Vous l’avez peut être attendue votre surprise promise pour mercredi et la voilà qui tombe en réalité dimanche. Rassurez vous, la vague creuse subie par Absolute Zone prend fin dès aujourd’hui et nous retournons à un rythme de publication quotidien! Et nous commençons dès maintenant avec la revue du concert de Coldplay ce lundi 7 septembre au Parc des Princes, une première pour le groupe qui moins d’un an (à deux jours près…) après son concert à Bercy l’an dernier revient en France pour sa première tournée de stades, tournée destinée à clore une fois pour de bon le Viva la Vida Tour ! L’occasion pour le public de juger de la capacité des anglais à s’adapter à une audience live plus large et de voir si ils assurent toujours autant le show qu’en salle… Et le moins que l’on puisse dire, c’est que ce Parc des Princes aura été chauffé à blanc avec deux excellentes premières parties, Bat for Lashes tout d’abord qui nous démontra une fois de plus la voix hallucinante de sa chanteuse Natasha Khan et les euphoriques Flaming Lips dont le chanteur aime se balader sur le public et qui ont une sérieuse tendance à confondre introduction et bouquet final. Avec une ambiance déjà chaude, Coldplay n’avait plus qu’à venir et assurer le show…
Chauffant une dernière fois le public en mettant à fond Magnificent (évidemment, le public apprécie…), un petit morceau de Jay-Z sur lequel un balayeur vint faire quelques pas de danses plutôt classes et enfin ce bon vieux Beau Danube Bleu qui provoque toujours la même réaction chez le public, chantant sur l’air sans problème et levant les bras pour accompagner ce dernier, Coldplay arriva alors sur scène toutes lumières baissées sur ce qui s’impose définitivement comme une excellente intro, le superbe Life in Technicolor qui eût pour cause une euphorie totale au sein du stade. Enchaînant immédiatement alors sur un Violet Hill maitrisé mais toujours aussi peu accrocheur à cause de ce piano remplacé par une guitare chez Chris Martin, les anglais finirent de prendre l’adhésion général avec le titre suivant, véritable tube en puissance de la formation qui se révèle aussi comme étant une grosse cartouche envoyée trop tôt, le fameux Clocks et sa mélodie au piano toujours aussi imparable. Histoire de faire gueuler le public comme il faut, la chanson suivante était elle aussi un tube incontournable et over radio-diffusé, In My Place, qui se montra une fois de plus parfait quand il s’agit d’entendre un public entier faire « YYYYYYYYYEEEEEEEEAAAAAAAAAAHHHHHHHHHH!!!!!!!!!!!!! » ou pour permettre au chanteur de venir provoquer quelques crises d’hystéries aux nombreuses fans placées autour des deux avancées de la scène en compagnie de Jonny Buckland, le guitariste du groupe qu’on ne reverra plus tout seul sur une avancée par la suite. Arriva ensuite une autre cartouche avec Yellow qui fût accompagnée de nombreux ballons dans le public et qui se révèlera assez tristement comme étant le seul titre du premier album du groupe, Parachutes, jouée durant la soirée, avant de livrer la première vraie surprise du concert, Glass of Water, tiré du récent EP Prospekt’s March et qui permit à l’immense écran déployé au fond de la scène d’afficher une jolie animation en raccord avec la chanson, emmenant le spectateur dans un voyage spatial voguant entre planètes et étoiles et finissant sur un oeil… Une animation clairement présente pour mettre en valeur ce titre qui fut à vrai dire l’un des rares seuls inédits de la soirée comparée aux deux de Bercy un an plus tôt…
Le groupe enchaîna ensuite plusieurs titres de son dernier album avec premièrement le très réussi Cemeteries of London, titre qui fût accompagné une fois de plus par le public qui fût déchainé par la suite avec le plus rock 42 même si cela n’était rien en comparaison d’un de ces titres rares qui se révèlent comme des indispensables lors des concerts du groupe : le somptueux Fix You sur lequel Chris Martin vint une fois de plus sur les avancées afin de prendre la température chaude de l’assistance et de provoquer quelques cris féminins enragés. Décidant pour la suite de faire une petite pause calme, le groupe lança tout naturellement le très mignon Strawberry Swing qui fonctionna parfaitement en raison de sa récente sortie en single et de son clip très réussi qui offrit une nouvelle réputation bien plus grande au morceau. C’est alors que les 4 musiciens s’avancèrent sur l’extrémité de l’avancée droite pour lancer son medley remix de God Put a Smile Upon Your Face et de Talk qu’on n’aurait cependant apprécié avoir chacun en entier, d’autant plus que le remix est vraiment intéressant et fonctionne parfaitement pour faire bouger le public, en partie grâce à la rythmique délirante du morceau opérée par Will Champion et sa batterie électronique se résumant à une simple tablette high-tech. Chris Martin fût alors seul sur scène et mis à rude épreuve son français pour demander comment allait le public avant de partir sur une version acoustique très réussie et touchante de The Hardest Part avant de jouer la très belle mélodie de Postcards From Far Away qui se conclue sur le démarrage épique tout en violons de LA chanson incontournable et éponyme du dernier album qui provoqua immédiatement la participation du public, Viva la Vida, hymne épique clairement taillé pour les stades dont la puissance scénique n’a d’égal que l’ambiance qu’elle provoque, accouchant sur une transition absolument parfaite avec Lost! chantée elle aussi par le public. La chanson prend fin et sonne alors Singing in the rain tandis que le groupe quitte la scène…
…pour traverser le stade et arriver sur une scène placée au milieu de la fosse ! Chacun armé d’une guitare, les quatre anglais débutèrent le set de cette mini scène sur une chouette version acoustique de Til Kingdom Come, chanson encore inédite en France lors de cette tournée, puis Will Champion prit le micro à son tour pour la désormais habituelle Death Will Never Conquer. C’est alors que Chris Martin lança une holà dans tout le stade dans un noir complet à l’aide des téléphones mobiles de l’audience, opération réussie et qui se révéla franchement belle tandis que le groupe se lança dans un hommage brillant à Michael Jackson avec une version elle aussi acoustique de Billie Jean, qui fût triomphalement accueillie dans le public qui n’hésite pas à chanter le refrain et à hurler les « Woo! » caractéristique de la légende qui nous a quitter cette année. Le groupe disparu à nouveau dans le noir tandis que résonna le Thin Duke Remix de Viva la Vida une fois de plus secondé par un public toujours aussi conquis alors que le groupe fît un retour fracassant sur scène avec la géniale Politik pour ensuite jouer le second hymne en puissance du dernier album, Lovers in Japan, toujours animé par une pluie de papillons lors des refrains avant de finir sur un final fluorescent de toute beauté alors que résonne Death and All His Friends censée donner des sueurs froides au public puisque le groupe quitte la scène après celle çi… Pour finalement revenir pour le rappel officiel avec la magnifique The Scientist connue sur le bout des doigts par les spectateurs, avant de finir sur la seconde vraie nouveauté de ce concert, Life in Technicolor II pour laquelle le groupe enfonce le clou comme sur Glass of Water puisque la chanson est la seconde à être accompagnée d’une très jolie animation à l’écran se concluant sur un Viva éclatant à l’écran tandis que les anglais font leurs derniers adieux et quittent la scène alors que résonne The Escapist…
Et Coldplay en stade, transition réussie? Clairement avec ce nouveau leg européen tourné vers les stades, le groupe ne prend pas trop de risque et réadapte directement le show déjà vu l’an passé en prenant une scène simple dont la seule amélioration aura été l’écran courbé qui sera réellement exploité durant les deux vraies nouveautés jouées en live histoire d’enfoncer le clou et qui s’est révélé flou lorsqu’il diffusait des images du groupe sur toute sa surface, ce qui n’était pas le cas lorsque seuls les côtés ou le centre de l’écran étaient utilisés. Si la setlist s’est révélée un rien décevante vis à vis de l’an dernier, notamment à cause de l’absence de Speed of Sound ou de chansons tirées des précédents albums, le groupe et son leader montre un vrai talent à faire bouger et chanter le public et démontre que assurément ils ont le potentiel pour faire de grandes tournées en stade par la suite si l’infrastructure de la scène et les setlists s’y adaptent, quand bien même il faut avouer que le concert de Bercy était meilleur car le groupe y était sûrement spontané. Et si il y avait un point noir central durant ce concert, c’était bien la spontanéité. Tout était propre, trop propre et la machine ne laissait pas la place à l’improvisation, à l’image d’un concert de U2 et ce malgré un Chris Martin showman et échangeant avec le public, ce qu’il fît pourtant beaucoup moins qu’à Bercy encore une fois où le leader charismatique n’avait cessé d’interpeller la salle. Cependant, le plaisir du groupe y était (Chris Martin a même avoué sur le site du groupe que la date française était la meilleure qu’il ait vécu sur la tournée) et il fait aucun doute que le groupe reviendra sans problème dans des stades, après nous avoir pondu un nouvel album. On vous attend patiemment!
Petite anecdote : carton rouge aux autorités françaises ! Le leader de Coldplay a en effet du nous annoncer durant la soirée que le CD LeftRightLeftRightLeft normalement offert après le concert avait été interdit de distribution par la Police et que pour se le procurer, il fallait aller dans un magasin Fnac à la billetterie muni de son ticket pour obtenir de façon physique le disque, disponible dans la limite des stocks disponibles. Et malheureusement, on sait d’ores et déjà que tout le monde ne sera pas servi. En attendant, il est amusant de noter que cette interdiction est étrangement exclusive à la France…
La setlist !
Xidius, qui attend déjà le prochain album du groupe…