Mellowcoco me disait il y a peu: Connais tu une seule personne qui a lu Harry Potter et qui t’as dis qu’elle n’a pas aimé?
En reflechissant bien, et en fouillant dans ma mémoire pour trouver toutes les personnes de mon entourage ayant lu la série, ce qui fait au passage un sacré paquet de gens, je me suis rendu à l’évidence: qui a lu aime, c’est automatique.
Quelles sont les secrets du succès le plus fulgurant de ces dernières années? Ses conséquences? Quelles sont les véritables influences et motivations cachées de JK Rowling?
Harry Potter, une histoire de chiffres
Selon l’ami Wikipédia, Harry Potter, tous livres confondus, s’est écoulé au chiffre magique de 400 millions d’exemplaires, ce qui en fait la série de bouquins la plus vendue au monde! (le livre le plus vendu restant la Bible, indétrônable)… Par exemple, le dernier volume s’est vendu à 44 millions d’exemplaires à ce jour, un an seulement après sa sortie! Avec des prix de livres oscillant entre 10 (poches) et 25 euros, la somme d’argent amassée est ahurissante…
En ce qui concerne les films, les recettes sont elles aussi impressionantes. En 5 films pour le moment, la somme de 4.85 milliards de dollars a été récoltée dans le monde!
Et n’oublions pas tous les produits dérivés, les jeux vidéo, les jouets, les instruments du quotidien (montre, réveil, linge, matériel scolaire…). L’impact financier du petit sorcier dépasse largement les livres originaux, c’est une entreprise, une multi-nationale, un rouleau compresseur!… Peut-être uniquement Star Wars ou encore le Seigneur des Anneaux ont connus un succès international du même genre.
Harry Potter, de 7 à 77 ans
L’alchimie qui a fait le succès de Harry Potter réside dans sa capacité à plaire a tous les publics. Une écriture simple, avec des codes que l’on retrouve régulièrement et qui fidèlisent le lecteur, un ensemble immense de personnages attachants, voilà les ingrédients principaux qui font le charme de l’oeuvre et son succès. Les plus jeunes auront la passion de la découverte du merveilleux, de la magie, et pourront s’identifier aux héros, et les plus agés auront la nostalgie de leurs lectures d’enfance. Au départ, je pense, le but de JK Rowling était sûrement de toucher exclusivement le jeune public, mais avec le succès étourdissant et immédiat, elle a fait mûrir son écriture, ses personnages, en même temps que ses lecteurs, eux-aussi, grandissaient. En noircissant le cadre de l’histoire, elle a su toucher un plus large ensemble, notamment les adultes. L’oeuvre, du premier au septième, a grandie à l’image se son héros, et c’est là une des clefs de la série…
Harry Potter, un jeu d’influences et clins d’oeil
Indubitablement, JK Rowling a été influencé par l’auteur du seigneur des anneaux, JRR Tolkien. Dans le dernier tome, un clin d’oeil est directement adressé à l’auteur, avec la prison qui détient Grindelwald , la prison de Nurmengard, qui fait référence à la tour d’Isengard, dans l’oeuvre de Tolkien. Les créatures de Rowling, que ce soit les gobelins, elfes ou trolls, ont trouvé leur inspiration auprès de l’auteur de Bilbo le Hobbit.
Un thème toujours récurrent est le symbole du chiffre sept, souvent repris dans les comtes et les mythes. Il y a sept Harry Potter, sept horcruxes, sept joueurs de Quidditch dans une équipe, sept enfants Weasley, sept années d’études à Poudlard… Chiffre symbolique, le 7 est omniprésent dans Harry Potter et ramène au monde fantastique.
Voldemort, le big méchant de la série, possède un certain nombre de points communs avec Adolf Hitler: Mangemorts qui ressembleraient aux S.S. et qui éprouvent une fascination pour leur maitre, la volonté d’éliminer les races dites inférieures (sang-de-bourbe inférieur au sang pur). Enfin, la marque des ténèbres fait penser à la croix gammée.
Impact de Harry Potter sur la société
Il reste évident que Harry Potter, pour ceux qui l’ont lu et relu, a eu un rôle dans la société d’aujourd’hui. Facile d’accès, il a ouvert les portes de la lecture et de la littérature à la jeunesse, qui boudait ce domaine auparavant. En fait, il sert même de tremplin vers des oeuvres plus compliquées et plus littéraires, ce que Harry Potter n’a jamais eu la prétention d’être.
Il est également le diffuseur de valeurs universelles comme le respect des autres, l’égalité absolue et la dénonciation de l’oppression, qui sont essentielles pour un jeune lecteur. Ceci dit, la critique que l’on pu faire à JK Rowling est que les personnages du bon côté peuvent eux-aussi commettre des actes répréhensibles.
Harry Potter n’a pas plu à notre très cher Pape Benoît XVI, qui reproche à l’oeuvre de JK Rowling d’éloigner ses lecteurs des valeurs chrétiennes. La réponse de l’écrivaine, qui était au chômage avant la publication de l’oeuvre, est cinglante:
» Cela n’est pas étonnant avec des réactions de ce genre que le fanatisme religieux soit a l’origine de toutes les guerres de l’humanité. L’histoire que j’ai créée est purement imaginaire et ne demande en aucun moment de reproduire ce qui s’y passe. Benoît XVI se rend simplement compte que le catholicisme perd de la vitesse tandis que la culture et la science prennent leur envol. »
Oceanlook, qui ne parle pas des films car ils ne sont pas à la hauteur de l’oeuvre (à part le3?), et qui remercie Harry d’avoir accompagné les plus belles soirées de son enfane et qui, occasionellement, continue de le faire.