Si on m’avait dit de citer un événement pour cette année 2008, j’aurais sûrement parlé de l’élection de Barack Obama, ou de la crise financière, mais je me suis dit: Non d’un p’tit bonhomme! On en a déjà tellement parlé.
Et puis, les jeux olympiques me sont apparus comme un évidence, tant cette année, ils ont fait parler d’eux.
Faisons un bref examen de la situation. Quelques mois avant le début de cet événement mondial incomparable, des incidents éclatent au Tibet, où les autorités chinoises font preuve d’une répression violente. Et là, le monde occidental se réveille, et se rappelle que les droits de l’homme sont loin d’être respectés dans le pays le plus peuplé du monde. Très vite, l’organisation des Jeux Olympiques par la ville de Pékin et la Chine toute entière est remise en cause, alors même que la désignation de la capitale chinoise comme ville organisatrice des JO avait été décidé dès 2001. Certes, la Chine avait à l’époque promis des « avancées considérables dans le domaine des droits de l’homme ». Inutile de dire qu’il n’en fut rien, d’où la polémique qui éclata vers mars-avril 2008.
(Reporters sans frontières a été omniprésent pour dénoncer les agissements chinois au Tibet)
On a parlé de boycott des jeux entiers, puis seulement de la cérémonie, mais finalement tout le gratin internationnal, ou presque, était présent lors de la cérémonie d’ouverture.
Franchement, autant il est tout à fait compréhensible de se mobiliser en faveur, autant un boycott des jeux olympiques n’aurait pour effet que de renfermer la Chine sur elle-même, et tout ceci n’aurait pas eu un effet positif en ce qui concerne la condition des tibetains dans le pays. Et puis, ne sommes-nous pas en train de nous tromper de cible? Qui est à mettre en cause? Les JO ou la Chine? Doit-on aussi priver les athlètes qui se préparent depuis quatre ans pour ce qui est pour eux l’aboutissement d’une carrière? Le sport et la politique n’ont jamais fait bon ménage. Arrêtons de les mélanger, et laissons les sportifs faire du sport et les politiques faire de la politique. Mais c’est sûr qu’il faut plus de courage pour infliger des sanctions économiques au géant chinois que de lui faire la morale sur la place publique. Le risque est moins fort.
(La Chine a offert au monde une éblouissante cérémonie d’ouverture)
Malgré les polémiques, intéressons nous un instant sur l’aspect purement sportif de la compétition. La Chine n’a jamais quitté la première place dans sa conquette de l’or. Michael Phelps a remporté plus de médailles d’or que toute la délégation française. Usain Bolt a dépoussiéré l’athlétisme mondial. Les bleus remportent 40 médailles, mais uniquement 7 en or, soit presque deux fois moins qu’à Athènes.
Le plus grand moment restera (malheureusement) la finale du relais 4*100m nage libre qui verra l’équipe américaine battre sur le fil le relais français.
Oceanlook, qui ne regrette pas de s’être levé à 4h00 pour regarder la natation.
(Usain Bolt aura illuminé le « Nid d’Oiseau »)