Roger Federer a remporté cet après-midi le seul titre du Grand Chelem qui manquait à son immense palmarès, aux dépends du suédois Robin Soderling.
Le suisse rejoint ainsi l’américain André Agassi, seul joueur avant lui à avoir réussi l’exploit de gagner sur quatre surfaces (en effet, auparavant, des champions comme Rod Laver ont pu gagner les quatres tournois, mais à l’époque ils ne se jouaient que sur deux surfaces).

Robin Soderling, pour sa première finale, a ressenti certainement beaucoup de trop de pression pour pouvoir aborder sereinement sa première finale dans un tournoi du grand chelem. Plus relaché, dans le rythme dès le début du match, le suisse en a profité pour le breaker à deux reprises dans un premier set à sens unique. La première manche s’achevait sur un 6/1 cinglant et un Soderling fantomatique.
Les débats se sont équilibrés dans la deuxième manche, avec un suédois plus en jambes mais surtout des conditions de jeu particulièrement compliquées, puisque et la pluie et le vent se sont mêlés à la bataille entre les deux hommes. C’est donc dans l’incertitude que s’est déroulé un tie-break d’une importance capitale. Le suisse fut tout simplement impitoyable: il servit quatre aces sur ses quatre services et agressa littéralement un Soderling abasourdi. Le suisse concluait donc cette manche 7/6 s’envolait vers son premier Roland Garros.
Sans doute perturbé par la perte du Tie-Break, Soderling se faisait braker très tôt dans cette troisième manche. Le suisse, moins en réussite au service, réussissait à sauver de cruciales balles de débreak, qui auraient permis à Soderling de se relancer. Le Philippe Chatrier, au moment ou Federer servait pour la gagne du championnat, se crispa, à 30-40. Mais Federer ne pouvant perdre, il appuya ses premières balles pour s’offrir un cadeau incroyable: son tout premier Roland Garros.
Il pouvait alors recevoir, comme un signe, une passation, la coupe des mousquetaires des mains d’André Agassi, lui-aussi auteur d’un tel exploit. Les deux finalistes furent d’un fair-play admirable,et Federer pouvait laisser libre court à ses émotion à l’écoute de l’hymne suisse.

14 titres du Grand Chelem, c’est pas mal pour un joueur en déclin? (ironie) (N’est-ce pas Riccardo?)
Oceanlook.