas au approfondie. C’est un personnage ridicule, genre carton-pâte ignoble, avec une voix ne collant pas au personnage. Là encore, on ne nous explique pas les intentions de cette hallucination, que veut-il faire de Serge, veut-il le précipiter dans l’abîme, le propulser dans la lumière. On ne saura pas. Il n’apporte rien, sauf peut-être à alimenter le délire du réalisateur, en manque d’inspiration, pour sortir son film de la banalité, donc de la médiocrité.

Quelques fois, on se dit que ça peut, que ça va décoller . Je pense aux scènes avec Boris Vian ou avec Brigitte Bardot (sublime Laetitia Casta). Mais le film retombe aussitôt dans ses travers. Quant à la fin de l’oeuvre, elle est carrément honteuse. Non seulement les dernières images sont en contradiction avec les ultimes minutes, mais en plus on ne ressent rien face au Gainsbourg décadent, parfois génial, toujours provocateur, car il n’y a rien derrière, aucune opinion, aucune hypothèse. On aurait aimé voir sa solitude, le voir plus touchant, plus fou, plus prodigieux. Quand on pense qu’il n’y a aucune réflexion sur ses textes, sur la façon dont il composait! On ne sait rien de plus en quittant la salle.

Ce que Sfar appelle un conte est une arnaque, un intitulé qui marque ses lacunes sur ce personnage qu’il dit regretter. Gainsbourg valait mieux que ce conte fade, délié, haché, cette fin bâclée.

Eric Elmosninno est un acteur formidable, l’interprétation est farouchement juste, mais il traîne derrière lui un film bourré de lourdeurs.

Oceanlook.

22
Jan
10

Revue de concert : Depeche Mode

2009 a été une année plutôt riche en concerts pour l’équipe d’Absolute Zone et autant dire que nous n’allions pas nous rassasier pour autant cette année, d’autant plus que les occasions d’aller voir nos artistes préférés ne devraient pas manquer. La preuve en est avec ce premier concert dès le mois de janvier et par n’importe lequel puisque nous parlons des grands Depeche Mode qui, après avoir fait escale au Stade de France l’été dernier pour leur Tour of the Universe, sont revenus faire une série de dates dans notre beau pays, dont deux à Bercy ! Et coup de chance, nous étions de la partie, prêts à voir si la fine équipe de Dave Gahan est toujours prête à en découdre…

Et oui, après environ 5 heures d’attentes et une première partie ayant tellement marquer nos esprits que plus personne ne se souvient du nom de la chose ressemblant à une parodie foirée de Depeche Mode, nous étions ultra motivés à l’idée de voir l’ultra charismatique Dave Gahan débarquer sur scène accompagné de sa fine équipe de toujours, à savoir l’indispensable Martin L. Gore à la guitare ainsi qu’Andrew Fletcher aux claviers, ainsi que les 2 autres musiciens en renfort, les désormais habitués Christian Eigner à la batterie et Peter Gordeno lui aussi aux claviers. Et autant dire que ces 5 là ont pour habitude d’être à l’heure puisqu’à 21h pétante, et alors que le logo DM tournait autour de la partie sphérique de l’immense écran en fond de scène depuis 5 minutes, Bercy a vu toutes ses lumières s’éteindre et la fumée se propageant dans la salle. L’écran affiche deux immenses têtes, le son monte petit à petit, les 4 musiciens font une montée sur scène acclamée et c’est In Chains qui démarre. Choix logique, puisque le morceau est tout simplement l’intro du dernier album Sounds of the Universe et s’impose naturellement comme un bon démarrage. Pourtant, alors même que Gahan débarque sur scène sous un flot de cris féminins stridents et d’applaudissements virils mais respectueux, quelque chose cloche. Le père Dave a beau assurer dès le début comme un cochon niveau chant et mettre tout le monde d’accord sur ses capacités vocales encore hallucinantes pour son âge, le morceau ne prend pas toute la dimension qu’on aurait pu attendre de lui pour une raison simple : nous n’entendons quasiment pas la guitare de L. Gore, ce qui est tout de même emmerdant pour un morceau dont le riff occupe une place si prépondérante. Un démarrage qui malgré ce souci technique lancera la machine tout doucement alors que Wrong résonne déjà dans toute la salle qui n’hésite pas à accompagner au chant tandis que l’assistance féminine s’émoustille devant le tombé de veste de Dave Gahan. Le premier single acclamé du dernier album ne prend pas complètement lui aussi, à cause d’une guitare tout simplement inaudible, enlevant ce côté blues que l’on avait pu découvrir à la chanson lors de précédents interprétations live. Et même si ce dernier arrive malgré tout à produire son petit effet, il ne parvient pas à être aussi percutant que la version studio, ce qui est tout de même emmerdant en concert. Et le constat sera de même sur Hole to Feed, dernier single en date qui parvient à faire bouger le public même si la balance qui en veut définitivement à la guitare plombe une fois de plus un peu l’ensemble. La réponse est sans appel : une mauvaise balance et une interprétation en deçà des attentes font des morceaux de Sounds of the Universe un semi échec en live, l’album restant bien plus marquant sur ses versions studios. Et ça tombe bien puisque le groupe va alors enchaîner les tubes avec tout d’abord Walking In My Shoes qui sera repris en chœur par un public fortement encouragé par un Dave Gahan joueur, ce qui permettra de chauffer un peu une assistance ayant du mal à décoller, chose que l’on peut aisément comprendre tant cet excellent morceau provoquerait presque un démarrage à froid. Pourtant, le groupe lui donnera comme succession une excellente surprise qui n’était pas pour déplaire à votre serviteur, bien au contraire, la terrible It’s No Good fort bien reçue par les fans que l’on entendait aisément s’arracher les cordes vocales pour répondre au groupe. L’assistance commence à chauffer malgré des débuts peu aisées, les ingénieurs sons semblent s’être réveillés, tout est prêt pour passer au niveau supérieur…

Un petit silence fait monter la tension, le groupe semble d’un seul coup confiant et les conditions sont réunies pour faire bouger Bercy comme jamais. Pourtant, Depeche Mode va carrément fait exploser la salle dès les toutes premières notes de A Question of Time, véritable bombe live qui aura fait lever les gradins aussi vite que la fosse aura tôt fait de s’agiter dans tous les sens, provoquant une véritable vague d’euphorie gommant en une seconde un démarrage plutôt lent. Clairement l’un des plus grands moments de la soirée, alors que l’ambiance va s’adoucir pour mieux accueillir le très bon Precious interprété à la perfection et se révélant totalement prenant. World In My Eyes arriva alors pour faire lui aussi son petit effet, notamment à l’arrivée de Gahan sur l’avancée de la scène gilet ouvert, ce qui lui permis de rendre enfin fous les quelques spectateurs s’étant placés autour de l’avancée exprès et ce qui provoqua assurément une montée instantanée d’hormones chez les dames qui se seront fait entendre, chose que le chanteur provoquera d’autant plus avec son déhanché dévastateur. Aussitôt acclamé par un public qui commençait à devenir très chaud, le chanteur sorti de scène accompagné de Fletcher et du batteur pour mieux laisser Martin L. Gore et Peter Gordeno faire une jolie session acoustique composée tout d’abord d’un Freelove fort apprécié par les fidèles du groupe et qui permis au guitariste emblématique de montrer ses capacités de chanteur appréciables, ce qui était encore plus perceptible durant Home, qui fit reprise en chœur par une salle complètement conquise et sur laquelle les autres membres du groupe revinrent après coup pour accompagner Bercy avec une courte improvisation instrumentale du plus bel effet et qui conclu cette partie acoustique. Le groupe ressorti alors Sounds of the Universe pour jouer l’excellente Come Back, qui une fois de plus se révéla bien inférieure à sa version d’origine, le début du live ayant même mis du temps à être reconnu par votre serviteur pourtant fan du morceau de base. Mais ce retour du scène en demi teinte était en réalité tout calculé, comme l’a montré la baffe prise par la suite…

A partir de cet instant, non seulement le reste du concert va oublier le dernier album et quelques ratés en live mais aussi va t’il se concentrer à aligner les tubes inoubliables pour mieux déchainer une salle ne demandant désormais plus qu’à se déchainer le plus possible. Mais avant de mieux lâcher les fauves dans la cage, le groupe fît monter l’ambiance avec l’excellente Policy of Truth qui là encore permis au public de montrer qu’il connaissait le répertoire du groupe avec une ferveur impressionnante. L’ambiance prête, Depeche Mode envoya un triplet absolument dévastateur et constituant à lui tout seul le meilleur instant de la soirée avec une série de tubes monstrueux, commençant par un I Feel You au riff de guitare toujours aussi accrocheur et permettant de faire encore monter l’atmosphère d’un cran pour recevoir LE tube ultime du groupe, véritable tuerie en puissance dont le live de plus de 8 minutes retourna la salle, la seule et unique Enjoy the Silence. Un tube interplanétaire faisant partie de ces chansons incontournables et cultes, prenant quasiment le statut d’hymne et bénéficiant d’une interprétation en concert sublime se révélant à la hauteur de l’original. Enfin, et alors que le public eu à peine le temps de se remettre de ce moment phénoménal ayant poussé la salle entière à chanter, la bande de Gahan nous acheva avec Never Let Me Down Again et son final stratosphérique dans lequel le leader pousse le public entier à basculer les bras en l’air de droite à gauche ce que la salle a fait avec un enthousiasme débordant, Dave Gahan tombant même le gilet pour provoquer des émois incontrôlés chez les dames.. En 3 chansons (dépassant les 25 minutes ensemble), le groupe a fait preuve de son talent indéniable à produire des tubes déplaçant les foules et rappela que sa réputation n’était pas usurpée.
Profitant de la chaleur énorme dans l’assistance, le groupe quitta la scène pour reposer un peu un public fou et Martin L. Gore revint lors du rappel accompagné de Peter Gordeno encore une fois pour une version acoustique de Dressed In Black très sympathique et permettant de redémarrer doucement pour repartir de plus belle et progressivement avec tout d’abord la superbe Stripped, ramenant tout le groupe sur scène pour mettre une dernière fois le feu, tout d’abord avec un Behind the Wheel reçu très favorablement par une fosse désormais déchainée puis pour mieux finir sur ce qui constitue avec Enjoy the Silence le titre le plus connu du groupe, un monument au riff de guitare mondialement et ici interprété dans une version plus rock que jamais, Personal Jesus.
Un bouquet final incroyable qui se termina par de rapides adieux et un départ de scène légèrement express…

Depeche Mode avait déçu en 2009 au Stade de France et les deux Bercy étaient fortement attendus par les fans tant la salle est emblématique pour le groupe dont le DVD de la tournée Exciter Tour en 2001 avait été filmé ici même. Et si la soirée n’était pas parfaite, notamment à cause d’un démarrage difficile et à un dernier album passant non sans casse en live, les anglais ont une fois de plus prouvé que leurs tubes faisait trembler les foules même si il faut reconnaître qu’on atteint pas le niveau des précédentes tournées, en partie pour la scène manquant clairement d’ampleur, surtout si on la compare à celle de la tournée précédente Touring the Angel dont le design était bien plus travaillé. Aussi faut il avouer que le groupe est moins en forme (ils vieillissent tout de même!) et que l’ensemble manque singulièrement d’improvisation ou de totale franchise, le show étant planifié aussi précisément que du papier à musique, problème que l’on retrouve très souvent chez des groupes aussi grands comme pour U2 ou Coldplay.
Cependant, ce serait faire la fine bouche que de renier un tel spectacle, mené par un Dave Gahan au charisme hallucinant et par un groupe aux tubes intemporels. Il y a pas à dire, les britanniques sont toujours d’actualité.

Setlist du 20 Janvier 2010
▪ In Chains
▪ Wrong
▪ Hole To Feed
▪ Walking In My Shoes
▪ It’s No Good
▪ A Question Of Time
▪ Precious
▪ World In My Eyes
▪ Freelove (acoustique)
▪ Home (acoustique)
▪ Come Back
▪ Policy Of Truth
▪ In Your Room
▪ I Feel You
▪ Enjoy The Silence
▪ Never Let Me Down Again

▪ Dressed In Black (acoustique)
▪ Stripped
▪ Behind The Wheel
▪ Personal Jesus

Xidius, qui remercie Beluga pour la dernière photo




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