Le vendredi 17 avril au Zénith de Caen débutait un évènement qu’on attendait pas vraiment et qui pourtant fait bien plaisir et mérite vraiment le déplacement… Lenny Kravitz débutait sa tournée française ! Artiste souvent méprisé ou un rien oublié, il ne faut pas cependant pas oublier sa renommée internationale et son don à faire des tubes rock’n roll même si il faut bien avouer que si il était loin d’être mauvais, son dernier album It is time for a Love Revolution n’était pas non plus une véritable perle. Que nenni, nous étions quand même à la première date du Love Revolution Tour français pour voir si Lenny était bien parti pour foutre le feu en France. Et il faut avouer que de ce côté là, nous n’avons pas été déçus. (oui, l’auteur parle à la première personne du pluriel, et alors?)
Après un Dj Set réalisé par un inconnu qui semblait vibrer tout seul sur le fruit de son travail (traduisez qu’il était mauvais), le temps passa jusqu’à 22h où le public compris qu’il n’y aurait pas de première partie et que non, Chris Cornell ne viendrait pas se ridiculiser dès la première date de la tournée. Le temps de rangez nos sifflets et de retrouver cette petite salle du Zénith dans le noir complet, tout en apercevant quelques silhouettes au look bien rock’n roll old school débarquer sur scène. La foule gueule, attend, quand démarre en trombe le terriblement funky Straight Cold Player, accompagnés par ses saxos au son si sexy ce qui démontra avant tout que l’homme sait y faire pour démarrer en trombe et donner en moins de deux secondes l’objectif de la soirée : s’éclater ! Les lumières s’allument plein pot et on découvre alors que ce cher Kravitz était à la batterie. Respect. Tandis que la moitié des nanas s’émoustillent devant l’homme au sex appeal surboosté, démarre Freedom Train, montrant la volonté du musicien d’avoir une playlist varié et de revenir à ses premiers tubes (la re-sortie du premier album en version remasterisée y est peut être pour quelque chose…). Le fan en sera que plus heureux ! Pensant aussi au grand public, le chanteur enchaîne alors sur I Belong To You, premier gros tube de la soirée qui promettait une playlist pour le moins variée parmi celle offerte par la carrière de ce cher qui décidément à vraiment la classe à se trémousser sur scène. Alors que démarre Let Love Rule, ce qui prouve bien ce que laissait penser la deuxième chanson (variété de playlist et retour aux origines), un malaise apparait pourtant. Oh my fucking god, qu’est ce que c’est que ce public de me***?! C’est simple, il ne chante pas et ce même quand le maître pousse le public à gueuler « LLLLLEEEEEETTTTT LOOOOVVVVVEEEE RRRRUUULLLLEEEEE ». Faut avouer que l’anglais c’est compliqué… Et si la capacité à participer vocalement au concert semble restreinte, celle à bouger l’est encore moins puisque les quelques personnes à réellement vibrer sur la musique se faisait rare dans la salle (heureusement, votre serviteur Xidius s’est défoncé malgré sa quasi-solitude ^^). Décidé à revenir sur un autre tube immense de sa carrière, le encore une fois très sensuel It Ain’t Over ’til it’s Over, Lenny décida sûrement vu la foule de faire plaisir aux quelques vrais fans de la salle, ceux de la première heure. Sage décision !
Envoyant alors un Mr. Cab Driver qui prend ici bien plus d’intérêt que sur la version un rien ronflante de l’album, l’homme enchaîna ensuite sur Flower Child, ce qui démontra une nouvelle fois la volonté d’un retour aux origines pour repartir un peu plus loin dans sa play list avec le sympathique Believe, pur produit Kravitz dont le refrain est fait pour être repris en choeur par une foule conquise. Et une fois de plus, quand même bien la foule était là, il fut difficile d’entendre quoi que ce soit hormis une poignée de fans qui participait désespérement au concert. Revenant à Let Love Rule en nous sortant le très groovy & posé Fear, le musicien décida de prendre le taureau par les cornes (comprenez : de faire bouger ce public de coincés) en sortant un son plus rock, et ce avec le très Always on the run (dont le refrain est là aussi fait pour être repris en choeur !). Surprise, le public commença ENFIN à se bouger et à chauffer les cordes vocales alors qu’une erreur de playlist apparue : Dancin’ Till Dawn. Réchauffé réussi certes mais déjà vu de titres funk de Lenny, cet extrait du dernier album n’avait rien à foutre là, autant être clair. Quand bien même certains prirent la musique pour ce qu’elle est, le public avait besoin d’un son clairement plus brut pour continuer sur sa lancée ! Mais l’artiste en décida autrement et choisi de faire une pause plus calme avec Calling All Angels au piano, avant de sortir un autre tube, le plus récent qui soit : I’ll Be Waiting. Superbement interprété, le morceau permis non seulement aux spectateurs de l’ouvrir un peu plus fort que précédemment et surtout à son guitariste de nous sortir un vrai bon et long solo de guitare épique, qui fit à n’en pas douter vibrer la salle et démontra tout le talent de ce cher. Mais cette pause n’avait qu’un seul objectif. Revenir plus fort, avec un son rock’n roll qui allait nous en mettre plein la gueule et foutre définitivement le feu à la salle. Avec une fin de concert clairement épique…
Il était temps de faire bouger cette foule comme jamais et de balancer du riff de guitare, du vrai. Et c’est que Lenny a compris en envoyant Bring It On, issue du dernier album et qui commença à mettre l’ambiance comme il faut. Mais si la foule commencait vraiment à taper du pied et à se trémousser, ce n’était rien comparé au tube qui suivi, le cultissime American Woman. Première chanson scandée par toute la foule, avec un refrain imparable et une composition ultra efficace. Et tandis que le morceau se terminait, ce cher Kravitz eu a peine le temps de changer de guitare pour faire gueuler votre serviteur comme jamais qui fit un énorme bond accompagnée d’un « YYYEEEEAAAAAHHH » lorsque résonna le riff d’intro énorme de Fly Away, l’une des tueries du maître, qui fit monter l’ambiance un cran au dessus. Et lorsque le morceau s’acheva, le guitariste de la formation balança LE riff de guitare, LE morceau qui déchaina la foule et fit gueuler le Zénith entier en moins d’une seconde. Fabuleux Are You Gonna Go My Way, dont l’interprétation live possède un souffle rock’n roll destructeur. 4 minutes de rock’n roll déchainé, avec une foule en délire et hésitant pas à scander le refrain en hurlant de toutes ses forces. Et alors que l’ambiance était au summum, le chanteur quitta la scène avant de revenir en rappel faire Black Velveteen et de repartir vite fait bien fait.
Mais en résumé, Lenny Kravitz c’était juste bien à la fin?! Oulà! La conclusion serait un peu hâtive et très peu objective…Autant être clair : le monsieur est une bête de scène, à la voix impressionnante, sensuelle et magnifique, qui dégage un véritable charisme et dont les musiciens envoient clairement du lourd. De plus, la star n’hésite pas à en faire des tonnes pour faire participer le public. Seulement voilà, ce soir là, le public de Caen était absent. Paresseux, n’osant pas se bouger et pousser la chansonnette, l’ambiance était clairement l’une des plus nazes que j’ai jamais vu dans un concert de ce type, avec une star aussi connue. Avec des gens difficiles à faire bouger (mention spéciale à un couple de larves adolescentes placées juste devant moi en fosse qui ont passer toute la soirée enlacées sans JAMAIS bouger) et dont les capacités à chanter anglais, ou tout simplement à répéter trois mots, semblent nulles, je vous conseille vivement de ne jamais mettre les pieds à Caen pour voir un concert. Mais vraiment. Cependant, ce cher Kravitz nous fait l’honneur de faire une tournée française et ce serait con de ne pas claquer 50 euros pour aller voir un tel monument qui se donne véritablement à fond sur scène. Et je pense que sur Absolute Zone, ça ne ferait sûrement pas de mal à certains commentateurs d’aller se prendre une claque dans la gueule et de comprendre ce qu’est un véritable artiste avec du talent plutôt que 3 pauvres péquenauds formatés par la machine M6 (non, ceçi n’est pas un message personnel !) A bon entendeur, j’espère vraiment que des spectateurs de Caen liront cet article car c’est pas demain que Kravitz y remettra les pieds mais si l’occasion se représente, je le reverrais dans de meilleures conditions sans problèmes et espère que certains en feront de même. Lenny 1 – 0 Caen
Playlist : * Straight cold player
* Freedom train
* I belong to you
* Let love rule
* It ain’t over til it’s over
* Mr cabdriver
* Flower child
* Believe
* Fear
* Always on the run
* Dancin’ till dawn
* Calling all angels
* I’ll be waiting
* Bring it on
* American woman
* Fly away
* Are you gonna go my way
* Black velveteen (rappel)
Xidius, effaré.