Qu’arrive-t’il aux présentateurs de télévision? Est-ce moi, ou sont-ils particulièrement mauvais en ce moment? Ou bien l’ont-ils toujours été?
Bref, aujourd’hui, ça va chauffer sur Absolute Zone, parce que trop, c’est trop. En ces périodes de bouleversements planétaires, de multiples crises à tous les niveaux, nous sommes en droit d’avoir les réponses des politiciens sur les sujets qui nous intéressent réellement, et c’est pas avec les questions naïves des journalistes/présentateurs que ça va arriver…
France 2 décroche une palme monumentale sur ce sujet avec son playmobile de service, le gentil David Pujadas. Le sourire ravageur du surfeur à la bouche, il tente de déborder ses invités politiques par une première question pseudo-agressive. L’invité sourit, répond à côté, comme d’habitude, et le maitre de l’interview balbutie ensuite une seconde question, de bisounours, dans laquelle le politique peut tranquilement s’endormir.
(vade retro, Pujadas!)
En fait c’est comme si vous demandiez, mesdames, à votre conjoint ce que signifie la petite culotte retrouvée dans sa la poche de son pantalon, culotte qui ne vous appartient pas et qu’il vous réponde: « des petits pois et du gigot ». Sérieusement, est-ce que vous lui demanderiez: « quelle sauce, le gigot? » ». Eh bien, Pujadas le ferait à votre place!
Avec Laurence Ferrari, ils forment une redoutable paire de premiers de la classe, fayots comme c’est pas permis. Lorsqu’ils interviewent ensemble N. Sarkozy, on se dit que même Dora l’exploratrice et Franklin poseraient des questions plus intéressantes, et moins lèche-bottes…
David Pujadas, décidemment expert en la matière, nous offre à chaque fois des questions brillantes. Ainsi demande-t’il à Ingrid Bétancourt 24 heures après sa libération: -Est-ce que vous avec été bien traitée?- Ha ha, bien sûr, avec mes potes les FARC c’était Mojitos, poker et dance-floor toute la journée (réponse inventée). Il y a peu, il demande à un officier français une journée et demi après le crash de l’avion Rio-Paris: -Pensez-vous qu’il y a encore des survivants? -Oui oui, beaucoup, ils font la planche et du water-polo en attendant les secours! (réponse imaginée). Tout ceci, devant des téléspectateurs éberlués par ce niveau de pertinence.
Bref, on en pleure… Mais un jour, il faudra que je vous parle du comportement des politiques avec de vrais journalistes, c’est pas beau à voir non plus. Le président finira peut-être par attribuer des bons points et des mauvais points dans les rédactions de journaux, radios…
Oceanlook.
Ouvrez votre poste de radio.
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