Non, non, non. Ce n’est pas parce que Xidius n’a pas posté son émission dimanche qu’il faut poster durant sa journée et ce n’est pas la pitié qui l’arrêtera. Alors OUI certes, son émission n’a pas été faite, mais non seulement vous en aurez deux d’un seul coup dimanche (Chikki BOW WOW!) mais en plus aujourd’hui il poste, pour vous parler d’un album absolument monstrueux. Un album qui vous fera bouger comme aucun autre, le disque indispensable pour move son body, le terrible, que dis-je (!), phénoménal Surrender, des Chemical Brothers.
The Chemical Brothers, c’est Ed Simons & Tim Rowlands, deux fous d’éléctro qui commencèrent à se faire connaître en Angleterre début 90’s sous le nom de Dust Brothers. C’est surtout un groupe plus ou moins poussé à faire leur musique par Fatboy Slim et qui explosa sur la scène internationale lorsqu’en 1995 sort l’album Exit Planet Dust, directement auréolé de succès et qui poussa le groupe à partir en tournée internationale avec en première partie Daft Punk ! Le groupe entra définitivement dans la prospérité en 1997 avec Dig Your Own Hole, lui aussi encensé par la critique et les ventes. Mais en 1999, le duo remis ça une nouvelle fois, pour un disque juste hallucinant. Surrender !
Soyons très clair. Si les deux précédents albums sont eux aussi incontournables pour tout fan de rock/éléctro, Big Beat qui se respecte, ce Surrender est un album que tout amateur de musique se doit d’avoir dans sa discothèque. Véritable machine de guerre du dancefloor, le disque commence par un trio implacable qui entraîne en un rien de temps qui que ce soit dans un état de transe complet. Ce trio est composé de la très techno-pop Music:Response qui introduit comme il faut les festivités avant d’enchainer sur un Under the Influence hypnotisant et au sample destructeur avant de terminer sur un Out of Control euphorisant qui emporte tout sur son passage. Et comme si cela ne nous avait pas convaincu du génie des deux Dj’s britanniques, l’album enchaîne avec un Orange Wedge des plus psychédéliques avec des samples torturés mais qui offre un titre qui sonne comme une petite pause relaxante et entraînante avant de faire sonner le géniallissime Let Forever Be, avec Noel Gallagher au chant, véritable hymne éléctro/pop qui montre que le mariage des genres et la variété des inspirations est un des talents les plus poussés chez le duo, comme le montre aussi The Sunshine Underground, titre instrumentale de 8 minutes aux influences orientales avec une intro incroyable qui occupe la moitié du morceau ! Le tout avant de se prendre une nouvelle claque, le si planant & aérien Asleep from Day, sorte de pause Zen qui pourrait être définie comme étant du yoga musical. Viens alors Got Glint?, morceau résolument fun qui fait monter le rythme tout en envoûtant l’auditeur avant de faire péter une nouvelle bombe House, le terrifique Hey Boy, Hey Girl qui une nouvelle fois provoquera le déhanchement de toute une population pourtant réticente à l’éléctro pour conclure cette nouvelle trilogie conçue pour faire danser avec Surrender, autre morceau inspiré par l’orient et dont la rythmique crescendo est toujours aussi envoûtante. Enfin, l’album se termine par une dernière claque, la ballade Dream On qui se veut une nouvelle fois planante tout en offrant un rythme pop et une atmosphère unique. Non, très franchement, on ne peut rien reprocher à ce disque dont la perfection et le souci du détail bluffe même encore 10 ans après. Une perle comme on n’en voit rarement, qui propulse immédiatement les Chemical Brothers au rang de plus grands artistes éléctro/Big Beat du monde. Et pour les avoir vu en concert, ces deux gars assurent autant en live qu’en studio. Oui, on appelle ça des génies de la musique.
Xidius, sous influence.