Oui, on peut dire que c’est un événement. Oui, Oceanlook, hier, est sorti de sa grotte d’étudiant pour aller au cinéma et se détendre les neurones! Mission plus qu’accomplie, grâce au Petit Nicolas, réalisé par Laurent Tirard, avec Kad Merad et Valérie Lemercier, entre autres.
(sales gosses!)
L’esprit Sempé-Goscinny conservé.
Le Petit Nicolas, version grand écran conserve parfaitement l’image que l’on avait conservé de l’oeuvre originale de Sempé et Goscinny. Les gamins frondeurs, les bêtises, le Bouillon, la maîtresse, les copains, l’ambiance des années 50, tout y est. Le scénario du film est en fait un condensé efficace des aventures de Nicolas, qui reprend les meilleurs moments, les plus drôles et les plus touchants. Nicolas et sa bande de copains veulent à tout prix que le soi-disant futur petit frère de Nicolas soit enlevé (parce que les petits frères c’est nul, dixit les gamins), ce qui va créer des situations insolites, que vous retrouvez également dans les écrits de Goscinny et les dessins de Sempé.
Un fort potentiel comique au rendez-vous.
Si le film touche bien entendu les enfants, il n’est pas exclu du tout que les adultes y soient sensibles, et c’est bien sûr là qu’interviennent Kad Merad et Valérie Lemercier, dont les réputations ne sont plus à faire, duo particulièrement efficace, assumant parfaitement les caractéristiques du couple typique des années 50. Le moment fort du film intervient d’ailleurs lorsque Daniel Prévost (Monsieur Moucheboume, le patron de Kad dans le film) se joint à eux pour un dîner qui va vite tourner à la catastrophe. On notera également les apparitions amusantes de Gérard Jugnot, qui renfile sa veste de maître de chorale, et de Michel Galabru, une nouvelle fois excellent.
Les enfants jouent tout à fait naturellement, simplement (on assiste malheureusement souvent à l’inverse dans ce genre de film) et paraissent absolument crédibles vis à vis de leurs personnages respectifs. Alors, oui, on peut tout à fait faire un film réellement drôle, sans passer par l’habituel vulgaire et lourdingue, alors merci Le Petit Nicolas!
Oceanlook.